Elle s'appelait Tomoji (Tomoji)
Japon, 1925. Tomoji, une jeune fille courageuse et travailleuse, n’a que 13 ans quand elle croise Fumiaki Itô. Seulement, leur véritable rencontre bouleversant leur vie aura lieu des années plus tard.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles 1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Futabasha Le Japon historique Seinen Taniguchi
Japon, 1925. Au pied du versant sur du mont Yatsugatake, dans le département de Yamanashi entouré de montagnes, se trouve le village de Hemi. Tomoji est une jeune fille de 13 ans qui met une heure à pied pour aller à l’école. Sur le chemin du retour, elle prend son temps, pensant aux arcs-en-ciel et profitant du beau mois de mai. Au même moment, un jeune homme du nom de Fumiaki Itô prend des photos du somptueux paysage offert par la montagne. Il se rend ensuite chez la grand-mère de Tomoji pour la prendre en photo. Il est le petit-fils de la sœur de cette dernière. La grand-mère veut d’abord attendre Tomoji pour poser avec elle mais la jeune fille se fait attendre et, finalement, elle doit faire la photo toute seule. Fumiaki repart ensuite, croisant au passage Tomoji. Seulement, aucun des deux n’a fait attention à l’autre, et il va falloir attendre quelques années avant qu’ils ne se recroisent et que cela ne change leur vie..
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Date de parution | 21 Janvier 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La vie d'une jeune femme dans un village japonais. Le récit est surtout intéressant pour son contexte historique vu que ça se passe durant les années 20 au Japon et c'est intéressant de voir comment les gens vivaient à l'époque et surtout à quoi ressemblait leurs mentalités. Parce que la vie de cette jeune femme en question n'est pas franchement passionnant à lire. Ça se laisse lire, mais je n'ai pas réussi à m'intéresser à cette femme ou à ressentir des émotions ce qui n'arrive pas souvent pas avec cet auteur.
Ce n'est qu'en toute fin de cet album, sur la dernière page de la BD et sur l'interview de Taniguchi qui la suit, que l'on apprend la nature de ce récit et qui était la fameuse Tomoji en titre. Car il s'agit en fait de la biographie d'une femme qui n'aura marqué guère plus qu'une petite ville japonaise en étant à l'origine de la construction d'un temple local. L'auteur s'était engagé auprès des autorités municipales à dessiner une BD sur sa vie. Concrètement, le lecteur européen s'en fiche. Si on ne connait pas ce temple et encore moins sa créatrice, on se moque de savoir comment a vécu cette femme en particulier. Mais ce qu'apporte cet album, c'est de découvrir quelle jeunesse pouvait avoir une fille japonaise vivant à la campagne dans les années 1920, et quel était l'état d'esprit du pays à cette époque. Une lecture instructive donc, mais guère passionnante. Même si le ton est assez juste, l'histoire et les efforts de Taniguchi ne permettent pas trop à l'émotion de se dégager. On suit les étapes de la vie d'une jeune femme, de sa naissance à l'installation avec son mari, de manière un peu superficielle, sans trop s'engager. Le dessin est bon mais sans surprise. Bref, c'est un album qui se lit et s'oublie assez vite.
De son trait d’une infinie délicatesse, Jirô Taniguchi évoque la jeunesse de cette femme élevée par sa grand-mère, une jeunesse entrecoupée d’épreuves familiales douloureuses. L’auteur de Quartier lointain s’est par ailleurs centré sur la vie rurale dans le Japon de l’ère Taishô (1912-1926), en décrivant avec bienveillance le quotidien, l’indicible, les gestes et les regards de ces hommes et de ces femmes à la vie simple et humble. Par petites touches, il parle aussi de l’éveil du sentiment amoureux et du passage à l’adulte chez la jeune Tomoji. La narration pourra paraître assez banale, presque mécanique et aux frontières du mélo (on a presque du mal à croire que la fillette ait eu à affronter la mort de deux membres de sa famille et la fuite de sa mère). Mais comme dans l’œuvre précitée de Taniguchi, il se dégage une douce poésie de ce récit. A l’image de la couverture représentant la fillette en train d’admirer le paysage, « Elle s’appelait Tomoji » est avant tout une œuvre contemplative où, comme souvent chez son auteur, la nature tient une place importante. Il ne faudra pas chercher une histoire au scénario bien ficelé, encore moins un récit fait de rebondissements à couper le souffle. Bien au contraire, au lieu de nous le couper, ce souffle, Jirô Taniguchi nous propose de l’écouter, dans un mode méditatif, avec ce récit lent et très épuré où le temps n’est rythmé que par les saisons, respectant ainsi l’esprit zen de cette figure du bouddhisme japonais. L’ouvrage étant loin d’être un achat indispensable (à l'inverse de Quartier lointain), on pourra se contenter de l’emprunter en bibliothèque.
Elle s'appelait Tomoji. Elle n'avait pas 3 ans quand elle perdit son père. Elle n'avait pas 9 ans quand sa mère l'abandonna avec sa petite soeur qui mourut quelques temps plus tard. C'est sa grand-mère qui l'éleva au milieu de la campagne. Pour une fois, Jiro Taniguchi nous brosse le portrait d'une femme courageuse qui n'hésite pas à se retrousser les manches pour travailler et affronter les difficultés de la vie. Son bonheur va arriver quand on lui impose un mariage avec un homme qu'elle va aimer. La trame est très classique. C'est un récit très simple voire banal qui s'écoule au fil des années. Il manque vraisemblablement une certaine épaisseur au personnage dont la psychologie n'est qu'effleurée. La chronologie semble tout vampiriser. On est loin des sommets atteint par Quartier lointain ou Le Journal de mon père. Cependant, on retrouve toujours cette même douceur de vivre qui fait la marque des mangas de Taniguchi. Les planches sont toujours de haute qualité. Il manque juste un peu de piquant. C'est trop vertueux dans une vision totalement bien-pensante. On sait que la réalité est fort différente.
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