Buffalo Runner
"Un western implacable qui retrace la grande aventure des conquérants de l'ouest!" (extrait de la quatrième de couverture)
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle École européenne supérieure de l'image Les prix lecteurs BDTheque 2015 One-shots, le best-of [USA] - Les déserts Nord-Américains
Ed Fisher a connu une vie mouvementée au cœur de la "conquête de l'ouest". C'est cette vie d'aventure qu'il raconte à une jeune femme avec laquelle il attend, retranché, l'attaque de bandits. Toute la légende de l'ouest y passe.
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Date de parution | 21 Janvier 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je connaissais Tiburce Oger en tant que scénariste, ici il est aussi au dessin qui est pas mal du tout, même si je me suis parfois perdu dans le physique des personnages notamment le passage avec les français. Côté histoire j'ai eu une impression de déjà-vu sans savoir si c'était dans un film ou bien une lecture. On a un personnage principal qui est un homme déjà âgé ayant bien bourlingué. Il se trouve à aider une famille dont seule la jeune fille survit mais il sait que les indiens qu'il a tué vont recevoir des renforts. Toute la nuit il se prépare faisant montre d'une grande expertise des armes et il raconte au passage toute sa vie à la jeune fille encore sous le choc. Un bon western qui montre si on ne la connaissait pas la sauvagerie des hommes envers la nature - massacre de bisons jusqu'à épuisement - et ses congénères aussi bien côté indien que du côté des nouveaux arrivants.
Dans une cabane au sud du Texas, Edmund va passer la nuit à fabriquer ses propres cartouches. Il se prépare car il sait, que dès l’aube la petite maison où il s’est retranché pour la nuit va être attaquée par ceux qui, la veille, ont tué une famille de migrants se rendant en Californie. Seule rescapée de ce carnage, Mary, une jeune fille traumatisée. Edmund sait qu’il ne doit pas s’endormir de peur d’être surpris par l’attaque ennemie. La nuit est longue et pour passer le temps, il commence à raconter son histoire. La jeune fille, d’abord peu attentive, finit par écouter le récit de ce Buffalo Runner qui a eu mille vies et surmonté plusieurs drames personnels. C’est très beau, très émouvant. J’ai lu il y a peu de temps « Après la nuit » et voilà une nouvelle histoire d’attente, de tension qui monte et de drame qui se prépare. Un vrai beau western magnifiquement dessiné. C’est bien construit, les personnages sont profonds et le récit pose de nombreuses questions sur la conquête des terres de l’ouest, le sort réservé aux Indiens, la violence de la guerre et les raisons de la faire. Un coup de cœur !
Par le biais d'une nuit passée à préparer des munitions pour accueillir des bandits qui vont les attaquer à l'aube, c'est l'occasion pour un vieux briscard de l'ouest de raconter à une jeune fille apeurée toute sa vie au Far-West de 1836 à 1889. Dans l'idée, cela ressemble un peu au film Little Big Man avec Dustin Hoffman sauf qu'ici le ton est nettement moins optimiste et la réalité bien plus dure. On est assez facilement transporté dans l'ambiance d'époque faite d'aventure, de grands espaces et de cruauté de la vie. Le dessin de Tiburce Oger n'est pas trop ma tasse de thé car j'ai généralement du mal avec ses visages rougeauds et le côté un peu embrouillé de ses compositions, mais je m'y suis rapidement fait ici et je l'ai finalement bien apprécié. Le travail sur les couleurs est un peu plus sobre que dans d'autres ouvrages de cet auteur et ça me convient mieux. A noter aussi que certains dessins grand format, prenant parfois toute une planche, sont très jolis. L'histoire est très bien racontée et malgré sa dureté, on accroche au récit de la vie de cet homme. Il est varié et permet d'avoir une vision d'ensemble réaliste et intéressante de la société humaine dans l'Ouest sauvage au XIXe siècle. J'ai également trouvé le récit touchant, surtout la toute fin qui apporte une nouvelle note de tristesse et de résignation.
