La Rose de Jéricho
A la veille de la seconde guerre mondiale, une découverte scientifique exige un vol d'exception.
Voleurs et cambrioleurs
A quelques mois de la seconde guerre mondiale, Adrien Sevrand, un jeune physicien, s'apprête à prouver scientifiquement l'existence de l'Au-delà. Mais il lui manque une dernière pièce, la Rose de Jéricho, pour mener à bien son expérience. Or, par un coup de chance, il la reconnaît parmi les pièces réunies lors d'une exposition au Grand Palais. Pour Adrien, une seule solution : la voler. Ursula Münder, son amie qui a fuit l'Allemagne nazie et travaille à Paris comme "Lady Cambrioleuse", consent à l'aider. Mais ils ne sont pas les seuls à vouloir s'emparer de cette précieuse Rose qui cache bien des secrets... Uriel, avec beaucoup d'esprit et avec un ton unique, développe une intrigue mystérieuse où s'agitent des personnages forts dans une histoire fantastique et policière.
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Date de parution | Mai 1995 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire et à comprendre les tenants et aboutissants, mêlant fantastique et ancrage dans l’histoire de l’avant Seconde guerre mondiale. Mais – si je n’ai pas trop accroché à ce côté fantastique (je dois bien avouer que je n’ai toujours pas tout compris !) – l’histoire se laisse quand même lire, pour son côté policier à rebondissements, avec plusieurs « équipes » sur le même coup, qui se font des entourloupes. Et une héroïne séduisante et dynamique ! Le côté aventure est donc nettement plus convaincant. Quant au dessin, il est classique, mais plutôt réussi. C'est au final un diptyque à découvrir. Une bonne aventure policière, agrémentée d’un arrière-plan fantastique dont on peut tout à fait se dispenser pour y trouver son plaisir.
C'est une BD schizophrène! Une face: très bon polar rétro, avec une héroïne monte en l'air très maline et séduisante qui manie le pied de biche aussi bien que l'ironie. Et ça c'est adorable et ça met en joie. Un Maurice Leblanc (créateur d'Arsène Lupin) qui aurait mangé du Léo Malet (inventeur de Nestor Burma) dans un tableau de Tamara de Lempicka (peintresse excentrique des années 30/40, élève d'André Lothe) Et un coté scientiste et mystique à la foi : le savant fou, la vie éternelle, la machine qui nous relie à l'entité, l'amour après la mort, bref le merdier occidental habituel mais dans une complexité difficile à assimiler pour un cerveau lambda comme le mien. Je pense qu'il ne manquait pas grand chose pour nous le faire avaler aussi, mais ça passe un tout petit peu à coté sur cette face-là. Coté dessin : c'est très classique, avec une nuance un peu charbonneuse inhabituelle. Coté couleur, c'est effectivement assez mièvre, mais ça passe parce que les contrastes noir et blanc sont très tranchés. Au final: une héroïne coiffée à la garçonne, voluptueuse et musclée qui nous a bien émoustillé, et un petit relent de merveilleux, vaguement effrayant... Pas désagréable quand on tombe dessus dans sa bibliothèque!
La rose de Jéricho, j’ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé. Le fantastique céleste de la fin, j’ai eu du mal à comprendre, voire à admettre car les morales sur l’humanité prônée par le dogme divin de la croyance universelle c’est assez olé olé comme point de vue. Je pense qu’Uriel aurait pu se contenter de garder l’histoire simplifiée en concordance avec le réel. Les recherches scientifiques sur les modules pourquoi pas, ça correspond à de la science fiction probable, mais de là à mettre en scène et matérialiser dans une enveloppe certes recherchée mais concrète la Pensée démocratique et universelle comme un Mercure, une force c’est un peu bidon ou sinon j’ai vraiment rien compris. Le reste rien à dire, ou plutôt tout le contraire. Les dialogues sont très travaillés, avec humour, rapidité, psychologie, finesse, bref un véritable plaisir à lire. De mon point de vue, c’est assez rare d’avoir ce niveau d’écriture en BD. Les dessins sont aussi véritablement polissés. L’ambiance de l’avant guerre est superbe, les cadrages mettent vraiment tout en valeur. Le scénario du grand « hold up » est digne de grands polars cinématographiés. Plusieurs groupes de protagonistes ont leur propre plan, chaque personnage tient un rôle angulaire dans chaque groupe. Oh oui ! C’est un vrai bijou de scénar d’intrigue, et de rebondissement. C’est complexe, très complexe mais ça tient la route sans problème, y’a pas un instant ou une couille dans l’action apparaît. Tout s’enchaîne comme un défilé d’acteurs. La musique du « hold up » est superbement orchestrée par une véritable force de caractère qu’est Ursula, l’allemande émarouchée d’un petit français entêté de génie. Je conseille fortement ce diptyque, même si la part de fantastique rend un petit peu le tout bancal.
