Le Reste du monde
Seule face à une nature déchaînée comment sauver sa famille et garder son humanité?
Apocalypse et fin du monde Catastrophes naturelles Les Pyrénées Séismes Survival
Dernière soirée de vacances pour une jeune femme récemment plaquée,qui a du mal à faire face à sa nouvelle situation de mère d’ados célibataire. Et c’est un crève coeur de fermer le chalet d’alpage où elle avait pour un temps trouvé refuge. Quand un orage de montagne d’une violence inouïe éclate, suivi de secousses sismiques, celle qui se croyait dévastée, va comprendre ce qu’est la vraie dévastation... Destruction en chaîne, fin des communications, des blessés et des morts partout et surtout des secours qui survolent la zone et ne s’arrêtent pas. S’engage alors une lutte pour la vie, où pour protéger les siens et continuer à avancer coûte que coûte il faut réapprendre l’instinct, les gestes de survie, tout en évitant de sombrer dans la sauvagerie.
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Date de parution | 25 Mars 2015 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Le reste du monde est une histoire assez intense en 4 tomes, sur un monde post-apocalyptique dont on a peu de détails. J'aime bien la façon dont on plonge directement dans l'action, mais la structure de fond est simpliste, puisqu'au au bout de 4 tomes on a peu de réponses sur ces tremblements de terre dévastateurs (au beau milieu de l'Europe, loin des bords de plaques tectoniques ? ) Visuellement, on peut dire que le sujet est traité en profondeur puisque de nombreuses cases grand format viennent étaler la destruction et les scènes spectaculaires (des bateaux ont été projetés loin sur les côtes par les raz-de-marées). Comme les personnages fuient les villes, c'est aussi l'occasion de montrer la beauté des paysages ruraux et notamment les châteaux en ruine où ils vont séjourner. Malheureusement, le scénario contient beaucoup de scènes de violence gratuite. Dans l'ensemble c'est froid, cruel, et cynique. La BD ne parvient pas à renouveler la vision d'un monde d'après, se contentant de faire l'écho des films de zombies, c'est-à-dire la barbarie et l'individualisme. A part le groupe de survivants qui s'attache beaucoup à la famille quitte à prendre de gros risques, c'est assez vide d'humanité. Les violeurs, les fanatiques religieux ; on coche beaucoup de cases des clichés du genre. De la même façon que la série "l'effondrement" sur Canal, on sombre dans une vision fantasmée et caricaturale d'une période de crise. Comment comprendre de telles extrémités, alors que toutes les crises humanitaires nous révèlent des exemples d'entraide et de solidarité, et pas uniquement des pillages dont se délectent les médias sensationnalistes ? L'écart de visibilité médiatique entre le bien et le mal se fait ressentir jusque dans ces productions artistiques, et c'est d'une grande tristesse. Jusqu'à quand le pire aura plus d'influence ? La BD (et pas que) manque cruellement de rêves optimistes sur le monde post-capitaliste.
En ces temps étranges, il flotte dans l'air une ambiance de fin du monde. Peut-être pas le meilleur moment pour se lancer dans le lecture des quatre tomes du Reste du Monde. Un peu maso le gars ! Mais peut-être bien qu'au contraire, le moment était tout indiqué ! Bon, du seul point de vue "bédéistique", je ne peux pas faire grand chose pour sauver la série. Tout d'abord, je m'y suis passablement ennuyé, j'ai trouvé les dessins assez grossiers (exception faite peut-être de la double page 76-77 du tome 4, splendide), et le scénario mouline dans la choucroute. Mais surtout, les dialogues sont maladroits, qui plus est d'un convenu désespérant, et enfin, les personnages pourraient difficilement être plus stéréotypés. Chauzy ne nous épargne ni les suprématistes blancs dont l'insondable bêtise n'a d'égale que l'insatiable appétit pour les femmes (le viol est même une obsession tout au long de cette BD), ni les cathos fêlés métamorphosés en insipides gourous... Sans compter que la place de la femme est ici réduite à une portion plus que congrue. Bon, je suis quand même allé au bout. Et certes, il y a quelques bonnes idées, malheureusement rares, trop rares. Notamment ce bord de mer transformé en décharge à ciel ouvert où se confondent carcasses de bateaux, de voitures, et même d'éoliennes !... Et puis j'aime bien cette micro histoire de clébards retrouvant leur instinct grégaire pour retourner en meute à l'état sauvage, sorte de pendant à cette humanité qui elle, n'a pas su trouver les ressources pour réinventer des valeurs communes... Et c'est peut-être là que se situe la pierre d’achoppement ! En temps normal, j'aime assez les histoires apocalyptiques, comme Walking Dead (au moins les 10/12 premiers tomes), les films de Romero, la série Tchernobyl, le film Elysium... En