Quartier lointain (Harukana Machi-e)
Angoulême 2003 : Alph Art du meilleur scénario pour le tome 1. 2003 : Prix Canal BD pour le tome 1. Vous êtes-vous déjà imaginés revivre le temps de vos 14 ans ?
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Hiroshi Nakahara a 48 ans, il voyage beaucoup et ne prend pas tellement le temps de parler avec sa femme ou ses deux enfants. Mais voilà qu'un jour, au détour d'un cimetière, il se retrouve dans un corps plus jeune, plus léger que jamais. Arrivé devant une vitrine, il se rend tout d'un coup compte qu'il a retrouvé le corps de ses 14 ans. Que va-t-il en faire ? Doit-il revivre sa jeunesse avec ses yeux d'adultes ? Mais en est-il capable, ou bien va-t-il changer son passé ?
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Date de parution | Novembre 2006 |
Statut histoire | One shot (paru en deux parties à l'origine) 1 tome paru |
Les avis
L'histoire est vraiment très touchante, j'en ai versé quelques larmes. A des moments, on pense savoir ce qui va se passer mais pas du tout ! Je vous le recommande !! Malgré qu'il puisse paraître long je l'ai lu en 1j et demi, et franchement pépite.
Hiroshi, 48 ans, père de famille récupère péniblement d’une soirée bien arrosée. Alors qu’il se trompe de train en rentrant chez lui, il réalise qu’il roule vers Kurayoshi, la ville de son enfance. Ce bond en arrière dans le temps le ramène à son adolescence. Il a 14 ans mais continue d’analyser les situations avec sa maturité de 48 ans et tous ses souvenirs. Il retrouve ses parents, ses copains, sa petite amie, son collège… Ce voyage intérieur pourrait-il être pour lui l’occasion de réparer les erreurs du passé, d'empêcher la disparition inexpliquée de son père. Que s’est-il passé ce jour-là ? Qu’est-ce qui a mené à la déchirure de sa famille ? Quarter lointain nous invite à la réflexion sur l’enfance, la famille, les choix de nos parents, les questions sans réponses, la mort. Jiro Taniguchi livre à notre réflexion les thèmes qui lui sont chers : le passé, les traditions, le temps qui passe, les villes qui se modernisent. Hiroshi est à la croisée des chemins et réfléchit aux choix qu’il a fait. Un très beau récit qui monte lentement en tension.
Très belle fable sur la vie que voici. L'histoire est émouvante, prenante et drôlement bien écrite! Tout est bien fait dans ce Quartier Lointain, pas une fausse note. Indispensable!
Lu il y a plusieurs mois de cela mais le sentiment reste inchangé, j’ai « dévoré » Quartier lointain, un de mes gros coup de cœur cette année. Jiro Tanigushi s’adresse aux personnes nostalgiques, ceux qui vivent avec des regrets et qui rêveraient de revenir dans leur passé pour changer certains évènements. Il n’y a pas besoin d’être quarantenaire comme le personnage principal, le coup de blues de la nostalgie tout le monde l'a déjà ressenti et peut être même davantage ceux qui se situent dans la vingtaine car ils viennent juste de sortir de cette période charnière où tout est possible qu’est l’adolescence, âge où les gens sont un peu coincés et empotés, et dans lequel replonge le personnage principal, un quadra désabusé par sa vie, miné par la pression de son boulot et de sa famille qui ne le respecte pas comme chef patriarche, un thème que je trouve assez récurent dans les mangas. Voyage t-il vraiment dans le passé ou alors n’est-ce qu’un rêve ? On ne le saura qu’à la toute fin. C’est étrange mais j’ai l’impression que ce manga m’a particulièrement touché parce qu’à l’instar de son auteur j’ai un peu partagé les mêmes regrets (l’auteur se souviens qu’il passait trop de temps à glander alors que le monde entier s’ouvrait à lui dehors) et les mêmes phases de bonheur : j’aime les scènes qu’il passe en famille et avec ses amis à la plage en bord de mer, ça me rappelle mes vacances d’été avant la rentrée scolaire. Et puis à travers la quête du personnage pour comprendre le départ précipité de son père, l’auteur abordera la seconde guerre mondiale vécue côté japonais, là encore j’ai trouvé cela passionnant. Seul regret : j’aurai souhaité plus d’euphorie chez Hiroshi, je m’imagine à sa place et je me dis que la plupart d’entre nous se seraient lâchés beaucoup plus que lui. Après c’est peut être la mentalité japonaise… Les dessins sont de toutes beautés, les retranscriptions du Japon de l’époque sont très bien rendues et le trait de Tanigushi n’est pas tout à fait typé « manga », le dessin a des influences européennes et je pense que c’est en partie pour cette raison qu’il est tant apprécié sur notre continent. Une œuvre sensible et intelligente qui mérite d’être lue.
