Mat
Le portrait sensible et positif d'un adolescent malmené par la vie. Nourri de sa propre histoire, Baudoin dessine un Sud marqué par la pauvreté.
Adolescence
Mat est un garçon solitaire. Chaque jour il doit faire face à un père raciste qui le rejette et ne cesse de lui raconter des souvenirs insoutenables de la guerre d'Algérie. Pour fuir cette triste existence, il trouve refuge dans ses rêves. Sa rencontre avec Élodie, petite fille en mal d'affection, va lui donner la force d'affronter son père et de sortir de sa souffrance.
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Date de parution | 02 Juin 1996 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je fais un blocage avec les oeuvres de Baudoin car j'ai vraiment été ennuyé voire rebuté par certains de ses récits autobiographiques et je n'aime pas du tout son dessin. Son trait semi-lâché et son encrage charbonneux (sale) me déplaisent fortement. Du coup, je partais dans l'idée que je n'allais pas aimer cet album et je l'ai lu dans cette optique. Et effectivement je n'aime toujours pas le dessin. Par contre l'histoire a su m'emporter et me toucher. C'est une histoire triste et belle qui réussit malgré tout à dégager une part d'optimisme qui donne le sourire. Elle présente une poignée de très beaux moments, certains qui émanent de poésie et d'autres qui frappent par leur humanité et la foi que du plus sombre de la vie peut se dégager la lumière. La fin m'est parue légèrement abrupte mais j'ai su m'en contenter alors que je craignais de rester sur l'impression d'un récit un peu vain. Bref j'ai eu une très agréable surprise en lisant cet album que je croyais ne pas aimer.
Un album probablement en grande partie autobiographique de Baudouin, qui nous présente un jeune ado, Mat, qui se débat au milieu d’une misère économique, mais aussi familiale et sociale. En effet, son père n’a toujours pas digéré la guerre d’Algérie, et ne cesse de raconter à son fils des anecdotes racistes. Aucune chaleur de ce côté, le père fouettard con et beauf. Et donc Mat cherche à s’échapper de cette ambiance étouffante. Avec ses copains (en partie arabes, ce qui énerve son père !) pour des parties de football, mais aussi avec Elodie, jeune fille rencontrée par hasard, et presque aussi solitaire et paumée que lui. Mais aussi avec les oiseaux, qu’il affectionne, en particulier le rapace blessé qu’il a recueilli et qu’il soigne. Ou tout simplement en regardant passer des voitures d’un pont (allégorie d’un ailleurs, d’un voyage, d’un départ envisagé ou rêvé par Mat). L’album se laisse lire – plutôt vite, car peu de texte à lire – et le dessin de Baudouin (avec son habituel trait très gras) est lui aussi classique pour lui et agréable.
J'avais un peu peur de lire cet album vu que je n'avais pas trop aimé ce que j'avais lu de Baudoin jusqu'à présent et je fus surpris de constacter que, sans avoir été passionné par l'histoire, je ne me suis pas ennuyé. Cela commençait pourtant un peu mal avec ce père raciste caricatural sauf que plus loin la relation entre le père et le fils devient plus subtile que ce que laissaient croire les apparences. La relation entre Mat et Élodie ainsi que les moments de poésie sont bien fait quoique je n'ai pas été émotionnellement touché. La narration est fluide et ce petit album de plus de 100 pages ce lit bien.
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