Balles perdues (Walter Hill)

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 12 avis)

Durant la prohibition, aux États-Unis, la pègre aide un tueur à fuir la prison. Il est aussitôt envoyé sur les traces de truands qui ont trahi Al Capone. Il espère aussi retrouver son ex qui est partie avec l'une de ses cibles.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Gangsters Tueurs à gages [USA] - Les déserts Nord-Américains

Roy Nash est un tueur professionnel qui à écopé d'une peine de perpétuité à la prison de Joliet, en Illinois. Comme ils ont besoin de ses talents, ses employeurs de Chicago le font évader. Il est aussitôt lâché sur la piste d'un trio de truands qui ont commis l'erreur de trahir la confiance d'Al Capone en s'enfuyant avec le butin d'un hold up. De l'Arizona à la Californie, le tueur les traque avec d'autant plus de zèle que son ex-amie est partie avec l'une des cibles qu'on lui a désignées.

Scénario
Dessin
Jef
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Janvier 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Balles perdues (Walter Hill) © Rue de Sèvres 2015
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 12 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

27/01/2015 | Eric2Vzoul
Modifier


Par Yann135
Note: 4/5
L'avatar du posteur Yann135

Une BD sur un scénario de Walter Hill. Ça interpelle non ? Mais est-ce la même personne qui fut le réalisateur scénariste de « Driver », de « 48 Heures » de « guet-apens » ou encore de la série « Alien » ? je vous le confirme. Nous sommes sur du lourd assurément ! J’achète à l’instinct ! Envie de me laisser surprendre. Le décor ? L’Amérique des années 30 au temps de la prohibition. Al Capone règne d’une main de fer sur le monde du crime. Et quand le boss demande à un tueur à gage d’exécuter un boulot, il vaut mieux le faire surtout que la femme qu’il a dans la peau est aux mains de ceux qu’il doit abattre. Le moins que je puisse dire, c’est que le trio Matz, Hill et Jef ont réalisé une bande dessinée sensationnelle. Un polar noir à l’américaine, sanglant, dans lequel les balles sifflent de très près. Vous trouverez à travers les 122 pages de cette BD tous les ingrédients du cocktail attendu pour les lecteurs aficionados du genre… gangsters, révolvers, argents, flics, filles plantureuses ! Pas très original je vous l’accorde, mais quand on aime, je vous l’assure, cette BD c’est du haut niveau ! Jef dessine terriblement bien, particulièrement les scènes avec une multitudes de personnages (P64 65 66). Vous vous immergerez dans l’atmosphère cinématographique de Walter Hill indéniablement. Une réelle performance cet album. Je recommande vivement.

12/05/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Après une première scène très « western », dans un coin paumé d’Arizona, par laquelle on entre de plain-pied dans la mission de tueur de Roy, nous le suivons dans ses actions, très froides : c’est un tueur qui n’exprime pas ses sentiments (y compris envers la femme qu’il recherche – et qui est un des moteurs de sa traque), qui est peu bavard. La suite est d’un grand classique pour ce genre de polar noir, dont l’action est située au temps de la prohibition (flic véreux, truands ambitieux, pépés peu farouches, et donc tueur implacable). C’est froid et sec et ne renouvelle hélas pas le genre, même si c’est bien fait. J’ai bien aimé la colorisation, et l’habillage de cette histoire. Le dessin est lui aussi bon, réaliste, même si je déplore quelques petits défauts (visages pas toujours très expressifs, personnages un peu statiques et un abus parfois des jeux d’ombre sur les visages et vêtements). Mon conseil d’achat ne vaut que si vous êtes friands du genre, et si vous ne cherchez pas à tout prix à être surpris. En effet, l’intrigue – y compris dans ses détails – reste très classique. C’est globalement bien fait, mais on a l’impression d’avoir déjà lu ou vu ça auparavant. On use des clichés sans les renouveler et/ou les détourner : cela se laisse lire, mais ça ronronne (malgré la violence présente dans le sillage de Roy).