J'ai hésité à noter 4/5, mais tout bien réfléchi, cet album le mérite, T. Oger a commis une sorte de sans faute ici, on sent son amour du Far West et des grands espaces, et aussi des héros ordinaires grâce notamment à une solide documentation. Sa narration est remarquable, il utilise le procédé pourtant classique et banal du flashback pour conter l'histoire d'une vie d'aventurier de l'Ouest, celle d'un vieux gars revenu de tout qui symbolise les personnages de cette conquête de l'Ouest, mais en livrant un autre visage de ce qu'on a pu voir au cinéma, car tous ne sont pas aussi héroïques que ne le voudrait la légende. Ce Ed Fisher a vécu plusieurs vies et pratiqué plusieurs activités, son histoire c'est tout un pan de l'Histoire du Far West, tout ce qu'un aventurier pouvait faire, et parfois de pas toujours propre. C'est une vraie synthèse de ces gars pris au piège du Far West faisant miroiter ses richesses et ses espoirs fous. Il y a un clin d'oeil à Buffalo Bill qui reste le plus gros chasseur de bisons de l'histoire américaine, dont le revers de médaille funeste sera d'affamer les peuples indiens. En contant son incroyable parcours et ses vieux souvenirs à une gamine qu'il a sauvé d'une mort certaine, Ed Fisher fait aussi son autocritique, il n'est pas fier de tout ce qu'il a fait, et Oger le démontre souvent par des images cruelles. Son dessin est d'ailleurs bien moins broussailleux que dans ses autres Bd, il m'a peu gêné ici, il est plus maîtrisé, on sent qu'il a peaufiné cet univers westernien avec un souffle toujours présent, la réussite est nettement supérieure à son précédent western La Piste des Ombres. Et malgré l'abondance des flashbacks, le rythme n'en souffre pas et ne s'épuise pas, en tenant le lecteur en haleine jusqu'aux surprenantes dernières pages, avec une fin mélancolique et injuste, à l'image du sort des femmes qu'a aimé Fisher. A l'heure où le western revient en force en BD, ce one-shot frappe fort, Oger livre sa version à la fois personnelle et très proche de la réalité de cette période mythique de l'Histoire des Etats-Unis, avec un héros magnifique et désabusé.
Comme les autres posteurs, j’ai été conquis par le dernier album de Tiburce Oger. Les dessins sont magnifiques et l’univers de ce far West du 19ème siècle très sombre est littéralement immersif. L’intrigue n’est pas en reste. Le procédé narratif est classique : un vieux tueur de bison raconte toute sa vie à coup de flash back. Mais c’est diablement efficace car l’album est passionnant de bout en bout. Derrière le récit du Buffalo Runner, c’est toute l’histoire de l’ouest des USA qui est narrée : la guerre avec les Indiens, le massacre des bisons, la Frontier ou la Guerre de Sécession. Et ça fonctionne vraiment bien. Petite et Grande histoire s’entremêle habilement. Buffalo Runner est un western de très grande qualité !
J'adore le graphisme très particulier et des plus original d'Oger. C'est pour moi visuellement le "Gaudi" de la BD. Où lorsque par magie, la droite devient courbe sans que cela ne vous choque ! Et quand le scénario est également bon, s'en devient un plaisir tout azimut de lecture, plaisir bien trop rare. Ce qui m'empêche de passer à 5 * ... un petit quelque chose difficile à définir. Une transposition donquichotienne qui ne m'a peut-être pas convaincu tout à fait à 200 %. Une broutille en définitive ... Et des BD comme celle-là, puisse-t-il y en avoir encore et encore ...
