Emprise
En 1996, le petit bourg de Shelter's Lot, dans le Maine, USA, essuie une énorme tempête tandis que le doyen de la ville rend l'âme. Peu de temps après, des disparitions inquiétantes et des actes d'une grande violence sont signalés, puis se propagent de manière irrationnelle.
Akileos Futurs immanquables Les petits éditeurs indépendants [USA] - Nord Est
1996. Shelter’s Lot, petite bourgade d’environ 3000 habitants située dans le Nord-est du Maine américain. Alors que le doyen de la ville, le Dr Mark Walewond, s’apprête à rendre l’âme, une violente tempête s’abat brutalement sur les environs, occasionnant de considérables dégâts. Peu de temps après, on commence à rapporter d’inquiétantes disparitions, ainsi que des actes de violence extrême commis par des personnes jusqu’ici sans histoire.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 28 Mai 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Eh bien, l'auteur s'en tire remarquablement bien dans ce récit qui emprunte au plus grand mais en restant dans quelque chose d'assez unique ! Je ressens ici des influences de Stephen King (petite ville coupée du monde suite à une tempête), du Lovecraft (on ne montre pas, on laisse à l'incompréhension et à nos peurs le soin de faire le travail) et le style polar (flic divorcé, ambiance whisky et imperméable). Bref, plein d'ambiances qui se croisent dans une histoire qui ne sent clairement pas le pot pourri ! C'est une lecture prenante, l'histoire embarque bien vite dans son côté fantastique et polar, l'intrigue étant sans grande surprise tout du long mais contient tout de même un twist que je n'avais clairement pas vu venir. Une bonne preuve de son ambiance prenante, c'est que j'ai réussi très vite à passer outre le dessin qui ne me semblait pas très bon, enfin, pas très joli. Assez rapidement, j'ai commencé à lire sans m'arrêter à ces détails. D'ailleurs la colorisation un peu fade joue aussi sur l'ambiance, et le dessin permets d'avoir quelques moments d'horreur bien retransmis, où les visages expriment toute l'horreur de ce qu'ils voient. Voila le genre de BD sur lesquelles j'aime tomber : je me l'étais noté pour plus tard, suis retombé dessus par hasard et sans aucune idée de son contenu et je me suis laissé surprendre par lui. C'est plaisant et j'ai beaucoup aimé la lecture. Recommandé pour ma part !
Voilà un album glauque et poisseux. L’atmosphère qui se dégage de ce récit est oppressante. Des phénomènes bizarres et inhabituels ont lieu dans un petit bled du Maine, la ville de Shelter's Lost. L’extraordinaire s’invite au sein de l’enquête policière. Des démons mènent le jeu. C’est vraiment bien. J’ai l’impression d’être dans une histoire à la Stephen King. Que c’est bon ce thriller fantastique avec une bonne dose d’horreur. L’histoire est sinueuse et très originale. Cela tient la route. La fin est plutôt subtile et reste ouverte pour une nouvelle saison ! Le seul truc qui m’a perturbé (un peu) c est le dessin proche du crayonné. J’avoue cependant qu’au fil des pages on s’y habitue à ce trait brut de décoffrage et ce n’est pas rédhibitoire au final. Par contre la colorisation n’est pas top. Bon point néanmoins sur les pleines pages reprenant des coupures de presses ou des rapports d’autopsie qui appuient l’ambiance sombre de ce récit. J’ai savouré cet album et je me suis régalé.
