Sex Criminals

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Will Eisner Award 2014 : Best New Series Un Bonnie & Clyde porté sur le sexe, mais pour la bonne cause !


Auteurs canadiens Image Comics Will Eisner Awards

Suzie a un secret. Pour elle, le sexe arrête le temps, littéralement. Jon a un problème. Il déteste sa vie, son travail et cette satanée malédiction qui le rend exactement comme Suzie. Tout devait les séparer, à part cette drôle de condition face au sexe, et pourtant... Pour la première fois dans leurs vies respectives de solitaires endurcis, ils se retrouvent... ensemble ! Et ensemble, ils vont utiliser leur don de « geler » le temps grâce au sexe pour faire ce que tout jeune couple normalement constitué ferait : dérober des banques, en commençant par celle où travaille Jon. Avec l'argent récolté, ils pourront peut-être sauver la bibliothèque de Suzie ! Une fable drôle, cocasse et savoureuse qui flirte avec ce mauvais esprit que l on aime tant dans les films Jackass mais qui sait aussi divertir en faisant réfléchir. En bref, si Quand Harry rencontre Sally et Ocean s 11 avait un fils illégitime, ce serait Sex Criminals ! La série a remporté le très convoité Eisner Awards de la meilleure nouvelle série à la San Diego Comic Con 2014 et a été par ailleurs élue meilleure nouvelle série par le quotidien USA Today et le comics de l année par le prestigieux Time Magazine !

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Avril 2015
Statut histoire Série abandonnée (15 épisodes parus en VF contre 32 en VO) 3 tomes parus

Couverture de la série Sex Criminals © Glénat 2015
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

23/04/2015 | Jetjet
Modifier


Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Sex criminals n’est pas à confondre avec des crimes de sexe. Non, là c’est plutôt l’acte sexuel qui suspend le temps ce qui permet par exemple de braquer une banque. On peut faire un tas d’autres choses mais non, on est bien dans l’esprit criminel de voler l’argent qui ne nous appartient pas afin de bâtir des projets. Les banques ont bon dos car elles profitent déjà allègrement des clients nous dit-on alors, on peut se servir. Je n’aime pas trop ce constat de base qui relève de la psychologie de comptoir mais passons puisque certains éditorialistes n’ont pas hésité à crier au chef d’œuvre. Prix Eisner 2014 de la meilleure nouvelle série tout de même ! Visiblement, il n’y aura qu’une seule idée originale autour duquel ce comics est bâti. Mon épouse a lu les premières pages avant moi et a stoppé net en m’indiquant que c’était spécial. J’ai pensé qu’elle exagérait un peu mais ce ne fut malheureusement pas le cas. J’aurais pu également suspendre ma lecture mais je me devais de lire jusqu’à la dernière case. Ma technique est de lire par petit bout chaque jour pour atténuer le calvaire. Voilà où mène la curiosité d'un titre et d'une couverture hautement racoleuse... La morale sera tout de même sauve grâce à la police du sexe qui débarque de l’entre-temps pour mettre fin aux agissements de nos deux héros Suzie et Jon. Il n’en reste pas moins de nombreux mystères qui ne seront pas élucidés dans ce premier tome. J’avais envie d’y croire car le graphisme m’est apparu plutôt sympathique. La construction demeure beaucoup trop artificielle. La suite se fera sans moi. Je suis réellement désolé. On est allé trop loin dans les supers pouvoirs en l'occurence la capacité de géler ce qui nous entoure lorsqu'on a un orgasme ou une éjaculation précoce. Jusqu'où iront-ils ?!

13/10/2015 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
L'avatar du posteur Jetjet

Aaaaaaaaaah un peu de cul en ce début de printemps ! Sex Criminals qui marque entre autres titres le retour de Glénat Comics aux affaires (hé les mecs, vous sortez la fin de Absolution quand vous voulez au passage !) et une belle preuve de la santé actuelle d’Image Comics décidément sur plusieurs fronts à la fois ! Le pitch est très con mais génère son potentiel de fun : Suzie découvre à la puberté qu’un orgasme lui permet de figer le temps !!! Elle pense être la seule à « jouir » de ce superpouvoir jusqu’à sa rencontre avec Jon, célibataire myope trentenaire doté d’une faculté similaire… Ce joli couple haut en couleurs va décider de se servir de ce pouvoir ahem particulier pour geler le temps dans une banque le temps de la nettoyer mais quand de superflics spécialisés contre les « Sex Criminals » s’en mêlent, les emmerdements commencent à affluer. Soyons clairs, il n’y a rien de racoleur dans ce titre malgré sa couverture pastel David Hamington ou passoire façon Canal Plus des années 80. Les auteurs se sortent admirablement du piège tendu et des facilités par le dessin cartoon et simple de Chip Zdarsky (Atchoum) et le scénario malin de Matt Fraction. L’ensemble est raconté lors du fameux casse banquier (pour sauver la Bibliothèque de Suzie !!! Ben voyons...) mais passe bien plus de temps à en raconter les origines par le truchement de flashbacks hilarants. Davantage dans la chronique sociale façon Daniel Clowes qui aurait arrêté d’être dépressif (et ouais les gens, le sexe c’est fun), il n’y a pas plus de vulgarité dans ce premier tome de Sex Criminals que dans un épisode de la série « How I Met your mother » ou « Friends » dont l’auteur reprend les tics de chute et de situations comiques, le plus souvent faisant mouche. Pourtant son idée n’est pas si neuve tant elle m’a rappelé le film classique de Bourvil où le héros se découvre un don pour traverser les murs également pour voler, je veux parler de Garou Garou le Passe Murailles. Le dessin est pour ma part un peu trop bubblegum ou simplifié pour se distinguer sur du long terme (les décors sont rapidement négligés et ça manque un peu d’identité propre en pur produit Photoshop) et on est en réalité plus proche d’une tendre chronique sur l’isolement des personnages (le sexe pour mieux développer sa personnalité) qu’un récit pur de science fiction un peu trash. Car ce n’est pas du tout trash mais par contre c’est souvent très drôle…. Finalement c’est l’histoire du casse perturbé par de nouveaux personnages à l’affut de notre couple fornicateur qui annihile tout le capital sympathie. On se fiche éperdument de ce côté aventure et superslips à peine forcé et il faudrait que Matt Fraction se renouvelle très vite car la déception me semble perceptive… Une fois les flashbacks finis et un pitch marrant que va-t-il donc rester de tout cela ? Cela sent un peu le feu d’artifice sur le point de se métamorphoser en pétard mouillé. Ejaculation précoce ou relation à long terme ? J’arrête les frais à l’issue de cet amusant premier tome mais ne suis pas du tout captivé par la tournure des choses à venir. Sex Criminals aurait du rester un amusant one-shot bien éloigné de sa sulfureuse et surestimée réputation. Une farce c’est toujours bien à condition qu’elle ne s’étende pas inutilement et là je pense qu’un tome suffit amplement pour en faire le tour du sujet.

23/04/2015 (modifier)