A god somewhere - Trop humain pour être un dieu

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

A la suite d'une mystérieuse explosion un jeune homme se retrouve doté de pouvoirs. Les usages qu'il en fera vont à l'encontre de tout ce que l'on sait des super héros.


DC Comics Wildstorm

Dans leur jeunesse, deux frères, Eric et Hugh ont défendu un lycéen noir, Sam, celui ci devient l'un des meilleurs amis d'Eric. Pendant ce temps, Hugh à épousé la belle Alma que toute cette petite bande trouve fort désirable. Les trois amis décident d'acheter un voilier en commun. Une explosion inexpliquée survient en ville et Eric dont l'immeuble était à l'épicentre est miraculeusement indemne. Doté d'une force surhumaine et quasiment indestructible il sauve les habitants enterrés sous les décombres. Cet exploit lui vaut l'attention des médias, ce qui n'est pas sans causer préjudice au reste de sa famille. Eric considère sa nouvelle condition comme un don de dieu et Sam son meilleur pote à bien du mal à suivre le cirque médiatique qui s'empare de son ami. Le frère d'Eric, Hugh, a de plus en plus de mal à voir son frère. Eric va rapidement découvrir que son nouveau rôle le met à l'écart de l'humanité.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Août 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série A god somewhere - Trop humain pour être un dieu © Panini 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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05/04/2015 | sloane
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Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Présence

Prévisible et envoûtant - Il s'agit d'un récit complet en 1 seul tome initialement paru en juin 2010, écrit par John Arcudi et illustré par Peter Snejbjerg. L'histoire s'ouvre sur une page terrifiante : une scène de carnage dans laquelle une voiture brûle, la fumée tourbillonne, c'est la nuit et une très jeune fille (moins de 10 ans), la tête ensanglantée, contemple désemparée et terrifiée le cadavre de sa mère dont la moitié de la tête a été emportée par une cause inconnue. le texte qui accompagne les images résume la vie comme la découverte que le monde ne tourne pas autour de soi, et que l'on est qu'un figurant de plus dans la vie des autres. Hugh Forster est marié à Alma Talino. Les 2 époux reçoivent Eric Forster (le frère d'Hugh) et Sam Knowle, un ami commun. Ce quatuor est uni par des liens d'amitié très forts. Eric et Hugh sont venus en aide à Sam alors qu'il était agressé par un groupe de brutes à l'université qui lui reprochaient d'être noir. Et il semblerait bien que chacun des 3 hommes en aient pincé pour Alma à un moment ou à un autre, sans que cela n'ait donné lieu à une véritable rivalité ou à une jalousie. À la fin de la soirée, Eric demande aux 2 autres de rentrer chez eux car lui et Alma doivent se lever tôt le lendemain. Pendant la nuit une explosion survient dans l'immeuble où loge Eric. Il est indemne dans sa chambre et il découvre à l'hôpital qu'il a acquis une force surhumaine et une résistance exceptionnelle. Que va faire Eric de ses superpouvoirs ? Quelle sera l'incidence de sa transformation sur son frère, sa femme et son meilleur ami ? Quel accueil lui réserve le reste du monde à commencer par les États-Unis et son président ? John Arcudi est un scénariste connu pour avoir créé The Mask avec Doug Mahnke, Major Bummer (également avec Mahnke) et pour avoir co-écrit la série du BPRD avec Mike Mignola à partir du quatrième tome Les morts. Il propose ici sa version de l'apparition d'un être humain doté de superpouvoirs dans une réalité très proche de la notre. Eric Forster est un jeune homme qui a abandonné ses études, qui vit d'on ne sait pas trop quoi, dont le caractère semble généreux et dont le lecteur apprécierait de cultiver l'amitié. Il ne présente pas de qualité vraiment remarquable si ce n'est la force du lien qui l'unit à son frère et le fait qu'il ait défendu un jeune noir agressé par une bande d'idiots. John Arcudi sait donner une forte personnalité à chacun des 4 principaux protagonistes au travers de scènes simples et ordinaires. Quand Eric acquière ses superpouvoirs, il les utilise immédiatement pour aller sauver les habitants prisonniers des décombres de son immeuble. Il intervient également pour mettre fin au braquage d'une banque. Ce sera les seuls éléments qui pourront rappeler de loin les comics de superhéros traditionnel. Il n'y aura pas non plus de joli costume coloré ou de patronyme impressionnant, et aucun autre individu devenant un supercriminel pour servir d'ennemi à Eric. Arcudi n'est pas intéressé par une origine secrète, le lecteur ne saura pas ce qui a provoqué l'apparition des superpouvoirs. Il est plus intéressé par ce qu'Eric fait de ses superpouvoirs et la manière dont réagissent Hugh, Alma et Sam. L'histoire est d'ailleurs racontée du point de vue de Sam qui est embauché par un journal pour suivre les faits d'Eric et écrire des articles sur ses agissements. Arcudi ne croit pas non plus que l'acquisition de superpouvoirs transforme un individu en un saint qui se met à faire le bien grâce à un compas moral exceptionnel. Sam essaye donc de comprendre les actions d'Eric, de leur donner un sens, de déterminer ce qui guide Eric, ce qui le motive. Ce point de vue très pragmatique, très terre à terre, s'exprime pleinement grâce aux illustrations de Peter Snejbjerg. Il s'agit d'un dessinateur danois qui a déjà travaillé, entre autres, avec Garth Ennis pour ses séries Battlefields "Dear Billy" et The Boys ("Le glorieux plan quinquennal"). Il utilise un style réaliste simplifié avec de gros aplats de noir. La simplification apparaît le plus dans les traits des visages. Toutefois par le biais d'une conception visuelle travaillée, le lecteur ne peut jamais confondre 2 personnages ou se méprendre sur leur sentiment. Par contre cela lui permet de légèrement exagérer certaines expressions pour les rendre plus intenses. de la même manière, ce style très prosaïque lui permet de créer des décors à la fois crédibles et spécifiques, tout en ne se focalisant que sur leurs traits essentiels et ainsi leur conférer un caractère universel. La page d'ouverture comporte des remerciements vis-à-vis de Ryan Sook qui a dû aider Snejbjerg à maîtriser ses aplats de noir pour qu'ils flirtent avec l'abstraction et qu'ils confèrent plus qu'un ombrage accentué aux illustrations. L'approche prosaïque d'Arcudi et de Snejbjerg ne signifie pas que cette histoire est dépourvue d'action ou de destructions massives ; elle implique que ces éléments sont vécus d'un point de vue d'un être humain normal éprouvant un sentiment d'amitié sincère et même de reconnaissance pour Eric. Dans un premier temps cette approche fait naître un sentiment de déception chez le lecteur : pas de sensationnalisme, pas d'effets pyrotechniques, pas de vérité absolue et définitive sur les superhéros. Finalement ce n'est que le point de vue de Sam sur Eric, comment il profite des retombées de la renommée de son pote, comment il devient un observateur étranger, comment il découvre la distance qui les sépare, etc. Arrivé à la moitié du récit, cette perception subjective et le manque de compréhension des actes d'Eric finissent par submerger le lecteur dans une expérience humaine intense. En extrapolant un tout petit peu, le lecteur peut même deviner qu'Arcudi a écrit une fable sur les ravages de l'hégémonie du superhéros dans un média qu'il affectionne (ou peut être que je lis trop de choses dans cette histoire). En tout cas derrière l'apparente banalité de la narration se cache un récit poignant sur l'un des aspects les terribles de la condition humaine.

