Maigret
L'adaptation en bande-dessinée des célèbres enquêtes du commissaire Maigret.
Adaptations de romans en BD Georges Simenon La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants
Le commissaire Jules Maigret est un personnage de fiction, protagoniste et héros de 75 romans policiers et 28 nouvelles de Georges Simenon, publiés entre 1931 et 1972.
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Date de parution | Janvier 1992 |
Statut histoire | Une histoire par tome 5 tomes parus |
Les avis
Maigret a tellement été adapté au cinéma et à la télé que les visages des acteurs qui l'ont interprété, s'impriment dans le subconscient, à tel point que quand on le voit finalement en BD, le visage dessiné ne semble pas correspondre. L'éditeur Claude Lefrancq s'est spécialisé dans les adaptations de célèbres héros de romans policier ; déjà avec Hercule Poirot, Sherlock Holmes, Arsène Lupin ou l'inspecteur Wens... on a pu constater que l'exercice était non seulement peu aisé mais aussi pas si réussi. Dans le cas de Maigret, c'est peut-être encore plus flagrant : le résultat est forcément inégal, dilué, un peu comme vidé de sa substance, même si on sent l'effort du scénariste pour adapter. L'obligation de faire des coupes et autres raccourcis, occulte beaucoup la psychologie des romans de Simenon qui est en quelque sorte le carte de visite de ces livres ; l'ambiance n'est pas toujours bien retranscrite, sauf sur l'album Maigret chez les Flamands où l'effort est plus sensible. Mais je crois en vérité que c'est le choix des oeuvres qui ne permettent pas des adaptations plus réussies, les 2 premiers romans étant trop intériorisés, ce qui est difficile à traduire en BD ; j'aurais bien vu Maigret et l'affaire Saint-Fiacre (en même temps l'un des romans les plus connus, et adapté en film avec Gabin) qui se serait prêté beaucoup mieux à un album de 44 pages, l'enquête étant située en milieu villageois, avec une petite part de mystère, d'où une dramatisation plus intéressante. Je n'ai pu lire que les 3 premiers albums de cette série, et je ne me suis quand même pas ennuyé, même si ce n'était pas non plus la grande passion ; c'est pourquoi on peut se laisser tenter si on aime les polars d'atmosphère et si on a pas envie de lire un roman. Surtout que le dessin très correct contribue à l'intérêt, avec une belle fidélité et un soin sur les décors parisiens et les autres.
On peut toujours se poser des questions quant à l’opportunité d’effectuer telle ou telle adaptation d’œuvres célèbres. Entre opportunisme mercantile visant à exploiter le talent d’autrui à son propre profit et hommage réel visant à révéler à un public le plus large possible l’œuvre géniale de son auteur, mon cœur balancera toujours (j’adore les Nestor Burma de Tardi, par exemple). Dans le cas de cette série, je ne peux que souligner que le commissaire Maigret a déjà été l’objet de bien des adaptations, tant cinématographiques que télévisées. Par conséquent, pourquoi ne pas l’adapter en bandes dessinées ? La découverte de l’univers de Georges Simenon en sera facilitée par la concision d’un album de bande dessinée, et la lecture de ces albums incitera sans doute le lecteur à découvrir l’œuvre originale … … sauf que … Lorsque l’adaptation gâche l’œuvre originale par une trop grande concision, par une narration maladroite, mais surtout lorsque sa retranscription graphique fait injure au talent de son créateur, plus rien ne justifie le procédé. Georges Simenon, s’il était doué pour mettre sur pied une intrigue efficace, excellait avant tout dans la création d’ambiances. La description d’un lieu, l’analyse psychologique d’un personnage ou l’art de rendre palpable un univers sont les principales forces de ses romans. Malheureusement, ces qualités sont trop souvent absentes de ces adaptations (seule la troisième échappe à mes yeux à ce naufrage). Restent les intrigues, mais la narration trop linéaire d’Odile Reynaud me fait piquer du nez. D’un point de vue graphique, j’ai bien plus apprécié les albums illustrés par Brichau (tomes 3 et 5) que ceux de Wurms. Mais aucun des deux n’est exceptionnel de qualité. Une initiative inutile, en somme. Et des albums tout à fait dispensables.
L’histoire de Maigret est quand même assez paradoxale. Simenon, ce grand romancier belge, a créé un personnage de commissaire de police parisien avec, en fond, une origine issue de la « province » française. Ce seront 102 romans qui donneront une véritable célébrité au personnage. Et c’est ce qui a donné l’envie à certains de le « mettre sur papier ». Ca m’embête souvent, car l’idée que l’on se fait d’un héros de roman correspond très rarement à celui dessiné devant vous. C’est le cas ici. L’adaptation signée d’Odile Reynaud n’est pas mauvaise, mais résumer un roman en histoire dessinée oblige à des coupes, des raccourcis. Pour ceux ou celles qui n’ont jamais lu un « Maigret », passe encore. Mais j’en ai lu pas mal. Et je n’ai pas retrouvé dans cette série les « gueules » que j’imaginais, les ambiances, les non-dits… Je me suis repassé un soir la cassette de « Maigret tend un piège » avec Jean Gabin dans le rôle titre. J’ai relu –du moins tenté- un des cinq albums qui conte cette histoire. Y a vraiment pas photo. Non pas que le dessin de Wurm (et le dernier de Brichaud) soit mauvais MAIS il ne m’a pas attiré outre mesure. Une série « pour rien » ?… oui et non. Non car elle pourrait permettre à certains, après lecture, d’entrer par la suite dans l’univers d’un roman (mais ça m’étonnerait). Oui car ceux qui ont une petite connaissance de Maigret au travers des romans ou des films n’y trouveront pas ici matière à un éventuel plaisir de lecture. Alors ?… bof…
Personnellement je n'ai que le tome 1 acheté pour 10 balles sur cdiscount il y a 3 mois. De toute façon je n'aurais jamais acheté la suite. C'est vrai que ce n'est pas très bon (pour pas dire pas bon du tout), aussi bien sur le plan des dessins que de l'histoire. De toute façon je n'ai jamais trop aimé l'univers Maigret, ceci explique peut-être cela.
Voilà bien le type de produit que je déteste, un truc dérivé, forcément mercantile et qui n'amène absolument rien. Franchement je ne vois aucune raison de lire cette adaptation, le dessin n'est pas particulièrement beau. La mise en page franchement quelconque. Chaque roman a été condensé en 46 planches, ne recherchez donc pas la finesse des portraits psychologiques à la Simenon, c'est pas rentré dans les cases. Franchement autant regarder la série télé avec Bruno Cremer, pourtant assez moyenne, l'ambiance y est plus au rendez-vous. Mais surtout je ne vois pas qui irait se payer un adaptation en bd de Simenon alors que le roman original est trouvable pour deux sous dans n'importe quelle bouquinerie.
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