Racket

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

À Paris, de nos jours. En rentrant de l’école, une jeune fille se fait voler son téléphone portable et reçoit un coup de poignard à l’abdomen...


BD muette

À Paris, de nos jours. En rentrant de l’école, une jeune fille se fait voler son téléphone portable et reçoit un coup de poignard à l’abdomen. Courageusement, en silence, elle retourne chez elle et s’effondre dans les bras de son père. S’en suit alors une lutte contre la mort qui rôde autour d’elle ; Une longue histoire de combat pour la vie, pour la jeune fille et son père.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Janvier 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Racket © Futuropolis 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

04/03/2015 | iannick
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Dans un petit format assez inhabituel chez Futuropolis, Stéphane Levallois présente un album dont l’intrigue est assez simple, pour ne pas dire minimaliste. Une jeune fille est rackettée, son téléphone volé. Poignardée par son agresseur, elle est hospitalisée en urgence. Voilà pour l’histoire. Le reste ? Ce sont les visites à l’hôpital de son père, et les rêves, cauchemars de l’adolescente. Alors c’est sûr, sur un canevas aussi simple, et sur plus de 300 pages, on peut craindre des longueurs, et il y en a. Surtout que l’album est entièrement muet. Mais je ne me suis pas ennuyé, et j’ai plutôt bien aimé ma lecture. Car le dessin de Levallois est des plus chouettes ! Il utilise plusieurs techniques (dessin au rotring ou à l’encre de Chine, aquarelle, frottage), mais aussi plusieurs styles graphiques, du très réaliste au quasi abstrait, avec un trait parfois (souvent) très fin, mais parfois très gras, comme peut le faire Baudoin. Et ce dessin est beau. Il prend son temps, use de digression, saute du coq à l’âne, de la métaphore. J’ai plusieurs fois eu l’impression que Levallois improvisait, comme un soliste de jazz, qui revient régulièrement sur la mélodie de base, tout en s’échappant de celle-ci au gré de son inspiration. Un album sobre et sombre, simple et profond. Des temps faibles certes, mais j’y ai trouvé mon compte. Note réelle 3,5/5.

19/01/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un album de plus de 300 pages complètement muet, il y a de quoi être surpris. Mais c'est l'occasion pour Stéphane Levallois de laisser libre cours à son talent graphique. Il nous offre ainsi des très belles planches, aérées où son dessin un peu sombre mais très beau fait des merveilles. Au fil des pages, il en profite pour essayer différentes techniques et les mélanger au fil de sa narration graphique. Détail amusant, certains enchaînements assez cinématographiques de petites cases m'ont rappelé le style d'André Barbe (Cinéma). Tout ça pour dire que sur le plan graphique, c'est très beau. Sur le plan du scénario maintenant, le récit peut se résumer à peu de choses. C'est une intrigue dramatique autour d'une petite fille dont la mère est morte et qui se fait voler son téléphone. Traumatisme, peur, puis véritable drame et tourment de la jeune fille ainsi que de son père désespéré. C'est dur et assez fort mais c'est aussi un peu long. Cela devient également un peu trop embrouillé dans les scènes oniriques qui se font de plus en plus présentes au fil des pages. J'ai trouvé ces séquences trop longues et tournant parfois au recueil de croquis et d'illustrations certes jolies mais un peu lassantes à force. Je n'ai pas accroché à la seconde partie d'album et à sa conclusion attendue et qui a pris trop de temps à venir. En définitive, c'est donc un bien bel album où les amateurs de beau dessin seront comblés. Mais au niveau de l'histoire, cela tire trop en longueurs et ne m'a qu'à moitié convaincu.

