Le Capitaine Ecarlate
Un conte fantastique dans les rues de Paris, à en perdre la tête, au propre comme au figuré... Du très très grand art !
Aire Libre David B. Ecole Duperré Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Emmanuel Guibert Paris Pirates
Les pirates sont entrés dans Paris. Un trois-mâts glisse entre les façades du faubourg Saint-Germain. A son bord, le Capitaine Ecarlate déchaîne la foudre et le canon. Un cadavre étripé, torturé, découpé est retrouvé au milieu de la nuit parisienne... règlement de compte, ou tueur en série? Le commissaire Quart-d'Oeil et son fidèle Pélican mènent l'enquête, croisent des têtes connues et inconnues, et parfois avec leurs corps... Pendant ce temps, Monelle et Marcel dont les corps se mêlent, dans cette histoire s'enmellent. Prenez garde, lectrices, lecteurs, à l'imagination tempétueuse de David B. et aux bourrasques d'encre de chine d'Emmanuel Guibert. Ils font voler les têtes.
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Date de parution | Avril 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est un album pour le moins singulier, très étrange et surprenant. Je n'ai pas du tout apprécié ce conte fantastique, je trouve que les idées sont vraiment trop saugrenues, et les personnages ne sont ni sympathiques, ni attachants. Il parait que c'est inspiré de l'univers des livres de Marcel Schwob, auteur que je connais pas et qui d'ailleurs ne m'attire pas au vu du résultat. J'aime bien l'onirique poétique comme dans Philémon ou Olivier Rameau, mais là non, je n'ai pas accroché à ce récit qui m'a laissé très dubitatif. En fait, je trouve que l'aspect poétique est plutôt violent et légèrement nauséeux. Sans doute que le dessin n'est pas en phase avec le sujet ; apparemment, Emmanuel Guibert est un auteur qui aime à changer de style graphique : dans Brune, il adoptait un style quasi hyperréaliste de toute beauté, dans Les Olives noires, c'était un dessin lorgnant vers une sorte de Ligne Claire, et ici, son trait est grossier, appuyé, sans grâce, c'est très curieux et je ne peux pas dire que j'ai aimé. Au final, malgré un récit imaginatif, je me suis ennuyé tout du long et je n'ai éprouvé aucun intérêt pour cet album dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à rentrer.
L’album s’inspire de l’univers développé par Marcel Schwob à la fin du XIXème siècle (un dossier très intéressant clôt d’ailleurs l’album, les deux auteurs livrant des clés de leur travail, et une nouvelle de Schwob y est intégralement reprise). On retrouve cette influence dans le ton très littéraire des dialogues, voire de l’intrigue elle-même. Plus que l’histoire, assez loufoque, alternant le fantastique et une ambiance policière, c’est le ton, les envolées poétiques qui dominent et captivent. On est parfois proche d’un surréalisme à la Desnos (voir son superbe « La liberté ou l’amour ! »). Le dessin de Guibert est intéressant, mais je n’ai pas totalement accroché à son trait gras, qui donne un rendu parfois proche de bois gravés. Un album réservé aux lecteurs attirés par les ambiances oniriques, et qui sont prêts à sacrifier le réalisme au profit d’une imagination débridée. Note réelle 3,5/5.
En voici un album assez étrange. On retrouve au dessin un Emmanuel Guibert, dont on reconnaît tout de suite le style (une espèce de nouvelle ligne-claire, dépourvu de détail et à l'encrage très gras), mais j'ai l'impression que, en comparaison avec Les Olives noires par exemple, son dessin est moins maîtrisé. En tout cas, c'est sûr qu'il est beaucoup moins lisible. Par contre, j'aime bien le couleurs "à grain". Le scénario de David B. est assez onirique. C'est une aventure poétique qui explore l'imaginaire et le désir d'échapper à une vie morne des humains. J'ai bien aimé cette histoire, même si il m'a fallut du temps pour rentrer dedans. Elle n'est pas particulièrement passionnante, mais elle se lit bien. A savoir que l'album possède à la fin, un très beau dossier, qui permet de s'approprier l'univers d'un auteur (Marcel Schwob que je ne connaissais pas) -qui a inspiré l'album- avec une de ses nouvelles. 3.5/5
Je n'ai pas vraiment aimé cette histoire un peu étrange d'homme sans visage qui livre un combat sans merci avec les Autorités d'un Paris à l'aube du XXème siècle. C'est également un duel qu'il livre avec un rat de bibliothèque pour les beaux yeux de Monelle. Bref, une double confrontation. Les rapports entre les personnages me semblent totalement improbables. Le capitaine écarlate n'est point charismatique. Seul le commissaire de police a des réflexions qui laissent à réfléchir. Il faudra s'accrocher sur le bateau de l'histoire... Des pirates dans Paris: on aura tout vu ! Cela dépayse forcément. Les auteurs puisent dans la littérature du XIXème siècle (je pense à Jules Verne) leur source d'inspiration. Cela donne un côté presque poétique. Oeuvre intelligente et d'une rare richesse pour les uns, elle m'a laissé totalement insensible.