07/03/2017 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
L'avatar du posteur pol

J'avais un peu raté ce balles perdues à sa sortie, mais après avoir beaucoup aimé Corps et Âme des mêmes auteurs, je me suis enfin rattrapé. Et j'ai bien fait. Il y a un coté très classique à cette histoire de gangsters et de règlement de compte, c'est indéniable. Mais quand c'est bien fait, c'est pas gênant et en l’occurrence j'ai lu l'album d'une traite sans pouvoir le lâcher. On a tous les ingrédients qu'on s'attend à trouver : le tueur à gage solitaire et implacable, la jeune fille un peu paumée, les mafieux, le flic. Personne n'a été oublié au casting. Le déroulement de l'histoire la rend prenante, les nombreux personnages secondaires ne m'ont pas embrouillé l'esprit et tout m'a paru limpide. Avec juste ce qu'il faut comme suspens pour m'emmener jusqu'à la fin de l'album. Le seul bémol finalement c'est le titre, bien mal choisi car on s'attend du coup un peu trop à ce genre de final. Graphiquement j'aime bien ce trait réaliste qui donne une vraie ambiance à l'ensemble. Au final ce balles perdues est un bon petit polar noir.

14/07/2016 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu ce one-hot parce que j'aime bien les histoires de gangsters. Le scénario est efficace quoique peu mémorable. Les auteurs reprennent les clichés du genre et je n'aime pas trop les histoires sans surprise, mais cela ne me dérange pas si c'est bien. En revanche, je trouve que ce scénario ne m'a pas donné beaucoup d'émotions. Je me fichais de ce qui pouvait arriver aux personnages et le tout ne m'a pas semblé passionnant à lire même si je reconnais que le scénario a des qualités. Cela fait passer le temps. Le dessin est pas mal Le dessinateur sait comment créer des atmosphères et le découpage est très fluide.

26/09/2015 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Il se lit plutôt bien ce polar se déroulant dans les USA de la prohibition avec en toile de fond une histoire d’amour intense comme seuls les « bad boys » peuvent les vivre. Pour ce one-shot de facture très classique, Jef a choisi principalement une ambiance nocturne aux couleurs chaudes, avec un traitement de la lumière électrique plutôt réussi, malgré le côté numérisé un peu froid. De son style réaliste, il sait bien représenter les « gueules » de gangsters, avec un héros particulièrement charismatique avec ses yeux bleus acier et sa belle gueule de boxeur glamour. La narration quant à elle emprunte des chemins bien balisés, clichetonnants et sans grande surprise, mais reste relativement limpide, même pour quelqu’un comme moi qui ne suit pas trop client des histoires de gangsters. Manque à tout cela un peu d’émotion, mais dans l’ensemble c’est bien mené et si l’on imagine sans peine une adaptation à l’écran, cela n’a rien de surprenant. En effet, Walter Hill a déjà par le passé adapté au cinéma une bande dessinée scénarisée par Matz, Du plomb dans la tête, « Balles perdues » étant elle-même tirée d’un scénario de Hill.

06/06/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C'est une histoire qui se passe durant la prohibition dans les milieux mafieux de Chicago entre les flics véreux et l'attrait pour le pognon. Certes, on va faire un petit tour du côté de l'Arizona sur la route de Los Angeles. Roy est une fine gâchette. C'est clair qu'il y a toujours des balles qui se perdent et cela peut faire mal. La tonalité sera assez sombre. Je n'ai pas aimé les trognes des personnages notamment de celui que l'on suit dans sa quête de l'amour impossible. Le graphisme fait très photoshop. Je n'ai pas trop aimé malgré un trait réaliste. La couleur sépia permet de donner une certaine atmosphère. En ce qui concerne le scénario, il est assez simple à comprendre ce qui est plutôt une qualité pour un polar (c'est souvent très compliqué et on se perd un peu). La narration se révèle être une réussite. L'approche se révèle assez cinématographique. C'est correct, voire pas mal mais pas assez pour entrer dans les annales du polar noir.

25/05/2015 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Balles Perdues, c'est l'immersion parfaite dans ce qui se fait de mieux en matière d'imaginaire sur la période de la prohibition américaine des années 30'. Tellement parfaite, qu'on a un peu de mal à se défaire et sortir de l'imagier et des panoplies qui lui collent aux basques. C'est donc un album à double tranchant. Si vous êtes allergique au genre, passez votre chemin ; si vous cherchez de l'original, idem ; si une plongée dans cette période et ses personnages, avec tous les codes qui la caractérisent vous fait rêver, vous serez servis ! Pour ce qui me concerne, je suis un amateur du genre, mais j'avoue qu'un brin d'originalité pour insuffler un petit supplément d'âme à ce scénario n'aurait pas été pour me déplaire. Je me suis laissé porter par la narration soutenue et le personnage pourtant assez froid et distant de Roy Nash grâce au dessin efficace de Jef. On a pas le temps de s'ennuyer, ni l'envie de lâcher l'album avant la fin. Concernant son dessin, pour avoir vu ses cases originales, je trouve presque dommage l'utilisation de l'informatique pour finaliser ses planches. Même si cela permet effectivement de peaufiner les lumières et les ambiances, je serais curieux de voir le rendu d'un album sans cette étape. Alors, si trinquer avec Al Capone vous manque, je vous conseille la lecture de cet album, malgré un récit un peu convenu.

