Nuits Indiennes
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1911, Paris, Capri. Accusé par l’épouse nymphomane du préfet de police, d’un viol qu’il n’a pas commis, Léon Latourette passe plusieurs années en prison.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Les petits éditeurs indépendants Les Roux !
1911, Paris, Capri. Accusé par l’épouse nymphomane du préfet de police, d’un viol qu’il n’a pas commis, Léon Latourette passe plusieurs années en prison. À sa sortie, un seul désir l’anime : la vengeance. Il contacte alors La Pie Voleuse, l’ennemi public numéro 1, la grande adversaire du vieux préfet. C’est sur l’île de Capri qu’ils agissent, là où le préfet s’installe les mois d’été dans la villa de sa femme. Ensemble, ils lui volent son bien le plus précieux, l’Ookoondor, un diamant indien d’une valeur inestimable, le dernier trésor français de l’Empire des Indes. Histoire Complète en 48 pages par les auteurs de Mahârâja.
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Date de parution | 05 Mars 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Décidé à lire l'intégrale des aventures de l'héroïne d'Artoupan et Labrémure en une seule fois, je me suis plongé dans le second volume de ses aventures. Et je n'ai pas été déçu ! Même si je trouve cet album en-dessous de Mahârâja, j'ai beaucoup aimé la façon dont les auteurs développent l'intrigue, un peu plus poussé que dans le volume précédent. Avec toutefois le même souci vers la fin, où les choses s'accélèrent jusqu'à une légère confusion pour ma part, qui a nécessité une deuxième lecture. Cela dit, le reste était très bon ! Encore une fois, le dessin convient à merveille au récit, avec tout le charme de l'orientalisme (de pacotille) déployé dans des paysages du sud magnifié, le tout dans des couleurs superbes. Et je ne parle pas des personnages, très bons (mention spéciale au faux gourou) et qui donnent envie de suivre leurs aventures. J'ai trouvé cet album en dessous de son prédécesseur, disais-je, mais je dois dire qu'il reste dans le haut du panier dans son domaine ! Si vous avez aimé le premier, le second est tout à fait indiqué !
J’ai découvert il n’y a pas si longtemps ce duo d’auteurs, grâce aux avis de Jetjet – qui va commencer à me coûter cher ! Et le fait est que leur production est assez originale et mérite qu’on y jette un gros coup d’œil. Le scénario pourrait être assez basique : une histoire de vengeance couplée d’un bon gros vol de diamant. Oui mais voilà, les décors de cette intrigue sont vraiment chouettes. Cela se passe à la Belle Epoque, à Paris et sur une île italienne (Capri), et Artoupan restitue très bien le style – vestimentaire entre autre. Son trait assez figé pour les personnages, leur donne toutefois un cachet que j’ai bien aimé. J’ai parlé des vêtements, mais il faut tout de suite dire que les personnages ne les portent pas tous et toujours ! En effet, les scènes de sexe qui parsèment cette histoire sont osées, avec deux personnages atypiques : une sorte de sage indien plus ou moins obsédé, affabulateur et mythomane, mais surtout l’héroïne, Adélie, alias « la pie voleuse », cambrioleuse libertine et dominatrice, rousse et très sexy. Vous l’avez compris, nous avons là une histoire érotique à scénario, bien mise en images, et qui donc se place dans le haut du panier du genre. Note réelle 3,5/5.
Après un sublime Mahârâja, le duo Labrémure et Artoupian revient à la charge avec Nuits Indiennes, titre évocateur qui invite aux voyages lointains. Cet album, qui débute en 1908, se situe bien avant les péripéties érotiques de Mahârâja, paru chez Glénat en 2012. D'ailleurs, les scènes explicites de sexe sont beaucoup moins nombreuses dans "Nuits Indiennes". On retrouve certes la plantureuse et délicieuse rousse Adélie, qui a enchanté les pages de Mahârâja, mais aussi un nouveau personnage, Léon, valet pris au piège par la femme du préfet de police, Richelieu- Dupleix, une véritable nymphomane. Cet album n'est qu'un prétexte, sous une forme érotique, de nous présenter un casse assez audacieux. C'est très bien dessiné et j'avoue que le format à l'italienne en noir et blanc apporte un atout majeur sur la version couleur (je possède les 2 versions, et la version à l'italienne est vraiment digne d'intérêt). Un album d'une grande qualité graphique, avec un scénario solide pour un genre érotique. C'est certes moins osé que Mahârâja, mais je reste scotché par le dessin d'Artoupan, qui, des femmes élégantes en crinolines aux mêmes femmes plus dévêtues voire dévergondées, nous offre des planches (voir pages 17, 18, 19 et 20 du format à l'italienne) très expressives d'une grande beauté. Enfin une bande dessinée pour adulte avec un scénario digne de ce nom et un dessin superbe. Içi, de l'exotisme à l'érotisme, il n'y a qu'un pas que les auteurs ont franchi pour notre plus grand plaisir.
