Comme une rivière
Les confins de la campagne russe. Vladimir y vit en solitaire, et ses seuls compagnons sont l’alcool, la pêche et les souvenirs de sa femme décédée. Après sept ans d’absence, son fils artiste vient rendre visite à son vieux père.
Auteurs suisses La Pêche Russie Tohu-Bohu
Les confins de la campagne russe. Vladimir y vit en solitaire, et ses seuls compagnons sont l’alcool, la pêche et les souvenirs de sa femme décédée. Après sept ans d’absence, son fils artiste vient rendre visite à son vieux père. Et peu à peu, ces retrouvailles inattendues vont redonner à Vladimir ce qui lui manquait tant : le plaisir d’être en vie.
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Date de parution | Novembre 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Fluide, froid, transparent comme une rivière. C’est ainsi que ce récit m’est longtemps apparu. La lecture est fluide, mais rapide et creuse, il y manquait de la consistance (au niveau des personnages et de l’histoire elle-même). Et le dessin de Wazem, très simple et brouillon, accentuait ce sentiment de manque ressenti. Mais finalement je mets trois étoiles à cette histoire. Car le dernier tiers lui donne du sens, éclaire l’ensemble d’une lumière vacillante mais réelle. Le pauvre type asocial et quasi clodo que nous suivions depuis le début livre quelques clés sur la douleur qu’il n’a pas pu enfouir. Sans doute trop rapide et trop « légère », cette histoire se révèle au final plus intéressante qu’elle en avait l’air de prime abord.
Mouais... Ma lecture a plutôt mal démarré avec ce graphisme au trait brouillon, noir et blanc, griffonné, très simpliste, et une histoire totalement inintéressante avant l'arrivée du fils. A partir de là, le scénario prend une autre dimension, l'histoire devient plus fluide et plus touchante, mais ça s'arrête là, ça a le goût de trop peu et ça manque de profondeur. Une lecture trop rapide et trop peu de faits marquants pour laisser un bon souvenir. (171)
C’est l’histoire d’un pauvre type vivant dans un petit village perdu. Cet homme est vieux et habite, au bord d’une rivière, dans une baraque minable qui fuit de partout. Ce gus passe ses journées à pêcher et à se saouler en ville en compagnie de potes qui ne le respectent même pas. Et puis, il y a une tombe à proximité de sa maison où il ne peut s’empêcher de se recueillir à chaque fois qu’il passe devant en hommage à Martha, sa chérie qui désormais repose en paix. Bref, cet homme n’a plus rien à faire dans ce bled paumé ni même dans cette bonne vieille terre alors, un jour, il se décide de se donner la mort mais au moment d’appuyer la détente de sa carabine, il y a son fils qu’il n’avait pas vu depuis une éternité qui apparaît… Pierre Wazem nous propose donc un récit sur la solitude et sur les secrets de famille enfouis depuis des années qui ne demandent qu’à ressurgir au moment où le désespoir est à son comble. Certes, on pourrait croire que cette histoire est triste à en mourir mais ce n’est pas vraiment le cas parce qu’il y a des passages assez rigolos et agréables entre le vieux et son fils. Cependant, ce que j’ai apprécié le plus dans cette bd, ce sont les moments de tendresse que l’auteur semble avoir pour son personnage principal. Ces séquences, le lecteur pourra les découvrir à travers les péripéties du vieil homme en train de pêcher ou lorsqu’il est chez lui en train de ressasser ses souvenirs de sa vie heureuse avec sa tendre et chère ou encore quand le fils redonne à son paternel le goût de vivre. Il n’y a pas vraiment de leçon à tirer de cet album, Pierre Wazem ne juge pas son personnage, il ne porte pas non plus un regard sévère sur sa relation avec le fiston ni même sur l’état de délabrement de son domicile, il ne fait que nous raconter une histoire d’une grande sensibilité sur la dureté de la vie : ça tombe bien, j’aime ce genre de récit ! Le trait de Pierre Wazem peut paraître dépouillé et sale à première vue. Pourtant, je trouve son style bien adapté à son scénario, j’aime la vivacité de son coup de patte. J’apprécie aussi ses longues séquences muettes à la Chabouté où chaque case suffit amplement à situer l’action et à deviner rapidement le statut social et le destin du personnage principal : pas de parole, beaucoup de sensibilité dans ces scènes, du grand art ! Donc, n’y a-t-il vraiment pas de reproche à formuler au niveau du graphisme ? Hélas oui, surtout à la fin de la bd où j’ai senti un relâchement important de la part de l’auteur dans sa façon de traiter ses décors et à dessiner ses personnages, dans ces moments-là, j’ai eu l’impression que Pierre Wazem s’est contenté de réaliser ses planches pour finir l’ouvrage au plus vite au détriment du dessin. « Comme une rivière » est un pur roman graphique, c'est-à-dire qu’il faut aimer les histoires du quotidien sur des personnages qui n’ont pas grand’ chose à se reprocher et qui ont mené une vie assez banale. L’action est centrée sur la personnalité du héros et sur les séquences d’une grande sensibilité qui peuvent basculer rapidement du rire à de la tristesse en quelques planches. Il faut apprécier aussi ce genre de graphisme à première vue dépouillé qui permet de nous faire ressortir les émotions que ressentent les personnages. Cette bd fait partie de la collection « Tohu-Bohu » des éditions Les Humanoïdes Associés qui nous proposent d’excellents albums, cette collection est aujourd’hui abandonnée : dommage !
