Le Fils du Yéti

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Ébranlé par un incendie qui aurait pu lui coûter la vie, le narrateur de cette histoire ressent le besoin de renouer avec son propre passé, matérialisé par une série d'albums photos qui récapitulent une bonne part de son existence.


Ecritures

Ébranlé par un incendie qui aurait pu lui coûter la vie, le narrateur de cette histoire ressent le besoin de renouer avec son propre passé, matérialisé par une série d'albums photos qui récapitulent une bonne part de son existence. Tout est parti de l'incendie. J'ai dû choisir en quelques secondes ce que je devais sauver des flammes. J'ignore pourquoi, j'ai choisi mes albums photos. Je sais maintenant que c'était une boîte de Pandore. Il y avait ce cliché étrange de mon père avant sa mort, qui allait me faire accomplir à rebours le voyage agité jusqu'à une image mythique de mon enfance : la dernière case de Tintin au Tibet.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Mars 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Fils du Yéti © Casterman 2014
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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24/10/2014 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

A côté de sa volumineuse – et souvent excellente – production humoristique, Tronchet a aussi publié pas mal de choses, avec un résultat inégal. Je trouve que cet album se situe dans une très bonne moyenne de ce pan de son œuvre. Le début est un peu lent, ça reste souvent dans un quotidien très ordinaire. Mais Tronchet réussit a donner du corps à son personnage principal (je ne sais pas ce qu’il a mis de personnel dans cette quête improvisée de souvenirs, d’un passé familial qui ressort comme le font des momies d’un sol dégelé). Personnage pathétique au départ, énième loser de Tronchet, notre bonhomme se transforme peu à peu et cesse de subir sa vie. J’ai trouvé que Tronchet avait bien dosé les émotions, et que son récit était crédible – y compris dans ses côtés parfois improbables. Un petit roman graphique sympathique.

21/09/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Pour l'instant, hormis l'excellent 'Là-Bas', les oeuvre plus sérieuses de Tronchet m'ont moins touché que ses séries humoristiques. Ce one-shot est un récit intimiste où on retrouve tout de même un peu de l'humour de l'auteur, surtout dans les premiers chapitres. On suit un type un peu loser comme l'auteur les aime, quoique le héros m'a semblé un peu moins loser que d'autres personnages de Tronchet. J'ai trouvé le récit sympathique quoique vers la fin je trouvais le temps un peu long même si je venais enfin de comprendre où voulait en venir l'auteur. En effet, l'histoire semble juste raconter le quotidien d'un type et cela part un peu dans tous les sens et il faut un peu de temps pour comprendre que tout est cohérent (incluant le titre qui m'a paru étrange durant une bonne partie de l'album), même si c'est un peu laborieux. Le récit m'a un peu touché, mais pas au point que je le trouve mémorable.

17/06/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Même s'il y a gardé quelques traces de son ironie et son goût pour les anti-héros un peu losers, Tronchet se lance avec cet album dans un pur roman graphique intimiste. C'est l'histoire d'un homme de la trentaine, célibataire et assez mal dans sa peau, qu'une suite d'événements va amener à faire réfléchir sur sa propre vie, son passé familial et son rapport avec son père, mort quand il était enfant. Tronchet y utilise son dessin habituel, caricatural, en un peu plus épuré au niveau des décors et avec un trait proche du crayonné. L'ensemble est en teinte de gris, ne laissant pas la place à la gaieté des couleurs. Mais l'ensemble reste relativement léger dans le ton narratif et l'atmosphère visuelle : on ne sombre pas du tout dans la mélancolie ou le pathos. L'humour est même bien présent en filigrane et dans les dialogues. L'histoire finit par être touchante et sincère. Le cheminement pour parvenir aux véritables émotions est cependant un peu trop tortueux. Les événements se suivent et ne se ressemblent pas, et forment autant de méandres dans la pensée du héros qui cherche à comprendre d'où vient son malaise. Comme il le fait lui même remarquer, c'est une succession de signes, presque une accumulation exagérée d'indices, et le lecteur met du temps à comprendre où l'auteur veut en venir avec ce récit. Sur la fin, les choses se mettent en place mais je reste sur le sentiment que le parcours fut un peu long et trop sinueux. Malgré ce reproche, cela reste une intéressante lecture dont les émotions finissent par toucher juste.

24/10/2014 (modifier)