Adam Clarks
Avec Adam Clarks, Régis Hautière nous fait découvrir un héros classe et charismatique, entre Arsène Lupin et Mad Men, évoluant dans un univers proche des films d’espionnage d’antan. En digne représentant de l’école « atome », le trait stylisé et élégant d’Antonio Lapone restitue à merveille cette savoureuse ambiance uchronique, mêlant le futurisme à l’esthétisme des années 1960 (texte de l'éditeur).
Auteurs italiens Histoires d'espions Les Uchronies Style Atome Voleurs et cambrioleurs
Dans un XXIe siècle fantasmé où la guerre froide sévit toujours et où la conquête de Mars est en marche, c’est lors d'une soirée mondaine où les « grands » de ce monde ont l’habitude de se retrouver que l’énigmatique Adam Clarks montre son vrai visage. On pourrait le croire trop occupé à faire des courbettes aux puissants et à séduire des beautés fatales. Mais il ne perd pas de vue son véritable objectif : un rubis de 100 carats d’une valeur inestimable, exposé à la vue de tous : le Long Star. La nuit, Adam fait montre de ses talents de monte-en-l’air pour subtiliser le bijou. Personne n’a rien vu, rien entendu. Personne ? Pas si sûr... Devenu à la fois la cible du KGB et de la CIA, Adam va devoir jouer sur les deux tableaux s’il veut s’en sortir.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 29 Octobre 2014 |
Statut histoire | One shot (mais une suite est tout à fait possible) 1 tome paru |
Les avis
Comme beaucoup de commentateurs précédents, j'avoue avoir d'abord remarqué cet album pour son grand format et son style atome très géométrique - parfois un peu simpliste. Bien que le personnage d'Adam Clarks ne soit pas particulièrement sympathique, l'histoire se laisse suivre. Malgré le cadre SF, une ambiance de guerre froide prédomine. Tout amateur de vieux feuilletons d'espionnage façon James Bond ou "Mission Impossible" trouvera ses marques.
Une bd atypique. Atypique dans son format XXL. Atypique dans sa narration. Atypique dans son graphisme. Un récit où vient se mélanger espionnage et une pointe de science fiction, une recette qui entraîne le lecteur dans une savoureuse dégustation. Les deux blocs de la guerre froide vont se servir de notre anti-héros, Adam Clarks, pour des raisons bien différentes et celui-ci va devoir jongler pour tirer son épingle du jeu. Je disais donc une narration atypique puisque la voix off d'un conteur sera omniprésente tout le long du récit et surtout, elle sera jusqu'à être représentée physiquement. Une intrigue bien ficelée qui peut se situer dans les années 60/70 mais avec une touche d'uchronie, les voitures volent. J'ai été séduit par l'univers décalé que Régis Hautière a su créer. Atypique aussi avec ce graphisme que je considère comme "rétro", mais dans le bon sens du terme. Un trait anguleux, expressif et une colorisation assez sombre, avec une palette de couleurs minimalistes, qui plongent directement le lecteur dans cette période de guerre froide. On a droit à une bande verticale (côté extérieur), sur chacune des planches, elle est dessinée et fait ressentir l'ambiance suivant l'avancée de l'histoire. Du beau travail. Une bb originale dont je conseille la lecture et plus si affinités.
