Sauvage (Delcourt)
Le destin extraordinaire de Marie-Angélique Le Blanc, qui connut aussi bien la vie à l’état primitif que les salons littéraires à l’époque des Lumières.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Biographies Champagne-Ardenne Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Jean-David Morvan La BD au féminin Mirages
En 1731, une enfant sauvage est capturée à proximité du cimetière de Songy, en Champagne. Recueillie par les institutions religieuses, celle qui se souvenait avoir été appelée « Marie-Angélique » finira par rédiger ses souvenirs après quelques déconvenues. Le succès que rencontra son livre dans le monde entier lui assura un soutien financier jusqu'à la fin de ses jours. Ce roman graphique retrace le destin extraordinaire de cette Amérindienne qui connut aussi bien la vie à l’état primitif que les salons littéraires à l’époque des Lumières.
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Date de parution | 28 Janvier 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une histoire incroyable, mais vraie ! En effet, on a presque du mal à croire qu’une seule personne ait vécu autant d’aventures – de mésaventures devrais-je dire – au cours d’une vie qui fut très loin d’être linéaire. Les histoires d’enfants sauvages sont toujours intrigantes, et propices à enflammer l’imagination, de par l’écart entre leur vie et celle que la société juge « normale », mais aussi à cause des nombreuses zones d’ombres qui les entourent. Ici le récit se laisse lire facilement. Le dessin au trait moderne est fluide et agréable – même s’il n’est pas très détaillé, pour les décors en particulier. Le personnage de Marie-Angélique est plus attachant pour son histoire improbable (voir le nombre de dangers, d’obstacles, d’occasions de mourir étalés devant ses pas !) que pour sa personnalité propre, finalement peu marquante. Elle montre en tout cas une capacité d’adaptation elle aussi incroyable, son apprentissage du Français et des règles de bien séance sont franchement rapides (et complets) ! Voilà en tout cas un récit intéressant.
Le moins que l'on puisse dire est que la vie de cette femme n'est pas banale. Au delà du caractère incroyable de la chose le traitement qui en est fait est plutôt bon et le scénario est habile pour reconstituer le parcours de cette "sauvagesse". L'utilisation des flashbacks ne plombent pas le récit, tout au plus pourra t’ont regretter que les auteurs s’appesantissent un peu trop à mon goût sur la période de Marie Angélique au couvent mais bon disons que c'est un éclairage sur une période sa vie . Un mot sur le dessin qui ne m'a pas vraiment emballé, autant la couverture est accrocheuse mais l'intérieur me semble un ton en dessous avec des moments assez approximatifs. Au final une histoire prenante et incroyablement "originale" dont j'ai apprécié la lecture mais qui ne m'a pas transcendé.
C'est une histoire vraie assez passionnante que le destin de cette fille sauvage appelé Marie-Angélique le Blanc. Elle a prouvé qu'elle pouvait très bien s'insérer dans la société après avoir connue une vie à l'état sauvage. Elle a dû traverser bien des épreuves depuis sa naissance sur le Nouveau Continent dans la région du Wisconsin. Fort heureusement, il y aura la noblesse à savoir le Duc d'Orléans puis la reine de France pour veiller sur son existence. J'avoue que je ne connaissais pas son histoire bien qu'il y ait déjà eu des cas d'enfant sauvage en France. On peut reprocher à ce récit d'être un peu trop long. cependant, les scénaristes ont voulu faire durer le plaisir pour expliquer les différentes étapes de sa vie et surtout le fait de se remémorer un passé oublié. Ainsi, il y aura de nombreux flash-back mais pour une fois placé à bon escient. la lecture a été assez agréable grâce à un dessin tout en réalisme. Sauvage nous offre une bien belle histoire qui s'achève en parfaite harmonie.
Parfaitement d'accord avec l'avis de Blue Boy. C'est 206 pages très denses et bien mises en pages dans un format 21/26 cartonné. Même si la couleur est un peu moche, (toute différente de la couverture) et le dessin assez particulier (une sorte de sècheresse dans la caricature, et comme de l'embarras pour les situations statiques et les décors architecturaux) l'histoire de cette sauvageonne du 18ème siècle, devenue esprit vif des salons, reste subjuguante par elle-même. Effectivement on n'arrive pas à s'identifier à Marie-Angélique qui parait presque surhumaine dans sa capacité à renaître de ses cendres. C'est une sorte de phœnix au féminin. Je ne sais pas comment il aurait fallut s'y prendre pour nous la rendre plus proche... C'est surtout le fait que cette histoire soit vraie et totalement invraisemblable qui nous étonne et nous effraye à la fois. Et on ne peut arrêter la lecture de ce copieux opus. En revanche je ne pense pas que j'aurais envie de le relire: tous ces drames successifs, c'est presque éprouvant.
Qui aujourd’hui en France se souvient de Marie-Angélique Leblanc, cette femme qui eut une vie - devrait-on dire plusieurs ? – absolument incroyable. On connaît l’histoire de Victor de l’Aveyron mise en scène par François Truffaut, beaucoup moins celle de cette gamine qui fut abandonnée très jeune aux Français par sa mère esquimaude et apprit à survivre toute son enfance dans une forêt champenoise. Saluons donc l’heureuse initiative des auteurs de redonner à cette femme une légitime visibilité. Avant tout, il faut reconnaître ce mérite à Aurélie Bévière et JD Morvan d’avoir su synthétiser en 216 pages la vie extraordinairement variée et tumultueuse de Marie-Angélique. S’appuyant sur les écrits de Serge Aroles, ils ont produit un récit doté d’une narration fluide, épaulé par le dessin sobre de Gaëlle Hersent. Mélange de réalisme et de stylisation, son trait, plus à l’aise dans le mouvement, semble toutefois moins affirmé dans la reproduction des visages, généralement assez peu expressifs. La mise en couleur, elle, est assez convenue mais semble se bonifier dans les quelques scènes nocturnes quasi oniriques où la jeune Marie-Angélique est en totale communion avec la nature. Dans l’ensemble, « Sauvage » procure un bon moment de lecture, même si on aurait voulu en savoir plus sur la façon dont la jeune femme en est arrivée à ce niveau d’érudition, elle qui ne s’exprimait que par cris et onomatopées, alors qu’elle n’était qu’une enfant livrée à elle-même dans les forêts françaises. De même, je regrette d’avoir été au final assez peu transporté par le destin de Marie-Angélique, qui pourtant se prêtait à de beaux moments d’émotion. Véritable force de la nature, elle se relevait à chaque fois de tous les coups durs (et il y en eut !), expérimentant une nouvelle renaissance qui l’amenait dans un contexte différent du précédent. Pour être plus exact, je dirais que je n’ai pas été ému, seulement touché.
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