La République du Catch
La République du catch, manga prépublié entre juillet 2014 et janvier 2015 dans la revue japonaise Ultra Jump, est publié en simultané au Japon par la Shueisha Publishing. Nicolas De Crécy signe son retour chez Casterman. Et quel retour ! Dans une ville aux airs de New York sur Loire, il nous campe un polar déjanté, dans lequel un marchand de piano mélancolique, bigleux et beaucoup trop petit donne du fil à retordre à sa famille mafieuse. Bébé maléfique, manchot pianiste, courses poursuite et combat de catch entre fantômes, l’imagination de Nicolas de Crécy ne connaît pas de limite.
École européenne supérieure de l'image Le Catch Seinen Shueisha
D’abord, il y a Mario. Un minuscule quidam aux bésicles imposantes, craintif et timide, perdu dans sa boutique de pianos au cœur de la cité. Puis son meilleur ami, un manchot. Le genre palmipède austral, hein, car pour ce qui est de tâter du clavier, l’animal est un vrai virtuose. Ensuite, vient la famille. Des cousins, des oncles, tous plus ou moins louches, interlopes, affidés du crime organisé. Et, enfin, il y a Enzo. Un neveu et, néanmoins, le parrain du clan mafieux. Détail piquant, ce jeune surdoué du crime n’est encore qu’un enfançon, poupon joufflu et replet, un chérubin à peine sevré. Lorsque celui-ci confie une mission à Mario, ce dernier y voit enfin l’occasion de s’affranchir de son trac et de séduire la belle Bérénice, charmante lutteuse au sein de la République du catch, guilde chargée de l’organisation des combats sur tous les rings de la ville.
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Date de parution | 15 Avril 2015 |
Statut histoire | One shot (fin très ouverte) 1 tome paru |
Les avis
Force est de constater que Nicolas de Crécy avec cet album a pété un boulon ! Il part dans un délire hallucinant que j’ai eu du mal à suivre. Et je peux vous dire que j’étais prêt à partir en cacahuète avec lui mais là sur ce coup-ci je dis non à ses élucubrations. La démence le guette assurément car j’avoue, je me suis perdu au fil des pages. J’ai beau écarquiller les yeux, trop d’extravagances pour moi pour un m’entrainer dans son délire. A priori cet album est une commande pour faire de cette histoire une sorte de manga. Ok ok je ne vois pas trop le rapport mais bon comme je suis ignare sur le sujet je n apporterais pas de jugement sur ce présent côté de l’histoire qui surfe entre le thriller et le fantastique. Pour couronner le tout, c’est du noir et blanc avec des nuances de gris. Que c’est fade ! Beurk même si le graphisme est plutôt pas mal. L’atmosphère est donc bien froide et cela ne renforce pas les scènes violentes. Le rythme est lent, du coup j’ai failli m’endormir. J’aurais sans doute dû prendre un peu d’ecstasy avant de me lancer dans la lecture de cette BD pour apprécier. Comme je n’en ai pas pris, et que j’ai trouvé ça ennuyeux ma note ne sera que de 2 étoiles.
Nicolas de Crécy est un auteur à part dans le milieu de la BD de part l'originalité des univers qu'il installe. Encore une fois ici nous voilà plongé dans un monde curieux où les fantômes s'opposent à une hypothétique république du catch. Pour autant le récit est assez simple à suivre, plus que le pitch de l'histoire ne pourrait le laisser penser. Plus un exercice de style qu'autre chose, cet album répond à une commande japonaise et fut publiée comme un manga. Si l'on accepte de renter dans le délire de l'auteur, alors ce récit est aux limites de l'absurde, de l'onirisme et surfant sur un fantastique du quotidien qui voit se côtoyer d'improbables personnages qui rendent hommage à la culture japonaise. Pour peu que l'on veuille faire ce voyage cet opus à de quoi ravir les fans, pour les autres dont je fais partie la tâche est plus rude aussi je déconseillerais l'achat mais un emprunt est toujours possible.
Mouais, je ressors de cette lecture avec un avis très mitigé, pour ma découverte de cet auteur – même si cet album est peut-être atypique dans sa production. Au début j’ai plutôt accroché au scénario de de Crécy, qui part d’une intrigue finalement assez classique autour de la reprise en main d’un clan par un chef mafieux (je devrais plutôt dire yakuza), en y ajoutant un côté fantastique et quasi surréaliste (le personnage du manchot pianiste, la tête « vivante », etc). Mais j’ai été ensuite lassé et un peu perdu par le complet délire, dans lequel je ne suivais plus trop de Crécy, le n’importe quoi n’étant pas loin. Je ne sais pas comment les lecteurs japonais – à qui était destinée au départ cette publication – ont pu la recevoir, mais j’avoue qu’elle ne m’a pas vraiment convaincu. Au final, j’ai l’impression d’avoir lu une improvisation mal maîtrisée (le rythme de création imposé par la revue japonaise, évoqué par l’auteur dans sa postface expliquant sans doute cela). Note réelle 2,5/5.
Petite bluette énigmatique. Nicolas de Crécy essaye de recycler l'univers japonnais pour être publié directement au japon. Mais c'est désespérément (franco)belge (genre Magritte et Delvaux avec une petite lichette des Triplettes de Belville). Les fantômes sont comme sortis du délirium tremens d'un bistro parisien, et les yakusas ressemblent plutôt aux maffieux en deux-chevaux des triplettes de Belleville. J'adore son dessin, donc je peux rester scotchée à chaque page par ses traits vibratiles emballés de lavis légers. Ici pas de couleur, mais ce n'est pas gênant du tout. En revanche, il manque un scénario un peu ficelé, quoi. mais empruntez-le à la bib, c'est divertissant...
