Le Fantôme Arménien

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Un français d'origine arménienne retourne sur les traces de sa famille en Turquie


Documentaires Génocide arménien La Turquie Proche et Moyen-Orient

Varoujan est un marseillais d'origine arménienne, il s'occupe du centre Aram pour la préservation de la mémoire et de la culture arménienne. A 53 ans, il décide de retourner en Turquie pour y monter un exposition sur les arméniens Turques déportés qui sont arrivé à Marseille en 1923. Il atterrit le 20 avril 2014 à l'aéroport Atatürk d'Istamboul.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Fantôme Arménien © Futuropolis 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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25/05/2015 | Canarde
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Par Gaston
Note: 3/5
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Un ouvrage intéressant sur le génocide des Arméniens par la Turquie. Les auteurs racontent les faits et recueillent plusieurs témoignages. Le scénario est assez fluide et j'ai trouvé que c'était intéressant quoique je trouve que c'est un peu en dessous de ce que fait Joe Sacco. Le défaut de cet ouvrage c'est que ce n'est pas toujours clair lorsqu'un témoignage se termine et un autre commence (contrairement à ce que fait Sacco par exemple). Le dessin est spécial. Je comprends que certains n'aiment pas. Personnellement, je ne trouve pas cela superbe, mais ce n'est pas illisible et je comprenais très bien ce que le dessinateur avait dessiné. Un album à lire si on veut en apprendre plus sur ce génocide.

05/05/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
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Cela ne sera pas une œuvre qu’on retiendra pour sa partie graphique assez sommaire. Le dessin n’est pas très élégant mais il reste tout à fait correct au niveau de l’illustration. Il est vrai que c’est un peu une constante dans les bd documentaires qui axent plutôt sur le fond. Le fantôme arménien nous entraine dans le périple qu’effectue un couple de descendants en Turquie à l’occasion du 99ème anniversaire de ce tristement génocide qui divise. La Turquie nie farouchement et n’arrive pas à retrouver la paix intérieure. L’ennemi vient toujours de l’intérieur et il faut le chasser et l’éradiquer surtout s’il s’agit d’une autre culture ou d’une autre religion. Ce qui est vrai pour cet Etat est également vrai pour d’autres. C’est un retour assez douloureux pour ce couple marseillais qui va dresser simplement un état des lieux sans jugement hâtif. On apprendra que l’économie s’est effondrée suite à ce génocide car les arméniens étaient assez réputés pour leur négoce et leur savoir-faire en matière artisanale. Y avait-il une certaine forme de jalousie ? On a pu observer également le même phénomène avec les Juifs lorsque les nazis les ont exterminés en s’appropriant également leurs avoirs. Bref, ces conséquences économiques sont encore palpables de nos jours dans ces régions reculés et pauvres de la Turquie et autrefois prospères. La bd évoque également des aspects qui j’ignorais notamment sur le rôle un peu fourbe des kurdes dans l’exécution de ces populations. Malheureusement pour eux, le fait d’avoir collaboré ne les pas vraiment aider par la suite car ils sont également devenus des victimes d’un régime hégémonique voulant gommer toute différence au nom d’une préférence nationale ou d’une religion d’état. La laïcité prônée par Atatürk n’a été qu’un leurre. Aujourd’hui encore, nous avons un président qi déclare à la presse que l’égalité homme-femme est un concept contre nature. Mais bon, il prône un islam dit modéré. Je ne parlerais pas de son soutien indirect avec l’obscurantisme en descendant par exemple un chasseur allié qui ne semblait pas menacé l’intégrité de leur territoire. Alexandre le Grand se retournerait dans sa tombe s’il savait. Cette œuvre n’oppose pas un peuple contre un autre car il reconnait la place des Justes à savoir par exemple ces fonctionnaires turques qui se sont opposés à la déportation et qui l’ont payé de leur vie. Cela relate de faits mais sans entrer trop dans le détail ce que d’autres œuvres sur le sujets nous ont déjà apporté comme Medz Yeghern : Le grand mal ou encore Le Cahier à fleurs. Elle insiste également sur le fait que les descendants sur place ont du se fondre dans des mariages forcés ou l’islamisme. Je dirai que ceux qui ont pu fuir se sont également fondus aux Etats qui les ont accueillis comme la France ou les USA. On apprendra grâce à cette bd que 10% des marseillais ont une origine arménienne. Se fondre de force ou volontairement au point de perdre sa culture originelle et son identité. J’arrive parfaitement à ressentir tout cela au travers de ces témoignages poignants. Il ne faut pas rester figer sur la mémoire mais vivre sa vie et tourner enfin la page. Il serait temps près de 100 après. Je peux cependant comprendre la volonté de ce couple de collecter des preuves d’un peuple condamné à l’oubli et à l’exil. En tout cas, un très beau regard que propose cette œuvre sur l’identité arménienne pour peu qu’on soit réceptif aux drames et aux espérances de peuples lointains. Un beau moment d’humanisme en tous les cas.

