Rester Normal
Le destin de Junior dans sa famille inondée par l'agent, le sexe et la réussite.
Humour noir
Rester normal, donc. Ou plutôt "Comment rester normal ?". Cette question fondamentale, Junior, jeune homme né dans les milliards, se la pose. Son père est une belle ordure, un jet-setteur affairiste, avec toujours deux ou trois escort girls à ses basques. Sa mère, Nevrosa, est une call girl casée qui n’a d’yeux que pour ses gigolos et qui ne culpabilise jamais (ça donne des rides). Sa soeur, une clubbeuse internationale, est un peu homosexuelle et beaucoup anorexique. Cette famille de Picsou pour de vrai, vicelards et sexués, las et blasés, est revenue de tout. Mais reste toujours en quête de sensations nouvelles. Les plus extrêmes, les plus perverses, les plus meurtrières. Avec Junior, ils vont être servis au-delà de leurs espérances. Comme ils sont incapables de tous se retrouver dans leur château suisse à la fin décembre, le fils énigmatique aux faux airs de Houellebecq organise un repas de Noël en famille au mois de septembre. Les cadeaux bien sentis sont distribués comme autant de gifles et de fessées SM. La fête bat son plein, tout est, hum, normal, le champagne et la coke coulent à flots, Daft Punk joue en exclusivité dans le parc du château son remix inédit de La Chenille, les fils de sheiks jerkent avec les grues de luxe.. On baigne dans l’hédonisme le plus total, la luxure ordinaire. À moins que tout cela ne mène quelque part, vers la tragédie la plus noire. Mais ça, seul le machiavélique Junior peut le savoir.
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Date de parution | Septembre 2002 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Je ne suis absolument pas fan de Beigbeder, j'ai juste emprunté ces 2 albums à un ami , pour voir, par curiosité. Je me doutais un peu du contenu, connaissant un peu le bonhomme, et le plus drôle dans tout ça c'est qu'un gars comme Beigbeder qui est un prototype de bobo parigot, se moque d'une société parisienne et futile dans laquelle il évolue habituellement, sauf que c'est creux et d'un ennui mortel, on a l'impression qu'il charge exprès, c'est une sorte d'étalage de travers humains sans aucune narration construite. Les auteurs explorent le coeur de la jet-set pour livrer des reportages ultra caricaturaux qui ne risquent pas de redorer le blason de ces gens pétés de tunes qui se posent des questions existentielles du genre "vaut-il mieux prendre sa coke avant ou après le petit-déj ?", et plein d'autres dans ce style. Le ton est donc très provoc et cynique, en versant dans la facilité la plus convenue, bref je n'adhère évidemment pas à ce type de bande. Le dessin de Philippe Bertrand, je connais depuis Linda aime l'art, c'est parfaitement adapté au ton employé par Beigbeder, mais même s'il a légèrement changé (dessin en couleurs directes on dirait), je n'aime pas ce style moderniste et maniéré.
Voici une vingtaine d'années, Philippe Bertrand se fit connaître dans le domaine de la BD érotique de qualité. Le journaliste-chroniqueur Beigbedder s'est tourné vers lui pour mettre ses textes en images. Le style pictural de ce dernier est en effet déconcertant, mais il souligne assez bien le ton décalé et le second degré du scénariste quand il décrit la décadence de gens très riches livrés à leurs excès. Mais je reste un peu dubitatif quant à leur satire de la jet-set. L'ensemble des deux albums ne me paraît pas homogène. Dommage car le trait de Bertrand est d'une certaine élégance. Son style épouse sans heurts l'esprit du scénariste, mais la série me paraît être "au milieu de la route", ne sachant pencher soit vers l'hilarité décapante, soit vers l'étude de moeurs de ce "nombril du monde" qu'est la jet-set. Un rien plus fou, un rien plus original en auraient fait -je pense- une certaine réussite.
