Edwin (Le Voyage aux Origines)
Dans un XIXe siècle en pleine mutation, alors que les hommes repoussent les frontières du savoir, Edwin, gentleman passionné de sciences, cherche les origines de son espèce. Prix Diagonale/Raymond Leblanc de la jeune création 2013
Institut Saint-Luc, Liège La BD au féminin
Dans un XIXe siècle en pleine mutation, alors que les hommes repoussent les frontières du savoir, Edwin, gentleman passionné de sciences, cherche les origines de son espèce. Accompagné de son majordome et de son chien Floch, Edwin s'embarque pour une incroyable aventure, qui le conduira bien au-delà de ce qu'il espérait... Il découvrira un monde où se mélangent réalité et fiction et prendra alors conscience que les origines de l'homme ne sont peut-être pas là où il pensait les trouver.
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Date de parution | 26 Septembre 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis facilement entré dans cette histoire, car j’ai tout de suite aimé le dessin, moderne et efficace, avec des personnages un peu frêles (comme ceux de Bouillez sur Pest par exemple). Le premier tiers voit notre héros, Edwin, tenter de s’incruster dans une expédition vers l’Afrique pour démontrer (nous sommes au milieu du XIXème siècle), contre les sarcasmes de ses collègues, l’origine africaine de l’humanité. Puis, une fois Edwin sur le bateau en partance pour l’Afrique, et sans qu’il y ait eu de signes avant-coureurs, cela bascule gentiment dans du fantastique. Comme certains romans de Ridder Haggard, on bascule de l’ambiance victorienne plutôt classique à une aventure mystérieuse, presque onirique – même si ici, l’étrange et le fantastique (à mi-chemin de l’angoissant et du merveilleux) jouent sur des tonalités différentes. J’étais curieux de voir comment l’histoire allait pouvoir se conclure. La pirouette finale est globalement satisfaisante. Même si l’intrigue peut paraitre un peu légère, et si la chute est quelque peu « facile », la lecture de cet album est plutôt sympathique et rafraichissante. Une découverte récente, et une lecture recommandée. Note réelle 3,5/5.
Que voila une bien belle découverte et j'avoue avoir été bluffé par ce récit qui en cours de route nous embarque dans une dimension fantastique et onirique du meilleur effet. En commençant ma lecture je me disais que j'allais encore une fois lire une énième histoire relatant les exploits d'un Sir Richard Burton, d'un Livingstone ou de tout autres célèbres explorateurs de la société royale de géographie. C'est avant tout le trait qui m'a en premier lieu conquis car il n'est pas sans me rappeler celui de Fred et de son célèbre Philémon, c'est très sympa finalement assez fouillé. Les créatures de la deuxième partie sont bien utilisées originales mais sans l’esbroufe d'un Léo. C'est en fait surtout le scénario qu'il faut mettre ici en avant, pour une première œuvre c'est plutôt malin et bien fait. A ce titre on ne peut que recommander cette BD.
Edwin est une bd qui est née à partir de la réussite d’un concours (le prix Raymond Legrand de la jeune création en 2013). Cela permet à de jeunes auteurs fort prometteurs de se faire connaître. Il est vrai que le projet était plutôt intéressant que de partir sur la recherche des origines de l’homme à l’époque victorienne d’un certain Darwin. Cependant, ce voyage vers l’Afrique, berceau de l’humanité, va nous conduire dans un autre monde fantasmagorique et onirique. C’est une réelle surprise quant à la direction prise qui ne sera pas celle que l’on imaginait au départ. Il est clair qu’il fallait de l’audace et que cela surprend. Cependant, cela vient un peu comme un cheveu sur la soupe alors que rien n’y préparait. On sent également l’influence de Léo et son bestiaire imaginaire des mondes d’Aldébaran. L’album est cependant assez atypique avec son propre style. Bref, on a affaire à une bd peu commune avec une fin assez surprenante.
Une BD qui attire tout d’abord par son graphisme. Ce qu’on remarque au premier coup d’œil c’est que c’est agréablement coloré et que le dessin, qui étire un peu les personnages, rappelle certains jeux vidéos des années 90 que j’adorais ado. Bref visuellement on a envie de se plonger dans cet album. L’histoire est très sympa, Edwin et son chien sont bien réussis, ils sont sympathiques et attachants. Cette quête de l’histoire des origines semble démarrer en douceur, mais au final est bien menée car elle est suffisamment intrigante pour donner envie de connaitre la suite. On y croise quelques péripéties bien vues, comme le concours de « sosies ». Tant qu’on n’a pas l’explication, on ne comprend pas tout, mais ça fonctionne très bien car on a envie d’avoir les réponses justement. Il ne restait me plus beaucoup de pages à lire, la fin se rapprochait à grand pas, et Edwin me semblait bien loin d’atteindre son but…. Et tout d’un coup petite pirouette où tout s’éclaire ! C’est assez original comme fin, un peu surprenant et ça fonctionne plutôt pas mal. Au final, comme Mac Arthur ci dessous, j'hésite pour la note et mon 3/5 est un franchement pas mal, presque un 4. Pour faire la moyenne avec lui je mets donc 3. Mais au delà de la note, lecture de cet album recommandée !
