Mascarade

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Danse des masques autour de Gaëlle, 11 ans.


Adolescence D'un monde à l'autre La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants

Cette histoire commence dans le village où Gaëlle, âgée de 11 ans, passe ses vacances… Depuis leur arrivée, sa mère regrette d’avoir loué une maison dans ce trou perdu, où le seul enfant que fréquente sa fille est un orphelin surnommé Titou, élevé par une grand-mère férue de traditions locales, dont l’une surtout intrigue la fillette : il arrive qu’à certaines fêtes, les habitants du village fabriquent eux-mêmes des masques étranges, en souvenir du temps où ils pouvaient, grâce à eux, franchir les portes du “Monde des Esprits”. Gaëlle va à son tour succomber...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Novembre 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mascarade © Daniel Maghen 2014
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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17/12/2014 | Spooky
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Par Ro
Note: 3/5
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Je ne suis pas tombé sous le charme. Depuis L'Autre Monde et depuis ses belles illustrations du jeu Citadelles et du jeu de rôles Scales, j'aime le style de Florence Magnin et ses histoires emplies de magie romantique et de fantasy débridée. Mais là, je n'ai pas été convaincu par cet album que j'ai trouvé... un peu bancal. C'est une grosse BD de 240 pages publiée par Daniel Maghen, éditeur mais surtout vendeur de planches originales. Et comme dans les autres publications de cet éditeur, j'ai le fort soupçon que l'ouvrage sert avant tout à inclure un maximum de planches qui pourront être ensuite vendues, au détriment d'une histoire vraiment forte. Et ces planches là, je les ai trouvées globalement moins belles que dans d'autres ouvrages de l'auteure. Déjà leur style est très déjà vu, rappelant nombre de ses autres illustrations et histoires, mais je leur ai trouvé aussi moins de charme, moins de soin et de souci du détail. Pourtant, ne nous y trompons pas, c'est joli et très agréable à l'oeil. C'est juste que je sais que cette auteure est capable de nettement mieux par ailleurs. Peut-être que si l'histoire m'avait davantage transporté, j'aurais plus été touché par les images. Mais là elles me laissent froid. L'histoire, justement, je n'y ai pas vraiment accroché et je pense que ça tient à son rythme bizarre et au manque de consistance de ses personnages. Côté rythme, le récit est dense et empli d'étonnantes ellipses par-ci par-là qui donnent l'impression qu'on saute d'un moment à un autre sans bonne transition. Les deux premiers tiers de l'album m'ont donné le sentiment d'être racontés trop vite, de vouloir trop en mettre. Et puis les différents univers rêvés font un peu trop éléments rapportés et trop bigarrés les uns par rapport aux autres. C'est un fourre-tout de légendes et d'univers imaginaires mélangés avec successivement la Baba Yaga, Lovecraft, Alice au pays des Merveilles, des fantômes de pirates, Pinocchio et autres châteaux de l'horrible ogre mangeur d'enfants. Cela manque d'harmonie. Ce n'est que sur la seconde moitié de l'album que l'histoire devient plus cohérente avec la mise en place de la confrontation contre l'ennemi final. Côté personnages ensuite, je n'ai pas trouvé la jeune héroïne très attachante. Elle a de nombreuses réactions un peu bizarres, pas très naturelles. Je n'étais pas motivée à l'idée de la suivre. C'est plus la curiosité qui m'a tenu intéressé. Et puis le danger final est tellement prévisible depuis le tout début de l'histoire que c'est agaçant de la voir réfléchir si longtemps sans voir l'évidence et ensuite se jeter aussi bêtement dans la gueule du loup. Bref, je n'ai pas été convaincu. Le charme n'a pas fonctionné et j'ai pris nettement moins de plaisir qu'à la lecture d'autres séries de Florence Magnin telles que L'Autre Monde ou Mary la Noire. Mais ça reste tout de même un joli album avec une histoire dense et divertissante qui tient assez bien la route.

