L'Homme de l'Année - -44
Le garde du corps de César est chargé par Marc Antoine de découvrir qui sont les assassins de Jules César, et surtout qui a porté le coup fatal.
Au temps de Rome et de l'Empire Romain Auteurs italiens L'Homme de l'Année Label Série B Rome
Rome, 44 avant J.C., la République vient de vivre ses derniers jours ; Jules César est assassiné par une conjuration de sénateurs emmenée par Cassius et Marcus Brutus, afin d'empêcher le dictateur à vie de se faire couronner roi. Marc Antoine, ami du défunt et chef du parti adverse, tente de comprendre l'origine du complot tout en voulant éviter de traquer dans l'immédiat les conjurés, ce qui pourrait plonger Rome dans une nouvelle guerre civile. Pour l'aider dans sa quête de réponses, Antoine se fait aider par Quintus Falco, ancien légionnaire et garde du corps de César, qui se sent coupable ne n'avoir pu protéger son maître. Mais ce matin des ides de mars, César lui avait donné l'ordre de ne pas l'accompagner au Sénat, malgré des menaces reçues.. Quintus va essayer de découvrir et de punir parmi les assassins, celui qui a porté le coup fatal.
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Date de parution | 18 Février 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album que j’ai lu sans m’y attacher de trop. Il se laisse lire, mais on peut tout aussi bien s’en passer, tant il ne fait pas preuve de trop d’originalité. Pourtant, les auteurs se sont documentés, pour qu’un canevas crédible habille leur petite histoire. Ils semblent aussi avoir vu la série « Rome », dont j’avais regardé deux ou trois épisodes il y a quelques années. En effet, le personnage de Quintus Falco, cet « homme de l’année » donc, ressemble à l’un des personnages de la série TV (que ce soient ses traits et son histoire). J’avoue n’avoir pas été captivé ni par la version télé ni par cet album. Mais la petite histoire ici racontée, imbriquée à la grande, comme le veut cette série concept, ne m’a pas convaincu. Ou plutôt ne m’a pas intéressé. J’ai de plus trouvé le dessin moyen parfois. Pas mauvais, mais pas ma tasse de thé. Ainsi, si l’album peut intéresser les passionnés d’histoire romaine (ce n’est pas ma période préférée), surtout en ces années où la République bascule vers l’Empire, je reste sur ma faim. En effet, si l’arrière-plan historique est relativement conforme aux faits, et que les décors sont eux aussi fidèles à la réalité, je n’ai pas trouvé ici ce petit plus qui aurait pu faire sortir l’intrigue de ses rails trop rectilignes. Cet arrière-plan dont je parlais est au final un décor qui s’estompe, au profit d’une aventure et de dialogues assez moyens. Bref, si un emprunt peut s’envisager, je ne me vois pas vous conseiller d’aller plus loin.
Deuxième album de cette série concept que je lis et d’emblée ma surprise est grande d'apprendre la cause réelle de la mort de César. Ma culture n'était restée qu'au célèbre "Tu quoque mi fili" adressé au vilain Brutus. Pour autant ce récit possède le mérite de remettre à jour le contexte qui amena l’assassinat de César. C'est d'un abord un peu complexe mais les auteurs ont malgré tout su ne pas nous engloutir sous une masse d'informations. Les tenants et les aboutissants sont plutôt bien expliqués. Le dessin même s'il offre un trait parfois un peu gras retranscrit bien l'ambiance tant dans les moments de foule que pour les scènes plus intimistes. Au delà du côté divertissant de la chose, ce récit a le mérite d'expliquer plutôt correctement les événements qui précédèrent l'instauration de l'empire Romain.
L'assassinat de César et ses conséquences immédiates à Rome, voilà un sujet intéressant même si j'en avais déjà une connaissance approximative. Nous suivons ici le garde du corps de César, malheureusement absent au moment des faits, qui s'associe avec Marc Antoine pour enquêter sur la mort de César et punir les coupables. Ces coupables, on les connait d'emblée. Mais deux questions se posent. Comment les punir au mieux ? Et comment se fait-il que César, qui semblait pourtant informé de ce qui l'attendait, soit allé ainsi au devant de la mort ? Le sujet est intéressant et son récit en BD est instructif sur le plan historique. Mais l'époque est complexe et la narration s'en ressent. Elle ne parvient pas à se faire totalement fluide et claire malgré sa préférence à s'orienter vers l'action. On s'y perd un peu dans les personnages politiques et leurs motivations. Parallèlement, même si le héros, honorable vétéran de la légion, est bien choisi, il n'est pas rendu très charismatique et on ne s'y attache que vaguement. Quant au dessin, si sa vision d'ensemble rend bien, il n'est pas exempt de défauts. Déjà la ressemblance entre Marc Antoine et son allié chef des cavaliers m'a donné du mal à ne pas les confondre à certains moments. Ensuite, les anatomies sont parfois très hésitantes, avec quelques laideurs et ratés. Bref, cela manque de maîtrise et de constance, mais heureusement ce n'est pas très gênant. J'en ressors tout de même avec une impression mitigée et j'ai le sentiment qu'il y a déjà eu bien mieux en matière de récits historiques ayant Rome pour décor.