L'objet est très beau. L'éditeur a fait les choses en grand, c'est le cas de le dire, avec cet album casse-tête pour un collectionneur, sa taille le rendant difficilement intégrable à une bibliothèque. Mais qu'importe, il existe toujours des solutions. Et franchement, l'ouvrage est tellement joli que ce n'est pas grave. L'histoire est somme toute relativement classique. Un gentleman cambrioleur qui en veut à cette société conventionnelle et hypocrite et qui, pour se venger ou se marrer, va la spolier de ses objets les plus emblématiques. Ok, c'est du déjà-vu mais ça reste efficace. Ajoutez à cela une dimension de double espionnage et vous avez le synopsis du bouquin. L'originalité du scénario va se trouver dans ce narrateur extérieur qui nous guide dans cet univers rétro-futuriste, de toute beauté. Cette idée de narrateur extérieur est habile tant elle permet d'apporter une touche d'humour et de second degré à l'histoire. Parce que oui, le héros, Adam Clarks, en manque un peu. Le fait qu'il arrive à se sortir de toutes les péripéties relativement aisément est assez déstabilisant. Il est très fort, oui, et ça le rend moins attachant du coup. Pour en finir avec le scénario, vous aurez compris, il est efficace, recèle de quelques bonnes trouvailles mais manque un peu de consistance à mon goût. Le dessin maintenant. Je devrais même dire le travail graphique. Magnifique. En dehors de la taille des planches qui permet de s'amuser et d'exploiter toute la place, la colorisation et le parti pris de Lapone sur cette ligne claire revisitée sont franchement remarquables. C'est beau, les planches nous plongent dans l'univers dès les premières pages, et rien que pour cela, c'est une réussite pour une bd. Les couleurs, sombres, donnent une teinture spéciale à l’œuvre et permettent d'être transposé aisément dans ces années 60 revisitées à la sauce futuriste. Les cases ne fourmillent pas de détails, elles sont épurées et c'est bienvenu ! Place à la colorisation qui finalement prend en charge ce travail de détails. Bravo. Si l'on peut regretter un scénario un peu conventionnel et sans grande surprise finalement, la globalité de la bd (scénario + dessin) en fait un objet tout à fait remarquable que je ne regrette pas de posséder dans mes billy, non adaptées pour accueillir un bouquin de cette taille...
Voilà un one shot original et esthétique autant dans la forme que dans le fond. Première surprise : le format inhabituel. C'est un album sur dimensionné. Si la taille ne compte pas, il parait, cela laisse plus de place au dessinateur pour s'exprimer et ça c'est une bonne chose vu le résultat. Car ce grand format s'accompagne logiquement de grandes cases et visuellement cet album est une vraie réussite. Le style est original, une sorte de ligne claire revisitée, mélange de classique et de modernité. C'est très original, cela donne immédiatement une ambiance particulière. J'aurais du mal à la décrire mais en tout cas j'ai beaucoup aimé, ça colle très bien à l'intrigue. Coté histoire je ne savais pas à quoi m'attendre et là encore la surprise a été bonne. Le personnage principal, Adam Clarks, est une sorte de gentlemen, cambrioleur, chroniqueur mondain. Le récit va se concentrer sur son deuxième talent. Tout cela se situe dans une sorte d'époque un peu uchronique, mélange de guerre froide et de voitures futuristes. C'est très plaisant, ce background n'est pas tellement développé, mais juste présent ce qu'il faut pour situer le récit et donner de l'importance à certains éléments. Ca marche vraiment bien. Le déroulement de l'intrigue est parfaitement à la hauteur, on aura droit à quelques surprises et surtout les péripéties sont toutes bien vues. Et enfin le petit twist final m'a beaucoup plu. C'est loin d'être la première histoire où il est question de voler un objet précieux particulièrement bien gardé. Les auteurs nous servent parfois dans ces cas là des stratagèmes improbables, bien trop gros. C'est tout le contraire ici, c'est tellement malin cette pirouette finale. Une très belle découverte, je ne suis absolument pas déçu de mon achat. Place maintenant au petit casse tête pour arriver à le ranger dans ma bibliothèque.
