Jan van Eyck

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Une tranche de la vie de Jan van Eyck, peintre novateur et espion au service du duc de Bourgogne au début du XIVe siècle, qui raconte comment il peignit le Retable de l'Agneau mystique en l'église Saint-Jean de Gand.


1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans La Flandre belge - Vlaanderen Peinture et tableaux en bande dessinée

Gand, le 14 septembre 1426. Hubert Van Eyck décède prématurément alors qu’il travaillait sur le Retable de l’Agneau mystique, une pièce destinée à l’église Saint-Jean. Ce travail inachevé met son commanditaire, le marchand Joost Vijdt, dans l’embarras. Mais Van Eyck avait un frère, qu’il avait initié à la peinture, et qui pourrait bien être en mesure de terminer l’œuvre… La mort soudaine de son frère pousse Jan Van Eyck, alors au service du duc de Bourgogne comme peintre et émissaire secret, à s’interroger sur le sens de sa propre vie. Il se demande s’il ne ferait pas mieux de retourner à ses pinceaux. Magnanime, son maître l’autorise à terminer le retable, à l’aide d’un nouveau procédé pictural tenu secret, s’il accepte une dernière mission diplomatique pour Constantinople. C’est justement au cours de ce voyage que Jan Van Eyck va trouver l’inspiration et les modèles pour achever l’œuvre de son frère... Texte de présentation de l'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Mars 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Jan van Eyck © Glénat 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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09/03/2015 | Eric2Vzoul
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Par Présence
Note: 4/5
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Vous savez ce qu’il advient à ceux qui ne tiennent pas leur langue ? - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, une biographie partielle du peintre Jan van Eyck. Son édition originale date de 2015 ; il fait partie de la collection Les grands peintres. Il a été réalisé par Dimitri Joannidès pour le scénario, et par Dominique Hé pour les dessins et les couleurs. Il comprend quarante-six pages de bande dessinée. À la fin se trouve un dossier de six pages, consacré au peintre intitulé Peintre du monde d’après, composé de sept parties intitulées : Des origines mystérieuses, Le perfectionnement de la peinture à l’huile, Van Eyck et le pouvoir, Une révolution esthétique en marche, Aux origines du portrait, Le retable de l’agneau mystique (un destin contrarié), Van Eyck en héritage. La dernière page accueille une chronologie des peintres célèbres, une liste comprenant quatre-vingt-six artistes de Jan van Eyck à Andy Warhol. Gand, le quatorze septembre 1426, une procession funéraire traverse lentement la ville. Un curieux fait remarquer à un autre qu’il s’agit de Hubert van Eyck. Son interlocuteur se demande ce qu’il va advenir du retable. Un autre encore plaint Joost Vijdt, car il l’avait commandé pour honorer la mémoire de son épouse. Un individu à la mine patibulaire intervient : papa Joost a surtout peur pour ses fesses, il ne pense qu’à ses affaires, car s’il ne finit pas le retable, il sera la risée de tous les puissants avec qui il fait des affaires, il pourra dire adieu à ses rêves d’éternité. Tout en partageant ces commentaires désagréables, il en a profité pour subtiliser la bourse d’un riche notable qui ne s’est aperçu de rien, tout entier accaparé par la procession. Jan van Eyck, le frère du défunt, se trouve dans une carriole à encore quelques minutes de Gand. Il arrive alors que la cérémonie commence tout juste dans la cathédrale. Il se souvient d’un jour d’été de l’an 1400 à Maastricht, alors que son frère était en train de dessiner de lui apprendre comment faire. Hubert avait fait promettre à Jan que s’il devenait peintre, il y mettrait toute son âme. Après la cérémonie, le peintre rallie la ville de Lille pour se présenter au duc de Bourgogne. Philippe le Bon se déclare sincèrement désolé pour la mort du frère de Jan van Eyck. Ce dernier répond que c’est malheureusement dans l’ordre des choses. Toujours en présence de quelques conseillers et du bouffon, la discussion continue : van Eyck sait qu’il est le peintre du duc tout autant que son espion, mais voilà la mort de d’Hubert l’a profondément perturbé, et l’a poussé à s’interroger sur ce qu’il veut vraiment. Il se dit qu’il ferait peut-être mieux de retourner aux pinceaux. Le duc de Bourgogne répond qu’il a besoin de van Eyck, que son départ pour la terre sainte est prévu le mois prochain. Il promet de donner le double de ce qu’il a promis au peintre. Le bouffon ne perd rien de cet échange. Le lendemain, un geôlier va tirer Koenraad de son sommeil aviné et il le libère. Alors que van Eyck sort de la salle d’audience, le duc se demande s’il va le trahir, il ne serait pas le premier. À Gand, Joost Vijdt réfléchit à comment s’y prendre pour que van Eyck accepte de terminer le retable de l’Agneau, commencé par son frère. Les auteurs ont choisi une période bien définie pour leur récit : de la mort de Hubert van Eyck en 1426, au retour de Jan van Eyck de son voyage en terre sainte en 1427, soit une année. Le début établit clairement l’enjeu du récit : le décès de son frère conduit Jan van Eyck à s’interroger sur ce qu’il souhaite faire de sa vie, partager son temps entre la peinture et des missions d’espionnage et de diplomatie au service du duc de Bourgogne, ou bien devenir peintre à plein temps. Le scénariste ne donne que très peu d’informations de contexte. Rien sur la commande de Joost Vijdt (1360-1439), c’est-à-dire le retable de l’Adoration de l’agneau mystique, sur la composition de ce polyptique. Rien sur les raisons et les circonstances dans lesquelles Jan van Eyck a rejoint Bruges, et est devenu le peintre de cour au service du duc de Bourgogne. D’un côté, ces informations ne manquent pas pour comprendre l’histoire et son enjeu ; d’un autre côté charge au lecteur de relever par lui-même les quelques éléments de contexte épars. Il comprend bien que le