La Renarde
Pourquoi est-elle aussi méchante ?
Format à l’italienne La BD au féminin Les Renards Sociétés animales
Amoureux des lapereaux mignons, des fermiers sympathiques ou des chiens de garde efficaces, cet album n'est pas pour vous. Car la Renarde, monstre de drôlerie, obtient toujours ce qu'elle veut, quoi qu'il en coûte à ses adversaires ! Cette pro de l'arnaque au pelage chatoyant met sens dessus dessous la petite communauté rurale qui l'entoure. Elle mange les bébés de madame lapine, bouffe les poules du fermier et les fait tous tourner en bourrique... même Kevin le cheval. Un personnage à la malice méphistophélique qui aligne les gags à la mécanique parfaite. (texte : Casterman/Arte)
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Date de parution | 06 Mai 2015 |
Statut histoire | Strips - gags 2 tomes parus |
Les avis
Découverte lors la sortie de son deuxième tome, j’ai tout de suite succombé à ce petit univers. Au 1er abord, un dessin simple que l’on pourrait qualifier de limite enfantin mais en dichotomie avec le ton déployé, les 2 s’associant parfaitement pour créer un juste équilibre à l’humour ni trop trash, ni trop gentillet. Un chouette microcosme de créé, le tout est mené tambour battant par notre roublarde de renarde qui use de ses nombreuses facéties face à tout un panel de personnages. Ces derniers tous sympathiques ne brillent jamais par leur intelligence. Une série avec beaucoup de qualités, assez peu connue et qui malgré de nombreuses similitudes vues ici ou là (un peu du génie des alpages, un zeste de Francis pour le fond et la forme), possède son propre ton et son originalité. Bref j’adhère complètement et ne déconseille pas du tout.
Dans Le Grand Méchant Renard, Benjamin Renner nous narrait il n’y pas longtemps les mésaventures d’un renard plus bête que méchant, n’arrivant jamais à ses fins : manger la basse-cour. Ici, la renarde de Marine Blandin croque systématiquement poules et lapins, avec un cynisme et une assurance exacerbés. Autour de cette renarde, Blandin nous présente une belle brochette d’imbéciles plus ou moins heureux : un cheval révolutionnaire velléitaire, un chien pas plus doué pour la chasse que pour la garde, un âne atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, un loup anémique, un chasseur pas futé, des puces voyageuses et, surtout, une lapine cherchant à sauver sa progéniture… C’est une suite de strips de cinq à six cases, avec un certain nombre de gags récurrents ou se répondant. C’est inégal, pas forcément hilarant, mais quand même souvent drôle. Le dessin de Sébastien Chrisostome est original (pas forcément celui que j’apprécie de prime abord, mais je m’y suis fait). En tout cas une signature graphique parfois déroutante – en particulier pour les lapereaux, réduits à une tête avec un gros œil (pour rendre hommage au site ou à l’éditeur qui héberge cette création ?). Album à découvrir.
Voici un bel ouvrage bénéficiant d’une impression soignée (format à l’italienne avec dos toilé et papier de qualité). Le trait, simple et enfantin, apporte une identité propre et surannée qui cache aussi bien son jeu. Car le lecteur est immergé, non pas dans le monde des bisounours, mais bien dans celui de la renarde. Et cette dernière fera tout pour arriver à ses fins et, surtout, pour combler sa faim (quasi insatiable). Lapereaux et poules participeront à son festin quotidien, au grand dam de madame lapin et de Georges le chien. Un cheval et un chasseur feront aussi les frais de la roublardise de la renarde. C’est peu trash mais plutôt cynique comme le précise Spooky. La chute (au sens propre du terme parfois) est bien souvent la même mais les talents de dupe de la renarde sont heureusement sans limite. Cela permet d’éviter une redondance soporifique. A découvrir.
J'aime bien quand les codes de la BD pour enfants sont détournés intelligemment. C'est le cas avec cette série de strips mettant en scène une renarde roublarde et son environnement. En effet elle utilise les pires ruses pour boulotter les bébés de la maman lapin, chourer des poules au nez à la barbe du chien de garde qui est complètement idiot, et réussit même à éviter de se faire tirer dessus par le fermier. Les résultats de ces stratagèmes sont toujours les mêmes -elle s'en sort toujours- mais les moyens mis en oeuvre sont suffisamment variés pour qu'on ne ressente pas de lassitude au fil de la centaine de strips que réprésente l'album. Ceux-ci sont d'ailleurs originellement parus sur le site Profeseur Cyclope, spécialiste en BD en ligne, avant de se voir repris en album coédité par Arte et Casterman. Le résultat est franchement fendard, même si on verse très rarement dans le trash. Disons plutôt que c'est assez cynique, et suffisant pour passer un bon petit moment de lecture.
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