Roi Ours
Ode à la tolérance, cet album chaleureux, aux allures de conte pour enfants, dresse un constat tragique et désabusé sur l’inanité de la vengeance.
Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La BD au féminin Ours et nounours
Quelque part dans la jungle luxuriante, une tribu d’humains semble frappée par la malédiction. Pour calmer le courroux des dieux, la jeune Xipil a été donnée en offrande par le chaman à la déesse Caïman. Ne supportant pas cette injustice, le Roi Ours vient la délivrer du totem auquel elle a été attachée. Craignant la colère du chaman, Xipil, d’abord réticente, se résigne à fuir, mais dans la forêt, ses pas croisent par hasard ceux de son époux Antli. Loin de se réjouir, ce dernier lui inflige une correction sévère. Une fois encore, le Roi Ours viendra à son secours, blessant gravement Antli. Pour la protéger de représailles inévitables de la tribu, il lui proposera de l’épouser en faisant d’elle une ourse !
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Date de parution | 13 Mai 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je découvre l’auteure à reculons. J’avais déjà bien accroché à son Le Culte de Mars mais j’ai trouvé le présent tome un cran au-dessus. Son dessin et sa narration sont toujours aussi agréables à suivre. Je vous renvoie à mon commentaire sur l’album précité. C’est l’histoire qui m’a plus parlé et touché. J’ai succombé de suite à l’univers mis en place, une sorte de conte avec des dieux animaux. Un récit à la fois doux et dur, que j’ai trouvé très réussi, universel et pas niais. Bref ça m’a bien parlé, un très bon album et une auteure à suivre.
J'ai déjà lu et adoré Le Culte de Mars de la même auteure, je me suis donc pris son précédent ouvrage, qui sentait bon le conte mystique. Et parce que ça parle d'ours, un animal que j'adore. L'ensemble est vraiment vite lu, et je dois bien dire que j'ai été charmé par son ton tout autant que par son déroulé. Le récit est un mélange de croyances animistes amérindiennes, avec ces animaux totems qui sont également pourvoyeurs de malédiction, de réflexion sur l'écologie et la place des femmes, et un récit de vengeance. Et je dois dire que j'ai trouvé les différentes parties franchement bien organisées. Chaque petite touche est apportée successivement, sans que chacune ne semble forcée ou sans lien avec le reste. Je dirais juste que l'histoire est parfois un poil trop rapide, avec de belles pages qui laissent une véritable place au paysage et au temps du déroulé. Les pages s'enchainent un poil trop vite, j'aurais aimé rester un peu plus longtemps dedans, mais c'est un détail que je passe rapidement. Pour le reste, j'ai aimé le déroulé, même s'il est assez évident une fois lancé. L'histoire entre le Roi ours et Xipil m'a touchée, alors même qu'elle n'est qu'esquissé rapidement. Mais l'auteure à sut me la faire ressentir et j'y crois. D'autant que la suite continue à développer le personnage de Xipil d'une certaine façon et je l'ai trouvée totalement cohérente, avec un message plus subtil et moins binaire qu'il y paraitrait. D'autant pour un conte ! On est loin de Disney et de ses personnages manichéen. Je suis très content de cette lecture et je vais me procurer l'album pour l'ajouter à ma bibliothèque. C'est une très belle histoire, bien menée et aux idées qui me plaisent, avec une conclusion qui m'a paru parfaitement adapté à ce qu'elle raconte. Recommandé !
Deuxième album de Mobidic que je lis, et je me retrouve en partie avec le même ressenti. D’abord une histoire qui se laisse lire aisément et agréablement, une narration fluide (même si Mobidic a depuis affiné et amélioré son dessin, ici encore avec un trait un chouia trop gras). Ensuite avec une histoire qui, malgré ses qualités, manque parfois de profondeur, de consistance (et ici, une fin que j’ai trouvée un peu brutale, comme si une suite aurait pu être envisagée). Sinon, le monde des dieux animaliers est bien rendu, avec un petit côté « Livre de la jungle ». A lire à l’occasion, même si je suis moins enthousiaste que certains de mes prédécesseurs.
Les thèmes de la vengeance, de l'amour, de la nature, de l'apprentissage, de mondes différents qui cohabitent sont exposés simplement mais de manière redoutablement efficace. Une histoire bien écrite dans un bel album. Peut-être le monde des hommes semble un peu trop caricatural mais cela étant largement balancé par la complexité et la subtilité du monde animal...
