Une histoire de l'île d'Errance

Pour le premier tome, c'est vraiment un cadeau à faire. (4/5) Une histoire qui prend le détour d'un monde merveilleux pour nous parler de nos propres désirs et de leur vanité parfois... Le début nous montre Bran, un fils à papa détestable, prince meneur de bande, ricanant et avide de pouvoir. Notre envie de lecteur est immédiatement de lui rabattre le caquet le plus rapidement possible. C'est lui même qui se charge d'aller chercher sa punition en enfreignant les règles et en passant les limites de la forêt interdite. Ce ne sera pas un grand méchant qui lui apportera la claque dont il a besoin, mais une jolie biche enchantée qui lui jettera un sort tout-à-fait dégradant pour lui. Prisonnier de la forêt, il cherchera à échapper à son sort avec l'aide d'une renarde assez séduisante ma foi. Les dialogues sont bien écrits, malicieux et tendres. L'idée de rendre certains personnages muets la nuit était bonne. J'ai hésité à classer l'album dans la rubrique jeunesse, mais ce serait un peu réducteur. L'image est presque sans contour, mais très habile dans ces contrastes et ses taches colorées. La première page est fascinante à regarder en gros plan. Les visages des personnages, aux yeux élargis et brillants, et aux nez différenciés, rendent des caractères et des sentiments variés. On s'attache à eux durablement. Une très belle découverte, très équilibrée avec un scénario subtile et bien construit, et une image expressive. Pour le second tome, grosse déception. (2/5) La subtilité graphique et psychologique laisse place à une tentative très laborieuse de constituer un monde merveilleux. C'est lourd, pas beau, pas malin, pas original... Beaucoup de travail pour un résultat essoufflé. Dans Bràn, le jeu des deux personnages principaux laissait le monde alternatif au second plan. Ici c'est ce monde le personnage, et il est tout simplement raté.

07/02/2015 (MAJ le 11/10/2016) (modifier)

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L'histoire narrée ici est très classique, c'est un conte dans la plus pure tradition, mais elle est revitalisée, grâce à un ton et un angle de traitement moderne, de l'humour et des dialogue enlevés. Le dessin très mignon vient d'ailleurs compléter la démarche, dans un style très à la mode en ce moment, dérivé des images de pub, et les personnages et expressions très archétypaux et comme on les a vu mille fois dans la littérature jeunesse ou dans des dessins animées mais très agréables à l'oeil. Le résultat est très probant, c'est un bon moment de lecture quoiqu'un peu lisse, peut etre. La fin est peut etre un peu rapide aussi, mais l’impératif du one shot n'a peut etre pas donné toute la latitude nécessaire.

07/02/2015 (modifier)

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