Les Naufragés du temps
Un classique du space-opera.
Chouchou Hubert Les années Métal Hurlant Space Opera
Fin du XXe siècle. Le grand fléau menace la terre. l'humanité est en danger. plus que la mort, elle craint la dégénérescence. pour sauvegarder l'espèce, un homme et une femme sont envoyés dans le cosmos. Leurs cellules spatiales suivront une route qui les conduira aux confins du système solaire, puis les ramènera vers la terre tous les 120 ans. Plongés dans un sommeil artificiel et préservés du vieillissements, ils peuvent espérer survivre longtemps, jusqu'au jour, peut-être, où le berceau de la terre pourra de nouveau protéger leur existence et celle de leur enfant...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Décembre 1974 |
Statut histoire | Série terminée 10 tomes parus |
Les avis
Un classique de la BD !!! A voir absolument tant il a fait rêver bon nombre de lecteurs !!! Culte pour les anciens et intéressant pour ceux qui aiment voir l'évolution de l'histoire du neuvième art. Maintenant, je ne pense pas qu'un public plus récent va vraiment accrocher... J'avais une dizaine d'années quand j'ai lu ces récits et, bien qu'aimant la science-fiction, j'avais trouvé ça lent et long.... A la limite du pompeux... Mais ça m'avait fait voyager et c'est là l'essentiel ! J'ai relu ça il y' a un ou deux ans et je trouve ça vieillot de chez vieillot... Les discours sont lourds, les personnages caricaturaux et les dessins, bien que travaillés, sont quelque peu statiques. Bref, je trouve que ça a très mal vieilli... Un peu comme quand des anciens me parlent de Cosmos 1999 comme le summum de la série TV SF et que je trouve ça kitsch à souhait... Une oeuvre inscrite dans son temps qui doit sa renommée à l'innovation qu'elle apportait pour son époque. A lire pour agrandir sa connaissance des classiques...
En cherchant parmi les BD immanquables en matière de science fiction sur le site Bdtheque j’ai réalisé que « Les Naufragés du Temps » n’en faisait pas partie. Il est vrai qu’il s’agit d’une série commencée en 1974 et qui est peut être progressivement tombée dans l’oubli pour les nouvelles générations de lecteurs. Je me suis donc remis à la relecture des 10 albums qui composent la série et mon avis n’a guère changé: cette série est bien une des séries majeures en la matière. Il faut dire que l’univers de la série est foisonnant. Les hommes y côtoient des animaux, les Agents Gouvernementaux se retrouvent dans des tripots gérés par une créature à la tête de Tapir, et chaque planète offre un univers radicalement différent. Bref, cela ressemble étrangement à Star Wars par certains côtés. Toutefois la série démarre en 1974 avec Forest au Scénario et Gillon en dessin alors que le premier épisode de Star Wars ne sort qu’en 1977. À ce moment là, 4 tomes des « Naufragés du Temps » sont déjà parus. Je doute donc que George Lucas ait pu s’en inspirer. C’est donc avant tout cela la force de cette série, un univers futuriste foisonnant et très créatif. Le scénario est également particulièrement original : deux humains Valerie et Christophe Cavalieri, sont mis en hibernation et envoyés dans une capsule dans l’espace afin de pouvoir transmettre aux générations futures le remède d’un mal qui ronge la planète Terre. Ils seront recueillis mille ans plus tard dans un monde de nouveau envahi par un virus qui menace l’univers et a déjà réduit la Terre à l’état de barbarie. Cavalieri s’est implanté en lui le remède qui pourra vaincre ce fléau. Il va dès lors être être le jouet d’intérêts qui le dépassent. Tour à tour manipulé par un savant fou , Saravone Leobart, ou par cette créature dénommée le Tapir qui n’est qu’un contrebandier, directeur de cercle de jeux, Cavalieri est l’objet de toute les convoitises. Tous veulent connaître le remède à même de vaincre ce fléau afin d’asseoir leur pouvoir. Mais Cavalieri est également balancé entre plusieurs femmes. Valerie qui comme lui vient du passé qu’il ne cesse de vouloir retrouver après en avoir été séparé, sans que celle-ci lui en soit très reconnaissante. C’est le moins qu’on puisse dire. Il y a aussi Mara, un Agent du Gouvernement qui tombe amoureuse de lui presque immédiatement, mais aussi Quinine, la femme qui faute de vaccins en quantité suffisante est vouée à se transformer en oiseau. Accompagné du major Lisdal et du scientifique Otomoro, Christophe Cavalieri parviendra t-il à sauver le genre humain à l’approche de l’année 3000 ? A vous de le découvrir tout au long des 10 albums de la série. La caractéristique de cette série est que Forest n’est pas avare en texte. Certains habitués à des BD modernes trouveront cela un peu indigeste. En tout cas on ne peut pas dire que les albums d’environ 52 pages chacun se lisent vite, bien au contraire. Et lorsque Forest abandonnera la série après 4 épisodes, Gillon maintiendra le côté exhaustif des textes, si ce n’est dans les deux derniers albums. Le dessin de Gillon est pour moi fabuleux. Il faut avoir la possibilité de contempler ses planches originales qui font parfois près d’un mètre de long en noir et blanc pour réaliser le talent graphique de ce dessinateur disparu et sa maîtrise du noir et blanc. Et si certains dessinateurs primés à Angoulême n’ont jamais su dessiner les personnages féminins, force est de constater que Gillon ne connaît pas ce problème. Cette série qui, avec « Valérian » a marqué la bd Franco Belge de science fiction mérite d’être découverte ou redécouverte. Elle n’a en tout cas certainement pas mal vieilli.
