Sens
Case à case, sans un mot, Marc- Antoine Mathieu raconte le voyage initiatique d'un homme. Que cherche-t- il ? Où va-t-il ?
BD muette Il y a 10 ans... Marc-Antoine Mathieu Une image par page
Ce marcheur anonyme erre dans un univers épuré, traversé par l'esprit du labyrinthe... Temps, espace, hasard : au fil de ce récit quasi méditatif se dessine pas à pas une forme contemporaine de vanité. Un album à la croisée des arts.
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Date de parution | 13 Novembre 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mon premier Marc-Antoine Matthieu (Youhou !) et qui ne sera certainement pas le dernier, aucun doute que je passerais par la série des Julius Corentin Acquefacques. Mais pour l'instant, je me suis penché sur "Sens" que j'ai trouvé à la médiathèque. Et franchement, je suis ravi de l'avoir lu ainsi parce que j'aurais peu apprécié de l'avoir acheté, au prix où il est et malgré l'édition franchement magnifique avec son dos toilé, au vu de la lecture qui est d'une vitesse bien trop grande et surtout assez peu intéressante pour moi. Je suis surtout déçu que cette ballade monotone à la poursuite de flèches cachées et inscrites partout ne soit finalement que ça, avec des potentielles compréhension plus profondes qui m'ont totalement échappé. Je comprends qu'on y voit une métaphore sur le sens de la vie, mais alors moi ça m'est passé au-dessus de la tête sans que je ne comprenne ce qu'il fallait en tirer. Niveau dessin, rien à redire par contre, il sait mettre en scène d'une façon originale et développer ce qu'il souhaite pour qu'on comprenne. Surtout qu'il arrive à jouer avec la forme de la flèche pour ensuite la dissimuler partout et nous inviter à la retrouver. Bref, trop peu pour moi, j'ai du passer allègrement à côté du sel de ce livre et je n'en suis pas fâché pour autant. L'auteur n'est pas réputé pour être le plus abordable, je vais réessayer c'est promis !
J'ai adoré cet album. Je dois avouer que j'adore le travail de MAM que j'ai découvert avec Le Dessin. Quelle claque j'avais pris ce jour là... J'avais rien vu venir. Ce que j'aime chez cet auteur, c'est le côté surprise "mais que va-t-il encore nous sortir pour nous surprendre, que peut-il faire plus ? Il y a plusieurs niveaux de lecture mais que ce soit du premier degré au dernier, on devrait saluer l'artiste. Parce que je rappelle le concept de base. C'est juste un gars qui suit des flèches. Comment rendre et faire de ce concept une histoire qu'on aurait envie de suivre (sans jeu de mot, ou pas). Le dessin est assez minimaliste, très sobre. Personnellement, c'est aussi ce qui me plait. Il y a de la place pour le propos. On pourrait penser que le voyage de son personnage central risque d'être long pour le lecteur. Et bien que nenni !! Chaque case, page est une source renouvelée d'étonnement tant l'imagination de l'auteur est fertile. Si vous aimez cet auteur, franchement, foncez vous le procurer. Et il faut souligner, c'est vrai, à quel point les imprimeurs doivent pleurer devant les challenges qu'impose Marc Antoine Mathieu. Ses derniers albums sont vraiment des curiosités juste pour ça (découpage, collage, bientôt de l'origami ? ). Par contre, je dois reconnaitre, que si vous n'êtes pas familier de son travail, je ne conseillerai pas de commencer par cet album. Le dessin est une bonne première marche pour mettre un pied dans son univers parfois déroutant (avec jeu de mot). Bonne lecture
Marc-Antoine Mathieu est parfois qualifié d’auteur cérébral, avec le côté négatif qui va avec, et ce pour plusieurs raisons. D’abord un dessin froid, avec des décors géométriques et impersonnels dans lesquels errent quelques rares personnages sans réelle personnalité. Ensuite des albums multipliant les réflexions sur le médium Bande Dessinée, ses supports, ses codes ou ses moyens. Je suis moi persuadé que c’est un faux procès. MAM ne sacrifie pas l’histoire à la performance, et réussit généralement les deux – avec bien sûr un sommet himalayen atteint avec Julius Corentin Acquefacques ! Ici, en débutant la lecture de cet album, je craignais un peu de retrouver la petite déception ressentie à la lecture de 3 Secondes (3''), puisqu’on a là-aussi un album poussant à la réflexion, au cœur d’une grande performance visuelle. Mais là où 3 Secondes (3'') faisait trop pencher la balance du côté performance, je trouve ce « Sens » mieux équilibré. Quasi absence de décor, album muet, on se contente de suivre le cheminement d’un homme – à chapeau et pardessus comme généralement chez MAM, qui lui-même suit une sorte de parcours fléché, qui se dérobe parfois, se révèle, tardivement et de manière incomplète, sans que cet homme ou le lecteur que nous sommes ne sachent toujours quel sens donner à cette pérégrination. Le mot sens étant ici à prendre dans toutes les possibilités que lui accordent le dictionnaire ou notre imagination. Une fois embarqué dans la lecture – les pages muettes étant rapidement tournées, j’ai été bluffé par le côté poétique de cette « histoire », dans laquelle on peut mettre la part de notre imagination qui ne demande qu’à compléter les termes disséminés par MAM dans l’album. Ce n’est clairement pas un album qui fera l’unanimité, mais il vaut le détour. Le prix peut aussi rebuter les éventuels acheteurs. Attendez alors de l’avoir en occasion, mais il serait dommage de se priver de ce travail de recherche graphique issu d’une commande d’un galeriste. D’autant plus que Delcourt, l’éditeur de la majorité des œuvres de Mathieu, a ici su réaliser un bel objet (ceci expliquant le prix élevé), avec papier épais, comme la couverture, dont le dos est toilé. J’en profite pour remercier Delcourt pour laisser libre court à MAM, qui ne rend pas la tâche facile à ses éditeurs avec toutes les contraintes qu’il glisse dans ses histoires (voir les « Julius »), ici un imposant pliage au cœur de l’album.
