Rose de Paris

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Dans le Paris des années 1920...


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Ernest Hemingway Le Surréalisme Les petits éditeurs indépendants Milieux artistiques Paris

Au cœur des années folles, Rose débarque de sa Bretagne natale pour être « fille du téléphone ». Elle va bientôt faire la connaissance de Victor, ancienne petite frappe qui essaie de se racheter une conduite en devenant chauffeur de maître et en pratiquant la boxe. Parallèlement elle va faire la rencontre de toute une bande d’artistes à Montparnasse, parmi lesquels Hemingway… Mais le destin est cruel…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Rose de Paris © Parigramme 2015
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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22/03/2015 | Spooky
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Par BDenis
Note: 3/5

(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) Un beau petit pavé de 116 pages en nuances de gris, qui nous narre une tranche de vie de Rose dans le Paris des années 20. Celle-ci débarque à Paris depuis sa Bretagne et entend bien profiter de la vie à plein poumons. Elle est aux terminaux téléphoniques, qui à l'époque mettaient les correspondants en relation. Métier où l'on en entend parfois de belles, même s'il ne faut rien en dire. Ce one-shot nous décrit intensément le Paris de l'époque, l'envie de s'amuser de la population de l'après-guerre, même si tout le monde n'a pas de gros moyens, et surtout la condition des femmes, thème central de l'histoire. Rose et ses amies ont soif de loisirs les week-ends et font la fête dès qu'elles le peuvent dans un Paris cosmopolite, ce qui leur permet de rencontrer les illustres Ernest Hemingway, Francis Scott Fitzgerald et autres consorts résidents parisiens. Le lecteur a l'impression d'être le témoin de ces scènes, ce qui est très plaisant. Le dessin en noir et blanc est bien exécuté et rend bien l'atmosphère des années folles. 11,5 / 20

23/07/2017 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

S’appuyant sur un scénario assez peu marquant, « Rose de Paris » vaut davantage pour la restitution de l’ambiance des années folles, ainsi que de l’architecture et des paysages parisiens de cette période. A ce titre, le travail de documentation contextuelle est très poussé, et les références historiques et culturelles abondent (l’ouvrage met en scène les surréalistes, Hemingway, Joséphine Baker…). Côté dessin, il me semble que la couleur aurait été plus adaptée pour faire ressortir l’extravagance de ces années. Le talent d’Eric Puech est indéniable, mais même si le trait est fouillé dans la représentation des immeubles ou des voitures, la finition des visages laisse un peu à désirer, et j’ai eu parfois du mal à différencier certains personnages. La narration est plutôt fluide malgré des textes assez denses et peu de temps morts dans l’enchaînement des séquences, ce que d’aucuns pourront trouver dommageable. Mais qu’il s’agisse d’un parti pris ou d’un choix inconscient, Gilles Schlesser parvient ainsi à traduire le tourbillon de folie qui s’était emparé de ces années 20, après une période douloureuse et mortifère marquée par la grande boucherie de 14-18. Alliant peinture socio- culturelle de la vie parisienne et polar fidèle aux codes du genre, ce récit ne manque pas de charme et plaira sans nul doute aux amoureux de Paname.

13/06/2015 (modifier)
Par KanKr
Note: 3/5

Le portrait d'une folle époque ! Le jazz, le surréalisme, le mouvement dada, le music-hall, les festivités et l’enivrement caractérisent la période prospère de l'entre-deux-guerres marqué par la consommation, si ce n'est la surconsommation et les abus en tout genre. Paris, de Montmartre à Montparnasse, devient le symbole d'un renouveau culturel et artistique influencé par la culture américaine, un lieu de rencontres littéraires et artistiques. Gilles Schlesser et Éric Puech nous entraînent au cœur des années folles dans un récit à la croisée de la chronique contemporaine, du polar et de la comédie de mœurs. C'est dans ce contexte que Rose débarque de Quimper pour devenir demoiselle du téléphone au central Gutenberg de la rue du Louvre. Elle y rencontre Sidonie, sa nouvelle amie et colocataire, qui l’entraîne dans l'effervescence des nuits parisiennes. Du Bal Nègre à la Closerie des Lilas, elle s'immerge progressivement dans un milieu foulé par les écrivains, les poètes, les peintres, etc. Un cercle d'érudits truculents et bohèmes portés sur l'alcool, les stupéfiants et la débauche. Victor, après un énième larcin, sort lui du quai des Orfèvres. Ex-boxeur, devenu indic pour les services de police de la ville, il va rependre les gants pour s'attirer la sympathie d'un baron de la drogue local, jusqu'à devenir son chauffeur pour mieux épier ses faits et gestes. Deux parcours radicalement opposés qui vont s'entrecroiser sur fonds de trafics et de passions confuses. Rose de Paris est une histoire de rencontres, de rêves et de désenchantements où la mise en scène d'une idylle amoureuse tumultueuse reste classique mais efficace par ses rebondissements. Paris, tour à tour fastueuse et populaire, vaste et intime, songe et cauchemar, se révélera au fil de la lecture sans nul doute le protagoniste principal de l'intrigue. Le nez chargé de cocaïne, le lecteur déambule, en noir et blanc, au cœur de la ville lumière qui s'emballe pour une aventure lancée à plein régime, évoquant le début du trafic de drogue, le syndicalisme, les premières luttes sociales pour l'égalité des salaires entre hommes et femmes ou la crise du logement. S'il est parfois difficile de suivre la chronologie du récit, il n'en reste pas moins un beau portrait de l'époque. Le dessin réaliste au lavis joue avec l'esthétique des années 30, conférant à l'ouvrage un charme nostalgique. Graphiquement vivant, le crayonné d'Éric Puech est chargé de détails servant le réalisme historique. Une œuvre à lire, ne serait-ce que pour profiter d'un verre avec Léonard Tsuguharu Foujita, Moïse Kisling, Man Ray, Jules Pascin, Ernest Hemingway ou, la figure emblématique des années folles, Joséphine Baker ! KanKr

03/06/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Très bel album, qui a nécessité près de deux ans de travail à ses auteurs, puisqu’Eric Puech a dû faire de nombreuses recherches iconographiques afin de restituer une Paris des années folles crédibles. Cela ne se remarquera pas pour le commun des mortels, mais les pinailleurs ne pourront faire la fine bouche face à la somme de travail effectué. Il y a beaucoup de détails, et tout tient la route. Côté scénario, on sent que Gilles Schlesser avait envie de mettre toute l’essences des années folles dans son bouquin : les artistes de Montparnasse, le début du trafic de drogue, les boxeurs, Hemingway… Au détriment, parfois, de son scénario, qui part un peu sur des chemins de traverse, même si son fil rouge est mené à son terme. A côté de tout ça, c’est une très belle reconstitution de l’époque, on sent une admiration et une connaissance très grandes pour le sujet… A lire.

22/03/2015 (modifier)