Le Divin
Deux mercenaires américains confrontés à la violence inattendue d'enfants soldats au cœur d'un pays asiatique imaginaire. Un récit percutant et froid, par trois auteurs israéliens talentueux.
Auteurs israeliens Les enfants soldats
Mark travaille dans une entreprise spécialisée dans les explosifs. Marié avec Rachel, qui gère une agence de voyages, il partage ses premiers mois de grossesse et se prépare avec elle à une nouvelle vie. Ils aimeraient s'installer à Dallas, où la boîte de Mark a des bureaux, mais lorsque le jeune homme en parle à son boss, ce dernier lui annonce que le poste qu'il prévoyait pour lui a été supprimé. Il lui propose plutôt une mutation à Eden, un patelin beaucoup moins attirant que la ville phare du Texas. Ils se font une raison, et Mark se prend à rêver d'une maison à eux, pour leur famille qui se construit. Lorsque son collègue Jason lui propose de participer à une mission non officielle dans l'Etat du Quanlom, en Asie, Mark est attiré par la manne financière apparemment facile qui l'attend. Faire sauter une charge au cœur d'une montagne riche en minerai, pour en démarrer l'exploitation sans s'encombrer de l'avis des populations locales, cela semble simple pour un duo de techniciens en explosifs. Accompagnée d'une troupe de soldats en armes, leur mission devrait être proche d'un simple aller-retour, même si le pays est en guerre civile. Mais la surprenante découverte d'un enfant blessé au pied de la montagne va donner une tournure imprévue à la mission qui touchait à sa fin. Mark décide d'accompagner le gamin vers sa famille, et tout va basculer.
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Date de parution | 16 Janvier 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une histoire qui se laisse lire sans problème, mais qui m’a laissé sur ma faim. Le dessin est fluide, très lisible. Mais pas forcément mon truc. Un peu de Vivès dans ce trait, mais la colorisation manque de nuance. Mais bon ça passe bien quand même. L’histoire est dynamique, on ne s’ennuie pas. Et jusqu’à la moitié du récit, ça me convenait très bien. Ce qui m’a gêné par la suite, c’est l’irruption du fantastique. Il y en a trop, et ça ne m’a pas convenu. Je pense que les auteurs auraient tout à fait pu s’en passer, pour s’en tenir à un récit d’aventure (avec un Américain confronté à une réalité qu’il préférait ignorer, celle d’enfants soldats luttant contre une dictature asiatique). Ici, le dernier tiers, pourtant toujours aussi dynamique, n’est pas ma tasse de thé. Ça dénature trop l’intrigue, et la fait basculer dans quelque chose que j’ai clairement moins apprécié.
Mais c’est pas mal du tout cet album. Voilà un récit bien noir et cynique avec un gros zest de fantastique. Une bonne surprise découverte fortuitement à la médiathèque. Récit inspiré – je l’apprendrais à la fin de l’album dans la galerie d’illustrations – d’une histoire vraie de deux jumeaux, Johnny et Luther Htoo, des enfants soldats karens. L’histoire en elle-même n’est pas la plus trépidante que je connaisse. Le côté fantastique est exagérément utilisé à mon goût mais globalement cela reste un bon moment de lecture. La colorisation acidulée n’est pas rédhibitoire. Elle contribue parfaitement à mettre en avant les pouvoirs surnaturels des deux jumeaux. L’atmosphère guerrière en pleine jungle humide est oppressante. On s’enlise aisément dans la boue marécageuse de Quanlom. Graphiquement c’est bon. La narration est fluide et surtout pas pesante. Efficace esthétiquement. Dommage que les auteurs ne dénoncent pas la tragédie des enfants soldats. C’est survolé et cela aurait mérité un peu plus de contenu sur le sujet. Un peu dommage. Pour résumer, un album qui se lit rapidement. Pas de prise de tête.
Grand amateur d'illustrations que j'aime partager sur le net, j'étais déjà tombé sur certaines des illustrations proposées en fin d'album sans savoir qu’elles étaient tirées de cette BD. C'est du coup avec curiosité que je me suis lancé dans cette lecture grâce à l'ami Sloane avec qui nous échangeons régulièrement des albums. Alors oui, le côté un peu caricatural du "méchant" est parfois un peu trop prégnant, mais sorti de cela je me suis laissé embarquer par cette histoire servie par un graphisme atypique et magnifique. Le trait est fin et précis, mais c'est surtout cette colorisation saturée et quasi exclusivement en aplats qui instaure cette ambiance unique, à la limite irréelle et onirique qui colle parfaitement au scénario et au fantastique qui pointe au fil des pages. Si l'histoire prend du temps à s'installer et à monter dans les tours, une fois partie on est vite scotché jusqu'à son dénouement. Si ce n'est pas la première BD à traiter le sujet des enfants soldats, elle se démarque par la force de son graphisme et le parti pris fantastique qui surgit au fil du récit. Un très bon album !