L'auteur de Gorn s'était déjà adonné au western avec La Piste des Ombres que j'avais beaucoup aimé malgré l'abandon de cette série. C'est avec un grand plaisir qu'on le retrouve pour un one-shot de grande qualité sur un tueur de bisons. Le dessin est véritablement magnifique car maîtrisé de bout en bout. les couleurs sont formidables. Il y a incontestablement une belle maîtrise graphique. Sur le scénario, je serai juste un peu moins élogieux. Le début démarre en fanfare puis il y a de nombreux flash-back retraçant la vie d'Edmund Fisher autrement dit Buffalo Runner. On remarquera qu'il n'y a pas de lien entre la fin et le début de la scène d'introduction, ce qui est un peu dommage. Par ailleurs, la fin est presque irréelle dans tous les sens du terme. Pour autant, j'ai bien aimé ce récit mené tambour battant. Je n'ai pas trop aimé deux anachronismes de taille. Que viennent faire Pétain et Maurras dans cette histoire de cowboys se situant dans les années 1880 ? Cela ne colle pas. Par ailleurs, Théodore Roosevelt n'est devenu président qu'en 1901, soit bien après les faits évoqués. Comment pouvait-il savoir qu'il sauverait la vie d'un futur président ? Quoiqu'il en soit, nous avons là un beau western qui est intelligent par son approche et une merveille d'un point de vue graphique. Cette oeuvre va devenir sans doute un indispensable car c'est bien parti pour l'être.
3.5 Un bon western qui commence moyen et puis dès qu' Ed raconte sa vie j'ai trouvé le scénario plus passionnant. L'histoire est certes remplie de plusieurs clichés du genre western vu que le personnage principal a vécu la plupart des évènements marquant du far-west, mais ils sont utilisés de manière efficace et rendent le scénario captivant à lire. J'ai bien aimé qu'il y a ait plusieurs péripéties sans que cela aille trop vite à mon gout. La narration est fluide et le personnage d'Ed est attachant. Le dessin est le point fort de cet album. Il est absolument sublime à regarder et les couleurs sont magnifiques. C'est un excellent travail.
Plus les années passent et plus il devient difficile de trouver des westerns originaux je trouve. En effet ce genre est tellement bien cadré avec ces contraintes de lieux, de personnages, et même d'intrigue, que la bande dessinée et le cinéma en ont exploré pas mal de possibilités. Mais là, Tiburce Oger signe avec Buffalo Runner un album très intéressant. Ed fischer raconte sa vie de cow boy à la jeune femme qui est enfermé avec lui dans une petite maison alors qu'ils attendent nerveusement d'être attaqué par des bandits. Le récit de ses aventures durera toute une nuit de siège. De part cette construction scénaristique à deux niveaux l'histoire est prenante car évidemment la vie de Ed a été mouvementée et de l'autre, plus la nuit avance, et plus la tension liée à l'affrontement imminent devient palpable. Les scènes s'enchainent sur un bon rythme et alternent habilement passé et présent. L'histoire tient donc sur la longueur et le final offre une petite pirouette autant inattendue que bienvenue. Enfin un mot sur le visuel qui fait plaisir à voir. Les couleurs sont superbes et le trait n'est pas en reste puisqu'il il offre de bien jolies vues des paysages de l'ouest américain. Au final Buffalo Runner est un western très agréable dont la lecture est tout à fait recommandable.
Buffalo Runner ou tueur de bisons est une des excellentes surprises de ce début d’année , si on y ajoute l’excellent Undertaker, pour le début de cette année 2015 le western tient le haut de l’affiche. Le scénario est simple mais fonctionne bien , Tiburge Oger relate la vie mouvementée de Ed Fisher , un cowboy que le destin n’a pas épargné mais qui grâce à son courage et sa pugnacité parvient à surmonter les épreuves les plus difficiles. Le récit est bien rythmé , pas de temps mort ,une lisibilité optimale malgré les nombreux flashbacks. Mais Buffalo Runner c’est aussi une couverture superbe, un dessin magnifique aux couleurs éclatantes et judicieusement choisies. Un BD d'un excellent niveau.
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