Harlem, sur la route du diable
L’histoire tourne autour de Crossroads, la légende du blues, du pacte entre le Baron Samedi (Diable dans le culte Vaudou) et Robert Johnson.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Blues Les petits éditeurs indépendants Musique New York Vaudou
Il a neuf ans, c’est un jeune afro américain issu d’une famille nombreuse d’un milieu très modeste. On l’appelle Harlem ! Harlem a un don pour la musique hors du commun. Un don qu’il ignore jusqu’au jour où son grand frère Jason lui offre une guitare. Dès les premières notes Harlem libère l’âme de Robert Johnson, enfermé dans la guitare par le Baron. Le Baron est un collectionneur d’âmes de talent qu’il enferme dans les instruments de musique. Il a des vues sur Jason qu’il va essayer d’embobiner en se faisant passer pour un producteur… Mais Harlem et son ami Terry, jeune trompettiste de quinze ans, vont tout mettre en œuvre pour contrecarrer les plans diaboliques du Baron. (texte : Editions Physalis)
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Date de parution | 25 Mars 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L'intention de cette BD est bonne, tout comme son graphisme très travaillé. C'est ce dessin qui m'a plu au départ. Il est dans un style assisté par ordinateur, un peu vectoriel, proche de celui d'un Arthur de Pins. Il est tout à fait réussi, autant pour les personnages que pour les décors et les mises en scène. Et j'aime bien ses choix de couleurs assez originales, dans les tons violets, bleus et verts. Je trouve par contre que ce style très moderne colle assez peu avec l'ambiance musicale souhaitée, celle-ci tournant à priori autour du blues à la Robert Johnson, musique nettement plus roots que cette ambiance visuelle un peu flashy. Et c'est cet état de fait qui m'a un peu déçu après. Je disais que l'intention de cette BD était bonne car elle rend hommage à la musique et l'utilise comme prétexte et outil pour un combat contre le diable et le sauvetage du frère du héros. Mais la musique, au coeur même de ce scénario, ne ressort pas. On ne la ressent pas. Les images et la narration ne font pas ressentir l'ambiance musicale à mes yeux mais plus une histoire d'aventure fantastique où la musique ressemble plus à des super-pouvoirs qui tirent dans tous les sens qu'à un ressenti émotionnelle. Je suis resté assez indifférent quand on voit les visages stupéfaits des auditeurs et les larmes de certains après avoir entendu le petit héros jouer. Et du coup, cette histoire d'aventure, malgré quelques personnages sympathiques, ne casse pas trois pattes à un canard et ne contient que bien peu de surprises. Bref, il y a un bon fond dans cette BD et un beau graphisme, mais sa lecture n'est pas palpitante.
Joli, mais un brin bancal... Voilà ce que je pourrais dire au sortir de cette lecture. Car si l'album dans son ensemble parait viser un public jeunesse, les clins d’œil et références musicales s'adressent plus à des adultes. Du coup, ça achoppe un peu de ce côté là. Dommage car le graphisme de Goum est très agréable, et le côté saturé, pep's et flashy qu'il développe m'a beaucoup plu. L'intrigue en elle même est assez classique et linéaire, mais les personnages sont attachants, même s'ils auraient demandé à être un peu plus creusés. En tout cas, j'ai quand même passé un agréable moment de lecture, avec pour trame de fond de très bonnes références musicales, ce qui est peu commun pour être relevé et valorisé. A découvrir...
Une BD qui ne trouve pas le ton juste entre le fantôme de Robert Johnson (qui ne dira absolument rien au premier gamin venu) et une dramaturgie simplette qui s'adresse vraiment aux petits. Les couleurs un peu psychédéliques et les références jazzistiques s'accordent assez mal à l'histoire d'un gamin qui hérite de la guitare du diable, grâce à laquelle il va sauver sa famille de la pauvreté, sur la tombe de son grand frère. Les visages caricaturaux ressemblent beaucoup à ceux de Zombillénium, mais leur conversation est beaucoup moins passionnante, et leur colorisation un peu laide, dans le genre camaïeu criard (si si, c'est possible!)... Bref, je n'ai pas du tout accroché à cette histoire. Une technique graphique à la De Pins servant un conte de fée un peu gnangnan.
C'est un récit qui est destiné à une population plus jeune bien qu'il recèle des clins d'oeil très jazzy. Il faut dire que tout part de la légende concernant Robert Johnson, un black né en 1911 dans le Mississippi et qui va devenir un véritable prodige de la musique au point où l'on dira qu'il a vendu son âme au diable en échange de son succès. La culture vaudou était très implantée... Malheureusement, il décédera probablement empoisonné à 27 ans rejoignant la légende des artistes morts à cet âge (Jim Morrison, Kurt Cobain et dernièrement Amy Winehouse). C'est son fantôme qui va apparaître pour guider notre petit héros Harlem à s'en sortir. L'ambiance graphique est très motown genre année 70 avec une pointe de dynamisme. C''est une partition assez originale malgré le classicisme de l'intrigue. L'ambiance va rester très jazzy avec une colorisation très étonnante. Une bd assez groove en somme.
Tiens, jolie petite découverte avec ce one-shot. Ambiance new-yorkaise des années 1970, blues, fantômes, vaudou... Il y a beaucoup de choses, mais Boriau a réussi à marier tout ça autour de la quête par un petit garçon du salut de son frère. L'histoire est linéaire, se sépare en deux fils narratifs à un moment, mais reste très lisible. Il manque juste une étincelle, une péripétie, un petit quelque chose pour que la réussite soit complète. Côté graphisme, je découvre avec plaisir celui de Goum, proche du style d'Arthur de Pins, fortement influencé par l'animation américaine, et sans encrage des contours, un style que j'apprécie de plus en plus. Il installe par ailleurs de très chouettes ambiances, qui collent bien à l'histoire. Un régal pour les yeux, et une histoire gentillette qui plaira à tous les âges.
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