Ogrest
Ogrest est un petit ogre, qui a une relation toute particulière avec les dofus...
Krosmoz Manfra ou Franga
L'alchimiste Otomaï a créé lors d'une de ses expériences un être inattendu : un ogre. I l le baptise alors Ogrest et le considère dorénavant comme son propre enfant. Ils trouvent uen poupée qu'ils appellent Dathura. Dathura n'est pas qu'une poupée sans vie : elle est dotée d'une véritable intelligence. Elle a même fabriqué un moyen de transmission à l'aide de fruits ! Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce que des touristes débarquent dans le village. La gazette d'Amakna fait ses gros titres sur la disparition des six Dofus. Les visiteurs présents sont certains que dans ce village se terre au moins un de ces précieux objets.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 11 Juillet 2014 |
Statut histoire |
Série en cours
4 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 3 ans
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Les avis
Bon, cet avis va très probablement être long et personnel. Je vais commencer par le positif : c’est une bonne (très bonne) histoire. Rien de nécessairement révolutionnaire mais l’intrigue est entraînante et les personnages sont charismatiques. Le récit, qui s’inscrit dans un univers étendu, s’en sort bien. On nous raconte les origines d’un personnage extrêmement important tout en rendant ça accessible et compréhensible à des néophytes (même si, c’est sûr, connaître les tenants et aboutissants de l’univers aide l’appréciation). Le dessin de Mig est magnifique. J’apprécie énormément son style et, ici, il colle parfaitement à l’intrigue. Les personnages gagnent beaucoup en expressivité et en charisme grâce à lui. La fratrie (que je vais vous présenter plus loin) est un groupe de personnages que je n’ai jamais vraiment aimé mais qui ici, étrangement, me plait. C’est la seule œuvre les concernant qui a vraiment réussi à me les rendre intéressant-e-s. Bon, ça reste quand-même pour la grande majorité un ramassis de salopards, mais j’arrive à en avoir quelque chose à faire de leurs pommes (et croyez-moi, pour avoir vu et lu les autres histoires les concernant, c’était pas forcément gagné). La fratrie, justement, va me servir de pont pour aborder les problèmes de cette série. Alors, la fratrie, c’est qui ? C’est un groupe composé de demi-dieux, abandonnés par leurs parents divins et qui complotent dans l’ombre pour les destituer et prendre leur place (dans cet univers, les divinités se comportent de manière similaire à celles de la mythologie grecque, c’est-à-dire qu’elles sont très souvent égoïstes et créent des marmots avec des mortel-le-s par centaines – on peut comprendre l’énervement des rejetons). Bon, en soi, la promesse d’un tel groupe est intrigante et intéressante, et il y a de quoi faire plein d’histoires autour de ce concept. Le problème, ici, c’est qu’à la barre de ce grand projet transmédia, on peut trouver Tot. Tot, c’est un peu celui qui gère la cohérence globale de cet univers étendu et écrit de nombreuses histoires s’y passant. Le problème donc, c’est que Tot a un jour décidé de faire de cette fratrie le centre de l’univers. C’est-à-dire que, du jour au lendemain, tous les évènements catastrophiques qui ont eu lieu, racontés dans diverses histoires, ont tous été causés ou aidés par la fratrie. Ce choix étrange est pour moi à la fois un aveu d’échec et du sabotage. Un aveu d’échec car je ressens par cette décision une absence d’idée sur comment rendre ce groupe intéressant. On n’avait pas d’idée pour leur raconter une histoire ou pour leur donner des choses à faire, alors du coup on les a greffés, tels des sangsues, sur toutes les autres histoires qui, elles, avaient des idées. Du sabotage, donc, car par là-même chacune de ces histoires, chacun de ces évènements majeurs qui forment cet univers perd immédiatement de sa valeur. Un personnage était intéressant car une simple erreur a causé sa ruine et l’a fait sombrer dans la folie ? En fait non, ses malheurs ont été causés par un groupe ultra secret très méchant qui l’a manipulé. Un personnage nous faisait nous questionner sur le bien et le mal en nous montrant que, toute sincère soit votre envie de vous racheter après avoir commis des crimes, il suffit d’un malentendu pour que l’on vous renie et vous conspue ? En fait non, ses malheurs ont été causés par un groupe ultra secret très méchant qui l’a manipulé. Bref, vous voyez le problème. L’idée du groupe ultra secret qui en fait contrôlait tout depuis le début, c’est malheureusement une idée qui fleurit parfois dans les univers étendus et qui a toujours pour résultat final de tuer ledit univers et son intérêt. Et je ne comprends toujours pas comment des gens peuvent continuer de penser que cela est une bonne idée. Pour cette série précise, on ressent aussi les effets négatifs. Je ne peux pas être sûre à 100% mais, aux vues de la correspondance entre l’arrivée (et la réception) de la saison 3 de Wakfu (centrée sur la fratrie) et le début des hiatus entre les publications de cette série, et étant donné des bruits de couloirs (qui valent ce qu’ils valent, hein, attention) que j’ai entendus, j’ai bien l’impression que de nouvelles directives de la part des décisionnaires sont venues parasiter le récit que voulait nous raconter Mig. Je le ressens particulièrement avec le personnage de Dathura qui, j’ai l’impression, voit son histoire partir dans une direction un peu mal amenée pour justifier sa présence au sein de la fratrie tel que montrée dans la série Wakfu. Je vais arrêter là ma complainte sur ces problèmes en amont de cette série et me recentrer sur cette dernière. Encore une fois, elle est bonne. Les personnages qu’elle introduit sont vraiment sympas, leurs designs marquants, sublimés par le trait de Mig. Les personnages existants sont approfondis ou utilisés à petite dose avec juste ce qu’il faut (je pense à Toxine et Coqueline dont les interventions sont pour l’instant très courtes mais où l’on comprend très rapidement leurs différentes personnalités). L’histoire sait être drôle par moment. Pas par des blagues qui vous font exploser de rire, non. Mais des blagues qui font sourire et qui surtout définissent les personnages. Les interventions de Kali qui sont très souvent borderline (ou en tout cas démontrent son extrême immoralité) sont drôles mises en contraste avec les réactions des personnages, ce qui nous permet également rapidement de l’identifier comme quelqu’un de dangereux. Vraiment, malgré tous les défauts tournant autour de la série, je l’aime sincèrement (ce n’est pas pour rien que mon avatar sur ce site est Lupa). Si j’ai écrit ce pavé et tenu à partager tout ça c’est aussi parce que ça me fait mal de voir cette histoire assez sympathique et prometteuse ne pas pouvoir atteindre son plein potentiel. D’autant qu’avec la tendance d’Ankama à annuler des séries, rien ne me dit que je pourrais voir le tome 5 et la conclusion de tout ça… En tout cas, ne vous sentez pas découragé de lire Ogrest si son histoire vous intéresse, je suis sûre que vous pourrez passer un bon moment (les défauts dont je parle sont quasi-indétectable à la lecture si on les ignore). J’ai hésité entre 3 et 4 étoiles, je vais partir sur 3 (mais avec un coup de cœur).
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