Depuis mon retour plus qu’enthousiaste sur Mahârâja, il me tardait donc de lire le second essai d’Artoupan et de son fidèle compagnon Labrémure dans ce tout nouveau one-shot aux thèmes similaires. Je peux d’ors et déjà confirmer par ces « Nuits indiennes » que le pari délicat d’entremêler aventure, grivoiseries et humour est à nouveau remporté « haut la main » même si la surprise de découvrir un tel univers n’est plus aussi forte qu’auparavant. Lumière donc sur cette histoire complètement indépendante de « Mahârâja » même si les époques semblent similaires (début XXème siècle) : Adélie, une jolie rouquine libertine, est activement traquée par la police et un préfet qui a juré sa perte pour les vols de haute envergure qu’elle exécute pour son propre intérêt sous le sobriquet subtil de « la Pie Voleuse ». Pendant ce temps, Léon Latourette, séduisant majordome gay au service du vieux préfet, est convoité par l’épouse nymphomane de ce dernier. Ayant refusé les avances de l’entreprenante Ernestina, il va être placé aux arrêts par son mari de préfet pour un viol qu’il n’a évidemment pas commis. Léon et Adélie n’ont donc qu’une seule idée en tête : se venger de cet homme de pouvoir en lui retirant ce qu’il a de plus précieux au monde : son diamant indien qu’il garde jalousement à la vue de tous. Tout ce joli monde va se retrouver tel une pièce de théâtre dans un lieu unique et enchanteur : l’ile de Capri où le préfet prend ses vacances avec sa jeune épouse méditerranéenne volage. L’aide d’un gourou indien de pacotille d’origine brésilienne ( !!!!! ) va transformer cet havre unique en une partie de plaisir et de bévues en tous genres ! On retrouve donc l’élégance du trait unique d’Artoupan qui n’a pas son pareil pour dessiner des corps dans n’importe quelle situation, au repos, en action et même en érection ! L’histoire semble même un peu plus développée car les scènes coquines sont un peu plus en retrait que dans l’inévitable comparaison avec Maharaja. Il s’agit grosso modo d’une relecture coquine de films comme « La main au collet » d’Alfred Hitchcock avec le même côté carte postale réussi et dépaysant de Paris à Capri sans oublier le Vésuve ! La brochette de personnages est exceptionnelle, de la jolie et muette Amiya, tueuse en série rappelant furieusement Miho de Sin City en passant par Léon, le gay élégant obstiné par sa revanche sans oublier Ernestina, plantureuse Italienne aux formes de Monica Bellucci, on ne peut décemment pas s’ennuyer… Et que dire du gourou indien, sombre escroc manipulateur indien dont chaque apparition suscite le rire ou le mépris ? Et il reste Adélie, la Pie Voleuse, un personnage féminin comme on aimerait en rencontrer dans chaque vie d’homme, pour le souffle de liberté et le charme qu’elle dégage (je n’ai jamais été indifférent aux tâches de rousseur)… La fin est tout aussi ironique, j’aurais apprécier quelques planches de plus pour savourer au choix les scènes sensuelles ou côtoyer encore ces personnages succincts mais attachants. Peut-être aurons-nous le plaisir de retrouver cette joyeuse bande de pervers dans un nouvel opus ? En l’état je vous recommande fortement de vous plonger dans ces « Nuits Indiennes », un divertissement adulte comme je n’en avais jamais lu et comme d’autres devraient fortement s’inspirer.
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