La Cicatrice
Un jeune homme se découvre une cicatrice sur le corps dont il ignore l'origine. En enquêtant sur ce phénomène auprès de ses proches, c’est son rapport au monde qu’il va questionner.
La Comédie Urbaine Les petits éditeurs indépendants
Denis donne le sentiment de mener une existence plutôt paisible : la trentaine, une vie de couple normale, pas encore de beaux enfants, mais des beaux-parents à dîner ; il est cadre. Cadre moyen, dans une entreprise moyenne. Un contrat important en cours de finalisation, la pression qui monte chez ses collègues, pas chez lui, à tel point qu’elle semble même lui glisser dessus. Au moins deux raisons à cela : d’une part, ça ne semble pas dans ses habitudes de douter, d’autre part, il est perturbé par tout autre chose… Une cicatrice. Une voix : Denis ! Denis !!!? Lui : Hein… Oui. La voix : Ça va ? Tu as l’air ailleurs. Lui : … Non. Juste un peu fatigué.
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Date de parution | 20 Mars 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange histoire que celle-ci, qui joue sur un malaise lancinant qui s’instaure, à partir du moment où le personnage principal découvre une cicatrice sur son torse, dont il n’a aucune idée de l’origine. Cela le perturbe, et l’obnubile, au point que sa vie (familiale et professionnelle) commence à partir totalement en vrille. Si la première partie un peu lente m’a paru parfois ennuyeuse, j’ai au bout d’un moment apprécié cette lecture, avec une histoire sans esbroufe ni réelle action. Le dessin, relativement minimaliste et brouillon, la lente détérioration de l’univers social et mental du héros, sans qu’aucune explication ne soit réellement donnée, font qu’on est là davantage dans une histoire d’ambiance. Mais je suis sorti satisfait de ma lecture, malgré les questions laissées en suspens (ou à cause de cela).
L'auteur introduit un processus assez intéressant. Nous avons un homme qui est bien ancré dans la vie avec une jolie femme et un boulot de cadre. Certes, ses parents sont divorcés et il faut se taper ses beaux-parents mais concrètement tout va bien. Or, cette mécanique bien huilée va totalement déraper à cause d'une cicatrice ou plutôt l'absence de souvenir. D'autres diront que c'est la pression du travail ou de la famille. Je le dis tout net : je n'ai pas aimé la fin car on ne saura sans doute jamais. Ou du moins, nous devinons la métaphore du basculement vers une certaine forme de maladie psychiatrique. Je laisse toujours une place importante au besoin de comprendre. L'irrationnel me fait peur comme à Denis, le personnage principal de cette BD intimiste dont le thème est la crise identitaire dans un monde où l'on écoute plus les autres.
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