Le Baron fou
Ce diptyque accompagne la marche du baron vers Ourga pour rétablir l’Empire mongol tout puissant d’antan. Gare à ceux qui se trouveront sur son chemin…
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Asie Centrale Rodolphe Russie
1920, aux frontières de la Mongolie. La guerre entre Rouges et Blancs, bolchéviques et tsaristes, fait rage. Un train blindé est pris d’assaut par une troupe de cavaliers. À son bord, une femme médecin anglaise en quête d'un mari disparu. Élisabeth va ainsi devoir partager la folle aventure de son "ravisseur", le baron Roman Von Ungern-Sternberg... Un personnage extraordinaire qui n'a pour ambition rien de moins que de restaurer l’Empire mongol d’antan et se faire proclamer successeur de Gengis Khan
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Date de parution | 04 Mars 2015 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Une série sur un baron qui a réellement existe. Je ne connais pas trop la lutter entre l'armée rouge et l'armée blanche (en fait durant longtemps j'ai cru que la lutte entre les soviets et les tsaristes avait terminé lorsque le tsar fut renversé !). J'ai donc appris certains faits historiques et le personnage du Baron est intéressant. Malheureusement, la femme médecin qui raconte l'histoire m'a laissé indifferent et il y a des passages qui m'ont moins intéressé que d'autres. En fait je trouve qu'il y a des bonnes qualités dans le scénario, mais il manque quelque chose pour que je trouve le tout captivant à lire. J'aime bien le dessin réaliste un peu vieillot. Les visages sont remarquables.
Faure et Rodolphe content une page sanglante et agitée de la Russie en mettant en lumière un personnage méconnu. Si ce baron a existé vraiment, c'est un récit réaliste et terrible sur l'entêtement des tsaristes à résister aux bolcheviks ; en effet, l'histoire est contée au lecteur au moment où le pouvoir monarchique a déjà bien vacillé puisqu'on est en 1920, soit 2 ans après l'exécution de la famille impériale le 17 juillet 1918 à Iekaterinbourg. L'effort des Blancs commençait à s'épuiser, et la discorde sévissait dans leur commandement quand l'armée rouge passa à la contre-offensive, si bien qu'à l'été 1920, les soviets établissaient un régime définitif en Ukraine, et toute résistance des gardes blancs avait cessée. Dans la région de la Baltique, en Sibérie, le gouvernement soviétique établit son autorité en 1920-21, le plus souvent par la force, achevant ainsi une guerre civile qui se soldait par une victoire complète du régime soviétique. C'est pourquoi ce récit décrit des massacres à travers ce baron pour édifier le lecteur sur l'acharnement à vouloir sauvegarder un pouvoir obsolète, et sur la violence et la cruauté des combats. Ce qui aurait aidé le lecteur, c'est que Rodolphe explique de façon plus claire le contexte politique et l'affrontement des 2 factions, car cet assemblage d'ethnies et de peuples de l'Oural et des steppes parait un peu vain pour rétablir un empire perdu. Sinon en l'état, c'est une bonne Bd qui rend compte de façon un peu tronquée ces faits historiques pour mieux s'appuyer sur la relation entre le baron et Elizabeth, sa "captive consentante" si on peut l'appeler ainsi ; le ton flirte un peu avec le romanesque, c'est l'aventure hors du commun vécue par une femme courageuse auprès d'un personnage étonnant. Faure illustre le propos par de belles images aux grandes cases larges, des vues d'ensemble et de batailles, et toujours ce mélange de dessins-aquarelles. Une lecture instructive sur une période qui ne m'intéressait pas du tout, mais que j'avais envie de visiter un peu.
Le baron fou est un de ces personnages que l'Histoire a oubliés. Il s'est battu contre les rouges et pour les blancs. Cependant, son dernier combat est allé au-delà en rêvant de succéder à Genghis Khan sur les steppes de Mongolie et de Sibérie orientale. Oui, rien que cela ! Les histoires racontées par Rodolphe sot bien mais c'est toujours sur un mode rappelant la bd des années 80 et 90. Cela fait vieux jeu. Cela plaira bien entendu aux nostalgiques de cette époque bénie de la bande dessinée. Pour ma part, j'aurais espéré plus de modernisme ne serait-ce que dans le trait. Pour le reste, ce sont toujours les mêmes bonnes recettes. Là, on utilise l'as de pique et le flash-back sur le passé d'une vieille dame. La narration sera parfois un peu longuette. Cependant, l'ensemble demeure correct et de bonne facture. Rien de transcendant non plus.
Très bonne surprise pour ce premier tome. Une femme à la longue chevelure grise se promène avec sa fille dans une fête villageoise, et se fait tirer les cartes. Elle tombe sur l'as de pic. Cette carte lui rappelle sa jeunesse comme femme médecin dans les dernières troupes anti-bolchéviques en Mongolie, sous la coupe du baron Von Ungern-Sternberg. Le rapport entre les deux personnages, tendu, respectueux mais assez inquiétant aussi nous tient en halène dans ce contexte tragique et éperdu, d'une guerre menée par des mercenaires. La tournure du dessin un peu désuète (trait au feutre fin avec petites hachures élégantes rehaussé d’aquarelle) n’empêche pas une vraie sensibilité. Des visions marquantes par moments (des visages plein de force, ou de douleur, des chevaux aux jarrets inondés de sang à la fin des batailles , des intérieurs de yourtes paisibles...) sont vraiment au service du scénario, et renforcent notre proximité avec l’héroïne. J'ignorais totalement cette histoire: une équipe de mercenaires de tout peuples qui défend encore bec et ongle une monarchie déjà démantelée, semble assez improbable... Une sorte de Napoléon Bonaparte blond, qui mène à la boucherie ses grognards pour devenir le nouveau Gengis-Khan... Après lecture du deuxième volet du diptyque, mon enthousiasme ne s'est pas tari même si le suspens n'est pas réellement entretenu, ce qui pourra agacer certains. Je viens de lire le second tome de Temudjin et le contraste est saisissant entre ce baron fou, vu par une anglaise, où ses motivations irrationnelles nous restent cachées, et ce chef de guerre médiéval vu depuis son esprit habité d'enchantements magnifiques. L'irrationnel du tyran vu depuis l'extérieur (à l'occidentale) ou depuis l'intérieur, comme un rêve divinatoire. A lire.
C’est avec beaucoup de brio que Rodolphe « romance » la vie de Roman von Ungern-Sternberg , qui durant les années 1920 a pour rêve de reconstituer l’empire de Gengis Khan. Appelé aussi le baron fou, il a la triste réputation d’être cruel et assez expéditif avec les prisonniers. Dans ce premier tome Rodolphe utilise la rencontre fortuite entre von Urgen et Elisabeth von Ruppest femme médecin à la recherche de son mari, point de départ pour décrire la vie tumultueuse du baron fou. Le récit ne manque pas de rythme et malgré un contexte historique compliqué l’histoire est limpide et passionnante. Avec le baron fou Rodolphe est à son meilleur niveau. Michel Faure (Ballade au bout du monde, Poupées d’ivoire...) apporte sa précieuse contribution à cet excellent premier tome, un dessin très agréable et clair avec des personnages qui ont de la gueule, des cadrages qui frôlent la perfection, excellent ! Une BD à caractère historique, avec en arrière plan une rencontre poignante entre Elisabeth et von Ungern.
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