Un homme de goût
Une ex-flic cherche à mettre la main sur le salaud qui l'a agressé 30 ans auparavant...
Ankama Best of 2010-2019 Cannibalisme La BD au féminin Séries peut-être abandonnées
Jamie Colgate, ex-flic en retraite anticipée, a une obsession : remettre la main sur le salopard qui l’a un jour laissée à moitié morte et tué son chien adoré. Mais le dangereux criminel qu’elle traque depuis plus de vingt ans est loin d’être un homme ordinaire. Il assassine depuis si longtemps et avec une telle efficacité que les pires tueurs en série ne peuvent lui être comparés. Quelle justice humaine appliquer à celui qui semble être un monstre sorti d’un placard plutôt qu’un homme ?
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Date de parution | 26 Septembre 2014 |
Statut histoire | Série en cours - cycle(s) terminé(s) (Premier cycle terminé) 2 tomes parus |
Les avis
Après lecture de ces deux tomes, on se rend compte que Pizza Roadtrip n’était qu’une entrée de choix (appétissante et fort réussie) mais le plat de résistance le voici ! Cha et Eldiablo remettent donc le couvert avec ce récit exceptionnel sur bien des points. Il y avait fort longtemps que je n’avais pas été aussi surpris autant par une histoire aussi originale que par son traitement graphique : j’ai rarement autant ressenti une harmonie parfaite entre le scénario et sa mise en scène. Parler de l’histoire m’est par contre bien plus compliqué. Il y aura donc les gens qui auront gouté à ce récit et qui savent au vu des avis précédents qu’on est devant une œuvre atypique mais il y a les curieux comme moi avant cette lecture qui n’aimeraient pas qu’on en dévoile trop tant le plaisir de la découverte se veut ludique et attractif. Il s’agit essentiellement d’un face à face entre deux êtres que tout oppose : le mal absolu d’une part et sa nemesis. La conversation va amener bien des explications au rythme élevé sous forme de flashbacks sur plusieurs époques au parti graphique différent : estampe orientale, traitement rétro, image doublée ou couleurs kitsch et j’en passe : il y en a pour tous les styles. Chacune de ces histoires pourrait presque être pris à part comme une anthologie regroupée par un fil rouge mais cela permet de construire la légende autour du personnage principal. Personnage principal au traitement vraiment inédit et original : déjà j’ai peu de souvenirs d’avoir eu connaissance d’un tel antagoniste et la construction du récit rappelant fortement celle du film « Usual Suspects », on sent les influences pulp comme de contes pour enfants d’Eldiablo qui livre ici probablement à mes yeux son meilleur travail avec Monkey Bizness. Quant au dessin de Cha, s’il ne paraissait pas adapté à l’origine vu la gravité du récit (certaines scènes sont à déconseiller pour leur traitement graphique et leur cruauté), l’autrice s’en sort haut la main en appliquant une touche et une mise en scène inédites ! Depuis Pizza Roadtrip, je ne doutais en aucun cas de son travail mais après avoir reposé ce livre, je ne peux même plus m’imaginer un autre dessin que le sien et ce n’est pas un mince compliment. Ajoutons à cela quelques twists (dont un dernier que je n’avais pas vu venir malgré les indices posés ici et là) relançant constamment l’intérêt de cette lecture et on tient ici un ouvrage qui fera date et met les crocs au sens propre comme figuré. D’ailleurs, Eldiablo comme Cha, si vous m’entendez : remettez le couvert s’il vous plait : ON A FAIM !
J’ai lu le diptyque dans l’intégrale publiée par Ankama. Et je l’ai lue très vite, tant le sujet et son traitement sont vraiment chouettes. En effet, Eldiablo a bâti une bonne intrigue. Débutée comme un polar classique, cela bascule assez rapidement en quelque chose de plus original : une sorte de huis-clos entre un grand (et gros) caïd et une ancienne policière qui le traquait depuis longtemps. Les dialogues sont dynamiques, parsemés d’agressions plus ou moins vachardes. Surtout, l’histoire que raconte ce « caïd » permet de s’évader de ce huis-clos, dans le temps et dans l’espace. Sans trop révéler de l’intrigue, disons qu’Eldiablo a réussi à bien utiliser un thème ancien des contes, a presque réussi à lui donner corps et chair, crédibilité. En tout cas ça donne du coffre à son histoire. Quant au dessin de Cha, il est moderne, très lisible (il réussit à bien alterner les styles en fonction des époques illustrées), un parfait complément à l’histoire d’Eldiablo. Les auteurs parlent de premier cycle. Je ne sais pas si ce serait une bonne idée de poursuivre. Car il faudrait vraiment avoir matière à, sans faire retomber le soufflé. En l’état, c’est un diptyque très recommandable.
