Le Voyage Improbable

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

Alors que des fouilles paléontologiques sont entreprises au pied d'un phare, un gisement de gaz naturel explose suite au malencontreux allumage d'un cigare.


École européenne supérieure de l'image La vie en suspension Les phares

L'édifice se trouve propulsé avec une partie de son socle rocheux vers l'espace infini. À son bord, deux scientifiques, un escroc, trois étudiantes et un gardien de phare, partis pour un voyage imprévu et mouvementé.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Octobre 2014
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Le Voyage Improbable © Delcourt 2014
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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15/10/2014 | pol
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Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

J’ai découvert la dernière série de Turf à la sortie du second tome ! ça fait toujours plaisir d’avoir une histoire complète sans attendre entre les tome. Ceci dit je ne me suis pas emballée après la déception de Magasin Sexuel, je n’en attendais donc rien de particulier. Graphiquement c’est un peu en dessous de ce que nous offre Turf habituellement, les décors sont un peu légers et la colorisation moins peaufinée, mais ça reste très joli dans l’ensemble. Quant au scénario un peu barré, il essaie de garder malgré tout une certaine logique. Je me suis laissée emporter sans me poser de questions, il aurait été de toute façon difficile d’essayer d’entrevoir où Turf veut aller. Je redoutais la chute me disant qu’elle irait droit dans le mur de l’absurde et me décevrait, mais non et c’est une bonne surprise, même si certaines choses restent sans réponses précises. Les personnages sont un des éléments forts du récits, agréables, prétentieux, gentils, super cons, grincheux, ils sont tous attachants avec leurs défauts et leurs qualités. L’humour aussi est présent, on sourit assez souvent. Une bonne lecture, après il faut adhérer au délire de l’auteur. J’ai acheté la série parce qu’elle est agréable mais aussi car c’est du Turf, sinon je me serai probablement contentée de la lire.

07/03/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je vais finir par dire que je n’aime plus Turf. Ce premier tome m’est en tous les cas apparu très quelconque, voire gonflant dans le chef de certains personnages et d’un humour répétitif usant à force. Pourtant, l’idée de départ est très bonne, je trouve. Et cet univers me semble être taillé sur mesure pour l’auteur. Mais voilà, assez paradoxalement (si l’on songe au sujet du livre), ça ne décolle jamais. Certes, çà et là on retrouve un peu de la candeur qui faisait la force de La Nef des fous mais cela tourne vite à la caricature. Surtout au niveau de personnages qui soit ne semblent dotés que d’un trait de caractère, soit sont totalement amorphes. Et le dessin est à l’image du scénario. De prime abord avec ce trait rond et ces couleurs vives, l’ensemble tape joyeusement à l’œil. Mais à y regarder de plus près, je me suis fait la réflexion qu’il était très répétitif. Où sont ces changements de style qui m’avaient émerveillé dans la Nef ? Où sont ces créations originales ? L’univers s’y prête, pourtant, mais même quand les personnages croisent un satellite, celui-ci ressemble à un mine marine des plus inesthétiques. Je suis déçu… Contrairement à Magasin Sexuel (que j'ai abandonné après le premier tome), je lirai sans doute la suite car l’auteur a quand même réussi à titiller ma curiosité mais je passerai sans doute par l’emprunt plutôt que par l’achat.

15/01/2015 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

A elle seule, la couverture, avec ce phare aux couleurs de la fusée d’ « On a marché sur la lune », constitue une véritable invitation au voyage. Mais à la différence d’Hergé, c’est un voyage basé non pas sur une certaine approche scientifique mais sur la seule fantaisie d’un dessinateur, Turf, auteur de la cultissime série La Nef des fous. Et si la fantaisie des plus loufoques est bel et bien présente, le paradoxe consistant à revisiter le thème du huis-clos avec ce phare-fusée filant à travers l’espace infini démontre encore une fois l’esprit hyper créatif de l’auteur. Cependant, d’un point de vue graphique, l’environnement reste le même tout au long de l’album, ce qui tranche nettement avec la diversité des paysages et des ambiances que l’on peut admirer dans la série précitée. Le trait aussi semble plus enfantin, dans un esprit franco-belge un peu vieillot, moins féérique, avec malgré tout des couleurs assez pétillantes. Ainsi, Turf semble avoir compensé avec des dialogues plus abondants, entre l’absurde et l’oiseux, hélas jamais vraiment drôles, ce qui leste quelque peu un récit assez peu captivant, à l’image des personnages qui ne semblent pas affectés par les lois de l’apesanteur. Un peu comme s’ils n’avaient jamais quitté la Terre. Et nous lecteurs avec, car en définitive, ça ne décolle pas beaucoup malgré quelques trouvailles (la découverte de la chienne Laïka dans le Spoutnik qui aboie « en russe dans le texte »). En fait, on peine à voir où l’auteur veut en venir avant d’atteindre les dernières pages qui, tout compte fait, relancent l’intérêt pour cette histoire. Pour se faire une idée définitive, il faudra probablement attendre la seconde partie de ce dyptique, dont l’adage en deux mots qui parvient à s’extirper de cette logorrhée verbale serait Carpe Diem. Adage simpliste et essentiel, toujours utile à rappeler comme le fait Schnaps, le scientifique débonnaire, à l’attention de Fruchttück, l’escroc anxieux persuadé que l’issue du voyage sera tragique : « Vivez tant que vous êtes vivant ! Profitez de l’instant présent ! Ne pourrissez pas votre existence à craindre un événement qui de toute manière arrivera ! ». Un conseil fort avisé pour nos destins improbables sur une planète à la dérive.

06/12/2014 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Nouveau diptyque signé Turf, qu’on ne présente plus, ce voyage nous emmène dans l’espace à bord d’un phare accroché à un bout de rocher. Un moyen de locomotion bien étrange qui s’est malencontreusement détaché de la terre suite à une explosion… Cela parait loufoque ? C’est normal. On sourit assez facilement dans ce huis clos grâce à une galerie de personnages variés. Clairement ils ne sont pas prêts à vivre cette expérience et encore moins disposés à cohabiter ensemble. Cela entraîne des situations amusantes dans l’ensemble. Et bien sûr les péripéties imaginées par Turf, comme les différentes rencontres faites dans l’espace, sont surprenantes et loufoques, ça fonctionne bien. Mais l’humour ne fait pas mouche à tous les coups. En premier lieu, je pense au running gag du nom du personnage que personne n’arrive à prononcer (déjà vu par ailleurs en plus), ça tombe un peu à plat ici. Le dessin est par contre de toute beauté. C’est coloré, c’est dynamique, la mise en page et les découpages sont des plus sympas. On retrouve le style des œuvres précédentes de l’auteur et c’est bien agréable.

15/10/2014 (modifier)