J'ai vraiment adoré cette bd et je trouve les précédents avis un peu durs. D'abord, les dessins sont superbes. Les expressions des visages, les détails, les couleurs, tout est superbement réalisé. Du grand art. Ensuite, le ton, l'humour, qui réussisent vraiment à générer une ambiance, un rythme tout au long des deux volumes. Super sympa. Et pour finir, le scénar. Des protagonistes qui jouent au plus fin, une histoire d'amour, a priori impossible qui devient belle, très belle. Des personnages très fouillés. Vraiment très réussi. Mais, car il y a un mais qui m'empêche de mettre 5/5, que vient faire l'élément fantastique là-dedans? Vraiment rien à voir avec le reste. Pourquoi ne pas avoir laissé le module (n'en dévoilons pas trop) opérer comme le moteur, une motivation pour certains des acteurs? Les apparitions fantastiques tant espérées paraissent déplacées chaque fois qu'elles interviennent. Et alors, les cinq dernières pages de délire mystico-ésotérique... Pour moi, la lecture s'arrête à la page 43 du second tome.
J'aime bien le dessin un peu style art déco de cette BD. Par contre, j'ai beaucoup plus de mal avec les couleurs que je trouve mièvres et plutôt moches en fait. En ce qui concerne le scénario, je l'ai trouvé fouillis et pas vraiment captivant. D'une part, je n'ai pas été séduit par l'histoire "courante" de cette BD, les personnages et leurs relations, etc... Mais surtout, c'est la fin qui m'a laissé sur le carreau. Je l'ai trouvée confuse, incompréhensible et... inintéressante. Bon, globalement, et si je veux être vraiment objectif, je dois avouer qu'à part la fin, le reste de l'histoire et du scénario est plutôt pas mal, dans le sens où c'est bien fait, et que d'autres que moi peuvent aimer. Bref, une série que j'ai lue mais que personnellement j'ai assez vite oublié ensuite.
Petite curiosité que ce dyptique passé complètement inaperçu lors de sa réédition en 2002. Des dessins entre du Juillard et du Goetzinger, un suspense très classique, voilà pour le positif. Mais comme le souligne l'ami ArzaK, le mélange des genres entre le policier et le fantastique gâche un peu le plaisir de lire ce météore. On a l'impression que l'auteur a voulu raccrocher un élément fantastique, sans savoir comment le faire... Alors tant pis, on saupoudre des apparitions, un message mystique à la neuneu, et on envoie à l'éditeur... Dommage...
Cette aventure en deux tomes est en fait un mélange des genres un peu particulier. Premièrerement on retrouve l'ambiance des films d'espionage d'avant-guerre, l'Allemagne menace toute l'Europe et chacun a bientôt fait de choisir son camp. Toute la première partie de "la Rose de Jéricho" est fait d'une intrigue complexe dans laquelle chaque protagoniste cherche à comploter contre l'autre en menant un double-jeu. Toute cette intrigue est plutôt bien ficellée. Mais "la rose de Jéricho" n'est pas que l'histoire d'un vol mais également une histoire fantastique qui vire au mystique. C'est la jonction des deux genres qui ne fonctionne pas à 100%, je trouve. Peut-être parce que les deux ne sont pas clairement mélangés, on a d'abord le récit du vol, et puis ensuite arrive seulement le récit fantastique. Du coup on a la sensation de passer violement d'un genre à l'autre. En clair, ca passe ou ca casse. En plus la rencontre "divine" de la fin frise la morale à deux balles, je trouve ce côté donneur de leçon trop prétentieux. On dirait du Spielberg (beurk!!!) Mais au-delà de ces défauts, cette histoire a bien d'autres qualités, un dessin très soigné et élégant, des dialogues très bien écrits, un suspense classique mais bien entretenu, et une ambiance délicieusement rétro réussie... Une série pas nécessairement indispensable mais méritante.
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