Ce genre de BD est relativement impossible à décrire sans dévoiler (ou divulgâcher) une bonne partie de l'intrigue et du ressort scénaristique. Je suis donc bien en peine de vous dire pourquoi elle est formidable, mais je dois le dire : elle l'est ! Cette histoire partant sur une exploitation de figure de conte est diablement bien ficelée. Déjà parce qu'elle ne prend pas un parti, que je retrouve souvent et qui a tendance à m'embêter sévèrement (disons-le), celui de "moderniser" le conte/personnage en l'ancrant simplement dans le temps présent. C'est souvent maladroit et ne rend pas compte de la richesse et l'universalité d'un message délivré par un conte. Ici, le travail est bien plus en adéquation avec cette modernisation, puisqu'il va s'agir d'expliquer rationnellement (ou au maximum) comment une créature de conte pourrait exister. Et, il faut le dire, c'est réellement bien fichu. J'ai adoré la façon dont les histoires sont racontées, chacune apportant son lot de trouvailles visuelles que Cha ancre parfaitement dans son style. Les petites histoires racontées dans la grande s'entremêlent, entre relecture de conte populaire, guerre des gangs, révolutions, journal d'une jeune femme et j'en passe. C'est un ensemble fouillis mais toujours cohérent. Et au centre de ceci, le personnage principal : une véritable figure de conte, mais rendu presque tangible. C'est diablement bien pensé, je me répète, mais j'ai trouvé extrèmement malin la façon dont l'auteur à joué des ficelles scénaristiques pour le rendre crédible. On y croirait, et la façon dont tout est présenté ajoute encore à l'ensemble. Les couleurs, la pagination, les visuels, tout est mis en œuvre pour nous plonger dans ces récits, jusqu'à un final complètement surprenant et qui m'a réellement plu. C'est le genre de final qu'on aime pour le twist, mais aussi pour la douce ironie qu'il représente. Un des meilleurs diptyques que j'ai lu depuis longtemps, avec une histoire parfaitement bien pensée d'un bout à l'autre, sans temps mort et sans fioriture. Le genre d'histoire qui fait sourire et mettre mal à l'aise, mais qui a aussi le culot de nous proposer une modernisation parfaitement réussi de personnage de conte. Une réussite de A à Z, vivement conseillée !
Probablement la meilleure série sur le cannibalisme que j'ai lu jusqu'à présent ! J'ai littéralement dévoré ces deux tomes tellement l'histoire est passionnante. L'intrigue montre les agissements de l'ogre durant différentes périodes sans qu'on perde le fil. J'aime bien les discussions entre l'ogre et l'ancienne inspectrice. Ces deux personnages sont intéressants et les dialogues sont souvent savoureux. La narration fluide fait en sorte que ses deux tomes se lissent facilement. J'aime beaucoup le dessin et surtout comment l'atmosphère change durant les différentes périodes historiques. Les couleurs sont très bien choisies. C'est vraiment du très beau travail.
"Un homme de goût" revisite le thème de l'ogre avec humour et originalité. L'histoire est constituée en grande partie de sous-récits qui nous font voyager dans l'espace et le temps, et qui sont autant de variations narratives et graphiques sur le même thème. Un délicieux dyptique.
Un homme de goût, ce n’est pas facile à trouver. Il faut qu’il soit raffiné. Là, on peut dire qu’il aime la viande fraîche. Il ne fera pas dans la dentelle avec ses dents acérées. On entre dans une ambiance digne du film Le silence des agneaux avec une sorte d’Hannibal Lecter. Je n’aime généralement pas ce qui a trait au cannibalisme bien que je sois un amateur de Walking Dead. J’avais détesté par exemple Tony Chu Détective Cannibale. C’est donc avec beaucoup d’appréhension que j’ai commencé cette lecture. Et pourtant, cela a bien pris. J’ai même beaucoup apprécié ce plat. En effet, la construction de ce récit est réalisée d’une main de maître avec un dessin tout à fait satisfaisant. Le seul point négatif était ce passage en écriture ancienne correspondant à des faits se situant à Paris au milieu du XIXème siècle. Par contre, le passage à Cuba pendant la révolution castriste est quant à lui une pure merveille. C'est une série passionnante à découvrir car on ne sait pas ce qui se cache derrière le monstre et on a envie de le savoir. C'est tout le paradoxe. Le second tome va nous permettre de nous placer du côté de l'ogre pour en savoir un peu plus sur son passé et sur ses motivations. En effet, on ne sait pas pourquoi il garde en vie notre héroïne. Je dois dire que j'ai été encore agréablement surpris par l'évolution prise par le récit. Même graphiquement, c'est pensé de manière intelligente selon les époques. J'ai réellement adoré. La fin de ce diptyque est impeccable même si elle arrive très rapidement.
