Les Sorcières de Thessalie

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Une très libre adaptation des Métamorphoses de l'écrivain, philosophe de la Grèce antique Apulée. G. Pichard nous y conte les mésaventures de Lucius, transformé en âne par une sorcière. Seul le fait de manger des roses lui redonnera son apparence humaine.


Au temps de Rome et de l'Empire Romain Circus Ecole Duperré Les Arts Appliqués de Paris Métamorphose

Lucius est un jeune aristocrate qui fait ses études à Rome. Lors de l'un de ses retours en Grèce il arrive en Thessalie. Là vivent de nombreuses sorcières réputées pour accomplir des métamorphoses sur elles mêmes ou leur concitoyens. Lucius est accueillit par Milon époux de la magicienne Pamphile. La servante de celle ci, Fotis devient la maitresse de Lucius qui voudrait bien connaitre les secrets des sorcières. Fotis, moins expérimentée que sa maitresse se laisse convaincre d'aider son amant a se transformer en oiseau. L'expérience rate et Lucius est transformé en âne, Fotis lui dit que s'il arrive à brouter des rose il retrouvera sa forme originelle. Mais l'âne ne trouve pas les roses et les choses se gâtent quand des brigands attaquent la maison de Milon; l'âne Lucius est emmené dans leur repaire d'ou il s'évade avec une jeune captive. Bientôt repris par les brigands les deux fugitifs n'échappent à la mort que par l'intervention d'un faux brigand venu délivrer la jeune captive qui n'est autre que sa dulcinée. Une fois les bandits défaits, l'âne Lucius passe de propriétaires en propriétaires dont la plupart ne lui veulent pas que du bien. Soit il est maltraité soit on désire de lui des choses contre nature. Au final il parvient à s'échapper de tous ces piège et la déesse Isis prend pitié de lui et lui offre le moyen de conjurer le sort qui l'accable.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1985
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Les Sorcières de Thessalie © Glénat 1985
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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10/11/2014 | sloane
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L'avatar du posteur Agecanonix

L'oeuvre d'Apulée a inspiré Manara avec les Métamorphoses de Lucius, répertoriée sur BDT sous le titre L'Ane d'or (La Métamorphose de Lucius) qui en donne une version audacieuse. Celle de Pichard parue d'abord dans la revue Circus au début des années 80, m'a paru moins prenante, mais avec quelques hardiesses en matière de sexe. Bof, pour l'époque, je me souviens que ça n'était pas pire que dans d'autres bandes plus osées. Certains critiques de BD penchent pour une version plus poussée que ne l'a fait Manara, et plus tard, d'autres disent le contraire. Bref il faut voir par soi-même.. Je crois bien que cette adaptation est sans doute plus fidèle à l'oeuvre d'Apulée, mais je trouve que Pichard se laisse emporter et finit par enrober le sujet dans une certaine confusion ; je me souviens quand j'avais lu la bande dans Circus, qu'il y avait des séquences bizarres que je ne comprenais pas trop, c'était assez décousu. Bon je ne l'ai pas relu depuis longtemps, mais j'en garde ce souvenir. On y retrouve en tout cas les éléments qui ont fait la réputation de l'auteur : ces femmes pichardiennes dodues et en même temps pleines de sensualité, ce goût pour la brutalité et la laideur des hommes, une certaine excentricité dans le traitement... Le dessin, c'est du Pichard, avec son trait reconnaissable et pas forcément désagréable, mais je sais que beaucoup n'aiment pas. Ce qui frappe, c'est le sadisme des personnages masculins qui traitent les femmes comme des bêtes ou des objets sans valeur, elles en prennent plein la gueule. Une adaptation mythologique qui risque de surprendre mais dont je n'ai pas gardé un souvenir forcément très flatteur ; en tout cas, ce n'est pas ce que Pichard a fait de mieux.

20/11/2014 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Que voilà un diptyque compliqué à suivre. En fait il existe deux niveaux de lecture. Soit l'on se contente du dessin de Pichard, égal à lui même qui nous concocte des femmes plus pulpeuse les unes que les autres. Ici il faut dire qu'il les maltraite plutôt ses dames. Voilà qu'il nous les dessine dans des positions que le divin marquis n'aurait pas renié! Soit l'on tente de suivre les pérégrinations de notre pauvre Lucius, trimbalé de situations scabreuses en situations ou son intégrité physique, (d'âne) en prend un coup. Pichard s'amuse et nous avec, il faut prendre son adaptation au second degré même si l'auteur suit a peu près à la lettre le roman d'origine. Il n'est pas question ici de donner une explication des Métamorphoses d'Apulée, (quelques universitaires s'y sont cassés les dents!), mais juste de s'attarder sur les formes opulentes des dames du dessinateur. Pour les fans de Pichard et les curieux des adaptations mythologiques.

10/11/2014 (modifier)