23/12/2015 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Si je trouve cet album bof, ce n'est pas à cause du côté instructif de son contenu. Au contraire, je trouve le sujet très intéressant : aborder le génocide Arménien non pas pour en raconter les faits anciens (ce que d'autres ouvrages comme Le Cahier à fleurs font très bien) mais pour décrire la situation des descendants de survivants de nos jours, à l'étranger et surtout ici en Turquie elle-même. J'ai appris pas mal de choses sur le sujet, et ce n'est guère reluisant pour le gouvernement Turc. Par contre, la forme et la narration m'ont déplu. Je n'aime pas le graphisme que je trouve trop proche du croquis, au trait désagréable et à la colorisation laide. Et je n'aime pas non plus la narration qui est trop confuse. On saute d'un personnage à un autre sans transition, on lit une suite de témoignages sans trop savoir qui parle, il y a trop de narration off et pas de vrai récit qui se met en place si ce n'est un parcours de voyage qu'on suit de très loin. Ma lecture fut laborieuse, pénible, et je n'ai pas du tout su apprécier les informations que cet album essayait de me transmettre.

28/09/2015 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
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Le drame arménien semble ressurgir en ce moment assez vivement dans l'actualité culturelle (second film de Guédiguian sur le sujet à Cannes, conférences, romans, essais, émissions de radio). Je n'avais pas vraiment de connaissance sur le sujet, si ce n'est la polémique sur le terme génocide. A la lecture de cette BD j'avoue que c'est surtout la peur de la diaspora arménienne de retourner en Turquie que je retiens. A elle seule, cette peur veut dire quelque chose. La décision subite du pouvoir turque, au milieu de la première guerre mondiale, de prendre tout une population pour bouc-émissaire d'une situation désagréable et de la détruire semble aujourd'hui totalement absurde. Le fait que des officiers allemands aient assisté sans bouger à ces déportations suivies d'assassinats de quantités immenses de population, donne à penser que les turques ont inspiré les nazis dans leur idée de "solution finale". La chose étaient possible puisque les Turcs l'avaient déjà pratiquée. Le couple français, d'origine arménienne, qui vient faire une exposition à l'occasion des 99 ans de cette catastrophe, rencontre des gens qui ne savent plus s'ils sont arméniens ou non, islamisés, parfois ce sont des enfants qui ont été abandonnés ici après la mort de leur parents ou leur exil. Les faits racontés sont poignants. Cela fait vraiment froid dans le dos. Pour la construction de la BD, elle se fait par chapitres correspondant aux villes turques traversées dans le voyage. Le sujet est tellement grave que les auteurs ne se sont pas permis de verser dans l'esthétisme: il y a un coté laid que je comprends mais qui peut rebuter: les images sont en sépia verdâtre, avec parfois une couleur en contraste (souvent un bleu-vert et parfois du rouge). on dirait que les dessin est fait avec un plume en bambou, ce qui donne un aspect épais qui peut paraître désagréable. Bref c'est une BD qui devrait avoir sa place dans toutes les bibliothèques municipales, c'est un témoignage important. En revanche il n'est pas conçu pour être séduisant: on sent qu'il a été fait comme une nécessité douloureuse et non pas comme une œuvre à retrouver avec plaisir. c'est pourquoi je ne l'achèterai pas.

25/05/2015 (modifier)