C’est à l’issue de la deuxième lecture que j’ai pu apprécier toute la richesse de cette BD. Graphique d’abord. Les dessins sont certes magnifiques mais c’est la représentation du Japon d’antan qui est le plus impressionnant. Taniguchi reconstitue avec brio et réalisme cette époque en proposant nombre de décors et paysages urbains. Thématique ensuite. Loin de se complaire dans la contemplation comme dans certaines de ses autres productions, l’auteur aborde de très nombreux thèmes. Les figures du père et de la mère sont extrêmement travaillées. Je ne connais pas la vie de Taniguchi mais je ne serais pas étonné qu’il ait intégré beaucoup d’éléments autobiographiques. Par ailleurs, il s’intéresse au déterminisme familial (le héros se comporte comme son père) et aux difficultés à faire des choix. Tout ça sonne juste et ne gêne en rien le rythme et l’intérêt de l’histoire. Narratif enfin. Le récit, très dense, est absolument bouleversant, sans pathos ou manichéisme. L’histoire est passionnante. Le fait de revivre son adolescence est un fantasme courant et Taniguchi exploite intelligemment ce postulat de départ pour permettre à son héros de comprendre l’homme décevant et triste qu’il est devenu. Quartier lointain est définitivement une BD culte. A découvrir absolument !
Je ne lis que très rarement des mangas, mais celui-ci m’a été offert par un ami et apparemment demeure un des must en la matière. Il est vrai que l’ouvrage sort vraiment de l’idée que je me fais généralement du manga, qui je le reconnais n’est pas exempte de préjugés. S’il y a bien quelque chose que j’ai apprécié dans cette BD, c’est l’atmosphère qui s’en dégage. J’ai vraiment été transporté dans ce Japon des années 60, dans cette ville de province où semble régner une certaine douceur de vivre. Cette douceur est bien rendue par le trait raffiné et minutieux de Jiro Taniguchi. Paysages, ciels, bâtiments sont parfaitement représentés, par contre, j’ai un peu plus de mal avec les personnages que je trouve assez fades et inexpressifs. Et là encore, c’est l’une des choses qui me gêne – voire qui m’agace- le plus dans le style manga, comme si les Japonais avaient tous appris à dessiner dans la même école et semblaient se copier les uns les autres… Certes, on pourrait dire la même chose d’un certain style franco-belge… Heureusement, cela n’est nullement rédhibitoire et ne m’empêche pas d’apprécier énormément Hayao Miyazaki, autre auteur nippon de splendides dessins animés débordant de poésie. Après tout, cette uniformité est-elle destinée à permettre au lecteur de mieux s’identifier aux personnages… Quant au récit, il bénéficie d’un scénario bien construit et original. Une histoire simple où s’invite discrètement le fantastique. Une histoire que chacun a forcément un jour ou l’autre imaginé : revivre son enfance. Peut-être pour pouvoir changer le cours d’une vie dont on n’a pas forcément rêvée et dont les déboires résultent toujours en partie des blessures plus ou moins conscientes subies à l’âge où l’on est insouciant… Ici, le quadragénaire Hiroshi, dans son corps de 14 ans, va espionner son père Yoshio pour tenter de comprendre ce qui l’a conduit à quitter le foyer familial et surtout l’en dissuader. Sa mésaventure finira par l’éclairer sur sa situation maritale qui lui pèse sans qu’il sache vraiment pourquoi. Avec en filigrane cette question : si l’on peut agir sur certaines choses (dans le présent ou le passé), peut-on réellement changer le destin ?… Il s’agit donc bien, on l’aura compris, d’un roman graphique « travaillé », avec des personnages réalistes et dotés d’une certaine profondeur – rien à voir donc avec les mangas pondus au kilomètre au Pays du Soleil levant. Le ton est grave, l’émotion est toute en retenue mais bien présente (la rencontre de Hiroshi avec l’amie d’enfance de son père), ce qui n’empêche pas l’humour dans certaines scènes assez cocasses – dues notamment au problème d’alcool de Hiroshi. Je recommande donc vivement la lecture de ce « Quartier lointain » tellement proche de nous, d’une portée universelle, humain, tellement humain, sans jugement, tragique aussi, empreint d’une émotion subtile et sans pathos, mais qui, une fois le livre refermé, infuse délicatement votre âme… Comme un doux tintinnabulement aux sonorités mélancoliques qui vient vous hanter et finit par vous mettre le cœur au bord des larmes…
Exceptionnel ! Le meilleur manga que j’aie lu ! Je me réjouis d'écrire un avis sur cet immense chef-d'œuvre. C’est la seconde fois que je lis "Quartier Lointain", la première fois c'était dans les petits albums de la collection « Écritures » : j'avais déjà plus qu'adoré, et chose qu'à l'époque était rare : cette BD m'avait complètement bouleversé. J'avais les larmes aux yeux à la fin de l'album et je n’avais ressenti ça avec n'importe quel forme d'arts (films, musiques, livres etc.). Et depuis tous se temps là, je conseillais "Quartier Lointain" a toutes les personnes possibles, si bien que le C.D.I. de mon collège avait acheté l'intégrale. Finalement trois ans plus tard je me décide : je relis cette petite merveille dans son format intégrale. Bon au début, j'avais