temps normal, je dis bien ! Or il se trouve précisément qu'à l'heure où j'écris ces lignes, nous ne vivons pas des temps normaux ! Le monde est en effet en quarantaine, conséquence de quoi je cogite pas mal à tout ça : la possible éminence d'une fin du monde, et, inévitablement, à la manière d'y faire face. Je l'avoue, si j'ai tendance ces derniers jours à voir l'avenir à travers un voile sombre, je pense néanmoins que ce confinement réservera quelques bonnes surprises en révélant par exemple l'importance d'un bien commun (ne serait-ce que l’hôpital, l'Education...). J'espère également que nous aurons retrouvé un sens à nos vies, un goût pour les choses simples et basiques, une envie de rapports humains, de fraternité, d'égalité, ainsi qu'un nécessaire besoin de se réapproprier les grandes questions de société telles que l'écologie, la retraite, la vieillesse, la fin de vie, les transports, la santé, notre mode de production/consommation, la santé, que sais-je encore ?... Bref ! Toutes ces choses dont le récit de Chauzy est totalement dépourvu en ne proposant qu'une vision dégénérée et sans issue. Alors oui, peut-être que mon avis est influencé par l'époque, mais je dirais aussi que l'époque me permet d'interroger mon rapport au monde ainsi que de réévaluer mon approche de toutes ces questions fondamentales évoquées précédemment. A ce titre, je suis bien obligé d'admettre que, c'est désormais une certitude, je ne partage plus la vision funeste proposée par l'auteur.
Un peu déçu sur ce coup là. Les paysages apocalyptiques sont visuellement bien rendus mais les personnages qui s'y trouvent sont d'un statique! J'ai trouvé tous les visages ratés et inexpressifs. Ce qui est un comble pour une histoire humaine tragique pleine d'horreurs et de morts. Puis quand on finit notre lecture, il ne reste pas grand chose de cette énième histoire post-apocalyptique. Absolument rien de nouveau autour de ce thème archi usé. Ajouté à cela des dialogues peu convainquant... Non, franchement à éviter si vous êtes déjà familier de ce genre.
Chauzy nous livre sa vision du monde post-apocalyptique tel que souvent exploré dans les récits de genre. Et si sa vision n’a rien de révolutionnaire, il n’empêche que son récit a réussi à m’accrocher au point que j’attends maintenant chaque nouveau tome avec impatience. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, il y a l’aspect visuel du récit. Et là, clairement, certaines planches fichent le tournis tant elles ont une gueule infernale ! Notamment la scène du déluge orageux en pleine montagne qui sonne véritablement le début des hostilités. La composition et les couleurs choisies m’ont immergé dans cette nature fascinante et effrayante à la fois. Mais si ces scènes grandioses existent, elles ne composent pas la majeure partie de l’album, l’accent étant souvent mis sur les relations entre les personnages. Là aussi, Chauzy livre un beau travail même si moins spectaculaire. Les personnages sont bien typés, expressifs, vivants. Les compositions sont bien pensées, toujours lisibles, bien équilibrées. Le découpage ne casse jamais le rythme du récit. Du point de vue visuel, je pense que nous sommes face à une très grande bande dessinée. Du point de vue du scénario, je trouve que la série est peut-être un peu en-deçà du niveau que son aspect visuel laissait espérer. Non que ce soit mauvais, loin de là même, mais ce scénario n’offre fondamentalement pas grand-chose d’original. Le destin de cette mère de famille et de ses enfants est prenant mais pas poignant. On s’attache aux personnages sans qu’ils ne nous deviennent proches. Pourtant, les rebondissements ne manquent pas et le travail sur la psychologie de certains personnages est très intéressant. En conséquence, le scénario tient la route, la progression narrative est bien maîtrisée mais il manque ce choc qui m’émouvrait au point de réellement craindre pour les personnages. Après trois tomes, je continue de rester témoin de cette histoire. J’aime la lire, j’attends le prochain tome avec impatience… mais je ne peux pas dire que je me sente proche des personnages comme c’est le cas pour d’autres séries. En résumé, voici une très bonne série, avec un dessin parfois tout simplement grandiose et un scénario certes classique mais qui, dans le genre post-apocalyptique, fait mieux que simplement tenir la route. Cerise sur le gâteau : le premier diptyque nous offre une conclusion satisfaisante. Du coup, si vous n’accrochez pas, il n’est pas obligatoire de continuer l’aventure. Ceci dit, le troisième tome est très bon et offre l’un ou l’autre rebondissement qui me fait penser que vous rateriez quelque chose si vous vous en arrêtiez là… Mieux que « pas mal » mais « franchement bien » est peut-être un peu excessif. Bien, tout simplement bien. A lire et à posséder.
