Chapungo

Avec cet album, j'ai les mêmes réserves que j'ai faites dans mon avis sur Naugatuck 1757, à savoir que Toppi, tout grand auteur italien qu'il soit, j'en prend j'en laisse, son dessin me pose un problème, en fait je ne sais comment exprimer mon sentiment, c'est très bizarre, j'accroche à moitié, et d'un autre côté, les visages de certains personnages sont très réussis. Disons que ses décors rudimentaires, et surtout ses fonds de cases tout blancs, ça me dérange quelque part, et pourtant il y a dans cet album des récits intéressants qui fricotent avec le fantastique, surtout le premier concernant des dieux aztèques qui était le plus apte à m'intéresser. Sauf que la façon qu'a Toppi de faire intervenir les dieux est étrange, car jamais les dieux aztèques n'aidaient les mortels, c'était des dieux cruels et sanguinaires à qui on offrait des sacrifices. De ces 3 récits parus dans des revues italiennes comme Linus ou Corto Maltese, aucun ne m'a véritablement séduit, je le regrette, mais c'est ainsi, Toppi confronte ses héros à des entités fantastiques ou plongent de pauvres types dans un abime qui les dépasse, se révélant ainsi un conteur à l'humanisme cynique plutôt étrange et singulier. Vraie note : 2,5/5

12/08/2020 (modifier)

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Ce recueil ne contient pas les meilleures histoires de Toppi mais elles tiennent la route. La première se déroule durant la conquête du Mexique par les conquistadors et met en scène un chef indigène qui demande l'aide d'un prêtre et de ses dieux pour protéger son peuple. Ce récit est court et assez fataliste mais la manière dont les dieux viennent en aide au héros est assez surprenante. La seconde se déroule en 1850 dans un village mexicain reculé qu'un riche étranger attend de pouvoir quitter. Sans arrêt la population locale lui conseille de se rendre dans les ruines de l'église voisine de San Isidro. A force d'attente, il finit par céder et s'y rendre. Cette histoire là dégage une ambiance doucement lovecraftienne ou du moins de fantastique un peu horrifique. J'aime bien, même si son dénouement se révèle très rapidement prévisible. Enfin la dernière met en scène deux frères à la recherche d'un avion qui s'est écrasé dans les montagnes désertiques. C'est pour l'un une quête obsessionnelle qui le rend fou au point de tuer tous ceux qui se mettent en travers de son chemin, et tout crie à son frère de s'éloigner de lui avant que le malheur ne s'abatte sur eux. Encore une fois, le récit est assez fataliste et prévisible mais il dégage une ambiance plutôt réussie. Et comme toujours le graphisme de Toppi est très beau. Malgré son aspect un peu sombre et tristounet, j'aime énormément ses innovations picturales et sa mise en scène. Il offrira néanmoins des planches nettement plus belles encore dans d'autres oeuvres telles que Sharaz-De ou Blues.

18/07/2020 (modifier)

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Mosquito continue de publier les histoires courtes de Sergio Toppi, avec ce recueil de 3 histoires parues en revue en 1976, 1978 et 1985. Les fans de Toppi ne seront pas dépaysés, on retrouve les thèmes chers à cet auteur : les légendes, les peuples indigènes américains, les grands espaces, la nature… et une certaine noirceur dans le propos, avec la faiblesse humaine toujours mise en avant. Et puis le dessin est bien entendu magnifique, que ce soit au niveau des personnages ou des paysages. Vraiment on en prend plein les yeux. Voilà, un recueil pas forcément marquant, mais agréable et superbement mis en image. A découvrir.

19/10/2014 (modifier)

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