Bon, il y a peut-être plusieurs niveaux de lecture, je vois que d’autres lecteurs parlent même de réflexion profonde sur le sens de la vie. Je dois être très terre-à-terre, j’ai pris ça au premier degré, et trouvé les aventures de cet homme qui suit une flèche rigolotes, intrigantes et originales, mais pas vraiment marquantes. La lecture est très rapide malgré le nombre de page (narration muette), et devient un poil répétitive sur la fin. Le dessin est typique de cet auteur. Il faut avouer que la représentation de certaines scènes est assez bien vue, et que l’ensemble est esthétique, dans un genre épuré. Un joli album, original, mais vite lu et pas vraiment marquant en ce qui me concerne. A réserver aux fans de l’auteur je pense.
Une fois de plus, MAM nous fais la preuve de son génie créatif et nous surprend avec un album inclassable qui joue avec les codes du récit dessiné. Le livre se présente comme un exercice de style sur le thème de la flèche qui indique une direction et qu'un homme essaye de suivre. Mais cette fuite en avant se transforme petit à petit en quête de sens et en une réflexion plus profonde sur le hasard, le libre arbitre, et le sens de la vie. Ce livre-objet, de très belle facture, peut se lire très vite, mais laisse une trace indélébile, et est un petit chef d'oeuvre, malgré sa simplicité apparente. Seul bémol: la faute d'orthographe dans le nom de l'auteur écrit en alphabet de flèches (la flèche du i pointe vers le bas et non vers le haut).
Rien que pour le soin apporté à l’édition, je ne peux que relever ma note. Le tirage a été complètement adapté à la thématique (le sens, illustré par la flèche), et comme l’histoire est muette, les rares caractères vont jusqu’à se diluer, en incrustation discrète sur la couverture ou convertis en cryptogrammes fléchés sur la page d’introduction, seule concession à l’alphabet latin. On a ainsi entre les mains un objet étrange, à la blancheur candide, qu’on pourrait définir comme une BD oubapienne doublée d’un superbe livre d’art graphique. A l’intérieur de ce bel écrin, l’histoire, difficilement racontable, tient plus de l’exercice de style escherien. MAM, qui nous a plus habitués à des aplats noirs dominants, s’est ici entiché du blanc et du gris, comme pour agrandir l’espace, ouvrir le champ des possibles, de tous les sens possibles. Toujours aussi facétieux, l’auteur talentueux de Julius Corentin Acquefacques, dans un style épuré, continue à nous faire prendre des vessies pour des lanternes à l’aide de moult trompe-l’œil, mises en abyme et autres chausse-trappes. Si tout ce que voit le personnage dans son parcours erratique ne s’avère être qu’illusion, c’est en même temps à nous, lecteurs, qu’il demande de se méfier des apparences, d’accepter une autre réalité que celle transmise par la vision ou encore qu’il puisse y avoir une multitude de réalités selon la direction prise. Quand bien même cela nous oblige à réécrire sans arrêt notre conception de la vie, à réinterpréter les vérités que l’on se forge au fil du temps, voire accepter notre impuissance devant les questionnements existentiels propres à tout être humain. Comme cet homme au chapeau, nous errons en quête de sens, seul face à nous-mêmes, fragiles dans un univers énigmatique et mouvant, où la réalité n’a de cesse de se dérober. Une fois encore, Marc-Antoine Mathieu vient nous subjuguer avec cet album étonnant, dans lequel il nous offre en dessin toute la richesse de son imagination sans limites. Sans aucun doute, une œuvre qui « fera sens » dans la sélection officielle d’Angoulême 2015.
Franchement j'aime beaucoup ce que fait M. Mathieu, encore une fois cet album est plutôt original, inventif et innovant, mais personnellement j'ai toujours du mal à me satisfaire d'une bande dessinée entièrement muette. En effet ça me fait mal de mettre un prix relativement élevé, 25 euros, dans un livre qui se lit en deux minutes, dépliage compris (vous comprendrez en l'ayant en main), un peu façon "flip book". On est dans l'objet de luxe, le beau livre qui s'offre à Noël et je ne doute pas que cela se vende à cette occasion avec une parution opportune un mois avant. Sur le fond et la forme, cela est de très bonne facture. Pour résumer, la flèche présente sur la couverture est l'élément central de l’œuvre, et un homme la poursuit malgré toutes ses transformations de petite flèche à grande flèche toujours avec ce dessin noir et blanc caractéristique ; un monde vide ou presque avec pour seuls acteurs l'homme et cette flèche. Il faut sûrement y voir une allégorie philosophique. On pourra aussi arguer que ce livre a plusieurs niveaux de lecture et que je suis trop terre à terre.
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