La scène introductive m'a tout de suite rappelé les oeuvres de Chabouté avec ses plans de nature un peu contemplatifs. Cela possède le mérite de fixer au moins le décor. L'histoire se passe dans une région reculée de la Russie, plus précisément à la campagne aux abords d'une rivière. Un homme vit toujours dans le passé de la mort de son épouse qui était gravement malade. Il souhaite en finir avec ses jours dans sa vieille cabane percée au fond de la forêt. Et là, débarque son fils âgé de 18 ans qui avait été confié à l'assistance publique. L'histoire peut commencer après un lent début. Oh, il ne se passera pas grand chose tout le long de ce récit. Ce n'est pas un roman d'action mais de réflexion sur la vie qui passe et le plaisir d'être en vie. J'ai bien aimé cette relation entre un homme qui a tout perdu et son fils qui lui redonne le goût de vivre. C'est beau !
Je ne sais pas ce qu'il en sera des autres lecteurs mais ThePatrick avait raison s'agissant de moi: je n'ai pas du tout aimé "Comme une rivière". Passons sur le dessin que je trouve bien moche et concentrons-nous sur l'histoire: oui, ça se veut fort, tragique, puissant et peut-être que d'autres le ressentiront tel quel parce que Wazem ne sort pas ses gros sabots et cherche sincèrement à toucher le lecteur. En ce qui me concerne, j'ai trouve le fond larmoyant quasi-insupportable et l'histoire familiale d'un intérêt vraiment incertain. Bref, une BD qui m'a laissé de marbre en plus de m'abimer les yeux mais qui en touchera d'autres, probablement.
Attention, ce livre est atypique. Le dessin tout d'abord est assez minimaliste. Ceci donne un livre tout en ambiance, où il ne faut pas s'attendre à des évènements. Il peut déstabiliser, il peut déplaire, en tout cas il est assez étrange. Durant la première moitié de l'album, on se contente de suivre le personnage principal, sa vie, sa folie, on ne voit pas où l'on va, et d'ailleurs on ne va nulle part. Puis arrive son fils, et on aborde le tournant du livre. Le ton change très perceptiblement, de même que le dessin. Le fils n'est presque jamais dessiné de la même façon deux case de suite, et on peut souvent lire ses émotions dans la façon dont il est dessiné : trait fin, trait épais, ligne claire, hachures, aplats noirs, traits visibles ou non... Cette façon de faire est très surprenante, mais très intéressante. Au final, " Comme une rivière " me paraît être un livre un peu difficile, certainement atypique, et tout en ambiance. Aussi ne vous le conseillerais-je qu'avec beaucoup de précautions, car il risque de ne pas plaire à beaucoup.
J'aime ce genre de recit intimiste. C'est tres touchant, et ça change des boum badaboum que l'on voit beaucoup (trop ?) dans les BDs actuelles. Wazem dessine ici une histoire tout à fait touchante. Il raconte ça de maniere tres touchante, tres fine, mais sans vulgarité, sans voyeurisme obscene, juste avec simplicité. Ok, le dessin est pas top (voir meme tout naze...), mais on l'oublie vite, et on se laisse porter par le pere et le fils, dans leurs retrouvailles. Un album tres reposant.
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