C’est d’abord une couverture assez accrocheuse. Tiens, un « Masque de Fer » nouvelle version ?… Ben non… une curieuse mais bien bonne histoire dans la veine de « celles de pirates ». Curieux personnage aussi que ce capitaine. C’est vrai, de par sa prestance, son comportement, j’ai d’abord cru à quelqu’un « d’important ». Surprise : ben non, c’est plutôt un faussaire qui –à sa façon- cache sa vie derrière ce masque. D’une façon, cet homme est prisonnier de sa propre image. J’ai ainsi lu un curieux mélange d’action, de fantastique, de poésie assez attractif MAIS : je n’ai pas accroché au dessin. Trait trop « lourd » ?… contours trop appuyés ?… indéfinissable… surtout que la colorisation n’embellit pas –mais ce n’est que mon avis- l’ensemble. J’ai quand même lu une bonne histoire, à la « lourdeur graphique » relative ; une sorte de grande pièce de théâtre où je me suis senti un peu paumé. Bien oui, rien ne m’a vraiment accroché dès le départ et, dans ce cas, j’ai difficile à rentrer dans le sujet en cours de lecture. C’est que qui s’est passé. Cette BD n’est pas mauvaise, loin de là, mais l’élément graphique en lui-même aurait donné d’autres effets en étant un peu plus « aérien ». Sinon, pas mal quand même.
Drôle de sensation pour ce one shot. Ce conte a un petit côté Peter Pan mais il reste décousu dans son déroulement. A titre personnel je pense que le style de dessin ne correspond pas au récit. Je ne l'ai pas apprécié par ailleurs. Guibert nous a offert de biens meilleures productions. Le scénario est original et fait la part belle à l'imaginaire, sauf qu'il ne tranche pas assez sur ce point. Il aurait fallu pencher plus vers cet imaginaire ou rester un peu plus "sur terre" pour apporter une meilleure approche. La lecture n'a pas été déplaisante mais ce projet ne m'a pas paru correctement exploité. Les personnages sont pourtant intéressants. La couverture est assez affreuse, ce qui a longtemps repoussé l'emprunt de cette BD.
Ce conte nous entraîne dans une histoire de pirates un peu déjantés : leur bateau vole au dessus de Paris, ils enlèvent leurs têtes. C'est assez original et ça se laisse plutôt bien lire. C'est une BD que j'ai simplement trouvée "pas mal", sans plus. Le dessin ne m'a pas enthousiasmé, un trait un peu trop épais, trop gras à mon goût. Pareil pour la coloration, je n'ai pas trop accroché. C'est pour ça que je n'en conseille pas l'achat, je ne crois pas que j'aurais envie de la relire.
Quelle belle histoire ! J'avais découvert le talent narratif de David B. par l'intermédiaire de différentes oeuvres, dont son fer de lance, l'Ascension du Haut Mal. Je lorgnais donc depuis un certain temps sur cet album, tant la collection Air Libre regorge de merveilles que tout BDphile se doit de découvrir. L'histoire est particulièrement originale, et suivre les péripéties de ces pirates parisiens, menés par la poigne du Capitaine Ecarlate, s'averre être vraiment palpitant. Les différents personnages sont fins et bien pensés, leurs dialogues touchent, et l'histoire ne s'ouffre d'aucun problème de rythme - vive la narration de David B., qui une fois de plus nous transporte. Mais c'est le trait de Guibert qui m'a réellement séduit. Je ne connaissais pas son travail auparavant (bien que je le savais coauteur de "La fille du professeur"), mais ses encrages superbes, alliés à une mise en couleur génératrice d'ambiance, révélatrice d'ombres et de lumières, sont de toute beauté. La narration de David B. alliée à la finesse graphique de Guibert : voici un album qui ne devrait pas tarder à entrer dans votre collection, si vous aimez les belles histoires originales, qui font voyager.
Le Capitaine Ecarlate est un album surréaliste, surprenant et un peu déconcertant. Pourtant, sans être transcendant, j'ai trouvé la lecture de cet album très agréable. Je ne connaissais pas David B. et c'est avec beaucoup de joie que j'ai découvert sa vision un peu décalée de la bd. Le récit se lit donc assez facilement. A condition, bien sûr, d'accepter le fait qu'un bateau pirate sème la terreur sur Paris en volant au dessus des toits. Il est clair qu'on est, ici, plongé dans un conte et à partir de là, on peut se permettre beaucoup de choses. A noter que grâce à cet album, j'ai découvert un écrivain que je ne connaissais absolument pas : Marcel Schwob. Le Capitaine Ecarlate est inspiré d'une de ces nouvelles. Me voilà plus malin ! J'aime beaucoup Emmanuel Guibert et une fois de plus, je n'ai pas été déçu par son graphisme de toute beauté. Les traits doux et délicats de ses personnages sont vraiment très beaux. Ce dessinateur a vraiment beaucoup de talent ! Ce one-shot est un album curieux. Je ne dirais pas qu'il est à conseiller mais plutôt à essayer. A vous de voir !
Un album plein de poésie, mais qui m'a laissé froid malgré tout. Le problème, c'est que je n'ai pas de reproches particuliers à formuler sur cet album, le dessin est vraiment agréable, l'histoire plutôt belle est bien foutue, mais... mais j'ai pas accroché. Je suis resté vachement extérieur à cette histoire, sans me sentir concerné (ni même intéressé) par ce Capitaine Ecarlate.
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