06/12/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

L'auteur joue clairement sur notre corde sensible en mettant en scène une jolie petite fille ne dépassant pas 10 ans qui est victime d'un racket de la part d'un black des cités. Cela entraîne un sentiment de vengeance contre la racaille. Certes, le tout est concocté de façon mi-poétique, mi-onirique. Le message est suffisamment bien enrobé. Cette fille refusera dans un second temps de donner ce qui est son bien personnel. La réaction sera alors fort violente. Elle sera obligée de lutter contre les démons de la mort dans un combat qui durera au moins 100 pages. L'intrigue sera d'ailleurs fort basique en manquant un peu d'épaisseur. J'aurais eu envie de dire à cette petit fille que la vie est plus importante que la possession d'un bien matériel mais il est manifestement trop tard. Certes, je ne suis absolument pas du côté de l'agresseur fauché qui n'a trouvé que ce moyen pour subsister. Absolument pas. Ce qu'il a fait est ignoble et hideux. Personnellement, je n'ai jamais donné de portable à mes enfants lorsqu'ils avaient moins de 10 ans. Cela attire tout de même les convoitises. Devons-nous pour autant restreindre nos libertés ? Dans une société de forte croissance pour tout le monde, ce genre d'événements tragiques arriverait sans doute beaucoup moins souvent. Cette oeuvre est particulièrement sombre. Graphiquement, je n'ai rien à redire. Cela se lit vite car il n'y a pas de dialogue ou de narration et c'est un album d'images en mouvement. Non, c'est le fond qui me chagrine un peu. Je sais que cela correspond à la réalité mais on ne va pas plus loin dans l'analyse. Je ne me suis pas senti à l'aise avec cela.

18/07/2015 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Je l’attendais avec une certaine impatience ce nouvel album de Stéphane Levallois parce que c’est un auteur que j’apprécie beaucoup et parce que cela faisait un bon moment qu’il n’avait plus réalisé de bande dessinée. Au final, je suis un peu déçu. Désappointé parce que « Racket » se présente sous un imposant format de poche alors que certaines planches auraient mérité une impression en grand pour qu’on puisse en saisir les détails. Frustré parce que « Racket » est proposé au tarif un peu prohibitif à mon sens de 26€00. Certes, le lecteur aura le droit à une pagination conséquente et à une maquette d’une excellente qualité mais ce prix n’encouragera certainement pas le jeune public à découvrir cet auteur qui ne demande –à mon avis- qu’à être plus connu des bédéphiles. Pourtant, l’histoire avait de quoi me plaire : le récit met en scène le combat d’une jeune fille pour sortir de son coma suite à une interaction malheureuse avec un voleur de téléphone portable. Le récit est totalement muet. Par conséquent, la lecture s’avère rapide mais les 320 pages de ce one-shot vous demanderont tout de même un bon moment pour le finir ! On a donc un scénario simple et universel. Cependant, cette histoire m’est apparu tout de même assez prenante car le lecteur naviguera entre des séquences réelles et de rêveries où j’ai pu y ressentir les moments d’angoisse, d’espoir et parfois de plénitude de la petite fille. L’autre personnage important du récit m’a semblé touchant lui-aussi car on y aura droit également à des scènes émouvantes. Je suis assez mitigé sur le travail graphique de ce recueil : le trait de Stéphane Levallois varie entre les styles dépouillé et hyper-détaillé. Si son coup de crayon m’est apparu correct dans les phases « relâchées », ce n’est pas le cas dans les pages où son foisonnement de détails rend la lecture difficile d’autant plus –je le répète- le petit format de la bd ne m’a pas permis de contempler pleinement le dessin de Stéphane Levallois. Pour en rajouter une couche, c’est un peu dommage aussi qu’il n’est pas utilisé son style dépouillé dans les séquences d’action au lieu de l’employer dans des scènes calmes comme il l’a fait dans son histoire. En tout cas et personnellement, j’aurais inversé ce parti-pris graphique pour y gagner en lisibilité. Stéphane Levallois est finalement que j’admire beaucoup car il essaie dans chacune de ses réalisations d’innover un peu la mise en page traditionnelle qu’on aperçoit dans la plupart des bandes dessinées, et d’y apporter une touche graphique très personnelle. Cependant, ce parti-pris –à mon avis- ne marche pas à tous les coups comme c’est le cas avec « Racket » où j’y déplore énormément le manque de lisibilité. Les choix d’un petit format et d’un prix conséquent pour cette histoire sont également des choses que je n’approuve pas de la part des éditions Futuropolis (ce qui ne leur arrive pas –heureusement- souvent !). Malgré tout, si vous voulez découvrir cet auteur, jetez un coup d’œil sur «La Résistance du sanglier » et « Le Dernier modèle » qui sont des bandes dessinées –à mon avis- bien plus abordables que « Racket ».

04/03/2015 (modifier)