duc de Bourgogne attache une importance capitale à la technique de composition de la peinture dont se sert le peintre, et le chapitre consacré au perfectionnement de la peinture à l’huile dans le dossier de fin permet de mieux comprendre ce qu’il en est. De même le chapitre consacré à Van Eyck et le pouvoir permet de mieux comprendre comment Philippe le Bon en est venu à charger le peintre de missions diplomatiques. Par ailleurs, le lecteur apprend, toujours dans ce dossier, que le peintre avait déjà aidé son frère sur le chantier du retable, avant sa mort. La couverture montre que le dessin s’inscrit dans une approche descriptive avec un haut niveau de détail, ne serait-ce que pour rendre hommage au retable de l’agneau mystique. Il en va de même dans les pages intérieures : il ne manque aucune pierre sur les murs de la forteresse de Gand, ni sur ceux de la cathédrale, toutes les armoiries sont présentes dans la salle d’audience ainsi que les broderies sur les tentures du trône, les brins de paille dans la geôle de Koenraad, les ferrures sur un coffre, les gravures sur chaque pièce dans un coffre, les planches sur le navire qui emmène van Eyck en terre sainte ainsi que les cordages, les arbres dans une vue éloignée de Grenade, chaque met sur la table de Mohammed al-Mutamassik, les mailles sur la cagoule en cotte de mailles d’un garde, les gravures sur les montant de bois des bancs, les motifs sur les tissus divers et variés, les pierreries sur les couronnes, etc. L’artiste apporte la même minutie pour les tenues vestimentaires, les coiffures, les accessoires, avec une mention spéciale pour le costume du bouffon du duc de Bourgogne. Le lecteur peut donc s’immerger dans cette époque, à différents endroits du globe, que ce soit la cathédrale de Gand, les rues de Bruges, le port de cette même ville, Grenade et ses bâtiments magnifiquement ouvragées, Constantinople et son port. L’artiste s’inscrit dans une démarche similaire à celle du peintre, à savoir un naturalisme minutieux et d'une grande précision, tout en restant dans le domaine du dessin, avec des traits de contour encrés. Il réalise une mise en couleur également dans le registre naturaliste, avec un savoir-faire remarquable, pour rendre chaque case lisible. Les principaux éléments ressortent, structurant ainsi l’image, permettant de saisir l’objet principal du dessin, et ensuite de détailler chaque élément, par exemple chaque bâtiment de la ville de Constantinople vue depuis le pont d’un navire arrivant au port. À quelques reprises, il met en avant un élément avec un aplat de noir plus copieux : les silhouettes des porteurs de cercueil, la silhouette du duc de Bourgogne tout de noir vêtu, la pénombre régnant dans la geôle, un ciel nocturne chargé de nuages, etc. Par le biais du jeu des nuances d’une teinte, il souligne aussi le relief d’un vêtement, d’un corps, d’une allée, etc. Il réalise également des visions mémorables car le scénariste sait ménager des moments dépourvus de mots : l’étendue des champs à l’approche de Gand, la déambulation dans une ruelle de Bruges avec son sol en terre et les eaux usées s’écoulant au milieu, l’animation dans une taverne en sous-sol, un navire voguant sur une mer calme sous un ciel parsemé de nuages, Koenraad posant en tant que roi pour le retable de l’Adoration de l’agneau mystique, la reprise du reflet du miroir accroché au mur dans l’intérieur bourgeois des époux Arnolfini comme dans le tableau du même nom de 1434 (huile sur toile). Le lecteur part peut-être avec un a priori sur le choix de narration : beaucoup de texte pour exposer la situation historique de l’époque, et développer différents points de vue sur le grand peintre, de ses années d’apprentissage, aux conditions de réalisation de ses chefs d’œuvre, en passant par sa technique ou ses relations avec les grands de ce monde à cette époque, en particulier ceux du pouvoir temporel. Conscient du nombre de pages limité qui lui est alloué, le scénariste a pris le parti de focaliser son propos sur une année charnière dans la vie de Jan van Eyck, et de s’en tenir aux circonstances concrètes menant le peintre à prendre une décision essentielle quant à la conduite de sa vie. Ainsi certains éléments peuvent sembler trop rapidement évoqués ou juste absents, en particulier le choix d’une huile siccative comme liant pour ses peintures, la composition des tableaux en quatre niveaux (littéral, allégorique, allusif et mystique), l’introduction de la nature dans ses compositions, etc. D’un autre côté, cela permet au scénariste de donner de la place aux dessins, de les laisser raconter sans être surchargés de cartouches de texte en tout petits caractères. Le lecteur découvre le grand peintre au travers d’une de ses missions en tant que diplomate pour le compte de Philippe le Bon, auprès de Mohammed al-Mutamassik, c’est-à-dire une occupation qu’on n’attend pas pour un artiste. Il peut le voir dans sa relation avec son protecteur qui lui met à disposition une rente, le voir à l’œuvre dans la négociation diplomatique (sans bien savoir quelle langue est utilisée), et peindre. Les auteurs savent montrer ce qui motive Jan van Eyck, et ils mettent en scène un processus psychologique l’amenant à accorder la priorité à son art. D’un côté, le lecteur se rend compte qu’il aurait apprécié plus d’informations contextuelles, et il les trouve dans le dossier de fin. De l’autre côté, la lecture a été celle d’une vraie bande dessinée, plutôt que d’un exposé illustré, insufflant plus de vie aux personnages, avec une narration aérée et fluide. Une tâche complexe que de donner vie à Jan van Eyck, considéré comme le fondateur du portrait occidental. Le dessinateur raconte ce morceau de biographie sur un an, dans un registre similaire à celui du peintre : descriptif, minutieux et réaliste, donnant ainsi une impressionnante consistance à cette époque, aux lieux et aux personnages. Le scénariste concentre son récit sur cette évolution dans le choix de vie du peintre, tout en mettant en scène un homme à la vie sortant de l’ordinaire.