25/11/2016 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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J'adore le dessin de Florence Magnin que je trouve superbe. C'est encore le cas ici où elle livre des planches d'une beauté remarquable. C'est absolument à lire si on aime son style. J'aime particulièrement comment elle illustre les moments fantastiques. Sinon, le scénario ne m'a pas totalement convaincue. Le mélange entre la réalité et le fantastique est pas mal quoique peu original. Le problème que j'ai c'est que l'histoire est un peu trop longue et si au début je recensais un certain intérêt vers la fin j'en avais un peu marre. J'ai eu l'impression de lire le parcours initiatique d'une jeune fille qui est non seulement un peu convenu, mais qui aurait été inutilement étiré. C'est tout de même à lire si on aime l'auteure, mais je n'irais pas jusqu'à en conseiler l'achat.

18/10/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

On est toujours frappé par le dessin de Florence Magnin. Ses traits incarnent la douceur. C’est véritablement magnifique pour les yeux. Le danger viendrait sans doute d’une certaine infantilisation du graphisme. Pour autant et je dirais, pour une fois, nous avons un récit plus mâture que les précédentes œuvres. La beauté côtoie également des dessins effrayants, voire démoniaques. L’auteure ne nous avait pas habitués à cela et c’est ce qui surprend d’un premier abord. J’ai entendu dernièrement une théorie assez intéressante pour expliquer pourquoi des adultes avaient refusé de grandir dans leur tête et restaient de grands enfants (le fameux syndrome Peter Pan). Bref, ils sont émotionnellement immatures. Oui, c’est comme une espèce de protection face à un monde de plus en plus dur et stressant. Or, cette œuvre me rappelle cela surtout avec la thématique des masques. Cette ambivalence semble assez bien fonctionner mais cela ne me convainc pas réellement. Bref, au niveau graphique, je donne la note maximale. Cependant, au niveau du scénario, il n’y a pas cette inventivité qu’on attend pour faire la différence. Les contes et les légendes populaires pour nous raconter, le temps d’un été, le séjour enchanté d’une fillette de 11 ans où la réalité se mêle au fantastique et vice versa. J’ai vu mieux comme parcours initiatique. Le classicisme restera de mise.

20/05/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Premier album de Florence Magnin que je lis. Voilà donc un gros pavé de 240 pages qui interroge le passage de l'enfance à l'adolescence, le monde des contes, des peurs de l'enfance. Premières impressions à l'issue de ma lecture: sympa, d'excellentes trouvailles. Des références connues de tous : Alice au pays des merveilles, Pinocchio, Le petit chaperon rouge, et il faut le dire l'ensemble est vraiment bien amené. Le dessin est joli avec de belles couleurs qui se modifient en fonction de l'ambiance, de ce côté il n'y a rien à redire. Mais, car il y a un ou deux mais!. Que c'est long. Très rapidement on comprend qui est le méchant, cela n'est pas forcément rédhibitoire mais gâche un poil le plaisir de lecture et l'on se dit que les choses devraient alors aller plus vite. Tous les passages entre l'héroïne et son ami sont très sympas mais là aussi longuets. Au final nous avons là un très beau travail qui fait la part belle à l'imagination, une idée originale, de belles planches et une belle colorisation mais au risque de me répéter c'est un peu trop long à mon goût. Je conseille toutefois l'achat, certains plus contemplatifs que moi apprécierons.

28/03/2015 (MAJ le 28/03/2015) (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Mascarade, le dernier album de Florence Magnin, contient toutes les qualités et tout les défauts de son auteure... Au rayon des défauts, on retrouve des motifs qu'elle affectionne : l'adolescence, le passage -réel ou métaphoriques- entre deux mondes, l'omniprésence de la nature... Un manque d'originalité par rapport à ses albums précédents donc. Autre petit défaut : une narration labyrinthique, un peu ampoulée, qui oblige le lecteur à bien prendre son temps pour la lecture de ce gros pavé (240 pages). Mais ces défauts sont également générateurs d'énormes qualités : Florence Magnin, qui gère ici le scénario également, laisse libre cours à son imagination, et provoque l'admiration de ses qualités graphiques : des paysages vertigineux, enivrants, des personnages travestis et souvent difficiles à saisir, et le temps passé par le lecteur sur les planches lui permet d'apprécier à leur juste mesure sa beauté, son élégance et sa finesse. Et Mascarade, c'est aussi l'histoire d'une belle amitié, d'une adolescente qui refuse peut-être de grandir... Attention, c'est du gros, mais c'est du bon.

17/12/2014 (modifier)