un peu peur d'être déçus par rapport au souvenir que j’en avais. Mais très vite, j'ai retrouvé ce bonheur que j'avais eu à la lecture. Jamais je n'avais été aussi emporté par une histoire : en la lisant, en est transporté dans les années 60 au Japon dans une modeste famille. Le scénario est parfaitement construit, très bien écrit. On partage les sentiments du héros. Au fil des pages, je sentais cette petite émotion qui grandissait en moi, pour finir (tout comme à la 1ère lecture) par exploser au dernier chapitre : pareille que la première fois, les larmes aux yeux, et une vague de bonheur qui traversa mon corps. C'est quand même une réussite, que connaissant l'histoire, il se passe la même chose que la première fois. Le tout est servi par un dessin sublime ; il est parfaitement maîtrisé (proportions, décors, personnages, sentiments : comme toujours avec Taniguchi), c’est très beau. De plus cet édition est très belle : un gros livre, une très belle couverture, les premières pages en couleurs (d'ailleurs très belles, on regrette que tout l'album ne soit pas en couleurs, mais je crois que l'histoire est mieux servis en noir et blanc). Bon pour l'avis, je vais m'arrêter là (c'est toujours dur d'exprimer les sentiments qu'on a ressentis devant une telle œuvre), je n'ai qu’un conseille à vous donner : lisez cette histoire. Cet album est ma BD préféré et celle qui, pour moi, se rapproche le plus de la perfection. Tome 1 : 4/5 Tome 2 : 5/5 Intégrale : 5/5
Je n’avais jamais lu de manga, le décalage culturel et le style graphique caricatural aux grands yeux et grosses gouttes pour exprimer une émotion, m’ont jusqu’ici toujours rebuté. Toutefois, j’ai enfin franchi le pas avec la présente série, suite aux nombreuses éloges entendues autour de moi ou lues sur BDthèque. Et bien j’avoue tout, j’ai pris une grosse claque, j’ai été complètement embarqué par l’histoire incroyable de Hiroshi, un homme de 48 ans projeté dans le passé et qui va revivre ses 14 ans, tout en gardant son expérience d’adulte. Le récit s’avère passionnant, on ne peut s’empêcher d’imaginer ce que l’on ferait à sa place, si on vivait nous même une telle expérience de voyage dans le temps. Peut-on modifier le destin, ou celui-ci est il déjà tracé quelque soit les orientations prises. Les personnages sont vraiment attachants et nous font vivre de belles émotions, la narration est d’une fluidité et d’une poésie envoûtante. Ce diptyque au nombre de pages conséquentes se dévore littéralement. Cerise sur le gâteau, le dessin ne correspond pas du tout à ma vision du manga, il s’avère très agréable, un noir et blanc fin et détaillé, notamment avec certains décors somptueux. Les personnages sont représentés simplement, sans aucune expression caricaturale, ce qui permet de mieux faire passer les émotions. Une œuvre sensible et subtile, un bonheur de lecture.
Ce diptyque m’attendait tranquillement dans un coin de ma bibliothèque depuis quelques années déjà. Le moment était venu de le lire. Une envie de m’y plonger. Paradoxalement, j’ai plus de mal à trouver les mots pour exprimer mon ressenti à l’égard d’une bd que j’ai adorée plutôt qu’à l’égard d’une que je juge juste "pas mal". Je vais quand même essayer d’exprimer au mieux mon sentiment. Le voyage dans le temps de Hiroshi Nakahara, qui l’amène à revivre l’année de ses 14 ans, est l’occasion pour le lecteur de se plonger dans son propre passé et de se demander ce qu’on aurait fait à sa place. Plus globalement, ce manga aborde une question métaphysique des plus intéressante : est-il possible de modifier le cours de l’histoire ? Sans pour autant trancher cette question, Jirô Taniguchi apporte quelques éléments de réponse. On se laisse emporter par ce récit en se demandant si Hiroshi arrivera finalement à infléchir le cours de l’histoire de sa famille. Avec une narration simple et prenante, l’auteur arrive à captiver le lecteur en l’amenant à ce poser une foule de questions. Finalement, ce voyage dans le temps, rêve ou réalité ? Hiroshi se pose la question qui trouvera réponse tout à la fin du diptyque ainsi que l’origine du titre. Assurément une belle histoire, très touchante. Bref, je ne regrette pas mon achat effectué lors de sa sortie, ni d’avoir attendu tout ce temps pour le lire.
Un scénario vraiment original, qui a une profonde dimension humaine, et qui a la fin nous ferais presque verser la ptite larme. Vraiment ce manga est cultissime ! Acheté en édition brochée regroupant les deux volumes, 400 pages de lecture où on ne décroche pas, où on se plait à découvrir comment le héros gère sa jeunesse retrouvée, sa vision adulte de la vie d'un enfant, voir surtout de sa propre enfance et des problèmes de famille qu'il n'avait pas conscience à cet âge... Je lis beaucoup de mangas différents, de l'action, des thrillers, du fantastique, et celui là je l'ai acheté pour découvrir un manga à part que tout le monde aime apparemment. Et maintenant j'ai enfin mon avis : Si vous ne l'avez pas, il vous le faut ! C'est un indispensable à toute biblio de manga un tant soit peu ouverte sur les genres !!!
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