Que dire? Un dessin peu inventif, jamais expressif, aucunement imaginatif, beaucoup trop de poncifs pour un résultat qui n'a rien de vif... Un scénario qui n'en est pas un, juste un cumul de clichés asséné bien trop violemment pour que l'on prenne ça pour de la finesse. Malgré le phrasé imagé quelque fois talentueux qui émaille cette BD, on ne dépasse pas le stade de la farce tranquille. Ni méchante, ni corrosive cette BD est bien trop lisse pour titiller le ravioli du lecteur. Une BD dont je n'ai pas grand chose à dire finalement... JJJ
Note moyenne : 2.5/5 Tome 1 : J'avais lu beaucoup de mal de cette BD, aussi n'en attendais-je vraiment rien quand je l'ai lue par pure curiosité. Mais finalement, je ne l'ai pas trouvé si désagréable que cela au final. Bon, d'accord, le dessin est vraiment moche. Enfin, il y en a qui peuvent aimer le dessin approximatif au pinceau à aquarelle, sans encrage ni maîtrise technique, mais moi, comme beaucoup d'autres je pense, je trouve ça amateur et assez moche. Mais le scénario est assez amusant. Beigbeder y fait une satyre grotesque de la Jet-Set et de leurs abus. Même si rien n'est vraiment percutant, je trouve que ça ne manque pas d'humour et que l'idée finale n'est pas mal. Bref, j'ai lu cette BD rapidement mais sans déplaisir. Ce n'est clairement pas le genre de BD que j'achèterais par contre. Tome 2 : Par contre, j'ai largement moins apprécié le tome 2 que je viens de lire. L'auteur part plus avant dans le délire de puissance et de richesse de son héros, cherchant à faire du politiquement incorrect un peu ras des paquerettes. Le dessin reste égal mais là où je souriais pour le premier tome, je suis resté vraiment de marbre sur ce tome 2 qui est plutôt médiocre.
J'ai lu dans un journal ( dont je ne sais plus le nom) que l'on retrouvait l'esprit des Sextraordinaires aventures de Zizi et Peter Panpan, dans l'esprit, le cynisme, l'humour... Pas du tout!! Je trouve qu'on en est bien loin... Le scénario est creux, vide sans sens... Le final, bien que non téléphoné, n'apporte vraiment pas grand chose - et ce d'autant plus qu'il n'y a vraiment aucun suspens dans cette BD... Je trouve que le thème est racoleur, et mélange sexe, paillettes pour permettre de critiquer la "jet-set", tout en jouant sur le côté "on vous montre tout ce qu'est la jet set" et donc en participant quel que peu renforcer la position d'éloignement que l'on peut éprouver face à "ce monde"... C'est donc un gala mais sans le côté marrant et ragoteur de gala, qui amuse 30 secondes... C'est donc l'ennui total cette BD. Peut-être peut-on trouver un intérêt dans le dessin qui a certes ses qualités, mais qui ne colle vraiment pas avec le côté provocateur de la BD... Malgré ses qualités, il participe à ce sentiment d'ennui... Alors je ne sais si cette BD est de l'humour ou de la satyre sociale, mais sa lecture est à proscrire dans tous les cas... Sa seule utilité dans ma bibliothèque (on me l'a offerte) est de me servir de support pour écrire...
Bon ben... Je ne suis pas plus enthousiaste que les autres. Je ne vous ferai pas le coup de " Beigbeder devrait pas faire de la bd", tout le monde a le droit de faire de la bd. Pour moi, le problème vient d’ailleurs : il me semble clair qu'un scénario comme celui-ci, n'aurait eu que très peu de chances d’être publié si l'auteur n'était pas déjà connu par ailleurs. A la fin de l'album, qui repose sur une chute, je ne peux m'empêcher un "Tout ça pour ça" un peu exaspéré. J'ai nettement l'impression que cette histoire, remplie de scènes inutiles aurait pu faire une bonne histoire de 15-20 planches, ou un début intéressant pour une histoire qui en aurait fait plus. Mais ici... C’est un peu court. C'est parce que cela se lit vite que l’on ne s'embête pas mais il y a peu de suspense, pas du tout même, et aucune trame narrative forte. Trop de clichés sont utilisés directement sans être détournés ou réellement revisités. Il y a bien quelques traits d'humour qui font mouche de temps à autre mais ça s'arrête là. Le dessin? Et bien, Philippe Bertrand n'est pas nouveau dans la bd, mais son style convient mieux à l'illustration ou au dessin de presse. Son dessin "tendance" un peu suranné et carrément glacé, ne laisse pas beaucoup passer d'émotion. Les personnages sont figés, ça peut donner un style, certes, mais au contraire de ce qui peut se passer dans un album de Loustal, ici, il y a peu d’âme… Un coup dans l’eau… Le plus gênant, avec cet album, c'est qu'il va être acheté par beaucoup de gens qui n'achètent jamais de bd... Mais la piètre qualité de cet album ne les incitera pas, je pense, à s'intéresser plus à la bd, cet album ne possédant aucunes des qualités qui font de la bd un art à part pour ceux qui l'aiment. Juste un beau gachis...