Une histoire bien menée avec des personnages pas trop manichéens, des rebondissements bienvenus et une belle ambiance. J'aime bien Mobidic et comme dit le proverbe "qui aime bien..." Donc ce qui me gène c'est : - Le trait épais qui fait un peu penser à un dessin animé bas de gamme. - La mise en valeur dans de grandes cases pour certains dessins qui ne sont pas essentiels à l'histoire ou/et pas spectaculaires. Bref, "Pas mal" (3 étoiles) c'est sévère alors j'ai mis 4 alors que ce n'est pas "Franchement bien". Je mettrais bien 3,5 étoiles (bien) mais on ne peut pas. P. S : comme le dit Erik, c'est un récit qui pourrait avoir une suite intéressante
Emprunté par hasard à la bibliothèque, on ne peut pas dire que la lecture de cet album me marquera outre mesure. Ce conte onirique nous raconte l'histoire d'une jeune humaine destinée a été sacrifiée, qui sera sauvée par un dieu à l'apparence d'un gros ours. Elle va devenir sa femme et on va découvrir la cohabitation entre ces deux êtres qui ne sont pas fait théoriquement pour vivre ensemble. Une jeune fille qui a plutôt l'air d'avoir 12 ans que 18, et un dieu, vous n'y pensez pas ? Déjà je trouvais ça déstabilisant qu'au vu de sa jeunesse apparente, elle soit tout le temps à poil, mais en plus quand le gros ours prend la forme d'un homme pour consommer son mariage c'est limite malsain. Passé ce détail, la lecture est pas désagréable, le dessin est bon et colle tout à fait au style de l'histoire. Ca se lit bien, mais je n'ai pas été tellement sensible à la destinée de cette jeune fille, sa complicité naissante avec son mari, et la tournure tragique prise par les évènements ne n'a pas touché. Bref pas désagréable, mais j'aurais assez vite oublié cette lecture je pense.
Et bien ma foi que voila une bonne surprise. J'avoue que quand ce titre avait été avisé je n'ai pas eu trop envie de m'y aventurer. Peut être avais je faussement l'idée que j'allais lire une sorte de conte initiatique, une bonne grosse métaphore écologique, bref ça m'emballait pas des masses. Et puis le temps à fait son œuvre et c'est par le biais d'un emprunt que je découvre donc cette histoire. Tout a été dit sur le style du dessin ainsi que l'encrage qui donnent à l'ensemble un côté Walt Disney. Je n'ai pas été gêné par la chose car assez vite on se trouve pris par l'histoire qui elle n'a rien du bon oncle Walt. Comment en effet imaginer qu'il aurait pu inventer une histoire ou deux êtres si dissemblables allaient connaitre les émois de l'amour!. En son temps P.J Farmer, grand écrivain de science fiction s'il en est, écrivit une nouvelle ou une créature extra terrestre et un humain faisaient l'amour, bien que très édulcoré ce récit fit se lever les ligues de vertu. Ici le récit est suffisamment malin, sans verser dans le politiquement correct, pour que la pilule passe. Scénaristiquement c'est très bien construit, c'est fluide et puis mine de rien quelques vérités essentielles sont assenées. Au final c'est une lecture qui dit plus qu'il n'y parait, ne nous arrêtons pas au dessin un brin naïf mais parfaitement maitrisé qui offre de très belles ambiances animalières et forestières.
C'est le premier album de l'auteur et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est une jolie réussite. J'ai été bluffé par l'ambiance et l'univers graphique. Roi Ours est un conte pour adultes, sombre voire cruel par moment. L’histoire, bien qu'assez classique, est prenante et les 110 pages s'avalent d'une traite. Mais c'est surtout grâce son atmosphère et à ses dessins que l'album m'a charmé. On sent nettement l'influence de Princesse Mononoké de Miyazaki avec, entre autre, la présence d'animaux-dieux ou le rapport conflictuel entre nature et développement humain. Roi Ours est une très belle surprise.
Je suis tombé par hasard sur cette Bd qui n'est pas trop ce que je lis couramment. Je me suis retrouvé face à un conte plaisant et assez original qui joue sur le fantastique onirique et la mythologie indienne d'Amérique centrale, dans une époque apparemment intemporelle. Etrangement, l'aspect pictural et le décor feuillu de jungle donnent l'impression qu'on est dans un conte pour enfant, mais on s'aperçoit ensuite que ce conte est plutôt adulte, car il y a du tragique là-dedans, sous couvert de charme poétique. Le dessin est un peu anguleux mais joli avec son trait épais, j'aime bien ce genre d'encrage. Mais l'intrigue est un peu survolée, ça se lit vite, on n'a pas le temps de rentrer vraiment dans le sujet pour en être imprégné, c'est un peu le défaut de cet album qui aurait sans doute gagné à être mieux développé. En l'état, c'est un bon récit qui n'est pas déplaisant, mais en même temps pas inoubliable.
Un conte sympathique quoique je n'irais pas jusqu'à dire que c'est mémorable. L'histoire est bien faite, la narration est fluide, les personnages sont attachants et j'ai ressenti plusieurs émotions durant ma lecture. Sauf que lorsque j'ai refermé l'album j'ai eu l'impression que le récit était un peu superficiel et que l'auteur aurait pu faire mieux. Je trouve que ce conte manque un peu d'originalité. Dès que l'auteur aborde le thème de la vengeance, j'avais une bonne idée de ce qui allait arriver et je ne fus pas du tout surpris par les péripéties du dernier tiers de l'album. Le dessin est vraiment très beau. J'aime bien ce style. L'auteur sait comment dessiner les animaux et la végétation !
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