Un long silence
Février 1892, New York. Ellis Island est le passage obligé des migrants vers les États-Unis. À peine débarqué sur le sol américain, le jeune Will Campbell voit sa mère mourir dans un attentat. Traumatisé par ce terrible drame, le garçon se mure dans un silence absolu, si bien qu'il est placé par erreur dans un établissement spécialisé pour sourds et aveugles. Dix ans passent : Will est devenu adulte. Livré à lui-même, il essaie à présent de découvrir les véritables circonstances de la mort de sa mère.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle New York
Dans cette quête, il voit sa vie osciller entre un cabaret de freaks et des petites combines pour la mafia new-yorkaise. Car il a remarqué un fait intéressant : en sa présence, les gens ne se méfient pas et, certains d'avoir affaire à un sourd, parlent beaucoup. Beaucoup plus qu'ils ne le voudraient... Avec le temps, Will va apprendre à cultiver cet avantage, faisant de lui une sorte de super-héros de l'ordinaire.
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Date de parution | 08 Octobre 2014 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Mouais. Voilà une histoire sur laquelle je n’ai au final pas grand-chose à dire, et qui mérite son « pas mal », sans plus. Elle se laisse lire, avec cette intrigue d’enquête/vengeance, plusieurs années après une explosion à New-York, avec un gamin devenu adulte et qui depuis l’enfance simule la surdité (et justifie le titre). Mais voilà, l’intrigue peine à accrocher, car elle n’est ni très originale, ni très dynamique. De plus les personnalités des protagonistes sont peu développées. Il en est de même concernant les décors du New-York de la fin du XIXe et du début du XXe siècles, qui ne sont que très peu utilisés : une bonne partie de l’histoire se déroule à l’intérieur d’un cabaret/bordel. Une histoire quelque peu ronronnant donc, mais un dessin de Stalner que j’ai davantage apprécié que dans le peu que j’avais déjà lu de lui. Ici les personnages semblent moins engoncés, moins statiques. Un diptyque à emprunter, éventuellement, mais qui ne mérite pas un investissement. Sans surprise ni attrait particulier, c’est une série que je ne m’imagine pas relire.
Sur ce coup là j'ai plutôt apprécié le dessin d'Eric Stalner que j'avais modérément aimé sur La Zone par exemple. Cependant cette histoire si elle s'inscrit bien dans une époque et avec une galerie de personnages tous issus de l'émigration ne m'a pas emballé au point que je sois captivé par le récit. J'ai trouvé certains passages un peu longuets et cette histoire de vengeance possède quelques ficelles un peu trop évidentes, fausses pistes et faux semblants auxquels je n'ai pas trop accroché. La lecture n'est pas totalement désagréable mais n'a pas suffi à mon bonheur pour que je recommande l'achat.
C'est toujours un plaisir de retrouver le dessin toujours aussi virtuose de Stalner, avec l'épaisseur subtile de ce trait ferme et souple, ce soin et cette précision des décors, surtout sur les édifices (notamment les superbes bâtiments sur Ellis Island) ; les cases sont très remplies, et les personnages très reconnaissables. Sur le plan scénaristique, j'ai été un peu moins enthousiaste, pas comme pour Blues 46, Fabien M., La Zone ou Le Fer et le Feu... On est transporté dans les faubourgs de New York à la fin du XIXème siècle, au sein des migrations nombreuses d'Européens et de l'essor de la ville ; ça commence d'ailleurs sur Ellis Island, symbole de l'immigration sur le sol américain. Mais les circonvolutions du récit ne m'ont pas réellement passionné, l'intrigue et la lecture restent bonnes, mais l'ensemble n'a que peu de relief, et la fin en forme de pirouette n'est pas très heureuse. Dommage pour le décor et l'époque qui auraient pu être mieux utilisés, j'attendais mieux de Stalner sur ces plans là...
Cela faisait un certain temps que je n'avais plus lu une série du prolifique Eric Stalner dont j'aime le style. Ce fut un véritable plaisir que de retrouver l'une de ces histoires ayant cette fois-ci pour cadre la belle ville de New-York et ses bas fonds. J'ai passé un agréable moment de lecture. Tout y est et même en mieux. En effet, on suit le parcours de ce jeune migrant irlandais qui débarque en Amérique à la fin du XIXème siècle. Particularité : suite à un événement traumatisant, il va se mûrer dans un long silence se faisant passer pour un sourd-muet. Le style graphique s'est incontestablement amélioré dans la précision du décors. Les cadrages sont presque parfaits rendant une meilleure lisibilité presque cinématographique. Quant au récit, il est passionnant à souhait même s'il demeure au fond assez classique. Il y a tout de même un petit quelque chose en plus qui fait la différence. On n'a qu'une envie : découvrir la suite. Et cette suite ne tiendra malheureusement pas toutes ses promesses. On part sur de fausses pistes savamment orchestrées. Il manque tout de même un peu de charme à l'ensemble à force d'intrigues à coup de vengeance. Au final, un bon diptyque dans la veine des récits à la Stalner.
Un long silence est une série de qualité appréciable mais qui ne marque guère par son originalité ou son impact à la lecture. Elle met en scène un garçon qui a perdu sa mère lors d'un attentat alors qu'ils venaient tout juste d'immigrer à New-York. Se murant alors dans un rôle de faux sourd-muet, il va attendre de devenir un jeune adulte pour revenir enquêter sur les lieux et comprendre qui est à l'origine de la mort de sa mère. Eric Stalner est à la fois au dessin et au scénario. Son graphisme est maîtrisé et agréable, tant pour les décors que pour les personnages. Il donne plutôt bien vie au New-York de la fin 19e siècle même si l'on verra relativement peu au-delà de simples décors de ruelles sordides, d'une gare ou d'un cabaret. Je regrette certains visages aux traits un peu similaires qui m'ont amené un soupçon de confusion. Mais globalement c'est du bon boulot. Le scénario, pour sa part, est correct mais pas passionnant. Certains choix narratifs paraissent assez factices à mes yeux. Difficile de comprendre l'intérêt réel trouvé par le jeune garçon de faire croire qu'il est sourd-muet ni pourquoi il s'y accroche durant dix ans. Cela n'apporte pas grand chose non plus dans son enquête. La relative facilité avec laquelle il retrouve dix ans après les personnes impliquées dans la mort de sa mère et la façon dont les événements s'accélèrent dès qu'il entre en scène, comme s'ils n'attendaient que lui, ne m’apparaît pas non plus très crédible. Et globalement, je me suis attaché ni au héros ni à son enquête. Cette lecture m'a donc fait passer le temps mais je ne suis pas particulièrement motivé à l'idée d'en lire la suite.
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