30/12/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Un album historique à l'intérêt un peu restreint à mes yeux. On y découvre une petite partie de la vie du peintre Jan Van Eyck. On découvre qu'il a été impliqué dans des affaires politiques pour le compte du Duc de Bourgogne et qu'il a voyagé jusqu'en Orient pour lui. On apprend qu'il a découvert un procédé nouveau mais secret pour la peinture à l'huile. On constate que ses talents artistiques sont convoités et qu'on serait éventuellement prêt à tuer pour éviter qu'il aille voir ailleurs. OK, ce sont là des informations intéressantes et donc une lecture instructive. Mais le tout est raconté de manière peu passionnante, avec une narration qui manque de clarté et laisse le lecteur un peu en retrait. Difficile de comprendre les motivations et les réactions des personnages. Pourquoi le peintre s'entiche-t-il de cet apprenti rustaud ? Et comment se fait-il que ça soit celui-ci en particulier qu'il ait choisi sachant ce qu'on apprend à son sujet en fin d'album ? Pourquoi la femme envoyée en mission agit-elle de manière aussi agressive avec sa dague sans arrêt prête à sortir alors qu'elle est là pour convaincre par la parole ? Tout est comme surjoué et artificiel chez ces personnages. Quant au dessin, j'ai mis longtemps à m'y faire. Pourtant son style relativement proche d'une ligne claire aurait pu me séduire mais je lui trouve un vrai manque d'aisance technique, des problèmes de profondeur, d'échelles anatomiques et de beauté en général. Pourtant, certaines planches sont belles et j'aime assez les couleurs même si elles sont très académiques. C'est donc inégal mais le temps que je m'accoutume au style j'étais déjà arrivé vers la fin de l'album. Et comme il faut également arriver environ au tiers de celui-ci pour que la narration se fasse un peu moins confuse et qu'on puisse entrer sérieusement dans l'histoire, cela fait plusieurs handicaps pour apprécier cette lecture que je ne conseillerais qu'aux curieux, amateurs du peintre et de l'histoire de l'époque.

