Max Winson

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

L'histoire d'un tennisman qui ne sait pas perdre


Gobelins, l'École de l'Image Sport Tennis

C'est l'histoire d'un jeune tennisman qui est entrainé par son père de manière forcenée. Il n'a jamais connu l'échec, en revanche l'ennui, oui. Une jeune journaliste le ridiculise lors d'une interview. Cela rend son père malade, si bien qu'il faut trouver un nouvel entraineur pour ce champion invaincu. Le nouvel entrainement et les mots de la journaliste vont faire leur chemin dans l'esprit du jeune homme.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2014
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Max Winson © Delcourt 2014
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
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21/10/2014 | Canarde
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je suis sorti globalement déçu de cet album. Certes, il possède quelques réelles qualités. En premier lieu une histoire alternant passages quasi loufoques (jusqu’au match sans fin de conclusion – qui m’a fait penser au marathon entre Isner et Mahut à Wimbledon en 2010) et d’autres plus contemplatifs, lorsque Winson fait le point sur sa vie. La mue de Winson, grand enfant phagocyté par son mère et son entourage, monstre froid écrasant tous ses adversaires, qui se transforme et devient plus humain, est plutôt bien menée par Jérémie Moreau. Mais le sujet de base ne me passionne pas, et j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de longueurs. De même, le dessin de Moreau n’est pas trop ma came ici. Une petite curiosité, mais sur les deux tomes (j’ai lu l’histoire d’une traite dans l’intégrale), je me suis désintéressé de plusieurs passages. Note réelle 2,5/5.

02/10/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Un diptyque plutôt original mettant en scène un champion de tennis aussi grand et imbattable qu'il est doux et légèrement naïf. Le récit tourne autour de l'état psychologique de ce dernier face à l'entraînement inhumain auquel son père l'a forcé toute sa vie et qui va être bouleversé un jour suite à une interview fracassante face à une jeune journaliste, à la maladie de son père et à un changement d'entraîneur. C'est toute une réflexion sur la compétition sportive et l'instinct du gagnant qui nous est présentée. Le ton est un étonnant mélange entre légèreté et cruauté, contraste qu'on retrouve dans le caractère très gentil du héros et la machine à gagner qu'il peut devenir parfois sans même s'en rendre compte. Il y a une dose d'humour et d'un peu de loufoque dans ce récit et en même temps le fond reste sérieux. Quant au graphisme, il est plaisant et bon, et il s'autorise quelques mises en page et effets narratifs plutôt réussis. Bref, c'est une bonne BD même si j'aurais aimé y accrocher un petit peu plus.

27/06/2017 (modifier)
Par Jérem
Note: 3/5

Max Winson est plus qu'un champion invincible de tennis. C'est un produit marketing formaté générant des sommes folles ; c'est l'idole moderne vénérée par tout un peuple ; c'est le symbole ultime de réussite d'un monde contemporain obsédé par la performance, la peur de l'échec et l'argent. Coincé entre les entraînements surhumains imposés par son père et le marathon des interviews organisé par sa chargée des relations publiques, le jeune tennisman n'a ni vie privée ni libre arbitre ni loisirs. La rencontre avec une jeune (et jolie) journaliste va permettre à Max de se réapproprier son existence et d'entamer une quête personnelle sur l'essence même de son sport. La série est une véritable satire du monde sportif contemporain. Jérémie Moreau dénonce les dérives du sport, sa surmédiatisation et la perversion de ses valeurs originelles. L'histoire, très originale, est bien menée et détonne un peu dans la production actuelle de bandes dessinées. Les dessins (en noir et blanc) sont plaisants et épurés. Ils me rappellent un peu le trait de Bastien Vivès. Max Winson est un beau diptyque. A découvrir.

11/02/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
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J'avoue avoir été un peu bluffé par ce diptyque. Graphiquement, cela ne m'attirait pas du tout entre ce petit format et ces traits simplistes dénués de décors et de détails. Et pourtant, ce scénario m'a scotché par son incroyable inventivité si on fait abstraction de cet esthétisme repoussant. Le thème est celui de la réussite coûte que coûte. Il est vrai que notre société tend vers ce modèle avec la multiplication des meilleures écoles, des jeux de la téléréalité qui jouent sur la compétition, de la progression en entreprise. Nous avons là un champion qui est né pour toujours gagner et ne jamais perdre. C'est une belle réflexion sur le sport et la société en général où personne n'a de considération pour les perdants. Comme dit la chanson d'ABBA, the winner takes it all. L'auteur Jerémy Moreau a réussi son pari que celui de nous faire accrocher à une histoire tout en nous interrogeant sur les nombreuses ramifications que cela implique. On ne se perd pas en route. Le noir et blanc sert à merveille cette histoire triste de ce gamin qui tente de se découvrir loin de l'influence néfaste de son père l'ayant érigé en machine de guerre pour satisfaire ses propres ambitions. Une belle découverte avec des personnages convaincants et un récit qui va au-delà des sentiers battus. On ne verra sans doute plus jamais le tennis de la même manière...

26/07/2015 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
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Je trouve cet album plein d'inattendu. Le dessin d'abord : en noir et blanc, il a une certaine douceur apportée par le gris mais aussi une rudesse dans les traits noirs, très variables du gras au mince, et assez lâches. Cela m'a fait penser à la fois au Petit Prince de Saint Exupéry et aux personnages de Pierre Etaix, et en particulier à Yoyo (film en noir et blanc de 1965). Quelque chose d'effrayant et de sage à la fois. La mise en scène de la foule dans l'histoire fait aussi penser aux films américains des années 50-60. Pour le reste, je ne suis pas du tout sportive et le début m'a laissée perplexe. C'est l'histoire d'un affreux père qui entraîne son fils pour qu'il soit le fils de la victoire comme son nom l'indique. Mais ce fils grandit et les évènements lui compliquent la tâche, mais le font aussi mûrir. La volonté de puissance de son père sera contrecarrée par la vie. Le personnage principal, tennisman sans aspérité, blanc et effacé, comme dans un rêve, échappe à notre compréhension et en même temps c'est sa seule défense pour supporter l'adversité. Le second tome fait basculer sa vie vers une humanité plus entière et nous le rend plus proche grâce à la rencontre avec un vieil homme et un enfant. Je conseille vraiment cet ovni-livre, en marge du train-train habituel mais qui parle aussi de lui.

21/10/2014 (MAJ le 23/07/2015) (modifier)