Le Coeur des ombres
Dans la Cité, les gens se pressent dans la grande avenue. Mais il en est qui prennent des chemins plus étroits, moins fréquentés. Ce sont ceux-là que nous allons suivre dans leur périple, jusqu'au bout de la nuit.
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Dans la Cité, les gens se pressent dans la grande avenue. Mais il en est qui prennent des chemins plus étroits, moins fréquentés. Ce sont ceux-là que nous allons suivre dans leur périple, jusqu'au bout de la nuit.
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Date de parution | Février 1998 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
16/09/2002
| ThePatrick
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Les avis
L'avantage de ce tout petit opuscule, c'est qu'il se lit vraiment très vite ! Evidemment, vu le format, on n'attend pas que Marc-Antoine Mathieu développe une histoire complète et cohérente. Comme le dit Noirdésir ci-dessous, je pense qu'il faut y voir plutôt une sorte de poème mis en images. Et si on le prend comme ça, c'est réussi. Complètement onirique et déconcertant, Le Cœur des ombres est du pur MAM, dans le ton et dans le dessin. Le texte est bien écrit, les images mettent en scène un univers urbain sombre et oppressant, et on s'enfonce à la suite de l'auteur dans ce dédale où on ne sait pas ce qu'on va trouver. On pourra d'ailleurs trouver qu'on n'y trouve rien, précisément, mais ce serait oublier que chez MAM, ce qui compte, c'est souvent le voyage plus (ou autant) que la chute. Et en l'occurrence, j'ai trouvé le voyage joli. Trop court, format oblige, mais poétique, noir (avec une jolie lueur d'espoir à la fin) et évocateur. A la fin, on ne trouve rien, sinon ses propres pensées et sa propre interprétation, et peut-être que c'est un peu ce qu'a voulu Marc-Antoine Mathieu : nous remettre face à nous-même et à nos questions. Rien d'absolument incontournable, donc, mais pour les inconditionnels de l'auteur, c'est une lecture sympa et très rapide.
Sans doute pas la meilleure bd de Marc-Antoine Mathieu, et on peut estimer qu'on est ici loin de l'univers de Julius Corentin Acquefacques... Quoi que... On y retrouve la même humanité dépersonnalisée, le même décor urbain froid, absurde. Le format des "Pattes de mouche" ne permet pas le développement délirant à l'oeuvre dans les bandes dessinées grand format des "Julius". Mais cette histoire m'a plutôt intéressé. C'est d'ailleurs plus un poème mis en images qu'autre chose, et il ne faut peut-être pas y chercher ce qui n'y est pas. A lire donc (ce qui se fait vite il est vrai !).
Et bien moi, je n’ai rien compris :( J’ai eu beau lire et relire cette petite BD, je ne vois vraiment pas où l’auteur veut en venir. Oh, j’ai bien des interprétations possibles, des idées, mais rien de bien concret, et du coup je ne retiens pas grand chose d’une lecture pourtant agréable, ne serait-ce que grâce à la poésie de l’ensemble et au dessin de MAM. Mais à part ça, bof.
Que dire ??? Si l'on est fan de MAM comme moi et que l'on souhaite investir sur un album de la collection Patte de Mouche, je conseillerai plus La mutation, plus abouti. "Le Coeur des Ombres" ne m'a pas touché, je n'ai pas vraiment compris grand chose.... Ce sera peut-être pour une prochaine lecture. Le dessin est toujours bon heureusement. Mais je dois reconnaître que ce format de livre ne me plait pas vraiment. A réserver aux fans inconditionnels de MAM.
Hum. Là c'est encore les fonds de tiroirs qu'on trouve dans les Pattes de Mouche. Marc-Antoine Mathieu s'est construit un univers très particulier, à la fois démesuré, absurde, et curieusement poétique. Ce mini-récit prend place dans cette veine, dans un style encore plus intimiste que pour ses oeuvres les plus connues. L'architecture, les ténèbres jouent encore un grand rôle dans cette histoire. J'aimerais pouvoir dire que la conduite du récit m'a interpellé, pris dans ses filets pour me lâcher tout pantelant, comme avec La mutation... Eh bien non, il n'en est rien. C'est un album vraiment très creux, à peine sauvé par le dessin de l'auteur.
Comme pour La mutation, je n'accroche pas à l'histoire de 24 pages dont la moitié dessinée, la moitié textée. Trop court, trop creux, malgré la poésie qu'on peut à la rigueur lui concéder. Rien à dire sur le dessin, fidèle à MAM.
Ce n’est pas vraiment une bd mais cela reste intéressant à lire. J’apprécie beaucoup la maîtrise du N&B par M-A Mathieu qui flatte l’oeil pour le plus grand plaisir du lecteur ! Le manque d’originalité du récit est compensé par une narration soignée qui s’attarde sur des gens évoluant dans un quartier aux ruelles étranges. C’est joliment traité mais pourtant force est de reconnaître que l’histoire est un peu juste, même pour un patte de mouche ! A réserver aux inconditionnels de M-A Mathieu . . .
Ici M-A M. reprends ses thèmes chers : la solitude existentielle dans les grandes foules anonymes, un univers urbain oppressant, et même si le récit est très linéaire, on se laisse entraîner en se demandant où l'auteur veut en venir... et c'est peut-être là qu'on peut éventuellement être un peu déçu. Mais on peut aussi accepter cette fin, et, si on aime le style graphique si particulier de M-A Matthieu pourquoi se priver d'un petit plaisir pas cher ?
Comme La mutation, je n'ai pas vraiment accroché au "Coeur des ombres". Mathieu que je trouve génial dans ses BD "normales" me déconcerte, dans le mauvais sens du terme, dans ses BD "Patte de mouche": peu facile d'accès, pas follement passionnant ni diablement original, c'est pour moi d'un intérêt réduit.
J'ai aimé ce poème en image. C'est court? Et bien oui, la poésie cela consiste toujours à dire beaucoup avec peu... C'est obscur? Et bien oui, un des buts de la poésie est de retranscrire l'opacité du monde. Et par-dessus tout un autre but est atteint : celui que se donne souvent la poésie d'ouvrir une brèche dans l'imaginaire, sans jamais vraiment la refermer. Et sur ce plan là c'est une pure réussite. On interprétera cette petite histoire comme on le veut, mais elle est d'une beauté stimulante. J’ajoute que pour moi côter un album comme celui-ci n’a absolument aucun sens. Un jour je lui donnerai 3 étoiles, un autre 5... Le poète est au-dessus de la critique objective. On est dans l’irrationnel, dans la subjectivité pure. Dans la sensation passagère... Un poème enthousiaste l’un et endort l’autre, stimule un jour et indiffère un autre jour le même lecteur... sans qu’il faille chercher plus d’explication rationnelle à la chose… Alors bon, les avis qui mettent en équation le prix avec le temps de lecture, ça me fait bien rire... Est-ce que je dois chronomètrer le temps de mon rêve, moi? :D
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