23/06/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Il me tardait de commencer la lecture d'u titre de cette nouvelle collection de Glénat sur les grands peintres. J'ai bien aimé cette lecture qui a été très fluide. Par ailleurs, derrière l'accomplissement d'un chef d'oeuvre, il y a toute une histoire de mission diplomatique à découvrir. Le dessin est de très bonne qualité avec ces couleurs contrastées. Cela fait un peu pictural mais l'ambiance de la fin du Moyen-Age est bien restitué. La chute de Constantinople par les Ottomans est proche. On sent déjà l'éclosion de la Renaissance. Je connaissais pas très bien ce peintre flamand qu'était Jan van Eyck ainsi que son rôle dans la technique de la peinture à huile. J'aime beaucoup le réalisme de ces tableaux constitués par des portraits. Cette bd me donne véritablement envie de continuer cette découverte des grands peintres.

31/05/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je n’ai absolument pas compris l’intérêt de cet album. L’évocation biographique est des plus réduites (on s’intéresse à une très courte période de la vie du peintre), l’intérêt historique n’est pas évident à saisir (l’intrigue concerne plus les relations entre le monde chrétien et le monde musulman sur fond de relations diplomatiques et de secrets d’Etat), la peinture n’est vraiment pas mise en évidence (deux tableaux illustrés, la technique de la peinture à l’huile mentionnée, ça fait peu), la romance est amenée d'une manière aussi artificielle qu'absurde. Côté dessin, ça sent quand même vachement l’œuvre de commande. Non que ce soit bâclé mais les décors ne sont que peu fouillés, les compositions donnant la primauté aux visages, histoire d’occuper au mieux l’espace et d’ainsi limiter le travail à fournir sur le reste. C’est pas mal fait, hein ! Me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, mais c’est quand même pas mal de poudre aux yeux. Cet album ne m’aura en tous les cas pas du tout donné envie de découvrir d’autres albums de la collection. Désolé mais ça fait vraiment trop œuvre de commande qui prendra la poussière dans les bibliothèques communales… 2/5 parce que ce n'est quand même pas trop pénible à lire et parce que le cahier final apporte quelques infos (à titre personnel, pour moi, l'album aurait d'ailleurs pu se limiter à ce cahier).

16/04/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Les éditions Glénat inaugurent leur nouvelle collection dédiée aux grands peintres par cet épisode biographique consacré à Jan van Eyck, peintre flamand du début du XIVe siècle et pionnier de l'art de la Renaissance en Europe du Nord. Excellent choix à mon avis, car j'aime beaucoup cet artiste dont les œuvres méritent d'être vues “en vrai”. Elles conservent après sept siècles un éclat, une fraîcheur, une minutie et une justesse qui sont époustouflants. S'il est prévu que différents dessinateurs et scénaristes se consacrent à cette collection, ce premier album bénéficie d'une distribution de choix. Au scénario officie Dimitri Joannidès, un historien de l'art, qui signera d'ailleurs le cahier didactique proposé à la fin de chaque album de la collection. Au moins, il sait de quoi il parle, et c'est vrai que les 6 pages du dossier final, qui retracent l'œuvre la vie et l'influence de van Eyck sont fort intéressantes. Bien sûr, ce sont ses premiers pas en tant qu'auteur de BD et il signe une histoire linéaire, sans rebondissement surprenant. En même temps, on sait bien que van Eyck a fini par peindre le Retable de l'Agneau mystique… C'est le lot de tous les récits historiques : on connait la fin… Et franchement Joannidès ne s'en tire pas si mal pour un coup d'essai ; la trame narrative est équilibrée et on en suit le déroulement sans ennui. Pour moi, le point fort de cet album tient dans son dessinateur, le très méticuleux Dominique Hé, qui quitte l'univers contemporain des Secrets bancaires et Secrets bancaires USA pour animer le Moyen-Âge tardif. Ses dessins hyper-détaillés et précis sont en phase avec l'époque qu'il dépeint et le peintre dont il illustre la vie. Grâce à lui, il ne manque pas une pierre aux froides forteresses flamandes, pas une planche aux caraques ventrues, ni un feston aux riches étoffes des demeures bourgeoises. Quant aux décors somptueux de l'Alhambra de Grenade ou des palais de Byzance, ils sont restitués avec une fidélité maniaque. Je sais que son trait n'est guère “moderne” et qu'il est à la mode de vomir ce genre de dessin, mais j'en suis friand. Et, en faisant preuve d'un souci du détail qui le rapproche du style de van Eyck, Dominique Hé montre qu'il est lui-même un grand artiste. Bon d'accord, ça sent un peu la BD pour enfants sages et pour bibliothèque scolaire… et alors ? Jan van Eyck est un album plaisant, dont la lecture constitue une belle occasion de redécouvrir ce peintre de génie. Un moment instructif, mais pas ennuyeux.

09/03/2015 (modifier)