J’ai beaucoup aimé cette aventure remplie de mystère et d’onirisme. Le début est assez classique, mais l’intrigue vire rapidement au bizarre, et on se demande vraiment comment l’auteur va conclure son histoire de façon cohérente et satisfaisante. Et bien cette fin m’a plu, elle est logique et surtout très belle. Je ne suis ressorti ravi de ma lecture. Le dessin et les couleurs magnifiques contribuent grandement à l’aventure et au dépaysement. Mention spéciale à la couverture. Un one-shot pas vraiment original, certes, mais rondement mené et de qualité. A découvrir.
Les vigilants craignent que mon article n'en dévoile trop, mais il me semble que le dessin sympathique de cet album risque d'attirer des lecteurs qui ne seront pas fervents de son scénario un peu prise de tête, alors que d'autres qui en seraient amateurs, ne prendraient pas la peine d'ouvrir l'album, rebutés par les cotés enfantins de la couverture. Donc je persiste... ''SPOILER'' C'est un peu l'histoire d'un personnage qui découvre qu'il n'est qu'un personnage inventé par un auteur. Et là où c'est fort, c'est que sa déception nous touche au point de rester comme un souvenir à la fermeture de l'album. C'est un peu le "ceci n'est pas une pipe" de Magritte mais à la sauce BD. Edwin part en Afrique à la recherche des origines de l'humanité, et découvre les origines de sa propre création, dans les pages d'un livre interdit.''SPOILER'' Le dessin et la couleur m'ont beaucoup plu, avec quelque chose des meilleures illustrations de livres pour enfants : une couleur franche mais délicate, et un cerné régulier où les personnages expressifs et irréalistes, nous rappellent à chaque instant que le monde qui nous est montré n'est pas le vrai monde. Un petit quelque chose d'Alice au pays des merveilles peut-être, avec ce voyage sans repères... Mais, dans ce récit, il me manque quelque chose: les personnages restent peut-être trop superficiels, on ne les connait pas, on les voit passer comme des silhouettes avenantes mais leur raison d'être nous échappe...
Surprenante œuvre que cet Edwin, qui nous propose un mélange des genres aussi étonnant que bien maîtrisé. Tout débute comme une œuvre réaliste et historique avant de basculer dans le fantastique (jusque là, rien de réellement désarçonnant) pour ultérieurement nous offrir un final inattendu et subtil (mais je ne vous en dirai pas plus). Un peu comme si vous écoutiez un morceau musical qui débuterait sur une longue introduction de Bach, basculerait sur le Whiter Shade of Pale de Procol Harum (ce qui paraîtrait presque logique) pour finir sur un Tango Argentin bien plus déconcertant. Le plus étonnant, c’est que tout cela est bel et bien logique ! Les origines de l’homme et la création du monde nous sont ainsi proposées sous un angle original et ludique (car Manon Textoris aime se jouer des mots et de ses lecteurs). Au niveau du dessin, le style de Julien Lambert (dont il s’agit de la première œuvre publiée) m’a rappelé Cossu… mais sans parler de plagiat pour autant. L’artiste (car c’en est un) a un style bien personnel, singulier, avec une touche de naïveté qui convient parfaitement au scénario concocté par sa complice (et talentueuse coloriste). Première œuvre oblige, tout n’est pas parfait et j’ai trouvé çà et là quelques passages un peu longuets, voire inutiles. Mais, dans l’ensemble, pour l’ambiance que les deux auteurs ont su instaurer, pour l’originalité de la construction de cette histoire, pour ce surprenant final et pour le soin apporté à l’ensemble de l’album (on sent qu’ils l’ont peaufiné, celui-là !) je ne peux dire que « Chapeau ! » Cette œuvre est le premier fruit du prix Raymond Leblanc, qui offre à des auteurs n’ayant pas encore publié d’album de bande dessinée la possibilité de se consacrer pleinement à leur projet. Au vu du résultat, je ne peux qu’applaudir l’initiative et la pertinence du choix effectué. Ma note oscille entre un « pas mal » enthousiaste et un « franchement bien » peut-être un peu flatteur. Mais il s’agit d’une première œuvre et elle me semble tellement prometteuse que je vais me montrer généreux.
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