Angoulême 2016, je me présente au stand Casterman pour le tirage au sort afin de rencontrer Nicolas De Crécy. Par chance, je l’obtiens et je m’installe dans la file d’attente avec mon album « Journal d’un fantôme » réalisé par cet auteur sauf que… pour obtenir une dédicace de Nicolas De Crécy, il fallait se procurer sa dernière bande dessinée : « La République du catch ». Pas de problème, je l’achète et je me mets à la lire sur place en ne faisant pas attention aux autres amateurs peu sympathiques dont je n’avais pas apprécié leurs conversations (on aurait dit qu’ils avaient peurs de se faire voler leur place et ils se montraient très critiques envers les organisateurs alors qu’on a tous eu le droit à un café gratuit de la part de Casterman !) . Et voilà que je dévore des pages et des pages de ce bouquin, pris par la narration impeccable de cet auteur et par sa capacité à me donner l’envie de suivre frénétiquement les aventures de Mario, son nouveau personnage… et au moment de me présenter face à Nicolas De Crécy autour d’une petite table dans le stand professionnel de Casterman (Quel accueil !), j’avais déjà lu au moins les deux-tiers de « La République du catch » soit environ 150 pages, c’est fou non ? Alors pourquoi ai-je été capté par cette lecture ? Tout d’abord, parce que, comme je vous le disais, la narration est très efficace, il est très difficile de se détacher de son feuilletage. Ensuite, les protagonistes sont assez attachants. A ce sujet et sans surprise, les habitués et les fans de Nicolas de Crécy retrouveront carrément l’univers de cet auteur avec des personnages naïfs (surtout pour l’ (l’anti ?)héros) et farfelus. Sa nouvelle bande dessinée m’a rappelé un peu les péripéties de « Salvatore » où on peut y trouver de nombreux similitudes entre nos deux héros. Moi qui ai l’esprit cartésien, je fus vite conquis par ce monde loufoque, ça m’a fait un bien fou de déconnecter un peu mon cerveau et de me laisser porter par ces nouvelles aventures à la fois tarées et poétiques. Et enfin, j’aime le trait de Nicolas De Crécy. Son graphisme paraît parfois brouillon mais on y devine beaucoup de maîtrise dans le coup de crayon de la part de cet auteur. J’apprécie le fait que son trait ne soit pas linéaire (on est loin de la ligne claire !), on a l’impression que Nicolas De Crécy retransmet ses émotions sur ses dessins. Enfin, bref, je vous laisse juge… Ma seule critique sur son graphisme est que ça ne soit pas en couleurs comme dans sa série « Salvatore ». A la décharge de l’auteur, « La République du catch » est en quelque sorte un défi lancé envers ce dessinateur où il devait concevoir sa bande dessinée au même rythme qu’un manga (cette bd a été parue initialement au Japon) d’où son parti-pris de ne pas coloriser ses planches afin de garder une cadence de parution correcte. Et finalement, en garde-je un souvenir impérissable de cette lecture ? Pas vraiment car « La République du catch » m’a frustré sur deux points : on ne sait pas s’il y aura vraiment une suite à cette bd et ensuite, parce que –comme à son habitude- il n’y a aucun message de la part de l’auteur adressé aux lecteurs. Nicolas De Crécy a conçu cet album pour se faire plaisir avant tout. Pour lui, si sa bande dessinée plait au public, tant mieux sinon… tant pis quoi, il n’a pas cette contrainte de faire dans le commercial et ça lui convient tout à fait. Pour ma part, « La République du catch » me fut une agréable lecture et je suis assez impatient de découvrir les prochaines péripéties de Mario et de sa bande.
L’originalité de cette BD c'est que c'est ... un manga. En effet ce livre a été pré publié au Japon avant de paraître dans nos librairies française et il faut reconnaître que ce n'est pas commun qu'un auteur bien de chez nous s'exporte là bas. Et je serais curieux de savoir quel accueil a été réservé à ce titre au Japon. En effet De Crécy s'est lâché sur le côté loufoque et cela donne une BD très spéciale. Il nous avait pourtant habitués à des personnages improbables dans ses précédentes séries, il nous avait déjà imaginé des histoires abracadabrantes mais cette fois-ci je n'ai pas accroché. L'histoire est étrange, décousue, les personnages sont plus que bizarres et j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à ce mélange. C'est une sorte d’enchaînements de situations inattendues, improbables et bien difficiles à définir. On a un tout petit homme, ami d'un manchot et cousin d'un bébé mafieux, qui se retrouve pris au piège d'une usine géante à discuter avec une perruque pour échapper à une tête à roulette armée d'une mitraillette.... Mais que c'est spécial ! Cela aurait peut être pu marcher si ça avait été drôle mais ce n'est pas le cas. Cela aurait pu fonctionner si ce polar avait été générateur de suspense ou de tension, mais ce n'est pas le cas du tout. Le dessin ne rattrape hélas pas trop le coup. Je ne sais pas si la contraire temporelle pour sortir des planches régulièrement dans le magazine japonais a eu un effet néfaste sur la production du dessinateur. En tout cas les personnages sont loin d'avoir les bonne bouilles des protagonistes de "Salvator" par exemple. Au final on a un OVNI vraiment inclassable et c'est le genre de BD qu'on adore ou qu'on déteste.
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