Voilà un album qui se démarque pas mal visuellement. D’abord par son format atypique, franchement très grand format, et donc petit casse-tête pour lui trouver une place dans votre bibliothèque ! Ensuite par le parti-pris graphique choisi par Lapone, qui ne pourra que ravir les amateurs de style rétro, des fans du pur style atome : un dessin hyper stylisé donc, qui a de la gueule. Mais il ne faut vraiment pas être allergique à ce style, car Lapone le surjoue ! Pour le reste, c’est une histoire pas forcément inoubliable ni trop originale, qui manque un peu de consistance. Mais, outre le côté esthétique, la narration est un autre atout qui relève le plat. En effet, c’est un narrateur « extérieur » qui nous présente les aventures de cet Adam Clarks, le héros, qui est une sorte de mixe entre James Bond et Arsène Lupin, qui se joue ici à la fois de la CIA et du KGB – en plus des victimes de ses vols très sophistiqués. Les auteurs ont choisi de brouiller les pistes en mêlant l’univers des années 1950-60 (vêtements, bagnoles, coupe de cheveux) à une imagerie SF : cela passe bien. De la même manière, si l’histoire semble se dérouler au XXIème siècle, elle accueille une petite uchronie, puisque nous sommes encore en pleine guerre froide entre URSS et USA ! Bref, c’est du léger bien mis en valeur, tous les à-côtés renforçant l’intérêt d’une histoire aux airs de déjà-vu. Petite lecture très sympathique et recommandée en tout cas. Note réelle 3,5/5.
Format inhabituel pour cet album ( 28.9 * 36.8 cm ) . Un très bon graphisme néo-rétro qui accentue la touche d' originalité de celui-ci . Atypique mais indispensable dans une bédéthèque .
Il n’est pas dans mes habitudes de craquer sur un album pour son seul visuel. Pourtant, ce fut à peu de choses près le cas présentement. A peu de choses près car le nom du scénariste et l’intro en première page ont également pesé dans la balance au moment fatidique. Mais, indubitablement, ce qui m’aura accroché l’œil, c’est le style graphique on ne peut plus atomique de Lapone couplé au format imposant de l’album. Ce format a d’ailleurs failli agir à double sens puisque je me suis demandé un instant s’il était raisonnable d’acheter un album qui, à la réflexion, ne rentrerait pas dans les étagères de ma bibliothèque. Je suis finalement passé outre cet aspect… et j’ai bien fait ! Et les auteurs comme la maison d’édition également !! Ce grand format apporte une dimension supplémentaire à l’œuvre, d’abord parce qu’il la sort du tout-venant, ensuite parce qu’il permet au trait de Lapone de s’exprimer pleinement ! C’est visuellement splendide, et indispensable par endroits tant la taille des planches permet à l’artiste de jouer avec son découpage sans rien perdre de sa lisibilité. Mais qu’en est-il du scénario ? En lui-même, il n’y a pas de quoi crier au génie, j’en conviens. Nous sommes dans une histoire de gentleman cambrioleur obligé de collaborer avec les services secrets dans un futur uchronique où USA et URSS continuent leur lutte ouverte sur fond de conquête spatiale. Que des thèmes chers aux années ’50, donc et ce scénario est un hommage au genre… mais n’offre pas de grande originalité dans le genre en question. Ceci dit, l’histoire nous est très agréablement contée. Il y a avant tout ce narrateur, se baladant dans l’album tel un présentateur de télévision, arrêtant le fil du récit au besoin, nous livrant ses propres sentiments à l’occasion. Vient ensuite le rythme, bien fifties lui aussi : tout est posé, les scènes s’enchainent avec justesse en alternant séquences d’ambiance et passages nerveux (mais toujours stylisés). Résultat : et bien, ça a de la gueule ! C’est beau à voir, plaisant à lire, soigné jusque dans les bordures de pages, empli de l’âme des fifties, élégamment amusant, cynique au besoin. Bon ! Reste à trouver comment la ranger dans ma bibliothèque (quoique l'objet n'est finalement pas si hors de taille que ça). Comme je pense y revenir rapidement, le problème ne se pose pas encore : l’album peut fièrement trôner sur ma table de lecture. Et puis, à la limite, je peux encore l’encadrer et l’accrocher au mur. A voir, à lire et à posséder ! Et, à moins de posséder une tablette de 60*40 cm (un écran de télévision, quoi) la preuve que le numérique ne peut pas toujours se suppléer au livre-objet ! Magnifique, Majestik même !!
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site