Une catastrophe naturelle (un violent tremblement de terre) bouleverse la vie (dans tous les sens du terme) des habitants, touristes, qui occupaient une région montagneuse (dans les Pyrénées). Les destructions s’enchaînent – Chauzy en fait peut-être un peu trop pour le coup ! – il y a de nombreux morts, et les survivants se regroupent dans la ville la plus proche. Passés les premières heures d’hébétude, et coupés de l’extérieur, les survivants s’organisent tant bien que mal. Mais peu à peu les jours passent, et l’énervement gagne, la tension monte, et les barrières légales, et surtout morales tombent, lorsque la survie est en jeu. Et, au cœur de ce struggle for life, une mère avec ses deux enfants se bat pour échapper aux prédateurs, à la mort, voire à cette vallée coupée du monde. L’intelligence de Chauzy est justement d’avoir pris le temps, avant la catastrophe – mais il poursuit ce travail pendant aussi – de développer la psychologie de cette femme (qui vient de rompre avec le père de ses enfants, qui la trompait). C’est qu’ainsi on a de l’empathie pour cette femme, par les yeux de laquelle nous découvrons ce combat pour la vie. Le dessin est vraiment beau, et très bon. Je mets juste un bémol pour les visages, pas toujours réussis, mais le reste est plutôt chouette. Les dernières pages ménagent un suspens et donnent envie de découvrir la suite de ce qui s’annonce comme une bonne série. Note réelle 3,5/5. ********** Après lecture du deuxième tome, je suis un peu circonspect. En effet, on retrouve les mêmes qualités que pour le tome introductif, mais je trouve que Chauzy ne se renouvelle pas assez, et que l'histoire se poursuit en roue libre. Alors, certes, ça se laisse encore lire agréablement et rapidement, malgré l'importante pagination, avec une ambiance mêlant un peu de "Ravage" ou de "Maleville". La fin de cet album est encore ouverte. Il faudra que Chauzy dynamise la suite, ou songe à bien finir pour ne pas lasser ses lecteurs. Je maintiens encore ma note, mais avec un peu plus de réserves.
Les 3 premières pages au ton enchanteur avec une pleine page superbe dans sa splendeur poétique et bucolique, sont très réussies ; d'emblée, ce visuel un peu pictural annonce quelque chose d'idyllique, mais très vite c'est le chaos qui contraste avec ce début. C'est une nature en furie qui est bien rendue par un dessin convaincant et une mise en page savante et variée, en accord avec cet aspect apocalyptique. Cependant, cet aspect justement est trop poussé, ce type de catastrophe étant très improbable dans la montagne pyrénéenne, surtout que vu l'ampleur des dégâts, on imagine comment ça doit être ailleurs, est-ce que la catastrophe a gagné tout le pays ? le séisme montré dans cette Bd semble vraiment trop démesuré, je suis conscient qu'il s'agit d'une fiction, mais dans ce cas, c'est pas les Pyrénées qui devaient servir de décor, il fallait situer ce récit en Asie ou en Amérique du Sud. En dehors de ça, l'ensemble ne m'a pas tellement secoué, c'est un récit qui fait réfléchir et qui permet de montrer le courage d'une femme déterminée à sauver ses enfants, ainsi que les affres de la nature humaine, avec les caractères qui se révèlent et les tempéraments qui explosent dans une situation extrême ; ce genre de situation a été vu souvent dans des films catastrophe ou d'un autre genre, c'est pourquoi je ne trouve pas cette Bd exceptionelle. Tout dépendra de sa conclusion pour que cette histoire ait une crédibilité.