Malgré quelques traits d'humour bien trouvés, et un dessin très adapté au propos, le premier qualificatif de cette bande dessinée est, à mon sens : cynisme imbécile. Bon, il écrit bien Begbeider ... Très bien même, personne n'en doutait... Mais si on veut dénoncer quelque chose, il vaut mieux éviter de tomber dans l'outrancier... Le message passe nettement mieux. Là, franchement, c'est trop... Trop blasé, trop cynique, trop démesuré pour vraiment toucher... C'est le cynisme parisianiste dans l'air du temps... Pour une bd qui s'attaque justement au cynisme parisianiste dans l'air du temps, ça fait tache... Et écrit PAR un cynique parisianiste dans l'air du temps... Bon, j'arrête ! J'ajouterai quand même que, en lisant ce livre, on ne PEUT PAS s'ôter de l'esprit que Begbeider est un maillon bien connu de cette société qu'il dénonce et que, au quotidien, ça n'a pas l'air de l'empêcher de dormir... Donc la critique fait plus penser à un coup de pub à la mode qu'à une réelle tentative de dénonciation. 2/5 pour l'originalité et les 2-3 gags qui m'ont fait sourire.
Bon, le moins que l'on puisse dire, c'est que je suis assez déçu par cette oeuvre. En tout cas, j'attendais personnellement beaucoup de cette BD, car j'aime assez Frédéric Beigbeder et lorsque j'ai appris qu'il allait sortir une BD chez Dargaud, j'étais plutôt impatient de voir ce qu'il valait dans ce domaine. Alors, première déception, ou plutôt, première surprise, les dessins. Je dis bien première surprise et non pas déception car ils ne sont pas "moches" en soit, c'est juste que c'est pas franchement ce dont en attendait d'une BD de ce style. Mais enfin, on s'y fait vite. Le scénar', lui, est décalé à souhait. Peut-être même trop décalé. Un brin de vulgarité n'a jamais fait de mal à personne, mais là, on finit par se demander qu'est-ce que toutes leurs folles histoires de c** viennent faire là-dedans. Sinon, la fin n'est pas mal. Pas mal du tout. Donc dans l'ensemble, c'est sympa, les couleurs sont assez jolies.
On peut certes reprocher à Begbeider de cracher dans la soupe ou de surfer sur une vague de facilité mais il faut lui reconnaître un certain talent d'écrivain, pas vraiment pour la beauté de son style (n'est pas Céline qui veut), plutôt pour l'originalité, l'ironie et la lucidité dont il fait preuve, même si son cynisme est parfois un peu facile. Malgré ses indéniables qualités, on voit avec cette série que même en s'appelant Begbeider, on ne s'improvise pas scénariste de BD d'un coup de baguette magique (n'est pas Dorison qui veut). Le scénar est plat et caricatural, l'ensemble est très convenu et franchement facile. Le tome 2, un poil plus réussi est nettement plus drôle mais pas vraiment plus fin. Le dessin de Bertrand est quant à lui assez spécial, assez froid mais plutôt original. Je peux pas dire que je sois fou amoureux de ses proportions ou de ses couleurs mais à la différence du scénar de Begbeider, on voit clairement que ce n'est pas le travail d'un débutant qui se serait trompé de média.
Clichés, clichés et clichés. Beigbeder dans ce qu'il sait faire de mieux : rien. Cette BD donne une certaine idée de ce qu'est le néant. Le dessin quand à lui n'est pas mauvais, mais le scénario l'est. Le summum du creux et du superficiel. Si ça a fait rire l'auteur, c'est déjà pas mal. Beurk.
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