Assez grandiose! C'est suite à l'avis de Ro il y a quelque temps que j'ai souhaité me procurer cette BD. Attiré par l'avis et la galerie mais surtout la couverture qui comme on dit claque. Et puis il y a la photo en fin d'album de ces deux jeunes garçons (jumeaux) qui est proprement hallucinante. Longtemps après l'avoir vue elle vous reste en mémoire. Pas de sang, de violence, seulement un regard qui vous glace et ce n'est rien de le dire. Mais une photo ne fait pas un album et celui-ci reste un peu à mon avis en deçà de son sujet. Sur le thème des enfants-soldats je préfère l'excellent Teddy Bear dans la collection Doggy bags chez Ankama. Dans ce one-shot les auteurs ont choisi l'angle de l'onirisme, du merveilleux, en référence aux légendes asiatiques sur le pouvoir des choses inanimées mais qui peuvent cesser de l'être. Au dessin pour exprimer ce merveilleux qui fait irruption dans le réel, les frères Asaf et Tomer Hanuka qui travaillent à quatre mains et nous offrent des planches assez dépouillées mais sur lesquelles il n'y a pas grand-chose à reprocher sur le plan graphique. Le seul point qui m'empêche de mettre une étoile de plus est que j'aurais aimé que le récit se centre plus sur ces enfants-soldats, leurs conditions de vie, etc.. Malgré ce léger bémol je conseille cette BD et c'est également un coup de cœur.
Cette BD a deux qualités majeures à mes yeux. D'une part, un dessin de très belle facture, avec une vraie personnalité et une beauté propre. D'autre part, un scénario plutôt original qui ne se laisse pas deviner du début à la fin. J'ai aimé son cadre fictif mais en réalité directement inspiré d'un fait réel de l'actualité s'étant déroulé en Birmanie dans les années 90. A partir de ce fait, les auteurs ont créé les deux personnages clés du récit, le contexte relativement vague mais suffisamment percutant en lui-même, puis ils ont brodé une histoire imaginaire avec une grosse part de fantastique dedans. C'est un récit intrigant, où l'on se demande où les auteurs vont en venir et ce qu'il va se passer. Et donc il est très joliment mis en image, avec une narration graphique très fluide et un rythme de lecture prenant. Pour autant, je ne suis pas complètement tombé sous le charme. Le scénario prend des tournures certes originales par certains aspects, mais également convenus par d'autres, comme notamment l'ami du héros violent et ultra-matérialiste qui fait très stéréotype du mercenaire américain égoïste et arrogant. Et de manière générale, le scénario manque d'envergure, de développement. Une fois l'introduction passée, il semble se dérouler dans une unité de lieu plutôt réduite, et quand on revient dessus après lecture, on se dit que finalement, il s'y est passé assez peu de choses. Et puis les enfants soldats brutaux et colériques ne sont pas franchement les personnages les plus attachants. Bref, cet album présente beaucoup de bonnes choses, tant sur le plan du dessin que du scénario, mais l'histoire en elle-même ne me convainc qu'à moitié et ne me motive pas tant que ça à en conseiller la lecture.
Bien allumée, cette histoire. Pourtant, tout débute très calmement. J’ai même trouvé ce départ assez laborieux, peu intéressant, sans dynamisme MAIS avec un élément intrigant qui a fait en sorte que j’ai voulu aller voir plus loin. Au fil des pages (très épurées, l’album se lit donc assez vite malgré sa grosse pagination) l’aspect fantastique s’est affirmé et, sans être révolutionnaire, ce récit m’a bien accroché. Le trait est très dynamique, à l’image du récit (exception faite donc des premières pages). Le texte se fait rare, l’action prenant régulièrement le dessus. Les personnages s’affirment et certains d’entre eux ont un sérieux pouvoir charismatique. La conclusion est satisfaisante et totalement cohérente avec l’idée de départ. A la fin de l’album, une photo nous est présentée qui explique la genèse du projet. J’ai trouvé cette photo tellement hallucinante qu’elle fait pour moi partie intégrante de mon appréciation de l’album. Elle justifie la dimension fantastique et allumée de l’album tout en l’humanisant (en la reliant au monde humain, du moins).
La première chose qui m'a frappé en lisant cette bd est la faute d'orthographe monumentale à peine passées les deux premières planches. Maman ne s'écrit pas Manman. C'est franchement horrible d'en arriver à de telles fautes qui sont une insulte pour le lecteur. En tant qu'aviseur sur bdthèque, oui je fais des fautes d'orthographe comme la plupart des gens. Mais là, on parle d'une bd publiée chez Dargaud que nos enfants vont également lire. Passons sur l'inacceptable qui vaudra que je ne conseille pas l'achat... Le fantastique n'apparaît pas clairement et juste de façon progressive. J'ai bien aimé la construction de ce récit basé sur deux amis que tout oppose en mission officielle pour le gouvernement américain. La thématique sera celui des soldats enfants qu'ils soient bourreaux ou victimes. Il y aura également un dragon comme dans Game of thrones mais avec la magie asiatique. Notons également une bonne fluidité de lecture sur 150 pages tout de même.
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