J'ai acquis récemment la série "Rome" que j'ai revu deux fois. Dans celle-ci, l'assassinat de Jules César est très détaillé pour coller au plus près de la réalité historique. Cette lecture rappelle le récit d'événement encore tout frais dans mon esprit. Je retrouve les mêmes protagonistes et les mêmes faits. Rien ne diffère jusqu'à l'utilisation du garde du corps de César ayant participé à toutes ces campagnes militaires et notamment vétéran de la Gaulle. Bref, rien de nouveau sauf pour ceux n'ayant pas vu cette excellente série en 2 saisons. Pas de réelle originalité mais une efficacité. Que demande le peuple !
J'attendais beaucoup de cet album, car il aborde une période historique qui m'intéresse autant que le Moyen Age, encore que dans l'Antiquité, je préfère plutôt la Grèce. Aussi, ma demi-déception n'en est que plus grande. En effet, je trouve curieux qu'un scénariste choisisse la forme démonstrative pour comprendre l'assassinat de César, plutôt qu'une approche un peu plus excitante et peut-être plus simple. De nombreux dialogues, certes de qualité, mais parfois un peu longs, et quelques rares scènes d'action ne sont pas véritablement des atouts pour attirer le grand public. L'intérêt, c'est de voir comment un événement historique de cette importance est éclairé par le biais d'un inconnu, car ce Quintus Falco, au contraire d'autres présentés dans la plupart des albums de cette série concept, qui étaient réels, est un personnage entièrement fictif, une sorte de double imaginaire pour éviter d'impliquer directement Marc Antoine qui lui, a bien existé. On découvre alors les enjeux du complot, on nous donne une raison comme une autre pour laquelle César semblait attendre et même souhaiter sa mort, tout en découvrant aussi les arcanes complexes de la politique à Rome à cette époque. Mais au final, tout ceci n'est pas vraiment passionnant, à défaut d'être instructif. Le récit est pour cela bien documenté, avec des détails que je connaissais mais qui sont conformes : les assassins se sont rués sur César dans une frénésie telle qu'ils se sont blessés entre eux, ce fut une vraie boucherie (et le dessinateur le restitue par des images sanglantes) ; des 23 blessures reçues, une seule fut mortelle ; c'est bien Casca qui porta le premier coup ; César a bien prononcé à l'oreille de Brutus, le mot "Toi aussi, mon petit", et non l'apocryphe "Toi aussi mon fils"... avant de s'écrouler au pied de la statue de Pompée, la toge repliée sur la tête. Il est clair que le scénariste a dû bien potasser Suétone qui donne tous les détails de cet assassinat dans sa Vie des 12 Césars. D'autres détails réels sont assénés, telle la rivalité entre Cicéron et Marc Antoine, qui d'ailleurs fera assassiner l'orateur et exposera sa tête et ses mains sur les rostres au Forum (scène non montrée ici). Il y a aussi le fameux mot de brutus : "Ô vertu ! tu n'es qu'un mot", rapporté par Dion Cassius dans son Histoire Romaine, mais qui dans l'album, est prononcé par Quintus. Tout ceci sert pour le fond de crédibilité de ce récit, et c'est très louable. La Bd est de plus bien servie par un dessin d'une grande vigueur, à l'encrage épais et qui n'évite pas les passages sanglants ; j'aime beaucoup ce dessin chargé de l'Italien Tommaso Bennato que j'avais déjà apprécié sur Les 7 Merveilles (le Phare d'Alexandrie). En conclusion, je reste donc mesuré sur cet opus, conscient qu'il est riche en scénario et graphiquement, mais un peu ardu pour plaire à des lecteurs pas trop connaisseurs ou pas trop réceptifs au monde romain.
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