07/05/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Voilà un album fort recommandable pour les amateurs de polars noirs à la James Ellroy et au cinéma de genre des années 40/50. Tout y est, je serais même tenter de dire tous les clichés sont au rendez vous. En faire la liste serait fastidieux aussi je me contenterais de dire qu'en lisant cette histoire nous sommes en terrain ultra balisé ce qui vous l'aurez compris nuit un brin à l'originalité de la chose. Dans ces conditions il est difficile de vibrer, d'être en empathie avec tel ou tel personnage, même le final relativement prévisible, n'est pas franchement émouvant. Je suis un peu rapide, mais c'est véritablement ce manque d'originalité qui me laisse un peu sans voix, c'est bien foutu, le dessin, hormis les petites erreurs relevées dans les autres avis, est plutôt bon avec une colorisation qui met en avant le sépia pour rajouter à l'ambiance rétro. Si la note existait je dirais Pas mal mais sans le supplément d'âme que l'on peut trouver dans d'autres bandes policières du même type, trop en demi teinte sans doute. Alors je conseille la lecture de ce one shot aux inconditionnels du genre qui devraient y trouver leur compte, mais pas de nouvelles sensations mirobolantes.

27/04/2015 (modifier)
Par desbiaux
Note: 3/5

Que dire de plus sur cette bd tant il est vrai que l'histoire est classique : un tueur qui tue par amour et travaille en même temps pour la mafia, les hommes sont tous des méchants mais c'est connu que les femmes aiment les voyous… Cette histoire est bien rythmée, sans temps mort et rend bien l'atmosphère des années 30 aux Etats-Unis. Mais, car il y'a un mais, c'est au niveau du dessin que les soucis apparaissent. En effet, des hommes sans moustaches en ont la case suivante et inversement. Mais surtout, le héros pendant une fusillade a le temps de changer de veste puisqu'il passe d'une veste unie à une veste rayée la page suivante… (page 69 et page 70) Ce manque de rigueur nuit à la qualité de cette bd d'où la note surtout pour la première adaptation de Walter Hill en bd.

04/03/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Balles perdues est une histoire de gangster tout ce qu’il y a de plus classique. Et c’est le but recherché ! J’ai retrouvé tout ce qui constitue l’image d’Epinal du film de gangster américain : la période (celle de la prohibition, bien entendu), la pin-up (on en a deux pour le prix d’une), les mafieux sans scrupules (l’ombre d’Al plane sur ce récit), des flics plus ou moins pourris, plus ou moins désabusés, et un héros solitaire dont on ne sait que peu de choses de son passé et dont on ne saura rien de l’avenir. Classique ? Non ! Pire que ça ! Mais diantrement efficace. J’ai été happé par l’histoire, que j’ai lue d’une traite. Je n’ai jamais vraiment été surpris mais j’étais quand même curieux de voir comment tout cela allait se terminer. Côté dessin, le style employé m’est apparu assez froid (surtout à cause de la colorisation) mais efficace dans son genre et soigné. Chaque personnage a la gueule de l’emploi (de la pin-up au barman, en passant par le mafieux) et les décors sont bien présents. Parfois l’artiste pousse l’audace jusqu’à ouvrir une perspective à la manière d’un panoramique, ce qui lui permet de représenter l’intégralité d’une salle en une seule case, avec des lignes de fuite courbes. C’est spécial mais employé avec parcimonie, donc ça m’a plutôt bien plu. Petit bémol au niveau des regards, parfois étranges, des protagonistes. Côté dynamisme, le style est assez raide. On a donc plus une impression d'instantanés pris sur le vif que d'une image en mouvement. Un bon polar à réserver aux amateurs du genre. Trop classique pour que je monte ma cote à « franchement bien » mais pas mal quand même !

23/02/2015 (modifier)