L'Oeil de la nuit
Lehman et Gess créent un feuilleton d'aventures fantastiques qui remonte aux origines de la SF et des premiers super héros européens. Du jules Verne ancré dans la belle époque.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Les super-héros 'à la française' Super-héros
Le destin ultime du héros, c'est de mourir et puis de revenir, transfiguré. En ce printemps 1911, c'est ce qui attend Théo Sinclair. Dernier héritier d'une grande famille française, passionné de science mais de santé fragile, Théo va être entraîné sur les routes de l'aventure par une femme fatale anarchiste, un télépathe hindou et un savant fou suisse... Il va devenir l'OEil de la Nuit...
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 21 Janvier 2015 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Oui vraiment bof, la seule chose que je sauverais de tout ça c'est le dessin de Gess que j'avais beaucoup apprécié avec La Malédiction de Gustave Babel et Un destin de trouveur. Ici il fait le job mais franchement en ce qui concerne le scénario c'est pour moi la catastrophe totale. Serge Lehman est sans conteste un scénariste de talent qui sait vous trousser des uchronies de hautes volées mais dans cette BD j'ai l'impression qu'il a voulut trop en mettre. Cela regorge de personnages pas tous utiles à l'intrigue d'ailleurs et l'on s'y perd vite. Je me suis dit que peut être mon état d'esprit n'était pas le bon au moment de la lecture aussi je m'y suis recollé un peu plus tard, mais que nenni l'affaire était perdue d'avance. Trop touffu à mon goût.
Le rapport qu’on peut avoir en lisant une œuvre est unique. Elle peut nous plaire ou nous déplaire. En l’occurrence, celle-ci se rangera plutôt dans la deuxième catégorie. Le dessin est beaucoup trop succinct et pas assez précis. Là encore, il y a une couverture alléchante qui ne reflète pas la qualité graphique des albums. Certes, il y a comme une impression de surréalisme qui est sans doute voulue à cause de l’époque à savoir la fin du XIXème siècle. C’est le Paris des années folles. Mais en même temps, on se situe dans une espèce d’uchronie bizarre où l’affaire Dreyfus a déjà eu lieu et où le gouvernement Clémenceau est au pouvoir une dizaines d’années avant. Je n’ai pas trouvé de crédibilité satisfaisante à ce feuilleton digne des séries B. Je n’ai pas pris de plaisir à cette lecture totalement décousue. C’est ainsi. Pas de quartier pour ma note.
1911, époque de tous les possibles... Lehman est décidément inspiré par cette époque et la littératuretrès inventive qui baignait dedans. L'occasion était visiblement trop belle pour faire revivre le Nyctalope, avec son complice Gess pour creuser le sillon. Le premier tome est plus un tome d'exposition, avec l'introduction de nombreux personnages primaires et secondaires, qui promettet une univers foisonnant et inventif. J'ai particulièrement aimé l'espèce d'équipe qui se constitue autour de Théo Sinclair, avec ses personnalités diverses. Le second devrait être plus centré sur l'action. Quant au dessin de Gess, j'ai toujours du mal avec cet encrage gras, qui donne un aspect un peu écrasé aux couleurs de Delf, même s'il s'avère plutôt efficace dans les scènes d'action.
Le Nyctalope est le tout premier super héros européen voire le tout premier super héros tout court contrairement aux idées reçues qui attribue l’origine de ces personnages aux Etats-Unis. Pour des sombres histoires d’ayant droit, Léo Sainclair devient Théo Sainclair l’œil de la nuit mais garde tous ses attributs. Au moins le report de ce lointain spin off de la Brigade Chimérique aura permis une publication plus rapide entre les tomes à venir car le second arrive déjà dans deux mois et c’est tant mieux tant cette lecture fut enthousiaste et agréable. Même sans avoir une notion bien précise de la multitude de personnages connus ou fictifs (on croise dans cette France du début XXième siècle nombre de personnalités honorables), le lecteur ne risque pas de se sentir perdu ou floué tant les enchainements feuilletonnesques s’emboitent avec une précision d’horlogerie suisse. Mené tambour battant, ce premier tome va dévoiler les origines du pouvoir du futur « Œil de la nuit », Théo Sainclair est un aventurier charismatique issue d’une bourgeoisie influente et va se retrouver bien malgré lui au cœur de machinations multiples avec vol de bijoux martiens et attentat contre son propre père. J’ai retrouvé avec plaisir le trait brouillon et assuré de Gess apportant un cachet mignolesque et vintage à des aventures qui ont le goût de celles de Blake et Mortimer, le rythme en plus. Lehmann adore l’univers qu’il a mis en place avec la Brigade Chimérique et qu’il a exploité avec succès pour Masqué et l’Homme Truqué mais ici on dispose d’un récit fluide se suffisant à lui tout seul. L’univers est uchronique, steampunk mais diablement excitant et s’achève sur une véritable renaissance. Il s’agit d’une bonne vieille SF où les seconds rôles sont également soignés servi dans un écrin « serial » de toute beauté. Il ne faudrait pas passer à côté d’un univers parfois trop généreux mais riche en promesses à venir. Divertissant sans être novateur ni rébarbatif, laissez vous tenter, l’évasion est complète. Vivement la suite !
Ceux qui ont lu d'autres séries écrites par Serge Lehman savent que son esprit regorge d'idées et qu'il sait concevoir des univers originaux et cohérent à la fois. Malheureusement je n'ai pas accroché ici, la faute entre autre à trop d'idée justement. L'histoire part dans tous les sens et a du mal a rester captivante. L'action se situe en 1911, dès les premières pages on va entendre parler d'éléments d'origine martienne. Ensuite on aura droit à un vol de bijoux bercé de fantastique, dont on ne reparlera plus ensuite. Après on a un prototype secret qui disparaît et qui va cette fois lancer l'histoire. On va voler dans un engin futuriste, ancêtre de l'hélicoptère, rencontrer un détective psychique, un fakir nuage (!), un savant fou façon Frankenstein... On va aussi croiser des personnages historiques célèbres qui nous feront penser qu'on va partir dans une uchronie dont Lehman a le secret... Pour repartir vers la traque de méchants agents anarchistes... J'en oublie surement mais au final tout ça manque de continuité et une fois mis bout à bout cela ne donne pas une histoire palpitante. Il y a trop de choses qu'on a du mal à croire, trop de choses qui ne s’enchaînent pas très bien. Et il faut reconnaître aussi quelques ratés tout simplement : le fakir nuage qui sort de nulle part et surtout l’interrogatoire un peu grotesque où la femme tortionnaire se dépoile et se met à califourchon sur notre pauvre héros.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site