08/06/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
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Je ne savais pas dans quelle galère j'embarquais en empruntant ce comics. Après le premier chapitre, je pensais à un superman bis version messie, mais le scénario va basculer vers une variante moderne du cavalier de l'apocalypse, la Mort. Je n'ai pas été convaincu par cette histoire de surhomme. D'abord, je n'ai pas accroché au postulat de départ, la façon dont Hugh obtient ses pouvoirs est mystérieuse, surtout que cela restera sans réponses. Ensuite, son évolution abrupte de super gentil en super vilain m'a laissé sur le bord du chemin, je cherche encore les raisons de cette volte-face. Heureusement, les autres personnages principaux sont plus intéressants, ils ont plus de profondeur, c'est l'arche de Noé de ce récit. Le final me laisse dubitatif. Je n'ai pas compris le message qu'Arcudi a voulu faire passer. La partie graphique n'est pas désagréable, c'est un style qui me convient. Il est lisible et efficace. Un petit plus pour la représentation des yeux de Hugh, il a toujours ce regard dans le vide. Mais ce n'est pas suffisant pour sauver ce comics. Dispensable.

15/11/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Après avoir lu Supergod, j'enchaîne avec A god somewhere qui est basé pratiquement sur la même idée à savoir le super-héros qui devient un Dieu. J'ai nettement préféré ce récit bien qu'il parte sur un terrain plus glissant mais avec une approche qui m'a séduit. Il est question d'un trio d'ami et d'une femme. Il est également question de la transformation des relations suite à quelque chose qui vient tout chambouler dans la vie de l'un de ces protagonistes. Avoir des super pouvoirs n'est pas toujours une très bonne chose. Une oeuvre finalement assez tragique qui part de quelque chose de simple et qui gagne en profondeur au fil de la lecture.

17/04/2017 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Que voilà une idée originale, du moins dans son développement. Un jeune homme, à la suite d'une mystérieuse explosion dont on ne saura rien se retrouve doté de super pouvoirs qui le rendent quasiment indestructible. Jusque là rien de nouveau sous le soleil, ce qui par contre devient intéressant c'est ce qu'il fait de ses pouvoirs. Après avoir, dans un premier temps, fait sa BA, il se met à dézinguer tout ce qui bouge, enfants, femmes, immeubles et militaires. Pourquoi? Sur ce point, et c'est là que le bat blesse, nous n'aurons pas de véritable explication. Certes le héros nous dit que l'homme est un être "évident, prévisible, ennuyeux, rongé par l'incertitude, l'envie, la haine et la convoitise". Mais tout cela est un peu court. Au final, malgré un dessin correct et en adéquation avec ce type de bande nous avons une histoire qui si elle fouille un peu l'aspect psychologique des personnages, ne réinvente rien. Le seul point intéressant c'est lorsque le héros massacre allègrement son frère et sa belle sœur, mais là encore je n'ai pas franchement compris pourquoi. Si d'aventure de futurs lecteurs ont une idée qu'ils n'hésitent pas à m'en faire part. Plaisant mais sans plus.

05/04/2015 (modifier)