Tout d'abord le dessin qui hormis la réserve faite par d'autres concernant les visages nous propose des planches assez magnifiques de la nature dans tous ses états avant et après un séisme. La colorisation souvent en teintes pastel et du plus bel effet, les cadrages et certaines perspectives vraiment grandioses. Après il y a le récit en deux parties, la première n'étant qu'une longue mais nécessaire exposition des personnages principaux, du contexte et décrivant une nature bucolique, voire la maison dans la montagne. Dans un deuxième temps les sinistrés réunis au village tentent de s'organiser et les premiers comportements "déviants" commencent à apparaitre. La nature humaine reprend ses droits. De manière subtile l'auteur nous montre l'arrivée de sentiments comme l'envie, la colère, l'impuissance face aux évènements, la résignation chez certains et des comportements plus lâches chez d'autres. Comme Erik dans son avis j'attends la suite avec un enthousiasme certain mais mitigé, je redoute en effet que ce survival ne tombe dans le fantastique, j'en veux pour preuve le survol du village par ces deux hélicoptères et qui ne s'arrêtent pas. ( ça sent le virus militaire ou l'expérience qui a foiré) Pour autant la lecture est plus qu'agréable les personnages provoquent l'empathie et l'ensemble est divertissant.
Chauzy s'essaye à la bd survival pour une fois un peu comme si nous avions Walking Dead dans les Pyrénées mais sans les zombies. Orage monstrueux, tremblement de terre et glissement de terrain sont au programme pour ce premier tome. Cela commence par une mère délaissée qui élève ses deux enfants et qui les emmène en vacances mais pas dans la joie et dans la bonne humeur. Nous avons un personnage qui a encore beaucoup de peine d'avoir été trompé par son ex-mari pour une plus jeune femme. Bref, la psychologie sera également de mise. Quand les événements vont s'enchaîner, cela ne va plus s'arrêter. Cette mère de famille prendra son courage à deux mains pour sauver ses garçons. J'avoue avoir nettement aimé cette partie-là. Sa souffrance sera balayée par la tragédie qui se déroule à ciel ouvert. Sur le plan graphique, c'est très beau. Nous avons de beaux paysages de montagnes sur grand format. La catastrophe est magnifiquement mise en scène par un dessin qui se surpasse. Le contraste est d'ailleurs saisissant au niveau de la colorisation qui va devenir plus sombre. Pour autant, malgré un souci de réalisme dans les scènes, on ne peut se dire que c'est trop fantastique pour être crédible. On a tout de même un doute. J'attends de voir le second tome afin de me faire une idée plus précise. La question est bel et bien de savoir ce qui est arrivé au reste du monde.
L’histoire d’une mère et de ses 2 enfants qui pensait terminer tranquillement ses vacances à la montagne et qui au lieu de ça se retrouve prise au piège face à une nature déchainée. Orages, séismes, glissements de terrain XXL, le paisible petit village prend des allures de fin du monde. C’est dans ce cadre apocalyptique que la survie s’organise et qu’il faut tenter de sortir vivant de cet enfer. L’intensité va crescendo et c’est page après page que les personnages découvrent l’étendue de la catastrophe et nous avec. Des dégâts colossaux, sans doute un peu trop gros pour être 100% crédible, mais c’est secondaire. Coupés du reste du monde et poussés dans leurs derniers retranchements, on va voir de quoi les hommes sont capables pour survivre. Si un semblant d’organisation et de solidarité semble s’installer au début, cela va vite dégénérer en chacun pour soi, tous les coups bas sont permis pour se sauver. La tension de la situation est bien rendue. Ce qui est pas mal aussi dans cette histoire, c’est qu’il existe plein de séries sur le thème « survival » mais celle là a une touche originale et sympa dans la manière ou les évènements sont amenés et dans le choix des personnages. Tout ça donne une histoire bien plaisante, et le petit cliffhanger final tombe à point pour donner envie de lire le second tome.
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