Ma note est peut-être généreuse, je ne sais pas. Mais elle tient compte aussi de l’époque de création, et du fait que cette série, malgré les nombreux défauts, possède tout de même d’indéniables qualités. Mais si j’osais un mauvais jeu de mot, je dirais que ces albums sont quand même parfois des « naufragés du temps ». J’ai lu la série dans la première réédition des Humanos, donc en couleurs. Il faut déjà dire que ces couleurs – comme une bonne partie du dessin – font très « daté ». Parfois flashy et criardes (époque oblige), elles sont souvent très sombres. Le dessin de Gillon est trop statique pour les personnages. Mais il faut reconnaître qu’il est techniquement très bon. Pour ce qui est de l’histoire, c’est très inégal. Ma remarque est valable pour l’ensemble (de très bonnes idées côtoyant des passages longuets et moins captivants), mais aussi parce que les albums ne se valent pas tous. Le premier album est assez déroutant. Outre mes remarques concernant l’aspect graphique, il faut dire qu’on n’est pas du tout, là, dans une SF contemplative (comme celle de Frédérik Peeters) ou poétique (comme pouvait l’être celle de Moebius) : ça avance à des années lumières, le rythme est endiablé, beaucoup trop d’ailleurs (les péripéties et changements de planètes, de lieu s’enchainent de façon trop brutale). Il faudra plusieurs albums (grosso modo à partir du troisième) au duo pour décélérer, pour que le lecteur puisse reprendre son souffle et faire le point sur l’intrigue. Autre aspect plutôt gênant : le personnage principal, Christopher. Les femmes (Valérie, Mara, Quinine, etc.) se battent pour lui, dans une vision machiste, sexiste, qui fait l’impasse sur l’évolution des mœurs des années 60-70 durant lesquelles cette série est créée, alors même que d’autres aspects de cette évolution sont intégrés (comme la liberté sexuelle – au passage, Gillon dessine de jolies femmes !). Avec son visage vaguement inspiré de Charlton Heston, Christopher est un héros trop irradiant, parfait, linéaire (et le rythme saccadé des premiers tomes renforce ce côté improbable : on a du mal je trouve à s’identifier à lui). Reste que la série compense en partie ces défauts par quelques qualités. D’abord, avec Valérian, c’est une sorte d’ancêtre du space opera à la française (qui s’inspire par certains côtés de Flash Gordon je trouve). D’autre part, les univers visités par Christopher et ses compagnons sont très riches et originaux. Avec quelques créatures – comme le Tapir (le gros méchant) – elles-aussi intéressantes. Après le quatrième album (où il fait une allusion à sa création Barbarella), Forest abandonne la série, et Gillon se retrouve seul aux commandes. Les histoires deviennent peut-être un peu moins « foutraques », mais cela continue sensiblement sur la même trame. Même si c’est inégal et parfois indigeste (c’est très verbeux – et ce depuis le début !). Je pense que c’est une série à connaître (pas forcément uniquement pour son caractère patrimonial, ou son côté « défricheuse »), mais plutôt à la faveur d’un emprunt.
J'ai acheté les 3 premiers tomes en brocante. Ce qui m'a attiré c'est le côté sépia des 2 premiers tomes. A la lecture, c'est relativement pénible sur les 2 premiers tomes, on fait des bonds dans le temps d'une bulle à l'autre, fil de l'histoire mal maîtrisé, dessin statique. Des bonnes idées par-ci par-là. Ça s'améliore nettement dans le 3e tome, bon scénario, une histoire qui se tient, dessin toujours statique mais en couleur maintenant. Pour résumer, un dessin pas désagréable mais trop statique pour moi, un scénario pas mauvais mais parfois pompeux, qui survole parfois ce qui devrait être approfondi et parfois l'inverse des détails inutiles. Je ne doute pas du côté innovant à sa sortie en 1974. Aura du mal à survivre dans le temps à mon avis. Ce sera sans moi pour lire la suite...