Très bon album. Comme l'ont indiqué certains, l'atmosphère anxiogène qu'Aurélien Rosset a voulu imprimer à son one-shot horrifique est palpable dès la couverture, avec ce canidé visiblement enragé, voire pire, au milieu des cadavres de ses petits. Très vite le traitement graphique confirme cette atmosphère, avec un dessin torturé, hésitant, irrégulier, ainsi qu'une mise en scène un brin foutraque, avec des angles de vue qui partent dans tous les sens. personnellement j'ai un peu de mal avec ce style, mais il faut reconnaître que cela participe bien à l'ambiance. Sur l'histoire, je dois reconnaître que je n'y ai pas vu beaucoup d'originalité : le sujet, les traitements, jusqu'au nom de certains personnages, brassent plusieurs univers très connus : Stephen King, Lovecraft, X-Files... Des références de qualité, que Rosset assume au travers de différents clins d'oeil, mais sans vraiment s'en emparer pour en faire autre chose... C'est un peu dommage, étant un public captif pour ces univers j'ai l'impression d'avoir déjà lu cette histoire plusieurs fois... Mention spéciale tout de même pour le twist final, que je n'avais pas vu venir, mais qui manque un brin de puissance. Bref, un album plutôt bien foutu, qui émarge parmi les plus intéressants du genre... si on n'a pas trop de connaissance dudit genre.
« Emprise » avait reçu un très bon accueil de la critique et du public à sa sortie l’an dernier. La couverture, avec cette chienne possédée en train de dévorer ses petits, dégageait un climat fiévreux et fascinant, recelait une puissance maléfique et terrifiante prête à vous sauter au visage. Après lecture, on peut dire que cette bande dessinée fait son petit effet. Pour sa première production, Aurélien Rosset ne s’en sort pas mal du tout avec cet hommage aux séries B horrifiques dans la lignée de Stephen King. Mais pour tout amateur du genre (dont j’ai fait partie à une époque en particulier dans le domaine du cinéma, car la production cinématographique actuelle, qui continue d’une manière générale à recycler les vieilles recettes jusqu’à la corde, devient sans intérêt à une ou deux exceptions près), la trame de l’histoire donne cette impression de déjà vu : les habitants d’une petite ville sont peu à peu gagnés par une épidémie de folie meurtrière… La qualité serait plutôt à chercher du côté du traitement graphique. Aurélien Rosset, avec son trait à la fois « sale », nerveux et sommaire, et une mise en page dynamique, imprime à ce thriller une tension permanente. Le tout, allié à des couleurs aux tonalités sombres dissolvant les contours et allongeant les ombres, accentuant une ambiance lourde et poisseuse à la « Seven », laisse le lecteur sur ses gardes, intranquille. De ce point de vue c’est plutôt réussi, si l’on exclut cet effet récurrent et inutile, assez moche, consistant à flouter le dessin numériquement pour donner par exemple une impression de vitesse. En définitive, le titre de l’ouvrage ne ment pas, car il nous tient en haleine jusqu’à la fin, même si au bout du compte, on ressort avec une vague frustration et cette impression de réchauffé dans le scénario qui ne font pas d’ « Emprise » l’œuvre incontournable que l’on espérait. Une bonne série B correctement exécutée, ce qui n’est déjà pas si mal pour une première production.
Ben mes aïeux!! Pour une première BD c'est ce qui s'appelle un coup de maitre. Aurélien Rosset est sans conteste un auteur complet à suivre, il a parfaitement digéré le cahier des charges et une fois que l'on aura dit qu'il connait son Stephen King, son Denis Lehane et un soupçon de Lovecraft, sur le bout des doigts, il ne faudrait pas s'arrêter là. A. Rosset va bien au delà, non seulement il a assimilé les codes du genre mais il ne s’emploie pas à nous donner un bête copier coller, genre, regardez comme je suis balèze j'ai tout compris. Non il va plus loin et se réapproprie le genre du thriller fantastique avec un style tout ce qu'il y a de personnel. La chose n'était pas forcément évidente tant ce type d'histoire est ultra balisée, les lecteurs attendant l'auteur au tournant sinon du plagiat, ou pire du vulgaire nanar. C'est dense, foutrement bien construit ; peu à peu le récit s'enrichit d'éléments tant fantastiques que permettant de relancer la mécanique du scénario qui installe une atmosphère, une ambiance digne des plus grands. Un simple feuilletage des planches suffit à accrocher le regard et là encore on ne peut qu'être bluffé par tant de maturité dans le trait, les cadrages et la gestion des couleurs. Redisons que cet ouvrage est l’œuvre d'une seule personne ce qui à mon sens rajoute du bonus si le besoin s'en faisait sentir. Forcément un coup de cœur pour l'amateur des auteurs sus nommés que je suis et pour la maitrise tant graphique que scénaristique. P.S: Ajoutons, ce qui ne gâte rien, que ce jeune auteur ne se prend pas le chou, est accessible ; en somme fort sympathique.