Mais c'est que nous avons les crocs qui frémissent ma foi. Qui n'a pas rêvé d'un petit en cas sur le pouce avec un (ou une) invité(e) qui nous fait bien chier, genre fâcheux ou fâcheuse!! Bon j'avoue au début le dessin n'était pas forcément ma tasse de thé mais lentement, portées à ébullition les choses se décantent gentiment et cela devient un pur plaisir que de découvrir les différentes recettes de notre homme de goût. Dans un récit classique et balisé tel une recette de cuisine, voilà t 'il pas que viennent s'ajouter des ingrédients issus de nos vieux contes et légendes d'autrefois. Dirais-je que cela vient ajouter du piment à l'affaire ? Ben oui et c'est là le tour de main des auteurs sur du basique de chez basique ils vous recollent une louche jusqu'au twist final. Mais hop là vous pensiez tout savoir, un deuxième opus vient enfoncer le clou (de girofle) pour définitivement vous coller la langue au palais et vous défier définitivement des invitations à dîner faites par des inconnus qui semblent balèzes en cuisine. A lire si on est fan de cuisine mais les autres y trouveront également de quoi se divertir et se régaler.
Ahhhhhhhhhhh !!!! La voilà la très bonne surprise que j'attendais depuis la rentrée ! Moi qui cherchais quelque chose de croustillant à me coller sous la dent depuis quelques temps, me voilà servi ! "Un homme de goût" nous la joue fromage ET dessert en nous proposant un album aux p'tits oignons et au mordant bien senti ! Et c'est ElDiablo qui nous fait cette faveur, retrouvant pour l'occasion Cha avec qui ils s'étaient déjà fait remarquer dans la même collection avec Pizza Roadtrip. J'avais déjà également bien tripé sur la série Monkey Bizness toujours en cours avec Polza (et même eu la satisfaction de les interviewer à Angoulême en janvier dernier) ; cette fois, plaisir et saveur sont tout autant au rendez-vous, même si on change de parfum. Les relents d'une civilisation malmenée laissent place à une subtile sauce chasseur... Jamie Colgate, ex-flic en retraite anticipée ne vit plus que pour mettre la main sur celui qui est à l'origine de sa situation. Laissée pour morte et mutilée 30 ans plus tôt par ce criminel hors norme, elle n'aspire qu'à une chose : coincer ce monstre ! Proies et prédateurs se cherchent, s'affrontent et se mélangent en flirtant avec le fantastique, l'Histoire et nos contes traditionnels, pour nous plonger dans un récit captivant et très bien menée... Tant et si bien qu'on débouche sur la fin de ce premier album pleine balle et que la frustration est ENORRRRRRRMMMEE de ne pas avoir la fin de l'histoire à se mettre sous la dent... On joue avec nos nerfs !!! C'est vrai qu'on était bien, là, complètement plongé dans cet univers qui sors des sentiers battus ! Surtout que le dessin de Cha nous immerge rapidement et complètement dans les différents ambiances et périodes qui composent et s'enchainent dans cet album. Son travail sur le trait et les couleurs sont juste parfaits à mon goût ! Ils s'adaptent et s'ajustent à l'histoire à merveille, tout en préservant une unité à l'ensemble. Si certains qui s'y sont essayé se sont parfois perdu en route pour nous composer au final un patchwork miteux, ici on est loin de tout ça ; on donne plutôt dans la marqueterie ! Alors, si vous avez envie de vous plonger dans un album qui sors des sentiers battus, bien foutu et audacieux, allez donc de ma part vous faire servir chez votre libraire un menu Hostile Holster. *** Après lecture du tome 2 *** Le premier tome de cette série m’avait carrément emballé et j’attendais donc la suite avec une certaine impatience. Et bien voilà ! Ca a été vite envoyé comme un menu à emporter ! Mais y’a toujours rien à rendre ! Notre duo d’auteur nous accroche toujours de bout en bout : ElDiablo et Cha persistent à jouer avec les périodes, l’histoire et les contes qui composent notre mémoire collective pour nous retracer le vécu de ce personnage hors norme. Graphiquement c’est le prétexte idéal pour continuer à jouer avec les codes et les ambiances, tout en s’adaptant au récit. Et malgré les grands écarts historiques, géographiques ou graphiques, tout cela fonctionne à merveille. Mais une fois la révélation du premier tome tombée concernant la nature de César Nékros, ce deuxième tome n’a plus tout le piquant que le début du récit avait su imposer. Il reste très bon quand même et clos cette histoire de façon intéressante et surprenante. Une autre très bonne série de la collection Hostile Holster !
Avec un dessin rond plutôt en décalage avec le thème abordé, Cha et ElDiablo nous offrent une nouvelle pépite. Le rythme est particulièrement prenant, alternant flash back et moments présents, chaque tranche de passé présente une nouvelle pièce du puzzle de "l'homme de goût" et distille les informations parfaitement. Superbe mise en bouche que voilà. J'ai trouvé l'humour noir moins présent que dans pizza roadtrip, on est plus dans une ligne polar noir. J'ai par moment également pensé à Tony Chu, comics américain, également plein d'appétit :)))) Voilà un premier tome qui donne envie de connaître la suite. L'intrigue est mise en place, les appâts lancés et nous sommes embrochés. Arrivée à la dernière page, je veux déjà connaître le menu du tome suivant ! Alors à vos fourchettes !
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