Voilà une des séries phares de la BD auprès de laquelle j'ai beaucoup tourné mais sans jamais parvenir à m'accrocher. Les causes en sont multiples mais la principale reste pour moi le texte. Que c'est fastidieux à lire! Je n'ai pas l'impression que les dialogues font avancer quoi que se soit. Après, et je sais que c'est personnel, mais le dessin, ben j'accroche pas. Les histoires ne m'ont jamais passionné, c'est de la SF pure et dure mais où je ne ressent aucune émotion. A aucun moment il n'y a d'empathie envers les personnages et cette histoire avec Mara et Valérie devient à mon sens assez lassante. Dernier détail, comme l'a dit précédemment Miranda, c'est vrai que le bellâtre est un brin horripilant. Alors disons deux étoiles mais uniquement parce que ça fait partie des classiques, même si je sais que ma note est donnée pour cette mauvaise raison.
"Les naufragés du temps" est vraiment ma série SF préférée. Le dessin de Gillon est vraiment génial, les courbes féminines sont les plus réussies que je connaisse, on voit bien le dessinateur qui a appris la BD sans couleur, simplement en jouant entre les contrastes de traits noirs sur blanc. Selon les éditions et numéro la série a été colorisée et permet de décrire un univers SF d'une richesse absolue. Cette série porte en elle toute l'histoire de la technique BD. L'histoire sur l'ensemble de toute la série est un peu chaotique, dans un multivers d'une imagination incroyable, pour ma part certaines idées m'ont fait rêver.
J'ai découvert cette grande saga de science-fiction à la fin des années 70 dans Métal Hurlant, puis j'ai lu certains albums édités par les Humanos en bibliothèque, et ça a beau être un classique de la SF et une oeuvre majeure de la bande dessinée, je n'en suis pas fan pour autant, elle possède de belles qualités, mais il y a des trucs qui me dérangent un peu, comme le personnage de Christopher qui a tendance à phagocyter cette saga, sinon l'univers déployé ici est riche et imaginatif. Contrairement à d'autres Bd de SF qui ont précédé (la bande a démarré en 1964), celle-ci accorde une grande importance à la psychologie des personnages qui s'affrontent et se heurtent. En effet, Christopher est tiraillé entre 2 femmes : Valérie, sa compagne du passé, assez instable, et Mara, scientifique du futur, plus passionnée. Cette relation est enrichie par d'autres personnages intéressants qui gravite autour du héros : Quinine la mutante, le major Lisdal, Bebbé la gamine-robot, Philos, Béryl Rosemayor... et bien-sûr le Tapir. La série est aussi la réunion de 2 grands auteurs, et d'ailleurs, la collaboration entre Gillon et Forest peut surprendre, ce dernier aimant la fantaisie baroque et surréaliste, le style poétique qui ont fait le charme de Barbarella, et qui s'opposent au style épuré, plein de rigueur de Gillon, qui donne à ses dessins une beauté froide mais élégante. Dans un premier temps, le scénario imaginatif de l'un fonctionnera en parfaite symbiose avec le graphisme réaliste de l'autre, mais cet antagonisme s'amplifie, et après 4 albums, Gillon continue seul la saga, avec moins de fantaisie et en éliminant progressivement des personnages trop forestiens, mais en créant celui de Béryl, et en retrouvant la rigueur du scénario qui correspond à son style graphique. Seuls les dialogues sont un peu trop abondants. Au final, eh bien, c'est une Bd qu'on aurait tort d'ignorer, mais il faut la consommer à petite dose, et comme les albums sont inégaux en qualité, je n'en conseille pas l'achat. A découvrir en bibliothèque, en préférant la couleur qui apporte un plus en faisant oublier la froideur du noir et blanc.
