Gloria Victis

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Il y a deux mille ans, des hommes devinrent des légendes en risquant leur vie pour divertir les foules. Des auriges mythiques qui, juchés sur leurs chars et imitant Apollon, s'affrontaient dans l'arène. C'est l'histoire de l'un de ces héros que les auteurs nous proposent de suivre. Aelio Hermeros fut peut-être l'un des meilleurs pilotes de char de tous les temps.


Au temps de Rome et de l'Empire Romain Auteurs espagnols Auteurs italiens Espagne Le cheval

Il y eut une époque où certains mortels devinrent des dieux. À cette époque, il y a deux mille ans, des hommes devinrent des légendes en risquant leur vie pour divertir les foules. Des auriges mythiques qui, juchés sur leurs chars et imitant Apollon, s'affrontaient dans l'arène. C'est l'histoire de l'un de ces héros: Aelio Hermeros, peut-être l'un des meilleurs pilotes de char de tous les temps. Un mortel immortalisé dans la mémoire de ceux qui le virent courir, qui furent témoins de ses défaites, de ses victoires, de son sang versé et surtout de sa gloire...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Octobre 2014
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Gloria Victis © Le Lombard 2014
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

05/11/2014 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Mouais. C’est une histoire qui se laisse lire, mais je l’ai quand même trouvée un peu trop légère. L’intrigue n’est pas très développée, comme la personnalité des protagonistes aussi d’ailleurs. En effet, la vengeance, les rivalités entre auriges et propriétaires de leurs écuries sentent le déjà-vu, et il n’y a pas autour beaucoup de choses à se mettre sous la dent pour rendre captivante l’histoire. De plus, j’ai trouvé les courses de chars trop longue – et surtout les commentaires qui les accompagnent maladroit, sans relief. Avec quelque chose qui m’a fait penser, je ne sais pourquoi, à du manga pour ces passages. Le dessin y est peut-être aussi pour quelque chose (lui aussi m’a fait penser au manga, ou à certains dessins animés TV). Il n’est pas mauvais techniquement (à part pour les chevaux sur certaines postures – en particulier Guerrero persiste à les représenter vu d’en haut, ce qui n’est pas toujours heureux), mais je n’aime pas forcément ce style – et la colorisation n’est pas non plus mon truc. Mais tout ça peut n’être qu’affaire de goût. Par certains côtés, cette série se révèle, malgré les défauts pointés plus haut, relativement originale. D’abord en se concentrant presque exclusivement sur l’univers des courses de chars. Et aussi parce qu’elle démarre (les deux premiers tomes s’y déroulent) en Hispanie, loin de Rome. Dont on se rapproche lentement, à partir du troisième tome, se déroulant en Gaule. Dès le suivant (que je n’ai pas encore lu), le héros Aelio se rend à Rome, pour conclure la série (et régler définitivement ses compte – en particulier avec Victor, le gros méchant fourbe et haineux, son ennemi juré). Une série que je trouve plutôt adaptée à un lectorat relativement jeune (le dessin ne les dépaysera pas).

24/06/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette histoire antique m'a bien plu, c'est bien conté et ça part très bien dès le 1er tome. Plutôt que de se lancer dans un sérieux récit historique et d'évoquer encore les conquêtes romaines avec grosses scènes de bataille à l'appui, les auteurs choisissent d'utiliser le contexte romain en abordant un à-côté intéressant, l'un des sports les plus prisés du monde romain et du peuple, outre les combats de gladiateurs : les courses d'auriges telles qu'il s'en déroulait dans le Circus Maximus à Rome. Sauf qu'ici, on n'est pas à Rome, mais en Hispanie (les auteurs étant Espagnols, c'est compréhensible), province romaine peu explorée dans d'autres Bd sur l'Antiquité romaine. Ces courses étaient très populaires et suivies par un public avide qui pariait gros sur les attelages, un peu comme notre tiercé à Auteuil ou Longchamps... On ne peut s'empêcher de penser à Ben-Hur, plusieurs scènes rappellent évidemment ce film mythique qui a dû vraisemblablement inspirer les auteurs, c'est surtout flagrant dans le tome 2 qui reprend les mêmes situations et surtout l'antagonisme entre le jeune Aelio et le méchant Victor. Le dessin est un peu surprenant pour une Bd réaliste sur cette époque historique, il est puissant, musclé, un peu géométrique par endroit, avec des corps très musclés et des mâchoires carrées, mais aussi avec de très belles images, comme cette vue aérienne de Valéria, ou l'accident avec les chevaux... animées par une mise en page très dynamique et moderne aux cadrages très variés. Au début, le traitement est relativement classique et linéaire, en posant les personnages et en laissant des pistes qui prennent bien forme dans le tome 2 ; tout ceci fait de cette série une belle Bd captivante et solide que je suivrai avec intérêt dès que je pourrai me procurer le tome 3, et qui sait, peut-être m'encouragera à hausser ma note ?

15/05/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Voilà une série très plaisante à suivre, à condition de la prendre pour ce qu'elle est : un récit d'aventure destiné aux jeunes adolescents (mais pas que). Tout d’abord, le cadre : les courses de chars dans l’Empire romain. Voilà une manière originale d’aborder cette époque déjà si souvent exploitée ! Et comme les auteurs semblent bien documentés sur le sujet, le théâtre de cette fiction nous est présenté d'une manière assez crédible. Bien sûr, les courses sont très spectaculaires, mais les auteurs évitent d'en faire trop. Exagérées, oui (évidemment, serais-je tenté de dire), mais pas délirantes. De plus, avoir choisi l’Espagne comme point de départ du récit est, je trouve, très judicieux : les auteurs sont d’origine ibérique, d’une part et cette région de l’Empire romain n’est finalement que peu exploité dans les récits du genre, d’autre part. Ensuite vient le dessin. Un trait propre et immédiat, hérité du franco-belge de la grande époque, influencé par le dessin d’animation, soigné dans ses décors, dynamique, expressif. Du bel ouvrage ! Et même le saut temporel du premier tome (12 ans séparent l’introduction du reste du récit) ne pose pas de problème quand il s’agit de reconnaître les personnages (que ce soit un enfant devenu jeune adulte, un adulte devenu vieux ou une matrone devenue… matrone mais en pire). J’aime vraiment beaucoup ce trait un peu carré et très typé, même si certains chevaux me paraissent étrangement longs. Le récit, en lui-même, est des plus classiques. Un jeune orphelin va suivre les traces de son père à son corps défendant. Il devra faire face à ses vieux démons mais aussi à un cruel adversaire. Sa route croisera celle d’une jolie esclave, d’un mystérieux gladiateur et d’influents notables romains. Le nombre de personnages importants n’excède pas la dizaine, ce qui permet de rapidement s’y retrouver tout en offrant plusieurs champs d’investigation. Ces multiples relations donnent aux auteurs la possibilité de nous présenter divers aspects de la réalité historique de l'époque. C'est souvent instructif (pour un jeune lecteur, hein, pas pour un historien) sans jamais être lourdingue. J’ai également apprécié le fait que les auteurs n’hésitent pas à tuer l’un ou l’autre personnage sans tenir compte du fait que les lecteurs s’y seraient attachés ou pas. Cette façon d’aborder les choses crée une tension, permet de rendre certains personnages détestables et de donner à ce récit des allures de drame antique. Le troisième tome devrait nous emmener en Gaule. Je m’en réjouis à l’avance. A mes yeux, Gloria Victis est une très belle série 'grand public', conçue pour être appréciée par de jeunes adolescents sans que leurs parents ne trouvent ça infantilisant.

05/11/2014 (MAJ le 30/04/2015) (modifier)