Anna Mercury
Une héroïne rousse, sexy, casse cou, voyage dans l'espace-temps, pour détruire des armes titanesques dans des mondes parallèles.
Auteurs britanniques Avatar Press Les Roux ! Warren Ellis
Anna Mercury mène une double vie, plutôt normale la journée, quand elle est appelée en mission elle se transforme en une sorte de Nikita sur vitaminée. Elle doit se rendre dans un des mondes parallèle à la terre, à New Ataraxia pour détruire un super canon qui menace l'équilibre de la planète. Chaque fois qu'elle se rend sur un autre monde Anna n'a qu'un temps limité pour accomplir sa mission. Revenue de l'une d'entre elles juste à temps, elle doit malgré tout repartir au plus vite. Comme l'on s'en doute, Anna Mercury, avec l'aides de ses techniciens restés sur notre terre et avec qui elle est en contact, arrive à mener a bien sa mission.
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Date de parution | 18 Avril 2012 |
Statut histoire | Une histoire par tome (un second tome existe en version US) 1 tome paru |
Les avis
Action, suspense, avec un soupçon d'anticipation originale - Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome, indépendante de toute autre. Il contient les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2009. le scénario est de Warren Ellis, les dessins et l'encrage de Facundio Percio. Quelque part dans une grande métropole (New Ataraxia), Anna Mercury (tenue de cuir moulante et crinière rousse flottant au vent) se livre à de l'espionnage industriel et militaire dans un immeuble. Elle est en liaison (micro et oreillette) avec une personne au nom de code de Launchpad. Elle vient de découvrir les détails d'un projet pour construire un canon magnétique sur la Lune par les habitants de New Ataraxia, afin de rayer la ville de Sheol de la carte. Elle sort de ce bureau en sautant par la fenêtre d'un monde qui ressemble à uchronie à partir du notre, où la technologie se serait développée sur l'axe du magnétisme, plutôt que du moteur à combustion. Elle commence par faire irruption dans un appartement abritant une cellule d'espions de Sheol. Puis elle réquisitionne l'un d'eux pour l'aider à pénétrer dans une base militaire et s'introduire dans une fusée en partance pour la Lune. Le lecteur pourra se montrer hésitant devant cette histoire en 1 tome (annoncé comme le premier de la série, mais il n'y a pas eu de deuxième), mettant en scène les aventures d'une femme à la tenue sexy, à la chevelure exagérée, avec un pistolet, et effectuant des cabrioles impossibles dans une ville d'anticipation superficielle. Il faut un peu de temps pour que la touche "Warren Ellis" se manifeste. Les premières séquences correspondent à des scènes d'action menées tambour battant, sympathiques sans être renversantes, avec une tonalité de série B, voire Z. Warren Ellis est un scénariste exigeant vis-à-vis des dessinateurs chargés de mettre en image ses scénarios. Il alterne des scènes d'explications, avec des dialogues qui peuvent durer sur plusieurs pages, obligeant le dessinateur à faire preuve d'inventivité dans sa mise en scène, avec des scènes d'action rapides et enlevées, exigeant à nouveau un grand talent de metteur en scène et de chef décorateur, le dessinateur se retrouvant à effectuer tout seul la narration. À ce titre, les premières pages mettent en évidence les qualités et les limites de Facundo Percio. Sa mise en scène est claire et lisible, avec un oeil sûr pour communiquer l'impression de mouvement, le caractère intrépide des acrobaties d'Anna Mercury s'élançant dans le vide, la force de ses coups. D'un autre côté, il peine à rendre crédibles ses perspectives urbaines. Les façades des immeubles manquent de texture, restant coincées entre une approche descriptive simpliste et un une épure pas assez conceptuelle. De la même manière, Percio dessine des personnages à l'apparence à mi chemin entre l'amateurisme (des visages peu crédibles, des expressions manquant de nuances, sauf pour Anna Mercury qui semble par contre avoir moins de 20 ans), et une approche plus construite (leurs tenus vestimentaires, leurs postures adultes). Concernant Anna Mercury, Percio oscille entre une acrobate aguerrie, et un objet sexuel mettant ses formes en valeur. La tenue en cuir (rehaussée de gants rouges et cloutés) évoque celle d'Emma Peel en moins sophistiquée, et moins élégante. Sa chevelure flamboyante trouve une explication dans le cours du récit quant à son exubérance, mais par contre il n'y a pas de justification à ce choix. En tant qu'agent spécial de terrain, il est logique qu'Anna Mercury porte une tenue faite sur mesure, mais rien ne permet de comprendre pourquoi elle a choisi des bottes à semelle compensée. D'un point de vue visuel, le récit oscille entre des scènes savamment construites pour immerger le lecteur dans l'action, et des éléments factices qui ne semblent pas assez professionnels, ou trop forcés (Anna Mercury a-t-elle vraiment besoin de prendre des poses