Les albums sont vraiment très inégaux. J'ai d'ailleurs mis 4 étoiles car les meilleurs albums m'ont laissé une très bonne impression, mais l'achat n'est pas conseillé. Il vaut mieux emprunter la série à la bibliothèque et l'acheter ensuite si on a aimé. Les deux premiers tomes vont trop vite et je ne comprends pas ce que le héros a de si extraordinaire. Pour moi il est banal et pas du tout charismatique. Je ne me suis pas du tout intéressé à l'histoire et j'aurais surement abandonné si Forest n'avait pas scénarisé les premiers albums. Les quatre tomes suivant sont très prenants. Les scénarii sont intelligemment structurés même si je ne comprend pas tout du premier coup et que parfois s'est un peu long, mais j'aime bien les dialogues de Forest donc ça ne m'a pas trop dérangé et Gillon s'en sort bien tout seul. Le Tapir est un méchant très intéressant et j'adore le voir manipuler les gens. J'aime bien aussi l'androïde Bebbé. Dommage qu'on la voit peu dans les derniers albums. L'histoire des tomes 7 et 8 est pas mal, mais à la fin je commençais à m'ennuyer et cette impression s'est confirmée avec les deux derniers tomes que je trouve franchement inutiles. Ce n'est pratiquement qu'une suite de scènes d'actions. Tomes 1 et 2 : 2/5 Tomes 3 à 6 : 4.5/5 Tomes 7 et 8 : 3/5 Tomes 9 et 10 : 2/5
Comment rentrer dans une histoire lorsqu’on trouve le héros principal purement détestable ? C’est de l’ordre de l’impossible. Pourtant j’adore le style de Gillon que je trouve magnifique, même les couleurs un peu passées me plaisent. Le côté un peu kitch des vieilles séries de science-fiction j’adore, et je pardonne beaucoup de choses, comme un peu de niaiserie ou de morale, une technologie approximative voire loufoque, ou encore un bestiaire pas très recherché, mais il faut un ingrédient essentiel, apprécier les personnages. On peut aussi les détester, parce qu‘ils sont méchants ou cruels et non pas parce qu‘ils ont des airs de supériorité franchement énervants, comme c'est le cas ici avec Christopher. Je me suis tapé deux tomes en sa compagnie, c’est ma troisième tentative de lecture de cette série, là c’est sûr j’ai atteint mes limites, à chaque fois c’est la même chose, j’aime l’univers mais ce type me révulse profondément Le type est tellement parfait que lui-même ne s’en étonne même pas. Il se réveille après 1000 ans de sommeil artificiel, se retrouve dans une autre époque et tout lui est naturel, comme s’il s’était endormi la veille ! Le type débarque de son millénaire de dodo et tout le monde le traite comme un chef, d’ailleurs il prend le contrôle de tout où qu’il aille, tous les gens sont non seulement d’accord mais ravis ! Il est tellement Super ce Christopher ! Le type tombe les femmes, mais il ne veut pas les faire souffrir, à Mara il dit : « tu comprends, Valérie je ne l’ai vu que 10 minutes, mais ma vie est auprès d’elle », à Valérie il dit : « tu comprends, c’est grâce à Mara que je suis vivant ». Il les saute à tour de rôle, mais je sais ce qu’il pense moi : alors les filles si on se faisait une petite partouze. Le type n’a aucun relief, tout semble lui glisser dessus, il se sort de tout, sait tout, comprend tout, il donne même l’impression de se faire royalement chier en permanence tant il est supérieur à tout le monde. Finalement la seule chose qu’on ne sait pas, c’est si Christopher fait des pipes, je ne sais pas… mais quelque chose me dit qu’il est aussi le roi dans ce domaine. PS : deux étoiles quand même, car tout le background et l'univers de cette série me plaisent et si je n'avais que ça à lire sous la main, je la lirai quand même, en pestant et en voulant arracher les à Christoper, c'est certain, mais je la lirai.
Cette série est l'alliance entre la folie scénaristique de Forest et l'austérité du dessin de Gillon. Le mariage des deux donne une série originale, avec des personnages et des dialogues totalement "forestien". C'est la bande dessinée qui m'a donné envie d'entre lire d'autres il y a (déjà) 20 ans. Forest était le spécialiste des histoires "folles" que l'on ne peut apprécier qu'au second degré. Les dialogues et les titres des albums, que certains peuvent trouver lourds et insupportables (ils ont le droit), font partie du charme de la série: "L'lombri nous digère, quelle est cette folie?", L'univers cannibale, La mort sinueuse... Tout y est exagére, comme chez David Lynch (mais avant l'heure), et c'est cette exagération qui fait la qualité (bonne ou mauvaise) de cette série, mais également de tous les scénarios de Forest. Le tout allié aux dessins froids de Gillon qui sont à l'opposés des histoires de Forest, font de cette série un indispensable. Evidemment, Gillon scénariste ne vaut pas Forest, et la série a durée trop longtemps, mais il reste les 4 premiers volumes (et dans une moindre mesure les 4 suivants, les 2 derniers étant peut-être de trop), que je conseille vivement.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site