Flashpoint

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Il protège les innocents et combat le Mal sous l’identité du Flash. Il est l’homme le plus rapide du monde. Du moins, c’est ce qu’il était avant que le monde bascule inexplicablement dans une autre dimension.


DC Comics Flash Super-héros Univers des super-héros DC Comics

Désormais, Aquaman et Wonder Woman s’y livrent une guerre sans merci, le célèbre Chevalier Noir est loin d’être un justicier exemplaire et personne n’a encore entendu parler de Superman… Dans cette nouvelle vie, Barry Allen n’est qu’un homme comme les autres, seul et impuissant.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Avril 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Flashpoint © Urban Comics 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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29/04/2015 | Mac Arthur
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Par Présence
Note: 4/5
L'avatar du posteur Présence

Eobard Thawne - Ce tome (édition 2015 d'Urban comics) regroupe les 5 épisodes de la minisérie parue en 2011. Cette histoire met fin à la continuité de l'univers partagé DC, telle qu'elle avait été développée depuis 1985 à partir de Crisis on Infinite Earths. Urban a placé en début de recueil, l'épisode 8 de la série Flash qui sert de prélude à Flashpoint. - - Flash 8 (scénario de Geoff Johns, dessins et encrage de Scott Kolins) – Cet épisode raconte comment Eobard Thawne en est venu à maîtriser la source d'énergie qui donne ses pouvoirs à Flash. Le choix d'Urban s'avère judicieux, puisque le lecteur peut découvrir les origines de ce personnage un peu mystérieux qui vient du futur. Geoff Johns dresse le portrait d'un individu égocentrique faisant un usage logique (à ses yeux) de sa découverte sur ses capacités à influer sur le temps, et sur le déroulement des événements. Scott Kolins dessine en mode un peu plus canalisé qu'à son habitude, avec un bon niveau de détails pour donner de la consistance à ce récit qui se déroule dans un futur très lointain, sans rien perdre de sa capacité à représenter une énergie débridée et crépitante quand le récit le nécessite. 4 étoiles pour une introduction nécessaire au professeur Zoom. - - Flashpoint (scénario de Geoff Johns, dessins d'Adam Kubert, encrage de Sandra Hope et Jesse Delperdang) - Barry Allen est le Flash, un superhéros costumé qui coure tellement vite que cela lui permet de courir sur l'eau. Il est basé à Central City, une ville fictive des États-Unis. Il fait partie de la Justice League of America (JLA). Il tire ses pouvoirs d'une source d'énergie appelée Speed Force, et il existe de nombreux autres superhéros dont les pouvoirs sont basés sur une vitesse surhumaine qui puisent à la même source. Un collègue du laboratoire de police le tire de son assoupissement sur la paillasse et Barry Allen n'a plus de pouvoir. L'un de ses pires ennemis est le superhéros attitré de Central City : Citizen Cold (Leonard Snart). Nora Allen (sa mère) est toujours vivante, et Iris (sa femme dans la réalité d'origine) fréquente un autre homme. Il ne reste qu'un seul recours à Barry Allen : prendre contact avec Batman qui a lui aussi quelque peu changé. de son coté Victor Stone tente de rallier les différents superhéros de cette réalité pour enrayer la guerre qui sévit en Europe, entre New Themyscira (les amazones de Wonder Woman ont envahi et conquis le Royaume Uni) et New Atlantis (Aquaman a fait sombrer toute l'Europe occidentale et les atlantes se sont installés dans les cités submergées. Flashpoint rentre dans la catégorie des crossovers, ces histoires qui rassemblent des dizaines de superhéros pour lutter contre des évènements cataclysmiques, avec des répercussions dans la quasi-intégralité des séries mensuelles de l'éditeur. Réussir un crossover demande un dosage d'une grande précision pour répondre aux contraintes imposées : faire apparaître un maximum de superhéros (les plus connus, et un bon échantillon des plus oubliés), concevoir une menace globale qui n'a pas déjà été vue 100 fois, orchestrer des combats titanesques avec des dizaines de personnages, et trouver un petit peu de place pour caser les émotions des uns et des autres (pour que le lecteur puisse développer un peu d'empathie). Pour ce crossover, DC Comics a sorti l'artillerie lourde avec 15 miniséries de 3 épisodes chacune et 4 numéraux spéciaux. Ce déploiement gigantesque de titres supplémentaires profite à Geoff Johns : il se concentre uniquement sur l'intrigue principale en laissant le soin aux miniséries de développer. du coup Barry Allen a de la place pour exister (le nouveau Batman aussi), le lecteur a le temps d'apprécier ses émotions et peut s'impliquer dans les enjeux. Pour être parfaitement honnête, il vaut mieux connaître l'histoire de Barry Allen (au moins depuis "Rebirth") pour apprécier pleinement l'histoire. La contrepartie est que la version de la réalité de Flashpoint est plus évoquée que visitée. le résultat est prenant avec une montée en puissance progressive, de vrais défis pour Barry Allen et pour Batman, et une résolution satisfaisante. C'est une bonne histoire de superhéros, même si un ou deux détails déconcertent, tels que la manière dont Barry Allen récupère ses pouvoirs, ou son doigt cassé par Batman. Coté graphique, DC Comics a confié les illustrations à une valeur sure : Andy Kubert, encré par Sandra Hope et Jesse Delperdang. Ils créent des images de superhéros traditionnelles, avec majoritairement un niveau de détails satisfaisant (sauf le dernier épisode qui compte 15 pages dépourvues de tout décor). Andy Kubert s'attache essentiellement aux personnages pour leur donner une apparence travaillée. Il est visible à la lecture qu'il a pris du temps pour créer des variations sur les costumes traditionnels des superhéros de l'univers DC. Pour les fans de cet univers, il est facile de reconnaître les superhéros habituels, et les nouvelles apparences constituent autant de petits cadeaux supplémentaires (je garde un bon souvenir de Element Woman (Emily Sung)). Parmi les autres bons cotés de ses illustrations, il y a la mise en page fluide, et un nombre de cases par pages de 5 à 7. Andy Kubert n'abuse pas des pleines pages et il prend le temps de construire des séquences de cases élaborées. Pour le reste, Andy Kubert propose des illustrations où les expressions des visages manquent de subtilité (il règne une certaine uniformité dans les visages). le rendu des décors correspond à une vision simpliste, plus qu'à une interprétation d'auteur. Et la largeur des épaules de Batman a tendance à varier de façon déconcertante. le lecteur retrouve donc Andy Kubert égal à lui-même : appliqué dans l'apparence des personnages, et dans la construction des enchaînements de cases, peu convaincant dans les expressions et dans la vision artistique. Enfin il est évident que les délais pour produire le dernier épisode ont dû être très serrés. Malgré tout, l'aspect graphique reste supérieur à la production de masse des comics de superhéros. Flashpoint constitue un crossover bien ficelé, avec des illustrations de professionnels. Geoff a tiré le meilleur parti de la brièveté du récit pour se concentrer sur Flash et un ou deux autres personnages, tout en réussissant à donner une idée de l'ampleur des différences de ce monde par rapport à l'univers DC traditionnel. Il reste que les dessins restent limités au style comics en plus fouillés et plus dynamiques, et que le scénario débouche sur une résolution arbitraire qui laisse songeur. Et après ? En 2004/2005, Geoff Johns entame sa progression inéluctable au sein de DC Comics en concevant et écrivant le retour d'Hal Jordan au poste de Green Lantern (dans Green Lantern rebirth). En 2009, il fait de même pour Barry Allen en le réinstituant dans le costume de Flash (voir Flash rebirth). Johns déclare dans les interviews que le temps est venu pour DC Comics de remettre sur le devant de la scène les incarnations les plus célèbres des personnages. Il est assez ironique et paradoxal de voir qu'en 2011, c'est ce même défenseur de la tradition qui se charge de fermer la porte de l'univers partagé DC tel qu'il existait depuis son redémarrage en 1985 avec Crisis on Infinite Earths. En septembre 2011, DC Comics frappe un grand coup (marketing) en redémarrant l'intégralité de ses séries au numéro 1 ; cet évènement est baptisé The new 52 (recueil des 52 nouveaux numéros 1).

