Jane, le renard & moi
Le récit de quelques semaines d'une adolescente québecoise mal dans sa peau et dans sa classe.
Adolescence Auteurs canadiens Harcèlement scolaire La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Québec
Les amies d'Hélène la trouve grosse. Elle aussi. D'ailleurs elle n'a plus d'amies. Jane, c'est Jane Eyre. Pour ne pas entendre ses anciennes amies se moquer d'elle, Hélène lit. Ou elle essaye, car comment lire quand les autres ricanent dans le fond du bus. Le renard, c'est une rencontre. Car un voyage scolaire va être organisé. C'est une bonne nouvelle pour la classe, mais ça n'en est pas une pour Hélène.
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Date de parution | 15 Mars 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L'histoire d'une jeune adolescente québécoise mal dans sa peau car rejetée par ses anciennes amies et camarades de collège qui se moquent de son poids et qui va devoir qui plus est endurer un séjour en camp de vacances linguistiques avec toute sa classe. C'est un récit écrit avec justesse et sensibilité, mettant bien en scène le harcèlement mais aussi plus simplement les difficiles relations entre adolescents, et qui a l'avantage de terminer sur une note d'espoir. Le dessin d'Isabelle Arsenault est à base de crayonnés à la mine noire et grise, agrémentés parfois de quelques couleurs plus joyeuses. C'est un style un peu spécial, pas forcément engageant, présentant même parfois de petites bavures voire des ratures sans que je sache si c'est un fait exprès. Ce n'est pas ma tasse de thé mais je lui trouve quand même un certain charme et une certaine esthétique dans ses illustrations les plus grandes. L'histoire est bien écrite. L'ambiance québécoise se ressent fortement dans les dialogues emplis d'expressions locales, ainsi que de le camp de vacances dans les bois si typiquement américain. Même si l'on est révolté par le comportement idiot et cruel des camarades de l'héroïne et parfois un peu crispé par l'abattement et la déprime de cette dernière, on s'y attache malgré tout car cela reste crédible et on sent une intelligence dans le récit et dans les réactions de la jeune fille. C'est une lecture qui pourra probablement parler à des adolescentes ayant subi de près ou de loin une situation similaire, ainsi qu'à des parents qui voudraient éviter que cela arrive à leurs enfants.
Un one shot sympathique. J'aime bien le personnage de Hélène, l'ado typique qui se fait harceler par ce qui semble être ses anciennes amies. J'ai été touché par ce qu'elle vivait quoique j'avoue que le scénario ne m'a pas passionné. Je n'étais pas indifférent à la souffrance du personnage principal, c'est juste que je n'ai pas été vraiment captivé par le livre. J'aime bien la poésie de l'album, mais j'ai un peu l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose durant la moitié de l'histoire et que le sujet aurait pu être mieux approfondi. J'aurais aimé savoir pourquoi ses amies sont soudainement méchantes avec elle par exemple. Et puis je suis un peu déçu pour le renard. Je pensais qu'il allait jouer un grand rôle alors qu'il ne fait qu'une apparition ! En revanche, je n'ai rien à dire de négatif sur le dessin qui est superbe.
Face à une BD, je regarde le dessin. Et le titre. Là, les deux m'ont attirée. Le titre est intriguant et poétique. Le dessin aussi est poétique. C'est un crayonné simple et riche à la fois, expressif, doux. Les instants positifs sont l'occasion d'irruption de couleurs, tendres ou vives, de foisonnement de formes et de feuillages, puis la grisaille du crayon reprend le dessus, avec juste ce qu'il faut de détails pour souligner à quel point le récit est réel. J'avais peur quand même, car c'est vraiment dur ce que peut vivre cette jeune fille, qui ne trouve pas sa place, qui perd ses repères d'enfance, et n'en trouve de nouveau que dans un livre auquel elle s'accroche désespérément. Mais pour le lecteur qui connait la fin du roman, lui, il y a peu d'espoir, et il y a eu des moments où j'ai eu envie de laisser tomber, de refermer l'album et de le reposer. Mais Hélène, elle, ne peut pas refermer sa vie, elle se retient à ce qu'elle peut, un instant de complicité avec sa mère, un détour dans un parc, et elle continue d'affronter le regard et les rires des autres sans trop savoir comment elle peut y survivre. Alors je ne peux pas la laisser, et je continue ma lecture, avec l'espoir que les cases vont s'illuminer de couleurs, que l'adolescence n'est pas toujours la fin de l'enfance, que je pourrai dire à d'autres "tu vas voir, ça finit bien".
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