mettant ses courbes en valeur ?). D'un point de vue du scénario, Ellis commence par une intrigue basique d'une mission menée à un train d'enfer pour saboter une arme de destruction massive. Il faut attendre le deuxième épisode pour découvrir la relation qu'entretient ce monde avec notre Terre, et saisir les implications morales qui en découlent. Une fois cette composante du scénario exposée, le lecteur saisit l'ampleur des enjeux de la situation, et les actes d'Anna Mercury prennent toute leur importance. L'histoire sort de la catégorie "action bourrine et efficace", pour passer dans la catégorie "thriller plein d'action et de suspense". Toutefois, Ellis n'a pas le temps de donner de la substance à son personnage principal qui reste de ce fait générique, malgré son apparence sortant de l'ordinaire (plus les pages se tournent, plus le lecteur pourra avoir l'impression que Percio s'est inspiré de Mylène Farmer pour les traits d'Anna Mercury). La situation politique sur notre Terre reste exclusivement cantonnée à la mission de Mercury, et l'anticipation reste limitée à 2 concepts (celui relatif à New Ataraxia et celui relatif aux modalités de déplacement de Mercury). Ellis donne l'impression qu'il avait d'autres idées pour cette série (à commencer par New Ataraxia dont le nom fait référence au concept d'ataraxie, et par Sheol, un terme hébraïque intraduisible, désignant le séjour des morts, ou la tombe commune de l'humanité, ou encore le puits), mais il ne les développe jamais. Le tome se termine avec la reproduction de toutes les couvertures variantes : 7 dessinées par Juan Jose Ryp magnifiques de détails maniaques, 5 peintes par Felipe Massafera dans un style pulp entièrement maîtrisé avec une grande puissance de séduction dangereuse pour Anna Mercury, 5 dessinées par Facundo Percio avec des moues mutines pour Anna Mercury évoquant Amanda Conner. Anna Mercury ne constitue pas un trésor caché dans la bibliographie de Warren Ellis, mais une histoire divertissante, grâce à 2 concepts de science-fiction dont il a le secret, avec une mise en images intelligente dans la conception des pages et des prises de vue, mais aux dessins laissant un goût de manque de finition et de finesse.
Anna Mercury est une femme sexy dans sa combinaison noire et moulante. Je l'ai dit. Vais-je tomber sous le coup d'une loi contre le harcèlement sexuel ou subir une pétition de la ligue des féministes en colère ? Probablement un jour dans le futur. Notre héroïne voyage dans des dimensions parallèles. Cela tombe bien car nous pourrions imaginer un monde sans macho. Bon, être sexy, c'est sans doute bien mais ce n'est guère suffisant en ce qui me concerne. Oui, encore faut 'il être intelligente. Je dirais que ce n'est pas vraiment la faute de l'héroïne qui se démène comme une folle dans cet univers futuriste mais celle de l'auteur qui nous pond quelque chose de classique. On croirait retrouver l'héroïne d'Alias ou une sorte de Lara Croft et autre Veuve noire. Il y aura du rythme. Cependant, la fin sera sans aucune saveur ou plutot elle nous laisse un goût amer. D'ailleurs, on arrive pas à saisir les enjeux de cette intrigue. Cela ne sera guère passionnant. Un comble avec une poitrine pareille !
Anna Louise Britton est un agent du gouvernement, secrétaire le jour mais qui se transforme en Anna Mercury, une sculpturale rousse, sexy et dotée de pouvoirs qui intervient dans neuf mondes parallèles qui gravitent autour de la Terre mais invisibles pour nous autres pauvres mortels. Sur l'un de ces mondes, dans la ville de New Ataraxia les dirigeants possèdent une arme de destruction massive avec laquelle ils veulent détruire une ville rivale. La difficulté des missions réside dans le fait que notre héroïne ne dispose à chaque fois que d'un temps très limité pour accomplir ses missions, sans quoi elle se trouve projeter dans des sortes de limbes. Le héros à double vie nous avons déjà entendu causer et se qui est souvent le plus intéressant dans ces histoires c'est la difficulté, les problèmes que rencontre le héros entre ces deux styles de vie. Ici point trop de psychologie, deux pages montrant l'héroïne dans se via normale, l'occasion pour nous de la voir prendre sa douche, mais ne vous affolez pas, tout cela reste très prude. Après et bien ça bourrine, ou plus exactement Anna est dessinée dans toutes les poses, sautant virevoltant entre les buildings, avec de temps en temps un coup de savate ou une pose peu crédible pour tirer au pistolet. Vous l'aurez compris, j'ai trouvé cette histoire basique et ne renouvelant pas franchement le genre. Anna n'est pas mal si l'on aime ce genre de beauté, mais bon elle sauve le monde en tirant à tout va. Un petit poil de suspense lié à la durée de la mission ; y arrivera t'elle à temps ? A votre avis ? Il semble qu'aux USA cette bande connaisse un gros succès, si suite il y a chez nos cela se fera en tout cas sans moi.
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