13/08/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Présenté comme un récit marquant et clé de l'univers DC, notamment parce qu'il est la cause du reboot des aventures de tous les super-héros de cet univers comme avait pu l'être Crisis on Infinite Earths des années plus tôt, j'ai acheté cet album parce qu'on me le présentait comme probablement le plus important des aventures de Flash, super-héros qui m'indiffère plutôt en général. J'ai eu du mal à rentrer dedans à cause du premier chapitre mettant en scène un méchant que je ne connaissais pas dans une structure narrative très décousue et peu engageante. On découvre d'emblée que le récit va jouer la carte du voyage dans le temps et des paradoxes créant un nouvel univers différent. Le lecteur néophyte est aussi perdu que le héros quand il apparait enfin. En effet, il est plongé dans un monde nouveau, avec des héros inconnus pour la plupart et juste quelques-uns reconnaissables en tant que versions alternatives des héros DC classiques. Cet univers parallèle ne m'a pas enthousiasmé : il est centré autour d'une ambiance de fin du monde, avec le peuple atlante d'Aquaman en guerre contre les Amazones de Wonder Woman, au détriment de l'humanité toute entière. Le seul intérêt de cet univers est la nature de son Batman et son lien avec Bruce Wayne qui amène à une scène touchante en toute fin d'histoire. Les motivations du méchant sont en outre très tarabiscotées de même que la manière dont il les a mises en place et semble maîtriser artificiellement les choses. Heureusement, le dessin est bon, le rythme correct et on ne s'ennuie pas. C'est une histoire divertissante mais ça n'a rien d'un chef-d'œuvre car elle assez laborieuse, peu passionnante et sa résolution peu crédible, comme souvent dans les histoires de paradoxes temporels.

01/11/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le scénario de cet album a été pensé avec l’objectif de totalement égarer le lecteur au début de sa lecture, le plongeant dans la situation du héros alors que celui-ci ne comprend rien à ce qui lui arrive. … C’est très réussi. Trop même, serais-je tenté de dire car il m’a été difficile de m’accrocher durant les deux premiers chapitres. Heureusement, au fil du récit, les tenants et aboutissants de cette histoire uchronique -dans laquelle la réalité présente est profondément influencée par des modifications de son passé- se font plus clairs. J’ai toujours le sentiment de ne pas avoir tout capté mais, ouf, dans les grandes lignes, je pense avoir compris. Cette difficulté à réellement m’accaparer le scénario aura été un handicap tout au long de ma lecture. C’est regrettable car, en soi, cette uchronie recèle de quelques très bonnes trouvailles (on a par exemple droit à un Batman étonnant) et le fait de regrouper autant de superhéros dans des seconds rôles (voire dans celui de figurants) permet au dessinateur de s’éclater (plaisir souvent partagé par le lecteur). Flash, en lui-même, garde ses spécificités et les fans du personnage ne seront pas déçus par cette version. Côté dessin, rien à redire. C’est du comics de qualité, dynamique, explosif. Andy Kubert semble vraiment avoir pris du plaisir dans la recréation des différents personnages célèbres qui animent la série (et ça va de Batman à Aquaman en passant par Wonder Woman et bien d’autres), il n’est pas avare de détails (au risque de parfois surcharger ses cases) et garde toujours la lisibilité nécessaire. Du fait que je ne suis finalement pas vraiment convaincu par ce récit tarabiscoté aux explications trop elliptiques à mon goût, je ne vous conseille pas l’achat. Mais si vous cherchez un scénario tordu, empruntez donc une fois cet album, il pourrait vous ravir.

29/04/2015 (modifier)