Un bon thriller fantastique quoique contrairement aux deux autres posteurs je ne vois pas en quoi c'est une oeuvre exceptionnelle. Pour moi, c'est une bonne histoire, mais cela ne mérite pas mieux que trois étoiles. La première chose qui m'a frappé en lisant les premières pages c'est la qualité du dessin. C'est dynamique, fluide et l'auteur sait comment créer une ambiance qui inspire la peur. Pour ce qui est du scénario, il est bien mené quoique le fait que c'est rempli de cliché. On a droit, entre autres, à un vieil homme qui meurt et qui dit un secret a son fils (secret qu'on n'apprendra que poupart évidemment), une petite ville où soudainement il se passe des choses étranges et puis peut-être que la ville cache un terrible secret, etc. Bon malgré le manque d'originalité, cela se laisse lire agréablement.
Excellent. J'ai découvert cette BD sur un salon à bordeaux sur le site de l'éditeur avec la présence bienvenue de l'auteur. Scénariste, dessinateur et coloriste, il signe ici sa toute première œuvre. Et c'est une réussite sur tous les plans. Scénario dense et bien amené, comportant une bonne distillation des informations par des article de journaux pour une immersion parfaite et une montée crescendo de la tension. Les personnages et les lieux fourmillent de détails ce qui les rend d'autant plus crédibles. Dessins tantôt réalistes dans les situation de calme, tantôt flous et déformés dans l'action. L'expression des visages est pour moi le point fort de l’œuvre. Enfin les couleurs. Elles suivent le dessin quelles soient fines ou débordantes telles des coup de pinceaux. Un ouvrage totale et cohérente à recommander absolument pour tous les amateur d'ésotérisme et de suspens. A ne pas mettre entre les mains des plus jeunes cependant.
Le thriller à tendance fantastique a beau être un style complètement intégré à notre culture, il reste le parent pauvre en bandes dessinées où retranscrire une ambiance anxiogène particulière et faire ressentir tout bonnement la peur au sens viscéral du terme est bien plus compliqué que dans un roman ou un film. Pourtant le premier essai d’Aurélien Rosset est un bon contre-exemple sans toutefois bouleverser les règles déjà établies. Emprise peut être perçu aussi bien comme un joli travail d’artisan qu’une série B bien huilée au sens noble et sans aucun second degré péjoratif. Si l’originalité n’est pas de mise, le rythme est plutôt haletant et l’ajout de petites touches de fantastique parsemant le récit lui donnent une saveur toute particulière. Dans une bourgade américaine, quelques faits divers inquiètent un flic banal qui va relier tous les points jusqu’à l’issue finale… On sent l’auteur particulièrement investi et ayant complètement digéré le cahier des charges de rigueur dans un tel récit mais pour mieux le magnifier à travers quelques effets des plus sympathiques, l’horreur arrivant calmement parfois là où on ne l’attend pas. Coupures de presse et décors appropriés dans une ambiance moite achèvent de rendre cette Emprise des plus fréquentables. La claque viendrait plutôt du style graphique plutôt original d’Aurélien Rosset qui utilise certains décadrages et décors (dont la traditionnelle scène de nuit) à bon escient et de façon spectaculaire. L’utilisation des couleurs n’est pas anodine et si ce n’est un trait trop simplifié pour quelques plans éloignés mais pour rester tout à fait honnête, on a franchement du mal à croire que cet album a été réalisé par une seule personne dont c’est le premier travail édité ! Une très bonne surprise en dépit d’une fin que je trouve trop classique à mon sens mais les amateurs d’ambiance « Cthulhu » devraient se régaler !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site