Mort Cinder
Mort Cinder ("cendre" en anglais) est immortel et traverse les époques. Véritable incarnation de la mémoire collective, il raconte ses histoires à Ezra Winston, son ami antiquaire .
Auteurs argentins Immortels Les petits éditeurs indépendants Phénix Rambla
Mort Cinder ("cendre" en anglais) est immortel et traverse les époques. Véritable incarnation de la mémoire collective, il raconte ses histoires à Ezra Winston, son ami antiquaire . Chef d'oeuvre de la bande dessinée sud-américaine des années 60, Mort cinder est scénarisée par l'écrivain argentin Hector OEsterheld (1919-1977 - assassiné par la dictature Argentine) et dessinée par le grand dessinateur d'origine Uruguayenne Alberto Breccia (1919-1993). D'abord éditée en Europe par Glénat (trois tomes dans la collection BD Noire), la série est à présent rééditée en deux tomes par les éditions Vertige Graphic.
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Date de parution | Novembre 1974 |
Statut histoire | Histoires courtes (série terminée) 2 tomes parus |
Les avis
J'ai lu cette série uniquement parce que j'adore le dessin de Breccia qui est pour moi un des meilleurs dessinateurs réalistes que je connaisses. Je ne fus pas déçu. Le dessin est absolument superbe à regarder et Breccia sait comment créer une ambiance angoissante. Dommage que les scénarios ne soient pas au même niveau. Ils vont du pas mal au très moyen et parfois c'est un peu trop tordu pour moi. J'accrochais surtout moins lorsqu'il y avait de la science-fiction. Il y a tout de mêmes de bons moments et Mort Cinder est un personnage intéressant, c'est juste que le seul truc qui m'a semblé vraiment marquant dans cette série était le dessin et pour moi le dessin ET le scénario sont importants et je ne suis pas du genre à recommander une BD juste parce que j'aime le dessin. À emprunter donc si on aime le dessinateur.
Culte ? sans doute ... Mort Cinder est un monument de la BD. Et pourtant il faut bien avouer que ce n'est pas si digeste. La narration hachée, correspondant à une publication en "feuilleton" est en fait, difficile à apprécier puisque dans cette BD recueil, tous les épisodes s'enchainent. Le format ne rend donc pas vraiment service à la construction initiale. Et pourtant lorsqu'on joue le jeux ça fonctionne vraiment. Haletant, Mort Cinder véhicule surtout énormément d'angoisse. Le scénario d'Oesterheld, et son système narratif est comme à son habitude un peu lourdingue. Mais l'ambiance prend petit à petit et l'on finit pas entrer dans cet univers étrange, mélange de science fiction et d'histoire. On ne comprend pas toujours où l'on va, et rapidement on ne cherche plus vraiment une finalité. On se délecte par contre, car le trait de Breccia est fabuleux, et il déstructure encore un peu plus ce scénario déjà flou. C'est évidemment grâce à lui que la magie opère. Le dessin est tout à fait expressionniste. Extraordinairement fort, il parvient à nous éloigner du texte et à suciter l'émotion, le ressenti. Reste alors en marge de cette histoire racontée calmement, des images extrèmement fortes qui véhiculent angoisse, symbolisme et histoire. Assez éloigné de l'image que j'ai de la perfection narrative, Mort Cinder est en revanche particulièrement convainquant du point de vue du ressenti, et à coup sur une BD immortelle.
Directement venu du royaume des mors, Mort Cinder qui a été successivement, le témoin, la victime, l'acteur d'événements passés, surgit dans la vie d'un vieil antiquaire, Ezsra Winston, l'entrainant par là même dans ses diverses aventures qui ont été reprises dans ces deux albums. Une bande dessinée avant-gardiste réalisée dans les années soixante qui s'adresse à un public adulte et exigeant, qui révolutionne le genre. Breccia fait preuve d'une virtuosité graphique rare, pour ces histoires dessinées en noir et blanc. Des jeux d'ombres et de lumières, des taches noires, des personnages d'un réalisme rare, font de cette série un chef d'oeuvre de la bande dessinée. On est bien loin du conformisme de la bande dessinée franco belge de la même période. Breccia est bel et bien un de ceux qui, avec Toppi et Battaglia, ont révolutionné le genre. A découvrir de toute urgence.
Curieux postulat de départ : un ancien criminel, qui a vécu plusieurs vies, est ressuscité par un antiquaire et lui raconte ses existences d'antan. Une sorte de boucle qui se boucle. C'est vers le milieu des années 80 que j'ai fait l'acquisition du premier tome. Je croyais cela nouveau. Et ben non !... "Mort Cinder" est paru pour la première fois en... 1962 dans "Misterix", un périodique argentin. En France ?... on trouve la série dans "Phénix" dès 1973. A sa relecture, je me suis dit qu'on en a vu bien d'autres depuis lors, de ces thèmes "tordus". Mais ce qui a surtout retenu mon attention, c'est ce magnifique graphisme noir et blanc de Breccia. Un trait, une mise en page envoûtants qui font penser à ces vieux films noirs des années 30. Curieux graphiquement, le dessin est très expressionniste, recherché offrant une belle palette de contrastes "éclairés" à l'oeil. Cette série n'est, à vrai dire, pas classée dans mes best-off ; mais certainement... avec le temps... Du bien bon travail "d'ambiance".
Je n'ai lu que le 2° tome, mais Breccia est l'un des meilleurs dessinateurs possibles pour ce genre d'histoire, où le noir et le blanc contribuent à éssaimer une ambiance fantastique que l'on retrouve avec plaisir dans "Le mythe de Cthulhu". L'épisode sur la Tour de Babel, épisode biblique revu sous l'angle de la S-F, ou celui de la malédiction aztèque, m'ont particulièrement frappé. L'étrange personnalité de Mort Cinders, les scènes de cruauté, l'originalité des thèmes abordés, tout contribue à en faire une BD assez atypique, hors-norme, et particulièrement inspirée.
Quelle puissance graphique, ce Breccia! J'ai rarement vu un dessinateur de bd aussi doué. Il rivalise sans peine avec les plus grands artistes plastiques du siècle, toutes disciplines confondues. Les scénarios de ces histoires sont en revanche parfois très tirés par les cheveux, mais cela ne manque pas de charme. Il y a un côté feuilletton, série b. assez plaisant, avec l'intelligence du propos en plus. Certaines histoires me plaisent franchement, d'autres me laissent indifférents, mais le dessin de Breccia, en revanche, est de toute beauté.
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