Louis de Funès - Une vie de folie et de grandeur
Un roman « bio-graphique » sur Louis de Funès, l’un des plus grands acteurs du cinéma comique français de la seconde moitié du XXème siècle.
Biographies Cinéma Mirages
Louis de Funès aura marqué durablement le cinéma comique français à partir des années 50 jusqu’à sa mort en 1983, chacun de ses films rencontrant un grand succès en France comme à l’étranger De santé fragile, l’homme semblait pourtant infatigable, comme branché sur 220.000 volts dès qu’il jouait la comédie, excellant dans l’art du mime et des grimaces. Une vie romanesque pour une personnalité complexe. Ce roman graphique lui rend hommage avec réalisme et sincérité.
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Date de parution | 26 Novembre 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis étonnée moi-même de la tendresse que j'éprouve pour de Funès, à la lecture de cet album. Sa pugnacité vers le succès, son exigence intarissable pour faire rire les plus austères inspirent le respect et la sympathie. Chacun ne peut s'empêcher de se remémorer les films vus dans l'enfance, puis revus plus tard avec ses propres enfants, le côté à la fois suranné et toujours parfaitement efficace. La mise en jeu totale de sa personne physique, la course consciente et quasi cinétique vers un ridicule abyssal, ressemble au courage. Ce livre est un hommage réussi, mais qui ne peut décemment pas arriver à la cheville du maître, en terme d'énergie, de violence physique faite à soi même pour obtenir le rire. Les visages sont très réussis, les couleurs gaies, les dialogues sans doute très fidèles à la réalité, le déroulement peut-être un peu accéléré, sur la fin, ne peut pas nous faire comprendre ce mystère de la nature... Certes le parcours paternel, très atypique, le courage de sa mère, peuvent donner des pistes d'explication, mais au fond cela reste un point d'interrogation. En tout cas bravo à Alexis Chabert pour ses dessins qui font très bien revivre cette force de la nature, observatrice, surexcitée, laide et drôle...
3,5 Je suis un grand fan de Louis de Funès depuis que, lorsque j'étais enfant, une de mes grand-mère avait acheté une VHS de Rabbi Jacob. J'ai tout de suite aimé Louis de Funès et j'avais envie de découvrir ses films. Aujourd'hui, j'ai vu la plupart de ses classiques et il est toujours mon acteur préféré. Je trouve que ce type est un génie capable de rendre des films -comme Le grand restaurant- regardables. J'ai trouvé cette biographie pas mal. J'ai bien aimé découvrir l'enfance de Louis de Funès quoique j'ai l'impression que certaines anecdotes ont été inventées (par exemple, le premier rôle qu'à eu de Funès au théâtre lorsqu'il était enfant était le rôle d'un gendarme et, drôle de coïncidence, son dernier rôle avant de mourir était un gendarme). Malgré ça, je trouve que c'est une bonne biographie qui montre bien le parcours de Louis de Funès. Je connaissais déjà certaines anecdotes, mais cela ne m'a pas du tout dérangé de lire des choses que je savais déjà. Le dessin réaliste est beau et la narration est dynamique. C'est à lire si on aime l'acteur. Il est à noter que par erreur il est indiqué que Louis de Funès a fait son premier film à 41 ans alors qu'il avait 31 ans ! C'est le genre de petit détail qui m'énerve !
Louis de Funès était mon acteur préféré quand j'étais plus jeune et que la TV repassait sans arrêt ses films comiques. La grande vadrouille réalisé en 1966 par Gérard Oury avait fait 17 millions d'entrées. Le record n'a été battu qu'en 1997 par le film Titanic et plus tard par le médiocre Bienvenue chez les Ch'tis. Déjà le Corniaud en 1965 avait été un formidable succès avec presque 12 millions d'entrées. Pourtant, Louis de Funès a commencé véritablement sa carrière qu'à l'âge de 41 ans après avoir connu une vie assez tumultueuse. Je n'invente rien car c'est lui-même qui le dit dans la bd. Cela commence d'ailleurs avec l'évocation de la vie de son père Carlos qui allait en faire voir de toutes les couleurs à sa mère. On découvre son enfance qui n'a pas été aussi rose que cela. La biographie est assez bien construite car finalement assez équilibrée. De nombreux films sont évoqués ainsi que ses relations avec les autres acteurs notamment Gabin et Bourvil mais également des réalisateurs comme Gérard Oury. On découvrira qu'il avait des relations orageuses avec le réalisateur Edouard Molinaro ou encore son homologue Jean Marais qui n'a pas digéré de s'être fait voler la vedette dans les Fantômas. Le portrait dressé semble être une démarche honnête. Le dessin est suffisamment fluide pour déceler les mimiques de cet acteur hors pair. Les autres acteurs sont également facilement reconnaissables ce qui constitue un plaisir de lecture. C'est en tout cas une bonne idée que de faire découvrir la vie de cet acteur exceptionnel petit par la taille mais grand par le génie. Bref, une biographie où l'on ne va pas s'ennuyer !
Méprisé par l’intelligentsia et les milieux cinéphiles de son vivant, De Funès est aujourd’hui en passe de devenir un acteur culte du cinéma comique populaire, aux côtés de Charlie Chaplin ou des Marx Brothers. Il faut reconnaître que ses films ne sont pas tous des chefs d’œuvre, loin s’en faut, mais l’acteur possédait une telle puissance comique que le moindre navet auquel il participait pouvait devenir digne d’intérêt. De Funès occultait la plupart du temps la présence des autres comédiens qui semblaient n’être là que pour lui servir de faire-valoir. Bien que de nature timide, marqué par une enfance défavorisée et les galères de ses débuts, le comédien visait constamment le haut de l’affiche, se démenant comme un beau diable jusqu’à y laisser sa santé. En mêlant anecdotes authentiques et répliques cultes, les auteurs ont cherché à coller au plus près de la réalité. Bien qu’ils soient de fervents admirateurs, ils n’ont pas cherché à enjoliver à tout prix le personnage, qui avait ses zones d’ombres et pouvait parfois faire preuve de mesquinerie. On apprend ainsi que Louis de Funès ne supportait pas le fait qu’Edouard Molinaro ne riait jamais lorsqu'il le filmait, ou encore qu’il s’était mis à bouder lors du tournage du « Corniaud », découvrant que Bourvil apparaissait beaucoup plus souvent que lui à l’écran. Pourtant, l’homme était pudique et ne dévoilait rien de sa vie privée. Se sachant de santé fragile, il avait conscience de la mort qui rôdait, mais son désir de jouer la comédie resta quasiment intact jusqu’à la fin. Alexis Chabert allie parfaitement sobriété du trait et caricatures de l’acteur ainsi que des diverses célébrités côtoyées par ce dernier. Un dessin sensible pour une mise en couleur agréable et soignée. De façon étonnante, la couverture représente en fait son père, dont la vie est évoquée brièvement au début du récit alors que, avocat sans le sou, il venait de fuir l’Espagne pour Paris en compagnie de sa belle richement dotée, afin de pouvoir concrétiser leur projet de mariage. Ce père semblait lui ressembler comme deux gouttes d’eau – sans que l’on sache s’il s’agit d’une extrapolation des auteurs. Quoi qu’il en soit, cette biographie se laissera déguster sans déplaisir, que l’on soit fan ou pas du personnage.
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